Guillaume Dubufe

peintre et illustrateur français

Guillaume Dubufe[1], né à Paris le et mort en mer au large de Buenos Aires le , est un peintre et illustrateur français.

Guillaume Dubufe
Émile Friant, Portrait de Guillaume Dubufe (1905),
Paris, musée d'Orsay.
Fonction
Président
Société d'aquarellistes français
Biographie
Naissance
Décès
(à 56 ans)
Buenos Aires
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Guillaume Dubufe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Guillaume Édouard Marie Dubufe
Nationalité
Formation
Activité
Père
Mère
Fratrie
Édouard Rosset-Granger
Juliette-Hortense Dubufe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Cécile Woog (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Juliette Dubufe-Wehrlé
Mireille Dubufe (d)
Édouard Dubufe (d)
Marguerite Dubufe (d)
Vincent Dubufe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Charles Gounod (oncle maternel)
Claude Marie Dubufe (grand-père paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Ligue de la patrie française
Société des amis des monuments parisiens (d)
Société nationale des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres
Genre artistique
Distinction
Œuvres principales
La Maison de la Vierge (d), Madame Guillaume Dubufe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Albert Bartholomé, Tombe de Guillaume Dubufe,
Paris, cimetière du Père-Lachaise (division 10).

Biographie

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Fils du peintre Édouard Louis Dubufe[2] et de la sculptrice Juliette Dubufe née Zimmerman[3], Guillaume-Édouard-Marie Dubufe voit le jour à Paris, entouré de son grand-père paternel Claude-Marie Dubufe, également peintre, et de son oncle maternel le compositeur Charles Gounod[4].

Issu d'une famille d'artiste, il est d'abord élève de son père. Sa mère meurt en couches après avoir donné naissance à une fille deux ans après sa naissance.

Il poursuit sa formation sous la direction d'Alexis-Joseph Mazerolle et d'Alexandre Cabanel à l'École des beaux-arts de Paris.

En 1875, il épouse Cécile Woog. Le couple aura cinq enfants, dont Juliette Dubufe-Wehrlé, qui deviendra également peintre.

Il est suffisamment fortuné pour racheter l'hôtel particulier que son confrère Roger Jourdain venait de faire construire. Édifié dans le quartier de la Plaine-de-Monceaux alors à la mode, l'hôtel, construit en 1878, est situé au 43, avenue de Villiers[5],[6].

En 1885, Guillaume Dubufe décore le plafond du foyer de la Comédie-Française[7].

La famille fait de longs séjours dans sa grande villa d'Anacapri dans l'île de Capri en Italie, où Dubufe réalise des tableaux représentant sa maison et qui seront exposés en 1906 à la galerie Georges Petit à Paris. Il semble qu'il y travaille également de 1888 à 1890 à une série de grands tableaux sur la Vierge Marie.

En 1891, il réalise la décoration des plafonds de la galerie Lobau à l'hôtel de ville de Paris, de la salle des fêtes du palais de l'Élysée en 1894 et de la bibliothèque de Sorbonne en 1896. Cette même année, il conçoit et réalise le décor pour le Salon de la Société nationale des beaux-arts à Paris. Il est membre de la délégation de la Société nationale des beaux-arts de 1901 à 1905[8].

En 1900, il peint le panneau Lyon pour la grande salle du restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris.

Le peintre Lorrain Émile Friant (1863-1932), son confrère et ami, exécute son portrait en 1905 (Paris, musée d'Orsay)[9].

Guillaume Dubufe réalise de 1906 à 1909 la décoration de l'hôtel de ville de Saint-Mandé en collaboration avec son demi-frère[10] et condisciple de l'atelier Cabanel aux Beaux-Arts, le peintre Édouard Rosset-Granger[11]. Il expose cette année-là l'aquarelle L'Amour et Psyché au Salon de la Société nationale des beaux-arts[12].

Nommé commissaire du deuxième Salon des peintres français à Buenos-Aires, Guillaume Dubufe meurt subitement le , au large des côtes du Brésil à bord du paquebot transatlantique qui l'y emmenait[13]. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (10e division), où sa tombe est réalisée par l'architecte Jean Camille Formigé (1845-1926)[14]. Le comité s'occupant de l'érection du tombeau de l'artiste commande à son ami le sculpteur Albert Bartholomé (1848-1928) les deux bas-reliefs qui ornent sa sépulture[15].

Œuvres dans les collections publiques

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Œuvres sur papier

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  • Limoges, préfecture du Limousin : L'Éveil, 1910, pastel.
  • Troyes, musée des Beaux-Arts :
    • Nu féminin, 1882, fusain, craie blanche sur papier bleu ;
    • Portrait de Madame Roger Ballu, 1884, fusain, craie sur papier bleu.
  • Paris, musée du Louvre, département des arts graphiques :
    • La Maison de la Vierge, 1889, mine de plomb, étude pour le tableau éponyme. Reprise sous le titre L'Enfant, lithographie, dans L'Estampe moderne en 1897 ;
    • Portrait de Mademoiselle Claire du Loche, épouse de Charles Grandjean, 1883, aquarelle ;
    • Portrait en frise des cinq enfants de l'artiste, vus en buste à Capri, vers 1890, aquarelle ;
    • Sainte-Cécile sous les traits d'une jeune fille vêtue d'une tunique ;
    • Les Heures de la Vierge, encre noire et couleur ;
    • Prière ;
    • Tonnelle ensoleillée, avec un chien dormant, mine de plomb ;
    • Escalier passant entre deux murets, mine de plomb.

Peintures

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Tableau Titre Date Dimensions Notes Lieu de conservation
La Mort d'Adonis 1877 Localisation inconnue, autrefois à Rouen, musée des Beaux-Arts
Étude de jeune fille nue vers 1877 195 × 103 cm Rouen, musée des Beaux-Arts
L'Atelier de la rue d'Aumale 1878 38 × 27 cm Localisation inconnue
Sainte Cécile 1878 298 × 170 cm Clermont-Ferrand, musée d'Art Roger-Quilliot
Madame Guillaume Dubufe 1881 49,5 × 35 cm Paris, musée d'Orsay
Portrait de Gabrielle Dubufe vers 1882 49 × 39 cm Localisation inconnue
La Musique sacrée et La Musique profane 1882 577 × 400 cm dyptique Amiens, musée de Picardie
La Vérité entourée du Drame, de la Comédie, de la Tragédie, et de la Poésie 1885 124 × 63 cm Esquisse pour le plafond de la Comédie-Française Paris, musée d'Orsay
La Vérité entourée du Drame, de la Comédie, de la Tragédie, et de la Poésie 1885 71 × 43 cm Esquisse pour le plafond de la Comédie-Française Moulins, musée Anne-de-Beaujeu
Femme à Anacapri 1886 39 × 29 cm Localisation inconnue
Diane, reine de la nuit 1887 92,5 × 60 cm Esquisse Paris, Petit Palais
Cypris vers 1889 Localisation inconnue
Petite fille à Capri vers 1890 70 × 43 cm Localisation inconnue
La Maison de la Vierge 1890 294,5 × 201 cm Paris, musée d'Orsay
Décoration de la galerie Lobau 1891 hôtel de ville de Paris
Cypris vers 1891 Variante Localisation inconnue
L'Eau et Le Feu 1892 127 × 68 cm Localisation inconnue
Portrait de Mme de Beauchamp et ses enfants 1895 211 × 141 cm Poitiers, musée Sainte-Croix
La République sauvegarde la Paix 1896 Paris, palais de l'Élysée, plafond de la salle des fêtes[16]
Allégorie de l'Art 1896 Paris, palais de l'Élysée, salle des fêtes
Allégorie de la Science 1896 Paris, palais de l'Élysée, salle des fêtes
Et Scientia quoque poesis erit 1897 Plafond de la grande salle de lecture (salle Jacqueline de Romilly) Paris, Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne
Portrait de Juliette et Mireille Dubufe 1898 Localisation inconnue
La Ville de Lyon 1899 82,4 × 82,4 cm Esquisse pour le buffet de la gare de Lyon à Paris Paris, Petit Palais
Lyon 1900 Paris, gare de Lyon, grande salle du restaurant Le Train bleu
Décorations pour l'hôtel de ville de Saint-Mandé 1906-1909 Six toiles en collaboration avec Édouard Rosset-Granger Saint-Mandé, hôtel de ville

Photographies

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Ensemble de photographies réalisées à Capri vers 1890, conservées au musée d'Orsay à Paris :

  • Trois petites filles sous une treille ;
  • Petite fille tenant un panier et paysanne assise devant une maison ;
  • Treille à Capri ;
  • Deux enfants assis sur un mur dans une oliveraie ;
  • Petites paysannes avec des cruches.

Illustrations

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  • L'Aventurière, comédie en vers d'Émile Augier, compositions de Guillaume Dubufe, eaux-fortes d'A. Morse, Éditions Calmann-Lévy, 1892.
  • La Ciguë, comédie en vers d'Émile Augier, compositions de Guillaume Dubufe, et eaux-Fortes de A. Morse, Éditions Calmann-Lévy, 1893.
  • Gabrielle d'Émile Augier, eaux-fortes d'après les compositions de Guillaume Dubufe, Paris, Éditions Calmann-Lévy, 1894.
  • Sapho, opéra d'Émile Augier, compositions de Guillaume Dubufe, et eaux-Fortes d'A. Morse, Éditions Calmann-Lévy, 1897.
  • Le Joueur de flûte, comédie en un acte en vers illustrée avec six compositions à l'eau-forte par A. Morse d'après Guillaume Dubufe, 1897.
  • Un homme de bien, comédie en vers d'Émile Augier, compositions de Guillaume Dubufe, et eaux-fortes d'A. Morse, Éditions Calmann-Lévy, 1897.

Publications

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Œuvres exposées au Salon

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  • 1877 : Étude de jeune fille nue (musée des Beaux-Arts de Rouen).
  • 1881 : Portrait de Mme Guillaume Dubufe née Cécile Woog.
  • 1891 : La Cigale et La Fourmi.
  • 1893 : Portrait de Mme Dubufe.
  • 1906 : L'Amour et Psyché.

Expositions

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  • 1894 : 1re « Exposition d'art photographique », galerie Georges Petit, Paris.
  • Exposition universelle de 1900 à Paris : Portrait de Mme Guillaume Dubufe née Cécile Woog et La Maison de la Vierge, laquelle lui vaut une médaille.
  • Exposition universelle de 1904 à Saint-Louis : La Maison de la Vierge.
  • 1906 : « Paysages de Capri », du 17 au , galerie Georges Petit, Paris.
  • 1908 : « Portraits d'hommes et de femmes célèbres », pavillon du parc de Bagatelle, Paris.
  • 1910 : « Exposition rétrospective de l’œuvre de Guillaume Dubufe à la Société nationale des Beaux-Arts en 1910 », Paris.
  • 1988 : « Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe : portraits d'un siècle d'élégance parisienne », Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, mairies des 9e et 16e arrondissements de Paris.
  • 2018 : « Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe (1790-1909), la peinture en héritage », du au , musée des Avelines, Saint-Cloud.

Notes et références

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  1. Son nom est parfois orthographié « Dubuffe ».
  2. Généalogie de l'artiste sur Geneanet.
  3. Fille du compositeur Pierre Zimmerman.
  4. Qui avait épousé en 1852 Maria Zimmermann, la sœur de sa mère.
  5. Historique de l'hôtel particulier sur le site du musée Henner Marie Henner, veuve du neveu de Jean-Jacques Henner, fera l'acquisition de cette demeure et la transformera en musée en 1921, avant d'en faire don à l'État en 1926.
  6. Musée Henner.
  7. Musée d'Orsay Guillaume Dubufe. Esquisse du plafond du foyer de la Comédie Française, à Paris (La Vérité un miroir à la main, au milieu de sujets ailés, le Drame, la Poésie, la Tragédie et la Comédie).
  8. G.Dugnat, L'échelle de Jacob.
  9. Notice de l'œuvre sur le site du musée d'Orsay.
  10. Édouard Rosset-Granger, Éros, sur galerie-leserbon.fr. Édouard Rosset-Granger est le fils naturel d'Édouard-Louis Dubufe.
  11. Mairie de Saint-Mandé.
  12. En compagnie de sa fille Juliette Dubufe-Wehrlé qui présente trois œuvres miniatures et pastels.
  13. Nécrologie, Journal des débats politiques et littéraires, .
  14. Domenico Gabrielli, Dictionnaire historique du cimetière de Père-Lachaise (XVIIIe et XIXe siècles), Éd. de l'Amateur, 2002.
  15. Exécutée de à (cf. Correspondance du sculpteur Bartholomé, sur traces-ecrites.com).
  16. Ministère de la Culture Base Arcade.

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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