Ernest Camescasse

homme politique français
Ernest Camescasse
Ernest Camescasse en 1882.
Fonctions
Sénateur du Pas-de-Calais
-
Député du Pas-de-Calais
-
Député du Finistère
-
Préfet de police de Paris
-
Arthur Gragnon (d)
Préfet du Pas-de-Calais
-
Préfet de la Haute-Savoie
-
Préfet du Cher
-
Préfet de Loir-et-Cher
-
Préfet du Finistère
-
Armand Pihoret (d)
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jean Louis Ernest CamescasseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Parentèle
Henry du Buit (beau-frère)
Pierre Delbet (gendre)
Charles Eudes Bonin (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Conseil supérieur des haras (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/451, F/1bI/906)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Louis-Ernest Camescasse, né le à Brest et mort le à Paris, est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Biographie modifier

Fils d'un ancien magistrat du Second Empire, qui avait fait partie des commissions mixtes en 1851 et terminera sa carrière en tant que conseiller à la Cour de cassation, Ernest Camescasse étudia le droit, se fit recevoir avocat à la cour d’appel de Paris en 1858, et entra, après le , dans l'administration. Camescasse fut nommé préfet du Finistère (1870), de Loir-et-Cher (1871), du Cher (1872), qu’il quitta à la chute de Thiers ().

Candidat malheureux aux élections de , à Brest, il passa à la préfecture de la Haute-Savoie, fut révoqué le , et nommé préfet du Pas-de-Calais en décembre suivant. Appelé, en , en tant que directeur de l'administration départementale et communale au ministère de l’Intérieur et conseiller d’État en service extraordinaire, il devint préfet de police de la Seine, le , en remplacement de Louis Andrieux, et, fut à nouveau nommé conseiller d’État en service extraordinaire le .

Aux élections législatives suivantes, Camescasse se représenta comme républicain opportuniste, dans la 1re circonscription de Brest, et fut élu au scrutin de ballottage du .

Comme préfet de police, Camescasse n’eut pas avec le Conseil municipal de Paris des démêlés moins fréquents que son prédécesseur. L’enterrement de Blanqui, les incidents et manifestations du boulevard Saint-Michel, de l’esplanade des Invalides, de l'Hôtel de Ville, de la place de l’Opéra, de la salle Graffard, etc., lui fournirent autant d’occasions d’encourir, pour les instructions données par lui à ses agents, les votes de blâme de la majorité du conseil, qui, pendant plusieurs sessions consécutives, refusa systématiquement au préfet de police d’examiner son budget. La presse intransigeante et socialiste lui prodigua ses attaques, et la rédaction de l'Intransigeant lui fit un jour l’ironique cadeau d'un « casse-tête d’honneur » ; cet objet fut remis au député du Finistère pendant une séance de la Chambre. Camescasse se signala, d’autre part, par la fermeture, en , de plus de trente cercles, tripots et maisons de jeux. Il donna sa démission de préfet de police, le , après la chute du cabinet Jules Ferry, et sur la demande de François Allain-Targé, ministre de l’Intérieur du nouveau cabinet Brisson.

En 1887, le département du Pas-de-Calais l’élut député face à Labitte, conservateur ; puis, au renouvellement triennal du , sénateur du Pas-de-Calais.

Camescasse écrivait dans la République française, présidait la Compagnie des omnibus de Paris, faisait partie de nombreuses administrations et sociétés, était membre du Conseil supérieur des Haras et du Conseil supérieur des prisons.

Il est le beau-frère de Henry du Buit, bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris, et le beau-père de Pierre Delbet et de Charles Eudes Bonin.

Notes et références modifier

Annexes modifier

Bibliographie modifier

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