Discussion:Nouvelles en trois lignes
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Proposition d'anecdote pour la page d'accueil
modifierUne proposition d'anecdote pour la section « Le Saviez-vous ? » de la page d'accueil, et basée sur cet article, a été proposée sur la page dédiée.
N'hésitez pas à apporter votre contribution sur la rédaction de l'anecdote, l'ajout de source dans l'article ou votre avis sur la proposition. La discussion est accessible ici.
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Liste des éditions en biblio
modifierBonjour @Racconish.
Tu as retiré toutes les éditions hors œuvres complètes, au motif que les éditions sont innombrables - les deux principales suffisent.
D'abord l'une de celles que tu as retirées (Detambel) est utilisée comme source à plusieurs reprises dans l'article, donc tu casses le sourçage.
Ensuite, non elles ne sont pas innombrables, en fait d'après la notice d'autorité BnF, il n'en manque que quatre (1975 chez Sauret, 1999 chez Recto-verso, 2017 chez Fata Morgana, 2019 chez Libretto). En revanche ces quatre éditions manquantes ne sont pas notables car il semble qu'elles soient de simples reproductions des Nouvelles en trois lignes (les dernières vraisemblablement du fait qu'elles soient tombées dans le domaine public depuis 2014, 70 ans après la mort de Fénéon en 1944), sans aucun appareil critique.
Or sur les cinq éditions que tu as retirées :
- Trois éditions (Wald Lasowski, Detambel, et Védrine) sont issues d'une sélection par un critique littéraire reconnu (universitaire en littérature ou reconnu par des prix littéraires, avec son article dans wikipédia) et comprennent, en plus de la reproduction des Nouvelles en trois lignes, une analyse (présentation, notes) utile d'un point de vue encyclopédique (c'est le principe d'une bibliographie, apporter des sources qui servent ou peuvent servir pour la rédaction de l'article).
De plus, elles sont citées par d'autres travaux, notamment académiques, d'après Google Books et Google Scholar. - L'édition de Publie.net ne mentionne pas de directeur scientifique et semble être une simple reproduction comme les quatre éditions manquantes que j'ai citées plus haut.
- L'édition de Cent Pages me semble tangente car Arthur Bernard en tant que directeur scientifique n'est pas mentionné dans les catalogues de bibliothèque que j'ai consultés, et bien qu'il semble que ce soit le même Arthur Bernard que celui de notre article (puisqu'il a beaucoup publié chez Cent Pages aussi), il ne paraît pas spécialement qualifié pour parler de littérature.
À la lumière de tout cela, je suis donc d'accord avec toi sur le fait que les éditions de Publie.net et Cent Pages ne méritent pas d'être mentionnées ici, pas plus que les quatre qui manquaient déjà avant.
En revanche les trois autres (Wald Lasowski, Detambel, et Védrine) ont tout à fait leur place ici, et je les rétablis donc. De cette manière il me semble qu'on a une vue exhaustive des éditions commentées des Nouvelles en trois lignes. Sauf si tu en connais d'autres, cela fait trois éditions pour être exhaustif ; ce n'est pas extravagant.
Merci de ta compréhension. — Hr. Satz 28 août 2022 à 15:23 (CEST)
- Va pour le critique reconnu, quand bien même l'édition de référence me semble être celle d'Halperin. Cordialement, — Racconish 💬 28 août 2022 à 15:30 (CEST)
- @Racconish : je ne dis pas le contraire 😉 mais je crois qu'on peut citer un peu plus que la source de référence. Justement en principe on essaie de diversifier les sources. Merci en tous cas. — Hr. Satz 28 août 2022 à 15:44 (CEST)
Syllabes
modifierJe suis un peu sceptique quant à ce passage :
Dans ce fragment, l'effet comique produit par la « chute » est préparé par une mise en forme soignée, constituée de « la récurrence de syntagmes de quatre syllabes[Lesquels ?] qui se combinent en trois décasyllabes[1] » :
« Le professeur de natation Renard,
dont les élèves tritonnaient en Marne,
à Charenton, s'est mis à l'eau lui-même :
il s'est noyé. »
- Grojnowski 1997, p. 153, d'où est également extraite la mise en page qui suit la citation.
En effet, comme l'a signalé @Racconish avec {{lesquels}}, on peine à voir quels sont les « syntagme de quatre syllabes ».
De plus, les trois décasyllabes ne sautent pas aux yeux, d'une part en raison du découpage en quatre lignes, et d'autre part parce que si la première et la troisième ligne sont effectivement des décasyllabes, la deuxième ne compte que 9 syllabes. Certes je suis loin d'être un expert en métrique, mais il me semble que le « e » final de « Marne », comme il est en fin de vers, doit s'élider et ne doit donc pas compter comme une syllabe séparée.
À noter que dans la version précédente de ce chapitre (paru sous forme d'article dans la revue Critique en 1991), la mise en page était différente :
« Le professeur de natation Renard,
dont les élèves tritonnaient en Marne, à Charenton,
s'est mis à l'eau lui-même : il s'est noyé. »
Bref à mon avis on pourrait supprimer ce passage, certes conforme à la source mais un peu fumeux, sans trop de regret. — Hr. Satz 28 août 2022 à 19:04 (CEST)
- Peut-être faudrait-il commencer par vérifier la source, possiblement mal rapportée ? Cordialement, — Racconish 💬 28 août 2022 à 19:30 (CEST)
- @Racconish : La source est bien rapportée (par @Loudon dodd qui était un contributeur sérieux), voici le passage in extenso (j'espère que je n'ai pas abusé sur le droit de citation, mais ça permet de voir le contexte : on ne revient pas sur cette histoire de syllabes). — Hr. Satz 28 août 2022 à 20:52 (CEST)
Le micro-événement doit la distribution de ses modalités à la syntaxe. Elle commande le dispositif qui métamorphose le degré zéro de l'écrit en écriture produite à la puissance n. Les circonvolutions, les ruptures, les anacoluthes, les parataxes, les rétentions, ménagent les effets en préparant les « pointes ». Rétroactivement le lecteur débusque les ruses du texte, toutes les marques qui le concertent en objet complexe, en un mets savoureux offert à la dégustation des connaisseurs. Qu'un jaloux tue sa femme à coups de serpe, qu'un chasseur prenne un père et son fils pour des lièvres, c'est l'ordinaire du journaliste. Il revient à l'écrivain de moudre le grain de sel qui lui donne saveur. Ici la nouvelle doit son intérêt (on n'ose dire sa drôlerie) à un « comble » pédagogique. Mais ce serait peu de choses si le drame burlesque ne devait sa frappe à la récurrence de syntagmes de quatre syllabes qui se combinent en trois décasyllabes :— En sentinelle, la nuit, au fort de Gondreville, près de Toul, le réserviste Alison, du 156e, tomba des remparts et ce lui fut mortel. (Dép. part.) (578).
Dans le deuxième volume des Œuvres plus que complètes J.U. Halperin avait dispersé les « nouvelles en trois lignes » pour donner, disait-elle, un équivalent de l'effet insolite qu'elles produisaient sur les lecteurs du Matin. Outre que la plupart d'entre eux n'y virent que du feu, la transformation d'une rubrique de chiens écrasés en parure de perles attribuée au meilleur critique d'art de son temps, modifie radicalement les conditions de la réception. En raison des ambiguïtés qu'elles comportent, les « nouvelles en trois lignes » méritent d'être lues comme des Œuvres. On doit à F. Fénéon d'avoir concilié les exigences de la presse à grand tirage et celles de l'écriture « artiste », l'art de la masse et les raffinements de la miniature.— Le professeur de natation Renard,
dont les élèves tritonnaient en Marne,
à Charenton, s'est mis à l'eau lui-même :
il s'est noyé (625).
- En effet ! Merci. Cordialement, — Racconish 💬 29 août 2022 à 09:15 (CEST)
Bibliographie critique
modifierJ'ai trouvé quelques autres sources centrées, mais j'hésite à les mettre directement dans la section « Bibliographie critique » si elles ne sont pas exploitées, alors je les liste ici si ça intéresse quelqu'un :
- Jacques-Philippe Saint-Gérand, « Félix le Bref, échos fugaces & lumière brève : Le compendieux est Fénéon », Les Cahiers FORELL, Formes et représentations en linguistique et littérature (FORELL), Université de Poitiers, no 1 « De la brièveté en littérature », , p. 63–90 (lire en ligne).
- Nicole Bilous, « Journalisme ou littérature ? : Les Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon », dans Marjan Regourd (dir.) et Jean-Pierre Regourd (dir.), Mélanges André Daspre, Nice, Université Nice-Sophia-Antipolis, coll. « Publication de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines de Nice / Nouvelle série » (no 15), , 325 p. (ISBN 2-251-62052-4 (édité erroné) et 2-911306-44-9), p. 207–226.
- Jean-Michel Adam, « La brève comme récit minimal : Les « Nouvelles en trois lignes » de Félix Fénéon (Le Matin, 1906) », dans Sabrinelle Bedrane (dir.), Françoise Revaz (dir.) et Michel Viegnes (dir.), Le récit minimal : Du minime au minimalisme. Littérature, arts, médias, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, , 253 p. (ISBN 978-2-87854-565-4, lire en ligne), p. 33–44.
- (en) Greg Kerr, « Shattering the middle ground : Violence and the imperatives of reportage in Félix Fénéon's Nouvelles en trois lignes », Contemporary French Civilization, vol. 44, no 4, , p. 311–331 (DOI 10.3828/cfc.2019.18, lire en ligne) (le lien « lire en ligne » dirige vers un preprint).
D'autre part Cristina Álvares a publié plusieurs travaux sur le rapport entre les Nouvelles en trois lignes et les micronouvelles contemporaines. Je n'en ai cité qu'un dans l'article mais il y en a beaucoup plus.
Sinon il y a un mémoire de maîtrise, mais je doute que ce soit éligible dans un article :
- William Salama (sous la direction de Paul Gerbod et Jacques Girault), Les Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon (1906) : Un anarchiste au “Matin” (mémoire de maîtrise en histoire contemporaine), Villetaneuse et Seine-Saint-Denis, Université Sorbonne Paris Nord, , 237 p. (SUDOC 101788975).