Facebook

service de réseautage social
(Redirigé depuis FaceBook)

Facebook [ˈfeɪsbʊk][4] Écouter (litt. « trombinoscope » en anglais) est un réseau social en ligne appartenant à Meta Platforms. Il permet à ses utilisateurs de publier des images, des photos, des vidéos, des fichiers et documents, d'échanger des messages, de joindre et de créer des groupes et d'utiliser une variété d'applications sur une variété d'appareils.

Logo de Facebook

Un militaire accède à la page Facebook des Forces armées britanniques à l'aide d'un ordinateur de bureau.
Un militaire accède à la page Facebook des Forces armées britanniques à l'aide d'un ordinateur de bureau.

Adresse facebook.com (site) m.facebook.com (site mobile)

adresse .onion (Tor)

Slogan Facebook is a social utility that connects you with the people around you.
« Facebook vous permet de rester en contact avec les personnes qui comptent dans votre vie. »
Commercial  Oui
Écrit en PHP, C++ et langage D[1]
Publicité  Oui
Type de site Réseautage social
Langue Multilingue (97 languesvoir)
Inscription Requise, ≥ 13 ans
Nombre d'inscrits 2,91 milliards ()[2]
Siège social Menlo Park (Californie)
Drapeau des États-Unis États-Unis
Propriétaire Meta Platforms
Directeur de la publication Mark Zuckerberg (PDG)
Sheryl Sandberg
Lancement [3]Voir et modifier les données sur Wikidata
État actuel Actif

Facebook est fondé en 2004 par Mark Zuckerberg et ses camarades de l'université Harvard : Chris Hughes, Eduardo Saverin, Andrew McCollum et Dustin Moskovitz. D'abord réservé aux étudiants de cette université, il s'est ensuite ouvert à d'autres universités américaines avant de devenir accessible à tous en . Le nom du site provient des albums photo (« trombinoscopes » ou « facebooks » en anglais) regroupant les photos des visages de tous les élèves prises en début d'année universitaire.

Au , Facebook est le réseau social le plus utilisé au monde avec 2,91 milliards d'abonnés actifs[2].

Facebook fait régulièrement l'objet de débats, tant sur le plan politique que juridique, économique, culturel et social. Son influence dans la sphère publique et la manière dont il affecte la vie sociale de ses utilisateurs, son usage des données personnelles, son rôle dans la propagation des infox (fake news), sa responsabilité dans la banalisation des discours de haine ou bien encore sa politique de régulation des contenus sont ainsi souvent discutés dans l'actualité.

Histoire

Développement (2003–2005)

Mark Zuckerberg, cocréateur de Facebook, dans sa chambre à Harvard en 2005.

En 2003, Mark Zuckerberg a construit un site Internet s’appelant « Facemash » qui précède le Facebook que nous connaissons maintenant. Il avait pour but de classer les femmes selon leur physique et les gouts des utilisateurs en utilisant des photos obtenues illégalement du « face book » (trombinoscope) de l'université Harvard. Mais cela allait contre les règles de l'institution, ce qui força le site à être fermé après être resté seulement deux jours en ligne, mais « Facemash » avait tout de même attiré plus de 450 personnes et 22 000 votes. Zuckerberg a fait face au risque d’être expulsé de l'université et d’être accusé d’enfreindre les copyrights et la vie privée de ceux et celles dont les photos avaient été mises en ligne[5],[6].

Mark Zuckerberg fonde « The Facebook », initialement à l'adresse thefacebook.com, le [7]. L'inscription est d'abord limitée aux étudiants de l'université Harvard. Dès le premier mois, plus de la moitié des étudiants de premier cycle de l'université est inscrite sur le service[8]. Eduardo Saverin (aspect commercial), Dustin Moskovitz (programmeur), Andrew McCollum (graphiste) et Chris Hughes rejoignent Zuckerberg pour l'aider à promouvoir le site. En mars, Facebook s'élargit aux universités Stanford, Columbia et Yale[fb 1]. Cette expansion continue avec l'ouverture de Facebook à l'Ivy League et aux écoles de la région de Boston et, progressivement, à la plupart des universités au Canada et aux États-Unis[9]. En , Facebook établit son siège social à Palo Alto, en Californie[fb 1].

La société enlève l'article « The » de son nom après l'achat du nom de domaine facebook.com en 2005 pour la somme de 200 000 dollars[10]. En , elle lance une version pour les écoles secondaires, prochaine étape logique pour Zuckerberg[11]. À cette époque, pour rejoindre le réseau d'une école secondaire, il faut recevoir une invitation[12]. Facebook élargit ensuite ses membres aux employés de plusieurs sociétés, dont Microsoft et Apple[13].

Les frères Cameron et Tyler Winklevoss, également étudiants à Harvard à l'époque, estiment que Mark Zuckerberg leur a volé leur idée pour créer Facebook. Un procès s'est ensuivi, à l'issue duquel ils se sont accordés sur un dédommagement de 65 millions de dollars[14].

Améliorations (2006–2009)

Dès le , toute personne d'au moins 13 ans possédant une adresse électronique valide peut posséder un compte[fb 2],[fb 3]. Le , une partie du code source de la page d’index du site est piratée et publiée sur internet[15].

Le , alors que le nombre d'utilisateurs dépasse les 400 000, Facebook présente les avancées de sa plateforme appelant ses développeurs à connecter leurs sites Web à Facebook via Facebook Connect[16]. Facebook améliore son système de micro-blogging. D'après Le Monde, cette nouveauté vise à défendre ses parts de marché face au concurrent Twitter, qui bénéficie d'une forte couverture médiatique[17].

Succès (2010–2013)

Un livre non officiel retraçant l'histoire de Facebook, de l'université Harvard en 2003 jusqu'au courant de l'année 2009, est publié le [18]. Le film The Social Network (ou Le Réseau social au Québec), retraçant la création de « The Facebook » à Harvard, sort le de la même année dans les salles nord-américaines[19] et le en France[20]. Le , Facebook et tous les services utilisant son API sont coupés pendant plus de deux heures à la suite d'une modification erronée de la configuration du site par les développeurs[21]. Le , Mark Zuckerberg annonce le lancement d'un système de messagerie e-mail, qui aura pour nom de domaine @facebook.com, afin de concurrencer Gmail et Hotmail, les webmail de Google et Microsoft[22].

Le , Facebook lance la plus grosse introduction en Bourse de l'histoire des valeurs technologiques, tant en levée de fonds qu'en capitalisation boursière[23], et au second rang historique pour l'ensemble des États-Unis derrière Visa et devant celle de General Motors, avec 421 millions d'actions au prix de 38 dollars chacune, qui lui donne une valorisation de 104 milliards de dollars[24]. Exactement un an avant, le réseau social professionnel LinkedIn est valorisé à 9 milliards de dollars, au même niveau que Peugeot et plus que Cap Gemini ou Iliad. Tout comme Google en 2004, Facebook contient les frais payés aux banques, versant selon Dan Scholnick, de la société de capital-risque Trinity Ventures, seulement 1 % du montant de l'opération[25]. Néanmoins le cours chute rapidement, le titre perdant jusqu’à 24 % moins de deux semaines après l’introduction[26].

En , Facebook révèle que 8,7 % de ses 955 millions d'utilisateurs, soit 83 millions, sont des « faux comptes » : ce sont soit des comptes dupliqués, soit des comptes mal classifiés (représentant un animal, une société…), soit des comptes indésirables[27].

En , Facebook prend ses distances avec Zynga, son fournisseur de jeu attitré[28], indépendamment de Facebook.

En 2013, quelques mois après la certification des pages pour les marques ou les personnalités, Facebook lance l'application Facebook Mentions qui permet aux célébrités qui ont des pages ou des profils certifiés d'accéder à des fonctionnalités différentes.

Branch Media et divers (depuis 2014)

Le , Facebook rachète la société Branch Media, spécialisée dans la curation et le partage de contenus, pour 15 millions de dollars[29]. Le , un porte parole de Facebook annonce à l'AFP la suppression de son système de messagerie e-mail @facebook.com. En , Facebook rachète Oculus VR, créateur du casque de réalité virtuelle Oculus Rift[30]. En , Facebook lance Slingshot (application de partage de photos) pour concurrencer Snapchat[31], mais sans succès[32]. En , Facebook lance Rooms, une application (exclusivement mobile) qui permet de créer des salons de discussion (forums)[33],[34]. Le , Facebook annonce le lancement de l'application Moments, dont l'objectif est de partager de manière privée ses photos[35].

En , Facebook et Microsoft annoncent conjointement leur projet de créer un câble sous-marin transatlantique à haut débit afin d'accélérer la vitesse d'accès à leurs services et au cloud. Le projet, du nom de Marea, devrait relier Virginia Beach aux États-Unis à Bilbao en Espagne.

En , Facebook lance le réseau social d'entreprise Workplace. Jusqu'ici baptisé Facebook at work, cette déclinaison du réseau social est à destination des entreprises et prétend rivaliser avec les intranets et les boîtes mail en accélérant la communication entre salariés[36].

Le , Facebook lance un test visant à détecter les messages suicidaires sur le réseau social, à l’aide d’un programme d’intelligence artificielle. En se basant sur de précédents messages signalés par des utilisateurs comme suicidaires, ce programme informatique a été « entraîné » à repérer ce type de publication[37].

En , Facebook annonce la mise en place d'une fonctionnalité permettant aux sites d'information de proposer des articles payants[38].

En , Facebook et Instagram lancent une option payante, à partir de 10  par mois, sans publicité et qui évite la collecte de données à but commercial, tout en maintenant son accès gratuit, qui continue d'être soumis à la publicité et la collecte de donnée, à la suite des poursuites engagées contre Meta pour non conformité au Règlement général sur la protection des données (RGPD)[39].

Présentation

Comme application de réseau social, Facebook permet à ses utilisateurs d'entrer des informations personnelles et d'interagir avec d'autres utilisateurs. Les informations susceptibles d'être mises à la disposition du réseau concernent l'état civil, les études et les centres d'intérêt. Ces informations permettent de retrouver des utilisateurs partageant les mêmes intérêts. Ces derniers peuvent former des groupes et y inviter d'autres personnes. Les interactions entre membres incluent le partage de correspondance et de documents multimédias. Ce principe existe sur d'autres réseaux sociaux généralistes, comme Orkut, ou s'adressant au monde du business, comme Viadeo.

Facebook Connect

C'est un système de connexion créé par Facebook permettant aux développeurs de sites web de permettre à leurs utilisateurs de se connecter via leur compte Facebook. Ce système requiert pour les développeurs l'API (interface de programmation) de Facebook et une application. Ceci permet ensuite au développeur d'utiliser le système Facebook Graph Search afin de récupérer des informations relatives à l'utilisateur Facebook.

Identité visuelle

La couleur principale du site est le bleu, puisque Zuckerberg possède du daltonisme rouge-vert, ce qu’il a découvert plus tard avec un test qu’il a effectué en 2007[40].

Fonctionnalités

Dès son inscription sur Facebook, l'utilisateur a cette silhouette comme photo de profil en attendant qu'elle soit remplacée par la sienne.

Facebook propose à ses utilisateurs des fonctionnalités optionnelles appelées « applications », représentées par de petites boîtes superposées sur plusieurs colonnes qui apparaissent à l’affichage de la page de profil de l'utilisateur. Ces applications modifient la page de l'utilisateur et lui permettent de présenter des informations aux personnes qui visiteraient sa page ou d'en échanger. L'utilisateur trouvera par exemple : une liste d'amis, une liste des amis qu'il a en commun avec d’autres amis, une liste des réseaux auxquels l'utilisateur et ses amis appartiennent, une liste des groupes auxquels l'utilisateur appartient, une boîte pour accéder aux photos associées au compte de l'utilisateur, un « mini-feed » résumant les derniers évènements concernant l'utilisateur ou ses amis, sur Facebook et un « mur » (« wall », en anglais) permettant aux amis de l'utilisateur de laisser de petits messages auxquels l'utilisateur peut répondre.[réf. nécessaire]

Découverte de contacts

Facebook propose constamment à ses utilisateurs de nouveaux amis potentiels. Le réseau social mise ainsi sur sa capacité à accroître les interactions entre ses utilisateurs et donc à leur faire consommer de la publicité[41].

Messagerie instantanée

Une fonction de messagerie instantanée, disponible depuis , permet de signaler à ses amis sa présence en ligne et, si nécessaire, de discuter dans un « salon » privé (l'application ne permettant pas, en , de réunir plus de deux personnes dans un même salon). Depuis , le chat de Facebook utilise le protocole de communication XMPP, afin de permettre aux utilisateurs de s’y connecter avec n'importe quel client de messagerie instantanée compatible avec ce protocole[fb 4]. Le chat reste cependant réservé aux membres de Facebook[42].

Depuis , avec l'entrée en application de la législation européenne sur les marchés numériques, l'application Messenger propose soit de continuer à l'utiliser avec un compte Facebook, ce qui permet d'envoyer des messages aux comptes Facebook, soit de créer un compte distinct. Cette législation impose à la messagerie de proposer une interconnexion avec les autres messageries instantanées si celles-ci en font la demande[43].

Applications

Le choix des applications à afficher est laissé à l'utilisateur, qui peut en ajouter après avoir consulté le catalogue ou bien en supprimer, changer leur agencement sur la page ou en cacher certaines au public. Les applications permettent aussi aux membres de Facebook de jouer gratuitement à des jeux. Il y a plusieurs types d'applications incluant jeux de simulation (par exemple, FarmVille, Island Paradise, Fifa Superstar, Top Eleven Football Manager) et petits jeux d'arcade (par exemple, Paf le chien).[réf. nécessaire] Facebook s'est ouvert aux applications tierces depuis mai 2007[44]. De nombreux concepteurs, débutants ou experts, ont développé une application. Selon Facebook, il existait au plus de 8 000 applications, développées ou non par Facebook. Des outils et des cadres de développements (framework, interface de programmation, exemples de code…) sont proposés aux développeurs afin que ces derniers puissent formater leurs conceptions aux normes de Facebook. Le FBML, par exemple, qui constitue le langage de mise en page standard sur Facebook, est un cousin du HTML compréhensible pour le développeur.[réf. nécessaire]

Messagerie courriel

Depuis , il est possible d'obtenir une adresse e-mail se terminant par @facebook.com[22]. Outre le fait que plus de 200 millions d'utilisateurs sont actifs sur mobile en 2010, les usages les plus marquants sont Open Graph, Facebook Connect et la monnaie virtuelle Facebook Credits (en)[45].

Appels vidéos

Depuis le , Facebook permet de réaliser des appels vidéos en partenariat avec Skype[46]. Ces appels peuvent aussi se faire en groupe de deux ou plusieurs.

Application pour tablette

Le , Facebook a annoncé le lancement de son application pour iPad. Cette application, attendue depuis 18 mois, reprend l'ensemble des fonctionnalités du réseau social tout en l'adaptant à la tablette, avec notamment la possibilité de visionner les photos en plein écran[47]. À la suite de sa première conférence marketing qui a eu lieu le [48], Facebook a également lancé le « Journal » pour les pages[49]. Le nouveau format « Timeline » s'applique à toutes les pages à partir du

Application Messenger

Facebook Messenger, qui est une messagerie instantanée, a commencé sous le nom de « Facebook Chat » en 2008[50], puis il est devenu une application à part entière sur mobile en 2011[51]. Le , Facebook lance sa version pour ordinateur de Facebook Messenger.

Moteur de recherche

En , Facebook présente son nouveau moteur de recherche dédié : Graph Search[52].

Nouveau fil d'actualité

En [53], Facebook annonce un nouveau format[fb 5], radicalement différent pour ses utilisateurs. Il est disponible en France depuis le mois d'avril 2013 après inscription sur une liste d'attente[54]. Il sera progressivement proposé à tous.

Assistance en cas de catastrophe

Après le séisme d'avril 2015 au Népal, le site web lance le service Facebook Safety check, qui permet d'informer ses proches ou de donner des informations concernant d'autres personnes lors de catastrophes naturelles, et ainsi faciliter les recherches des personnes disparues[55]. Ce système est réutilisé à l'occasion des attentats survenus à Paris, le .

Streaming

En décembre 2015, le service de streaming (Facebook Live) pour les vidéos est opérationnel aux États-Unis, il arrive l'année suivante (2016) en Europe. Un exemple de témoignage de Facebook Live, qui est devenu viral au Canada a été offert par Joyce Echaquan.

Bouton d'empathie

En , Facebook annonce qu'il va tester la mise en place d'un bouton d'empathie, contrebalançant le bouton « J'aime », qui peut être difficile à utiliser pour des statuts marquant des moments difficiles par exemple[56].

Réseau social d'entreprise

Facebook prépare, la même année, un réseau social d'entreprise, Facebook at work, qui doit permettre aux utilisateurs de discuter entre collègues, de se mettre en relation avec d’autres professionnels ou encore de partager des documents. Le modèle économique choisi est le freemium : l’accès est gratuit, mais certaines fonctions sont payantes[57]. Le , Facebook annonce le lancement d'une nouvelle fonctionnalité, en réponse aux demandes des utilisateurs[58], permettant de recevoir sur leur mobile, s'ils le souhaitent, des notifications sur des événements ayant trait à l'actualité de leur ville, des résultats sportifs ou encore des actualités météo[59].

Aide à l'éloignement

Le , Facebook commence à tester une série d'outils permettant aux utilisateurs ayant subi une rupture de limiter les relations avec leurs anciens partenaires. L'utilisateur peut, par exemple, choisir de limiter l'apparition sur son fil d'actualité de publications de son ex[60].

Boutons de réactions

Les utilisateurs du réseau social peuvent exprimer leurs émotions par rapport à des publications avec des émojis.

En , Facebook lance cinq nouveaux boutons de réactions, s'ajoutant au classique « J'aime » : « J'adore », « Haha », « Wouah », « Triste » et « Grrr ». Facebook explique vouloir donner « plus de moyens de partager rapidement sa réaction à une publication »[61]. « Merci » apparaît à partir du et « Solidaire » à partir du , dans le cadre de la pandémie de Covid-19.

Cryptomonnaie

En mars 2019[62], de nombreux titres de presse annoncent que Facebook serait sur le point de créer sa propre cryptomonnaie, le Facebook Coin[63] (FBCoin). Cette division est dirigée par David Marcus, ex président de Paypal et de Facebook Messenger. En juin 2019, le nom de cette crypto-monnaie, Libra, est officialisé[64].

Plateforme pour étudiants

En 2020, Facebook annonce vouloir revenir à ses débuts et lance une plateforme destinée aux étudiants au sein des universités. Le but étant de pouvoir se faire des amis, partager des intérêts communs avec des personnes sur un même campus, etc.[65].

Actualités

En février 2022, Facebook met à disposition le service Facebook News, déjà disponible en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Ce nouvel onglet existe grâce à une collaboration avec l'APIG (Alliance de la Presse d'Information Générale) et regroupe les informations essentielles de l'actualité via des centaines de médias nationaux et régionaux mais également celles liées au centres d'intérêts des utilisateurs[66].

Modération des contenus

Lutte contre la propagande terroriste

Engagement contre la propagande terroriste

Le , À la suite des attaques terroristes récentes, Monika Bickert, directrice de la gestion de la politique mondiale de Facebook et Brian Fishman ancien directeur de recherche au Combating Terrorism Center (en) de West Point ont lancé un nouveau blog du réseau social appelé Questions difficiles[67]. Dans leur premier article, ils annoncent que Facebook Inc. a embauché plus de 150 experts du Contre-terrorisme et élargi l'utilisation d'intelligence artificielle capable de comprendre diverses langues et analyser les images afin d'empêcher les terroristes d'utiliser le réseau social pour le recrutement et la propagande. Ce développement est la conséquence de l'initiative de la Première ministre britannique Theresa May après les attentats de Londres et Manchester, pour amener les autres dirigeants des pays du G7 à implémenter une nouvelle réglementation des entreprises actrices dans les médias sociaux afin de les obliger à prendre des mesures supplémentaires contre les contenus extrémistes[68].

Faisant suite à la diffusion des images lors de l'attaque des mosquées de Christchurch en avril 2019, le média a mis en œuvre des mesures contre les images terroristes en direct et leur viralité. Les mesures phares prises par le média résultent de l’interdiction du média pour certains utilisateurs, notamment Facebook Live.

Organisation de la modération

En novembre 2018, le quotidien Le Monde indique que Facebook revendique maintenant 30 000 personnes travaillant sur la modération des contenus dont au moins 800 personnes au Competence Call Center de Barcelone. Ces efforts ont permis de limiter fortement la propagande terroriste sur le réseau social, mais la lutte contre la désinformation reste une préoccupation[69]. Par exemple, en mars 2018, l'ONU avait mis en cause Facebook concernant les violences contre les Rohingya en Birmanie, pour avoir laissé se propager des discours de haine[70]. En mars 2019, afin d'améliorer la modération, Mark Zuckerberg propose aussi de « confier à des organismes tiers le soin de définir des standards sur la diffusion des contenus violents et haineux, et d’évaluer les entreprises sur la base de ces standards », la loi française sur la manipulation de l’information et la loi allemande sur contenus haineux sur internet vont dans ce sens, mais le travail de régulation reste à effectuer[71], comme le formule notamment le Rapport rendu au gouvernement français en mai 2019 Créer un cadre français de responsabilisation des réseaux sociaux : agir en France avec une ambition européenne[72].

En mai 2019, Facebook annonce une amélioration de la rémunération et des conditions de travail des modérateurs qui travaillent aux États-Unis[73]. Cette annonce répond aux critiques récurrentes faites à la plateforme de négliger les collaborateurs qui lisent ou visionnent les contenus indésirables[74].

Mark Zuckerberg rencontre le président français Macron en mai 2019, pour discuter de la modération des contenus sur les réseaux sociaux[75]. Facebook soutient la volonté de régulation, mais critique le montant des sanctions possible et souhaite une harmonisation des régulations nationales[76].

Le troisième rapport de Facebook sur l’état de la modération sur son réseau couvre la période allant d'octobre 2018 à mars 2019[77]. Les indicateurs publiés mesurent la façon dont Facebook agit sur les contenus interdits par les « Standards de la communauté »[78] : nudité et activité sexuelles, harcèlement, faux comptes, discours de haine, biens réglementés, spam, propagande terroriste et violence. Facebook estime que 5 % des comptes actifs mensuels sont des faux. Au premier trimestre de 2019, plus de 4 millions de messages exprimant des discours de haine ont été supprimés dont 65,4 % de façon proactive avant qu'un utilisateur ne signale le contenu[79]. Facebook reconnait devoir encore améliorer la modération en particulier concernant la détection automatique de contenus[77].

En octobre 2021, une ancienne employée, Frances Haugen divulgue des dizaines de milliers de documents à la Securities and Exchange Commission (SEC) et au Wall Street Journal. Plusieurs médias, dont Le Monde en France, reprennent ces documents, qui pointent du doigt certaines failles[80] dans la modération de contenu de Facebook.

La lanceuse d’alerte reproche notamment à la plateforme de favoriser les contenus « polarisants » et « haineux »[81] car ils susciteraient davantage de réactions et d’engagement, ce qui profite économiquement à Facebook.

Les documents fuités ont également révélé les failles de la modération de contenu à l’étranger, c’est-à-dire en dehors des États-Unis. Elles sont en grande partie causées par l’absence de modérateurs de contenus capables d’identifier certains discours haineux, particulièrement en langue arabe[82] et en hindi[83].

En règle générale, les contenus enfreignant les « standards de communauté » de Facebook sont moins bien modérés lorsqu'ils ne sont pas formulés en anglais. Certaines langues et certains dialectes de pays tels que l’Afghanistan ou le Myanmar, pourtant considérés comme « à haut risque », sont mal connus de Facebook, et par conséquent la plateforme peut avoir des effets imprévisibles dans les vies politiques de ces pays[80].

La modération de contenu pendant le Covid-19

La pandémie de Covid-19 a obligé la plateforme à repenser la façon dont s’exerce la modération de contenu, en raison des confinements instaurés dans de nombreux pays dans lesquels sont employés des modérateurs de Facebook.

Le 16 mars 2020, le patron de Facebook a annoncé d’une part, la mise en place en interne d’une nouvelle cellule de modération directement employée par Facebook, qui avait vocation à s’occuper des contenus « les plus urgents »[84]. De l’autre, un recours accru aux technologies d’intelligence artificielle pour exercer la tâche indispensable de modération de contenu. Sarah Roberts s’est penchée sur les conséquences d’une plus grande dépendance aux intelligences artificielles pour le travail de « tri et d’arbitrage ». Elle avance que le recours à l’IA devrait « tous nous inquiéter »[84], dans la mesure où les technologies sont loin d’avoir le « discernement humain »[84] nécessaire pour exercer une modération adéquate.

Cité par un rapport de la NYU Stern, Mark Zuckerberg a admis que les technologies de Facebook « feront disparaître certains contenus qui ne devraient pas être retirés »[85]. Ces prédictions se sont rapidement avérées êtres vraies, et dans le cadre de la crise sanitaire, des informations légitimes sur le Covid-19 ont été supprimées par les algorithmes de Facebook, qui y voyaient tantôt du spam, tantôt du recel de fausses informations[86].

Enfin, la plateforme s’est également mise à censurer dans un premier temps, tous les contenus qui ont théorisé l’origine humaine du Covid-19. Ils se sont toutefois rétractés en mai 2021[87].

Influence

Un homme lors des manifestations égyptiennes de 2011 portant une pancarte indiquant "Facebook, #jan25, The Egyptian Social Network"

Larry Rosen, un spécialiste de la psychologie des nouvelles technologies, et Dominguez Hills, du California State University, ont mis en évidence la possibilité d'une corrélation entre l'utilisation de Facebook et des tendances narcissiques, la dépendance à l'alcool et d'autres troubles mentaux. En revanche, Facebook peut aussi susciter l'empathie virtuelle — la capacité de ressentir les émotions d'autrui à distance[88]. En ce qui concerne le capital social et les phénomènes de socialisation, l'émergence de Facebook et des réseaux sociaux en général ont constitué des éléments d'évolution importante. Dans son ouvrage intitulé Strength of weak ties (1973)[89] le sociologue américain Mark Granovetter a théorisé la séparation entre les « liens forts », ceux tissés avec ses proches fondés sur une confiance réciproque, et les « liens faibles » qui s'établissent entre de simples « connaissances » et n'exigent pas dès lors le même engagement mutuel. Dans cette perspective, le sociologue français Dominique Cardon voit en Facebook une plateforme sociale qui promeut les interactions « entre individus qui se connaissent ou appartiennent à des cercles sociaux de proximité »[90]. Il indique cependant que ce ne sont ni « les contacts aventureux avec les inconnus, ni l’échange intime avec les proches » qui sont privilégiés mais plutôt « des liens faibles… intermédiaires de la vie sociale : copains de toujours ou d'occasion, collègues, partenaires d'activité, amis d'amis, connaissances lointaines »[90]. Autrement dit, si Facebook rend possible un épanouissement des liens forts en facilitant notamment la communication entre les amis proches, il permet aussi un important développement relationnel au-delà des cercles intimes. Dans cette lignée d'idée, une enquête[91] du think tank américain Pew Internet Project effectuée en novembre 2010 auprès de 2 255 Américains sur les sites de réseaux sociaux a permis de mettre en évidence le fait que les « amis » sur Facebook sont majoritairement des amis d’amis et des connaissances avec lesquelles on n'a pas de lien social actif. Mais, dans le même temps, l'intérêt des réseaux sociaux tels que Facebook est, selon cette étude, que ces amis entretiennent aussi les liens forts : les utilisateurs de Facebook ont plus confiance dans les autres (leurs amis notamment) que les non utilisateurs, ils ont plus d'interactions sociales et obtiennent plus de soutien moral de la part de leurs amis.

Estime de soi

Les boutons « J'aime » et « Je n'aime pas » de Facebook.

Les usagers de Facebook gèrent leur propre image sur cette plateforme, et donc créent leur propre « agence de communication »[92]. Leur but est de mettre de l'avant leur singularité et leur identité numérique afin d'avoir le plus de « j'aime » possible de la part de leurs amis virtuels lorsqu'ils publient des photos. Ils souhaitent avoir le plus d'amis Facebook possible[93]. De ce fait, une certaine compétition implicite émane de cette plateforme[94]. Avoir le plus de « j'aime » ainsi que d'amis Facebook serait alors un gage de popularité et d'approbation auprès de la communauté alors que de ne pas en avoir suffisamment peut aller jusqu'à anéantir un utilisateur[93]. Cela s’explique par le fait que les utilisateurs sont en pleine quête de visibilité et recherchent par le fait même à faire valoir leur propre idéal virtuel[92]. Par conséquent, l’estime de soi des utilisateurs de Facebook est donc renforcée ou bien affaiblie tout dépendamment des réactions obtenues quant à leurs photos, qu’elles soient positives ou bien négatives et finalement du nombre de « j'aime ». Les usagers ont donc de la pression quant à l’image qu’ils projettent sur ce réseau social numérique[93]. Cela va même jusqu’à affecter les relations sociales des usagers. Effectivement, certains d’entre eux ne parviennent pas à établir des relations en face-à-face dans la vraie vie et ainsi développer un attachement émotionnel et social en dehors de la plateforme. Leurs seuls amis seraient donc des amis virtuels, ce qui crée un sentiment de solitude et de dépression chez les utilisateurs[95].

Affaires judiciaires

Le , la Data Protection Commission, régulatrice irlandaise de la vie privée, condamne Facebook à une amende de 265 millions d’euros pour ne pas avoir correctement protégé les données de sa clientèle. Cela fait suite à l'ouverture d'une procédure par la régulatrice irlandaise après la révélation du vol de données de 530 millions d’utilisateurs[96].

Le , Facebook est condamné en Allemagne à 2 millions d'euros pour manquement à la transparence imposée par la loi allemande sur l’amélioration de l’application du droit dans les réseaux sociaux, dite NetzDG. L'entreprise a en effet « caché » le formulaire de déclaration imposé par la loi, encourageant ainsi sa clientèle à se limiter à déclarer les commentaires haineux à l'entreprise[97]. Meta conteste la légitimité de l'autorité allemande de régulation auprès de la justice allemande, qui transfère l'affaire à la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui confirme en la condamnation de Meta, et lui rappelle que celle-ci doit obtenir le consentement de sa clientèle pour collecter leurs données[98].

En , la Data Protection Commission inflige à Meta une amende de 390 millions d'euros (210 millions pour Facebook et 180 millions pour Instagram)[99].

Le [100], Facebook est condamnée par la Data Protection Commission à une amende de 1,2 milliard d'euros pour avoir continué en de transférer les données personnelles collectées en Union européenne vers les États-Unis sous couvert de « clauses contractuelles types » insuffisamment protectrice au regard du Règlement général sur la protection des données. Cette amende fait suite à une plainte déposée par Max Schrems et donne à l'entreprise jusqu'au pour cesser tout transfert vers les États-Unis, et jusqu'au pour rapatrier les données qui y sont entreposées[101].

À la suite de la commercialisation par Facebook et Instagram d'une offre payante vendue comme permettant d'éviter la publicité et la collecte de données personnelles, une plainte est déposée en Autriche contre Meta par l'association NOYB pour ne pas laisser un choix libre et éclairé à sa clientèle lorsqu'elle propose de choisir entre payer et ne pas avoir de publicité ou subir la publicité[102].

Critiques et controverses

Facebook connaît un bon nombre de controverses. Le site a été bloqué par intermittence dans plusieurs pays dont la république populaire de Chine[103], le Viet Nam[104], l'Iran[105], l'Ouzbékistan[106], le Pakistan[107], la Syrie[108] et le Bangladesh sur différentes bases. Par exemple, le site a été banni de certains pays pour son contenu jugé antisémite et religieusement discriminatoire. Le site a également été bloqué par un bon nombre d'entreprises pour empêcher les employés d'y accéder durant leurs heures de travail[109]. Les données personnelles des utilisateurs de Facebook ont également été menacées et la sécurité des comptes a été compromise à plusieurs reprises.

En juillet 2011, les autorités allemandes discutent de la prohibition des événements organisés sur Facebook. La décision est basée sur le squattage d'individus à des événements alors qu'ils n'étaient, à l'origine, pas invités[110],[111]. Comme à Hambourg où 1 600 « invités » se sont présentés au 16e anniversaire d'une adolescente alors que l'invitation avait été incorrectement marquée pour le public. Une centaine de policiers ont été déployés. Un policier a été agressé et onze participants ont été arrêtés pour agression, dégradations et résistance aux autorités[112].

En , à la suite des révélations de l'affaire PRISM par Edward Snowden, il apparaît que Facebook a collaboré avec la NSA, lui permettant l'accès libre à toutes les données de l'ensemble des utilisateurs[113]. Quelques jours après ces révélations, l'ancien garant de la protection des données de Facebook est embauché par la NSA, comme l'annonce le New York Times[114].

En mai 2017, le Guardian publie une enquête indiquant que les modérateurs de Facebook ont reçu pour instruction de tolérer les posts négationnistes et contestant la véracité de la Shoah sauf si ceux-ci sont signalés et publiés à partir de pays (France, Allemagne, Autriche, Israël) où de tels propos sont illégaux et punissables de peines d’emprisonnement, et ce, seulement afin d’éviter le risque de procès et d’amendes contre Facebook qui engage sa responsabilité en tant que plateforme médiatique[115].

En mai 2019, Chris Hughes dénonce le pouvoir incontrôlable du réseau social qu'il a contribué à créer avec Mark Zuckerberg[116]. Il demande au gouvernement américain de démanteler le monopole et de séparer Facebook, Instagram et WhatsApp[117].

En 2020, Facebook a contribué à la création d'American Edge Project, une société de lobbying anti-réglementation pour lutter contre les enquêtes antitrust[118],[119]. Le groupe diffuse des publicités qui « ne mentionnent pas quelle législation les concerne, comment ces problèmes pourraient être résolus ou comment les horreurs dont ils mettent en garde pourraient réellement se produire », et ne révèlent pas clairement qu'elles sont financées par Facebook[120].

En 2020, le gouvernement thaïlandais a forcé Facebook à supprimer un groupe Facebook appelé Royalist Marketplace qui comptait un million de membres à la suite de publications potentiellement illégales partagées. Les autorités ont également menacé Facebook de poursuites judiciaires. En réponse, Facebook envisage d'engager des poursuites judiciaires contre le gouvernement thaïlandais pour suppression de la liberté d'expression et violation des droits de l'homme[121].

En février 2021, Facebook a supprimé la page principale de l'armée du Myanmar, après que deux manifestants ont été tués par balle lors des manifestations anti-coup d'État . Facebook a déclaré que la page avait enfreint ses directives interdisant l'incitation à la violence[122]. Le 25 février, Facebook a annoncé l'interdiction de tous les comptes de l'armée birmane, ainsi que des « entités commerciales liées à la Tatmadaw ». Citant les « violations des droits de l'homme exceptionnellement graves et le risque évident de futures violences d'origine militaire au Myanmar », le géant de la technologie a également mis en œuvre cette décision sur sa filiale Instagram[123].

En mars 2021, le comité de rédaction ' Wall Street Journal a critiqué la décision de Facebook de vérifier les faits dans son article intitulé « Nous aurons l'immunité collective d'ici avril » rédigé par le chirurgien Marty Makary, le qualifiant de « contre-opinion déguisée en vérification des faits ». "[124].

Les directives de Facebook autorisent les utilisateurs à appeler à la mort de personnalités publiques, elles permettent également de faire l'éloge des tueurs de masse et des « acteurs non étatiques violents » dans certaines situations[125],[126].

En 2021, Sophie Zhang, ancienne analyste de Facebook au sein des équipes Spam et Fake Engagement, a rendu compte de plus de 25 opérations de subversion politique qu'elle a découvertes alors qu'elle travaillait sur Facebook, ainsi que du laissez-faire général de l'entreprise privée[127],[128],[129].

En 2021, Facebook a été cité comme ayant joué un rôle dans la fomentation de l' attaque du Capitole des États-Unis en 2021[130],[131].

Manipulation des sujets d'actualité

En mai 2016, d'anciens employés de Facebook révèlent qu'à l'époque où ils travaillaient pour l'entreprise, les sujets remontés parmi les « contenus populaires » étaient sélectionnés par une équipe de curateurs qui écartaient délibérément les sujets politiques à tendance conservatrice. À l'inverse, certains sujets peu populaires, comme le mouvement Black Lives Matter, étaient remontés manuellement par l'équipe[132],[133],[134]. Selon l'AFP, ce traitement éditorialisé n'aurait pas été le résultat d'instructions données par la direction, mais serait venu de l'initiative de « jeunes journalistes orientés par leurs opinions politiques marquées à gauche ». En revanche, des consignes ont été données pour que des sujets, tels le mouvement militant Black Lives Matter, ne suscitant pas d'intérêt suffisant, soient pourtant intégrés aux tendances[135].

Contrôle de l'information

Les géants du web détiennent un quasi-monopole sur le flux d'informations et, en tant que tel, sont en mesure de manipuler le discours public[136]. Internet est un ensemble de services de base. La plupart de ces services sont détenus et gérés par des sociétés privées qui hébergent les contenus et donnent aux utilisateurs la possibilité de le consulter ou d’en créer de nouveaux. Si ces fournisseurs de services de base ne veulent pas de quelque chose sur Internet, ils peuvent le censurer et le faire disparaître d'internet dans le monde entier[137]. Ce contrôle d'Internet est, dans les faits, concentré dans les mains de quelques très grandes entreprises qui font tout pour que le public n'en soit pas conscient[137].

En avril 2017, l'auteur et chercheur Jonathan Taplin s’inquiète dans le New York Times du danger que représentent les cinq plus grands groupes internet américain[138]. Il cite alors Louis Brandeis pour qui « dans une société démocratique, l'existence de grands centres de pouvoir privé est dangereuse pour la liberté du peuple »[138]. Selon Taplin, les autorités américaines « devraient décider assez rapidement si Google, Facebook et Amazon sont des monopoles naturels qui doivent être réglementés, ou si nous autorisons le statu quo à continuer en prétendant que ces monolithes ne causent pas de dégâts à notre vie privée et à la démocratie »[138]. En 2017, certaines rumeurs laissaient penser que Mark Zuckerberg pourrait pousser le mélange des genres jusqu'à être candidat en 2020 pour les élections présidentielles américaines pour le parti démocrate[139].

Lors de l'élection présidentielle française de 2017, Facebook a annoncé avoir supprimé plus de 30 000 comptes[140]. En décembre 2017, le réseau social supprime les pages de l'essayiste Alain Soral et du site internet Égalité et Réconciliation[141].

Le , le réseau social annonce avoir supprimé 559 pages et 251 comptes qui avaient enfreints ses règles contre le spam et les « comportements inauthentiques coordonnés »[142].

En août 2019, Mediapart souligne que Facebook a « anéanti l’audience d’une partie de la gauche radicale »[143].

En 2021, le magazine d’enquête ProPublica dévoile que la direction de Facebook a cédé aux pressions de la Turquie lors de la campagne turque contre les forces kurdes syriennes en 2018. Alors que le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan menaçait l’entreprise de représailles, Sheryl Sandberg, la directrice des opérations de Facebook, aurait décidé de bloquer la page officielle des forces kurdes syriennes (YPG) en Turquie pour ne pas perdre ce marché important[144].

Fermes à trolls

En octobre 2021, le journal français Le Monde publie les résultats d'une étude menée par un employé de Facebook spécialiste en analyses de données. Dans une note de service, cet employé s'inquiète du public énorme touché par les contenus postés par des fermes à trolls basées dans les Balkans, depuis des pays comme l'Albanie ou le Kosovo. Ces pages dissimulent le fait qu'elles sont pilotées de loin et qu'elles publient du contenu publié ailleurs. Elles publient massivement des propos discriminatoires envers les Noirs Américains et les groupes religieux. Fin 2019, ces fermes à trolls touchaient plus de 360 millions d'utilisateurs[145].

Évasion fiscale

Facebook a également été poursuivi en justice[146],[147] et pratique l'évasion fiscale[148]. En France, Facebook parvient à réduire de 99 % ses impôts en envoyant ses profits aux îles Caïmans en ne déclarant un chiffre d'affaires que de 12,9 millions d'euros alors qu'il peut être estimé à 266 millions d'euros[149].

Selon Paul Tang, économiste et membre de la délégation du Parti Travailliste hollandais (PvdA) au sein du groupe de l’alliance des socialistes et des démocrates au parlement européen (Progressive Alliance of Socialists & Democrats in the European Parliament (S&D)), l'UE subit, entre 2013 et 2015, une perte estimée entre 1 453 et 2 415 millions d'euros[150] de Facebook — en posant que le taux de taxation sur le sol de l'Union européenne (0,03 % en 2015) doit se revoir en fonction du taux de taxation appliqué en dehors du sol européen (28 % en 2015 hors UE). Même si un taux à hauteur de 2 à 5 % (à un taux jugé correct par le conseil ECOFIN pour compenser des pertes subies — bien qu’il n’atteigne pas les 28 % constaté hors UE) du chiffre d'affaires avait été appliqué dès le départ tel que la proposition avait été suggérée par le conseil, les pertes dues à l'évasion fiscale en cas de fraude vis-à-vis de ce taux (virtuel), auraient été comprises entre 327 et 817 millions d'euros[150] entre 2013 et 2015.

Chiffre d'affaires, bénéfices, imposition (taxe) et taux d'imposition effectif pour Facebook de 2013 à 2015[150]
Chiffre d'affaires (m EUR) Bénéfices avant imposition (m EUR) Taxe (m EUR) Taxe / Bénéfices Taxe / Chiffre d'affaires
Total UE Reste du monde Total UE Reste du monde Total UE Reste du monde Total UE Reste du monde Total UE Reste du monde
Facebook Inc. 2013 5 720 3 069 2 651 2 001 (4) 2 005 911 3 908 46 % n.a 45 % 15,93 % 0,10 % 34,25 %
2014 10 299 5 017 5 282 4 057 (20) 4 077 1 628 5 1 623 40 % n.a 40 % 15,81 % 0,09 % 30,73 %
2015 16 410 8 253 8 157 5 670 (43) 5 627 2 294 3 2 291 40 % 6 % 41 % 13,98 % 0,03 % 28,09 %

Respect de la vie privée

Le réseau social constitue des « dossiers fantômes »[151] sur les internautes, y compris ceux qui n'ont pas de compte. Si la réglementation française en matière de protection de la vie privée est plus stricte qu'aux États-Unis, les données personnelles n'en sont pas moins stockées par l'entreprise[41].

En effet, le réseau social se nourrit d'un grand nombre de données personnelles. Selon les données fournies par Facebook, 350 millions de photos sont postées sur les sites des réseaux sociaux chaque jour. Comme d'autres groupes du secteur, Facebook a été critiqué à cause des problématiques touchant au respect de la vie privée des utilisateurs tout au long de ces dizaines d'années d'existence[152].

En Belgique, une étude de l'université catholique de Louvain de 2015 accuse Facebook de violer la législation européenne en matière de vie privée et de défense des consommateurs, notamment du fait des nouvelles règles de confidentialités adoptées en janvier dernier[153],[154]. En 2016, la cour d’appel de Bruxelles a donné raison au réseau social concernant l'utilisation d'un cookie « datr » qui permet notamment de suivre les internautes non membres[155].

Le , Alex Stamos, responsable de la sécurité, annonce que les utilisateurs surveillés ou piratés par ou pour des États seraient prévenus via un message[156].

L'association europe-v-facebook créée par Max Schrems met l'accent sur le respect de la législation européenne sur la protection des données. Elle accuse Facebook Ireland Ltd., la base européenne de l'entreprise, d'enfreindre le droit européen sur l'utilisation des données, et de participer au programme de surveillance Prism de la NSA[157]. Elle critique la transparence des données des utilisateurs chez Facebook. Par exemple, un contenu effacé par l'utilisateur n'est en fait pas réellement supprimé, et l'utilisation que fait Facebook de ces données est souvent peu claire. De plus, Facebook utilise le principe de l‘opt-out à son avantage : les paramètres par défaut laissent la plupart de vos données personnelles visibles sans restriction. En outre, Facebook encourage aussi d'autres utilisateurs à lui donner ces informations. Par exemple, taguer les gens sur des photos et synchroniser des numéros de téléphones mobiles.

Selon le sociologue Antonio Casilli, la vie privée est devenue un enjeu collectif et il réfute l'idée d'une fin de la vie privée qui serait due aux réseaux sociaux. Pour lui, il s'agit d'une négociation permanente entre les géants des réseaux sociaux, les utilisateurs et les pouvoirs publics. L'histoire de Facebook est un représentant sur ce thème et il y a des conflits, soit contre des associations ou des institutions étatiques[158].

De façon à proposer de « nouveaux amis » à ses utilisateurs, Facebook peut utiliser la localisation de leurs téléphones portables pour connaître les personnes qu'elles ont pu rencontrer dans la vie réelle. Le réseau social est également capable de déterminer si les personnes se font face ou marchent ensemble en comparant les données de leurs téléphones portables[41].

Grâce à ses collectes massives informations Facebook peut connaître l'état du moral de ses utilisateurs. En mai 2017, un rapport interne de l'entreprise démontre que ses algorithmes sont capables de déterminer comment les adolescents pouvaient se sentir « stressés », « surchargés », « anxieux » ou avoir l'impression « d'être un échec »[41].

Facebook fait la promotion d'un service VPN gratuit via son application mobile, qui agit en fait comme un spyware collectant et analysant les données utilisateur pour « améliorer les produits de Facebook et ses services ». Comme l'expose elle-même l'application VPN dans sa politique de confidentialité, elle traque les données utilisateur relatives « aux applications installées sur votre appareil, votre usage de ces applications, les sites web que vous avez visités et le volume de données utilisé »[159].

Facebook partage les données de ses utilisateurs avec 60 fabricants de smartphones ; il s'agit notamment de récupérer des informations personnelles sur des utilisateurs de Facebook, ainsi que leurs amis, et leurs statuts marital, leurs opinions politiques, ou leur participation à un « événement » sans le savoir[160].

Une fuite de données personnelles concernant 540 millions d'utilisateurs de Facebook est établie le [161]. En décembre de la même année, une autre fuite concerne 267 millions de ses utilisateurs[162].

En juillet, août puis septembre 2020, des utilisateurs de smartphones accusent l'entreprise américaine d'utiliser une technologie de reconnaissance faciale pour collecter illégalement les données biométriques de millions d'usagers de ses services Facebook. La multinationale admet un bug et nie le recours à la reconnaissance faciale via Instagram. Elle offre cependant 550 millions d'euros afin de régler l'un des contentieux[163],[164].

En est publiée la liste des informations collectées à l'occasion de la publication des données personnelles demandées par les applications iOS, elle inclut :

  • l'historique d'achat et de paiement ;
  • les données de santé et liées à l'activité physique ;
  • les informations sensibles telles que les données ethniques ;
    • orientation sexuelle,
    • handicap,
    • croyances religieuses,
    • appartenance à un parti politique,
  • les courriels et textos envoyés.

Élections générales britanniques de 2017

L'implication et l'influence de Facebook durant les élections générales britanniques de 2017 est remise en question, les J'aime et partages se traduisant en « votes pour les partis politiques à un rythme croissant ». Carl Miller, directeur de recherche d'un centre d'analyse des réseaux sociaux estime que « les gouvernements doivent réglementer l'utilisation par les partis politiques de Facebook et rendre transparentes leurs dépenses sur la plateforme ». Elizabeth Denham (en), commissaire à l'information et responsable de l'autorité indépendante de Grande-Bretagne sur l'information publique a déclaré en mai 2017 qu'une enquête formelle s'ouvrait concernant « l'utilisation de l'analyse de données à des fins politiques ». L'enquête concerne principalement la campagne avant le référendum de Brexit en juin 2016, mais potentiellement aussi dans d'autres campagnes[165].

Campagne anti-palestinienne

Facebook mènerait une campagne active de censure et de répression de ses membres palestiniens à la suite d'un accord avec le gouvernement israélien. Selon le Centre arabe pour le développement des médias sociaux, un message sur 9 contiendrait un appel à la violence ou une insulte à caractère raciste contre les Palestiniens et la Palestine. Sur le Facebook israélien, un post haineux anti-palestinien serait même publié toutes les 71 secondes. En parallèle, chaque année, 10 000 posts publiés par des Palestiniens sont effacés et des centaines de comptes d’activistes et de journalistes palestiniens ont été supprimés en 2018, y compris celui l’agence de presse palestinienne Safa. L’organisation américaine Jewish Voice for Peace a lancé un appel mondial afin d'interpeller Facebook sur ce traitement infligé aux internautes palestiniens[166].

Messenger kids

Fin 2017, Facebook annonce la mise en ligne d'une version pour enfants de Messenger. L'entreprise se défend de toute dérive, expliquant que cette version n'aura pas d'objectif commercial et restera sous le contrôle des parents[167].

Politique de suppression de contenu

En janvier 2018, la comédienne et réalisatrice Alexandra Naoum s'est vue retirer son sponsoring ainsi que plusieurs articles à cause de la présence d'images de poitrines féminines destinée à illustrer son projet de film L'amazone traitant du cancer du sein. Elle dénonce, dans une tribune du Huffington post, « une hypocrisie de la part du réseau social, les publications objectifiantes et violentes envers les femmes proliférant en toute impunité alors que celles qui sont valorisantes pour ces dernières sont systématiquement supprimées »[168].

En février 2018, Facebook supprime la diffusion d'une photo de la Vénus de Willendorf, statuette paléolithique mondialement connue[169].

En 2019, Facebook a annoncé que les influenceurs n'étaient plus autorisés à faire la promotion du vapotage, de produits contenant du tabac ou d'armes sur la plateforme[170].

Affaire Cambridge Analytica

En mars 2018, Facebook se retrouve au cœur du scandale de l'affaire Cambridge Analytica. Cette société aurait participé en 2016 à la campagne électorale de Donald Trump en collectant et en exploitant à leur insu les données personnelles de cinquante millions d'utilisateurs du réseau social. Les données ont été obtenues en violation des règles d'utilisation des données de Facebook. Les données ont été transmises par un universitaire de l'Université de Cambridge, Aleksandr Kogan, qui avait accès aux données de Facebook uniquement à des fins de recherche. Le chercheur a ensuite remis les données à une entreprise tierce, qui n'avait pas été autorisée à les utiliser, qui les a employées pour faire du ciblage politique[171].

La révélation de l'affaire a fait chuter de 7 % l'action Facebook à la Bourse de New York le [172],[173],[174]. Christopher Wylie, l'ancien employé de Cambridge Analytica ayant révélé l'affaire, voit son compte Facebook suspendu par l'entreprise peu de jours après[175]. À la suite de cette affaire, Facebook est de nouveau mis en cause pour un bug informatique. En effet, par défaut certains messages auraient été rendus « publics » et non plus accessibles qu'aux amis sans que les utilisateurs le souhaitent. Ce bug aurait affecté 14 millions de personnes entre le 18 et le [176].

Par la suite, une grande commission internationale de parlementaires provenant de huit pays[précision nécessaire] est formée afin d'interroger la société Facebook sur la série de scandales. Le , des documents attestent qu'un ingénieur de la société avait informé l'entreprise dès d'une fuite de données potentielle[177]. En effet, des requêtes faites à partir d'adresses IP d'origine russe, à l'aide d'une clé de l'API du site photographique Pinterest, ont pu extraire des milliards de points de données par jour[178]. Richard Allan, vice-président des affaires publiques de Facebook présent à la place de Mark Zuckerberg, indique que les documents présentés sont « au mieux partiels, au pire trompeurs »[178].

Piratage

Le 28 septembre 2018, une faille a exposé les données personnelles de cinquante millions de comptes[179].

Réévalué à trente millions de comptes, la faille présente depuis juillet 2017 a permis aux pirates de dérober :

  • pour la moitié des comptes, la géolocalisation et les orientations personnelles, le fil d'actualité, le nom des amis, les groupes et le nom des conversations messenger récentes ;
  • pour l'autre moitié « le nom d'utilisateur, le genre, la langue, le statut amoureux, la religion, la ville de naissance et l'actuelle, la date de naissance, les types de terminaux utilisés, le cursus scolaire, l'emploi, les derniers dix endroits visités ou marqués par des tiers, le site web, les Pages ou personnes suivies et les 15 dernières recherches » ;
  • un million de personnes n'ont pas eu de données dérobées selon Facebook.

Les auteurs du piratage ou leurs intentions ne sont pas encore dévoilés, une enquête du FBI étant toujours en cours. On sait cependant que les pirates étaient bien organisés et avaient de bonnes infrastructures[180].

En décembre 2018, une publication piégée a été partagée par de nombreux utilisateurs. Il s’agissait d’une image qui se dupliquait automatiquement sur le profil de l’utilisateur. Le , le porte parole de Facebook indique que l’ensemble de ces publications ont été supprimées et que le problème est résolu[181].

En avril 2021, un piratage de données datant de 2019 est révélé. Il concernerait les données personnelles de 533 millions de comptes dont 19 millions de Français[pertinence contestée], disponibles sur un forum de hackers[182],[183].

Impunité

Facebook dit modérer les messages qui sont publiés par les utilisateurs en fonction de ses propres règles intitulées « Standards de la communauté »[78]. Le réseau social a choisi de rendre public ces directives internes d'application de ces standards en avril 2018 afin de faciliter pour les utilisateurs la compréhension du travail de modération effectué par ses équipes[184]. C'est un sujet sensible pour Facebook, qui est régulièrement mis en cause pour n'avoir pas assez rapidement supprimé — voire laissé en ligne — des contenus violents comme lors des attentats de Christchurch[185], supprimé à tort des œuvres d'art représentant des nus[186], ce qui a pour conséquence un fort sentiment d'impunité dans les cas de cyberharcèlement, d'incitation à la haine et de contenus violents.

En 2016, le journal L'Express a rapporté le cas d'une vidéo montrant un viol, pour lesquels de nombreux signalements se sont soldés par des fins de non-recevoir affirmant erronément qu'elle « n'enfreint pas les règlements de la communauté ». Interrogée à ce sujet, la société Facebook a répondu que ce n'était « effectivement pas normal et que cette vidéo enfreignait bel et bien le règlement de la communauté ». Finalement, la vidéo a été supprimée. Toujours selon la société, il s'agirait « probablement d'un bug », ce qu'a démenti la branche française de Facebook, qui n'a toutefois donné aucune information quant à la raison possible du caractère tardif de cette suppression ainsi que des fins de non-recevoir erronées qui avaient précédé[187].

En mai 2017, le quotidien The Guardian indiquait que Facebook employait 4 500 modérateurs, dont la plupart d'entre eux travaillait pour des sous-traitants, et avait prévu d'en embaucher 3 000 autres[188]. Même si un soutien psychologique leur est proposé, les mauvaises conditions de travail de ces employés, sous-payés et surchargés, témoigne du manque de considération du réseau social à cette période pour cette activité[189]. En juillet 2017, une loi votée en Allemagne contraint les réseaux sociaux à supprimer les contenus haineux en moins de 24 h sous peine d'être condamnés à de lourdes amendes[190].

Lors d'un test effectué en vue d'un rapport sur le cybersexisme, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes a effectué un test consistant à signaler un grand nombre de publications problématiques. Seuls 8 % des signalements ont abouti à une suppression effective[191].

La lenteur de la réaction du réseau social a de nouveau été pointée du doigt quand une publication de vente aux enchères du droit d'épouser une jeune fille mineure est apparue sur le réseau social le 25 octobre 2018 et devenu viral en très peu de temps. La publication ne sera pourtant supprimée que le 9 novembre de la même année, soit après que la jeune fille en question n'ait été mariée[192].

Le 25 juin 2019, Le secrétaire d'État français au numérique Cédric O annonce que Facebook fournira désormais les adresses IP des publicateurs de contenus haineux, chose qu'ils ne faisaient jusque-là que pour les contenus relevant du terrorisme ou de la pédopornographie. Cette mesure ne concernera toutefois que la France[193].

En novembre 2020, alors que plusieurs élus français sont victimes de graves menaces, dont le maire socialiste de Ris-Orangis (Essonne), qui a reçu des menaces de mort pour avoir rendu hommage à Samuel Paty, le réseau social interrogé répond que ce contenu ne va pas à l'encontre des « standards de la communauté » et qu'il ne supprimera donc pas ce commentaire[194].

En décembre 2020, c'est au tour de la mannequin Christelle Yambayisa de dénoncer l'inaction du réseau social face au harcèlement et aux discours de haine consécutifs aux attaques racistes subies à la suite d'une publication. Dans une vidéo sur Instagram, elle interpelle Facebook : « il faut que Facebook nous dise comment leurs technologies sont capables de nous tracker sur tout, sauf sur ce qui relève des propos injurieux et le harcèlement en tout genre. »[195],[196]

D'après l'association française La Quadrature du Net, « [les réseaux sociaux mainstream] sont aussi [ceux] qui mettent en avant des contenus polémiques, violents, racistes ou discriminatoires en partant de l’idée que ce sont ceux qui nous feront rester sur leur plateforme. Le rapport visant à « renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet », commandé par le Premier ministre français et publié en septembre 2018, l’explique très bien. Il dénonce « un lien pervers entre propos haineux et impact publicitaire : les personnes tenant des propos choquants ou extrémistes sont celles qui « rapportent » le plus, car l’une d’entre elles peut en provoquer cinquante ou cent autres. Sous cet angle, l’intérêt des réseaux sociaux est d’en héberger le plus possible ». Plus généralement, le rapport regrette la « règle selon laquelle un propos choquant fera davantage de « buzz » qu’un propos consensuel, alimentant de façon plus sûre le modèle économique des plateformes »[197].

Face à l'inaction du réseau social — voire leur complicité active — par rapport aux contenus violents, une coalition nommée #stophateforprofit s'est créée en juillet 2020, incitant plusieurs marques à retirer leur sponsoring en signe de protestation[198]. La même année, ce même groupe a pointé du doigt la responsabilité des réseaux sociaux dans l'assaut du Capitole des États-Unis par des partisans de Donald Trump, qui aurait notamment été permis par la recommandation de groupes haineux par Facebook à certains utilisateurs. Il a notamment appelé au bannissement de Donald Trump de toutes les plate-formes de réseaux sociaux. Facebook annonce la suspension du compte de Donald Trump au lendemain de l'assaut du Capitole, invoquant le risque de nouvelles violences, puis annonce le retrait de tous les messages comportant le slogan « Stop au vol » répandu par le président américain[199]. Le conseil de surveillance de Facebook doit décider d'ici avril 2021 de la possibilité d'un retour accordé à Donald Trump sur le réseau social[200].

Statut du réseau social Facebook

Lors d'une audition en 2018, Mark Zuckerberg fait une déclaration importante concernant le statut de son réseau social : « Je suis d’accord sur le fait que nous sommes responsables du contenu. »[201]. Cette déclaration faite le devant le Congrès américain, change considérablement le statut de ce réseau social, qui était reconnu, avant ce changement de paradigme, comme un hébergeur « ce qui lui permet (...) de ne pas être responsable pour les contenus publiés par ses utilisateurs[201]. » En tant qu'hébergeur, Facebook n'était pas responsable des contenus publiés par les utilisateurs, sauf si la nature illicite de ce contenu lui était rapporté[201]. Dans une tribune publiée dans le quotidien français Le Monde, l'avocate en droit des nouvelles technologies Zoé Villain affirme que : « la question de savoir si Facebook est responsable des contenus (photos, vidéos, écrits) est cruciale pour les ayants droit[201]. » De par cette déclaration, Facebook devient un média au même titre que les autres éditeurs et plus précisément un éditeur numérique[201].

Écoutes

Le , Facebook reconnaît avoir écouté et retranscrit des conversations privées tenues via Messenger afin d'améliorer le ciblage publicitaire. Lors d'une audition devant le congrès en avril 2018, Mark Zuckerberg avait affirmé ne pas faire cela[202].

Propos négationnistes

En juillet 2018, une interview donnée au média Recode provoque une polémique : Mark Zuckerberg informe qu'il ne compte pas censurer les pages niant l'existence de la Shoah, dans la mesure où ces propos sont certes faux, mais « pas intentionnellement »[203],[204].

Recommandations algorithmes sexistes

En 2020, la fondation AlgorithmWatch a testé l'efficacité de ce dernier pour les offres d'emploi en achetant des espaces publicitaires sur Facebook pour des offres d'emploi, fictives, sans aucun ciblage excepté la zone géographique. Résultat : le ciblage était fortement influencé par les stéréotypes de genre, les métiers traditionnellement masculins étant plus souvent montrés aux hommes, et vice-versa. De plus, seule l'image semble être prise en compte, une annonce de métier traditionnellement masculin étant plus souvent montrée aux femmes si l'image d'illustration contient un élément traditionnellement féminin. AlgorithmWatch note que ce biais n'est pas tant dû à une stratégie commerciale qu'aux propres biais sexistes des personnes ayant codé ledit algorithme, car le ciblage officieux se produisant avant que qui que ce soit n'ait cliqué. AlgorithmWatch pointe l'absence de mixité dans les équipes de développement concernées. Facebook n'a pas souhaité faire de commentaires sur les résultats de l'expérience[205].

En France, en juin 2023, la Fondation des Femmes, l’association Femmes ingénieures et l’ONG britannique Global Witness annoncent avoir saisi la Défenseure des droits et la CNIL de deux plaintes deux plaintes relatives à la discrimination sexiste opérée par les algorithmes du réseau[206].

Accusations d'avoir gonflé ses audiences

Facebook fait face depuis 2018 à une action de groupe en justice. Les plaignants affirment que les dirigeants du réseau social en ligne savaient que sa mesure nommée « Potential Reach » (« portée potentielle ») surestimait l'audience potentielle des campagnes publicitaires et que ceux-ci n'ont pas cherché à rectifier la situation pour ne pas perdre de revenus. Le document juridique publié affirme qu'après la publication d'un rapport en 2017 montrant l'écart entre les chiffres de Facebook et le recensement officiel, des employés du réseau social ont reconnu l'erreur. Néanmoins, selon ce document « des hauts cadres dirigeants savaient depuis des années que la couverture potentielle était gonflée et trompeuse — mais ils n'ont pas réagi et ont même pris des mesures pour cacher le problème ». Parmi les cadres dirigeants cités figure Sheryl Sandberg, DG de Facebook[207]. À partir de mars 2019, Facebook a modifié la mesure de la portée potentielle, qui est depuis basée sur le nombre de personnes ayant vu une publicité sur l'un des produits de l'entreprise lors des trente jours écoulés[208].

Panne générale en octobre 2021

Le vers 11 h 40 (heure de la côte est américaine), 17 h 40 (heure en Europe de l'Ouest), tous les services du groupe Facebook (Facebook, Messenger, WhatsApp, Instagram, ainsi que Facebook Connect qui permet de se connecter à des sites et des applications tiers avec son identité Facebook) deviennent inaccessibles, affectant plus 3 milliards d'utilisateurs de ces différents services dans le monde[209],[210]. La panne sans précédent, qui dure plus de six heures avec un rétablissement progressif à partir de h 30 CEST, touche jusqu'aux employés de l'entreprise qui ne peuvent gagner leurs bureaux dans la mesure où leurs badges ne fonctionnent pas, ce qui retarde la possibilité de mesurer l'ampleur des dégâts[211]. Cette panne générale serait due à un changement de configuration défectueux de ses serveurs[211].

La panne intervient au lendemain de l'intervention télévisée de la lanceuse d'alerte Frances Haugen L'action Facebook au Nasdaq dévisse dans la journée de 4,89 %[211], la perte de capital pour Mark Zuckerberg est estimée à 7 milliards de dollars[212].

Censure pendant la guerre entre Israël et le Hamas en 2023

En décembre 2023, alors que la guerre entre Israël et le Hamas entamée en octobre a relancé le conflit israélo-palestinien, un rapport de l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch accuse Meta de pratiquer une censure « systématique et globale » des contenus pro-palestiniens sur Instagram et Facebook[213].

Chiffre d'affaires

Revenus
Année Chiffre d'affaires (en millions de $) augmentation annuelle %
2004 0,4[214] -
2005 9[214] 2150
2006 48[214] 433
2007 153[214] 219
2008 280[215] 83
2009 775[216] 177
2010 2 000 158
2011 3 711 86
2012 5 089 37
2013 7 872 55
2014 12 466 58
2015 17 928 44
2016 27 638 54
2017 40 653 47
2018 55 838 37
2019 70 697 27
2020 85 965 22
2021 117 929[217] 37
2022 116 609[218]

Statistiques

En France

En France, Facebook aurait attiré 3,6 millions de visiteurs entre 2007 et 2008. En 2008, un nombre croissant d’effacements volontaires de profils est observé. En octobre 2008, Facebook annonce plus de 4 millions d'utilisateurs actifs dans le pays[219]. En avril 2010, selon l’outil de ciblage des campagnes publicitaires sur Facebook, près de 9,7 millions de Français sont présents sur le site — plaçant la France dans la liste des premiers pays par utilisateurs du site —, soit un taux de pénétration dans la population d'environ 16 %[220]. D'après Les Échos, néanmoins, un certain nombre de suspicions existent concernant l'exactitude des chiffres d’audience avancés par Facebook[221]. Selon Médiamétrie, avec plus de 11 millions de visiteurs uniques en décembre 2008, Facebook se classe parmi les vingt sites internet les plus visités[222].

En , les statistiques parlent de 20,54 millions d'utilisateurs (+1,6 million en six mois), soit 31,8 % de la population et 46 % des internautes français. De plus, plus de la moitié des utilisateurs ont entre 18 et 34 ans (31 % de 18-24 ans et 28 % de 25-34 ans)[223].

Le Facebook annonce l'ouverture à Paris d'un laboratoire spécialisé dans la recherche sur l'intelligence artificielle[224].

Début septembre 2015, Facebook France annonce avoir atteint les 30 millions d'utilisateurs mensuels actifs en France soit une progression de près de 2 millions d'utilisateurs par rapport à novembre 2014. Ainsi près de 2/3 des internautes français sont aussi utilisateurs de Facebook. D'autre part, 22 millions se connecteraient chaque jour sur le réseau, 17 millions via un mobile[225],[226]

Pour le 2e trimestre 2018, Facebook compte 33 millions d’utilisateurs mensuels actifs en France.

Fin 2019, Facebook a franchi la barre des 37 millions d'utilisateurs en France[227].

En Belgique

En Belgique, des statistiques d’août 2011 à janvier 2012[228] indiquent que 4 444 920 internautes sont connectés à Facebook dont 50,7 % d’hommes et 49,30 % de femmes. Plus de 25 % d’utilisateurs ont entre 25 et 34 ans. Cette étude d'E-net Business indique que Facebook a connu une croissance de 4,56 % utilisateurs sur cette même période[228]. En 2012, 6 millions de Belges sont présents sur Facebook, soit 58,1 % de la population du pays.

En 2018, Facebook compte 7,3 millions d’utilisateurs mensuels actifs en Belgique[229].

En Suisse

En 2017, Facebook affiche 4,2 millions d'utilisateurs mensuels actifs en Suisse selon Facebook Insights soit +16 % par rapport à 2016. Les utilisateurs de plus de 35 ans sont désormais majoritaires et représentent 54 % des profils actifs en Suisse[230].

Dans le monde

Évolution du nombre d’utilisateurs de Facebook dans le monde (en millions) de 2005 à 2010[fb 1].
Évolution du nombre de recherches de Facebook (en unité arbitraire) du mot « Facebook » sur Google de 2006 à 2009[231].
Répartition des utilisateurs de Facebook suivant leur âge en 2011[232].

Début 2011, 620 millions d'utilisateurs, dont la moitié se connecte au moins une fois par jour et passe 55 minutes (en moyenne) par jour sur le site. Il y a un milliard de contenus mis en ligne par jour (vidéos, statuts, photos, articles, etc.)[223]. D'après les informations publiées par Facebook, les utilisateurs dans le monde se répartissent alors comme suit :

Utilisateurs de Facebook, selon les zones géographiques
Continent/Pays Nombre total d'utilisateurs en février 2011 Gain absolu les 3 mois précédents février 2011 (en nombre) Gain absolu les 3 mois précédents février 2011 (en %) Gain absolu les 6 mois précédents février 2011 (en nombre) Gain absolu les 6 mois précédents février 2011 (en %)
1 - Amérique du Nord 201 millions 14,9 millions 8,03 % 32 millions 18,9 %
2 - Europe 189 millions 19,4 millions 11,46 % 29,8 millions 18,67 %
3 - Asie 146 millions 28,4 millions 24,25 % 43,5 millions 42,59 %
4 - Amérique du Sud 65 millions 11,6 millions 22,03 % 15,9 millions 32,59 %
5 - Afrique 25 millions 5,4 millions 27,26 % 8,3 millions 50,12 %
6 - Australie 12 millions 0,3 million 2,61 % 0,6 million 5,16 %
L’utilisation de Facebook dans les pays du G8 en 2011[233]
Pays membre du G8 Population estimée en 2011 Nombre d’utilisateurs Proportion d’utilisateurs de Facebook (%)
Canada 34 030 589 18 619 280 54,7 %
États-Unis 313 232 044 154 971 340 49,5 %
Royaume-Uni 62 698 362 30 257 300 48,3 %
France 65 102 719 21 819 200 33,5 %
Italie 61 016 804 19 221 180 31,5 %
Allemagne 81 471 834 17 929 680 22,0 %
Russie 138 739 892 4 422 880 3,2 %
Japon 126 475 664 3 059 000 2,4 %
Total Mondial 6 930 055 154 664 032 460 9,6 %

En , d'après Socialbakers.com, le pays avec le plus fort taux de pénétration était Monaco, dont 91 % des habitants étaient inscrits sur Facebook[234]. En France, le taux de pénétration était alors de 39 %[234]. À cette même date, les dix plus grands pays par nombre d'utilisateurs inscrits étaient[234] :

  1. Les États-Unis / Le Canada (167 millions) ;
  2. L'Inde (60 millions) ;
  3. Le Brésil (60 millions) ;
  4. L'Indonésie (50 millions) ;
  5. Le Mexique (39 millions) ;
  6. Le Royaume-Uni (33 millions) ;
  7. La Turquie (31 millions) ;
  8. Les Philippines (30 millions) ;
  9. La France (25 millions) ;
  10. L'Allemagne (25 millions).

À la fin 2014, Facebook annonce 1,39 milliard d'utilisateurs actifs mensuels[235] dont 890 millions se connectent tous les jours (soit 64 % des comptes actifs).

En mars 2015, Facebook dénombre 1,44 milliard d'utilisateurs actifs mensuels[236].

En décembre 2015, Facebook dénombre 1,59 milliard d'utilisateurs actifs mensuels et approximativement 83,6 % des 1,04 milliard d'utilisateurs actifs quotidiens sont situés en dehors des États-Unis et du Canada[237].

Au , Facebook comptabilise 1,94 milliard d'utilisateurs. Les nouvelles inscriptions proviennent essentiellement de la région Asie-Pacifique[238].

Le graphique ci-à droite présente l’évolution du nombre d’utilisateurs (en millions) de Facebook dans le monde, d’après les chiffres donnés dans la salle de presse du site[fb 1].

Un graphique montrant l'évolution du nombre d'utilisateurs actifs mensuels sur Facebook de 2008 à 2014 est disponible sur Statista[239].

En juin 2017, Facebook a dépassé le cap des deux milliards d'utilisateurs[240].

En octobre 2018, Facebook indique 2,27 milliards d’utilisateurs actifs par mois dans le monde et 1,49 milliard d’utilisateurs actifs par jour[241].

Censure sur Facebook

En France

Pour l'année 2015, Facebook France annonce avoir atteint les 30 millions d’utilisateurs mensuels actifs[242] et le pays devient la première au monde pour le nombre de contenus Facebook censurés avec la suppression de 37 695 pages à la suite de requêtes gouvernementales. Le rapport présenté par le réseau social précise que 32 100 cas ont concerné la diffusion d'une photographie montrant l’intérieur du Bataclan à la suite des attentats du 13 novembre 2015[243], et constituant une « atteinte grave à la dignité humaine » et une « atteinte au secret de l'enquête » selon la justice française[244]. La France a également restreint la diffusion de contenu promouvant le négationnisme et l’apologie du terrorisme[243].

Entre juillet 2013 et décembre 2018, la France fait 42 989 requêtes officielles de demandes de suppressions de posts et commentaires sur Facebook. Elle est ainsi le deuxième pays le plus actif derrière l'Inde et devant le Mexique. La plupart des demandes sur cette période concernent des images des corps des victimes des attentats de 2015 postées sur Facebook[245].

Le , Marion Maréchal et Jordan Bardella constatent que des messages publiés par leur compte ont été dépubliés par Facebook et déclarent en outre avoir été avertis d'une possible dépublication de leurs pages[246]. Facebook justifie cette censure en affirmant que les messages supprimés faisaient part de soutiens à Génération Identitaire, une organisation qui propagerait la haine[247].

Langues

Facebook est, au , disponible en 114 langues[248]. Les premières traductions à être lancées, en février 2008, sont les versions en espagnol et en allemand[249]. La version française de France a été mise en ligne le [250] puis la version en français canadien, le [251],[252].

D'autres langues ont également été introduites sur le site ou sont en cours d'introduction, principalement des langues très répandues, mais également des langues régionales (le basque, le catalan)[253] ainsi que l'espéranto[253]. Facebook demande aux utilisateurs de son site de contribuer à la traduction de l'interface dans leur langue maternelle. Tout utilisateur du réseau peut proposer une traduction des phrases originales en anglais. Ces propositions de traduction sont ensuite soumises aux internautes qui votent pour la meilleure. Les traductions « officielles » des phrases sont, en définitive, celles ayant été considérées comme les meilleures par les utilisateurs de Facebook. Il existe également quelques versions humoristiques (leet speak et anglais façon « pirate »), bien que la plupart ne soient plus disponibles.

Voici la liste des 114 langues d'interface disponibles sur Facebook au  :

Les langues suivantes étaient disponibles au mais ne le sont plus :

Selon SimilarWeb, en juin 2015, les langues ayant eu le plus grand nombre de visites effectuées depuis un ordinateur de bureau (le mobile n'étant pas pris en compte), sont l'anglais (visites indéterminées, mais tout de même premier[254] car facebook.com sans sous-domaine est à la fois l'interface pour les américains et pour le monde entier une fois logué), l'espagnol (299 millions de visites), le portugais (180 millions) et le français (148 millions).

Toujours selon SimilarWeb, sur les trois derniers mois d'avril à juin 2015, les langues ayant eu le plus grand nombre de pays ou territoires l'utilisant en tant que langue d'interface sur Facebook (sur les 225 suivis), sont l'anglais du Royaume-Uni (215 pays/territoires, et inconnu pour l'anglais des États-Unis), le français de France (197), l'espagnol d'Amérique latine (194) et le portugais du Brésil (183).

Jesse Eisenberg joue le rôle de Mark Zuckerberg dans The Social Network.

Médias

Le site a inspiré certains médias comme le cinéma et la télévision :

Ces exemples notables incluent The Social Network (sortie en octobre 2010), film parodié dans l'épisode 11 des Simpson (saison 23) intitulé Le Rest'oh social ou encore l'épisode 4 de South Park (14e saison) intitulé Vous avez 0 ami (parodie). Le réseau social inspire également quelques humoristes français tels que Gad Elmaleh, Jérôme Commandeur ou encore Kev Adams.

Notes et références

Note

Sources de l'entreprise

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