Ligne de Nexon à Brive-la-Gaillarde

ligne de chemin de fer française

Ligne de
Nexon à Brive-la-Gaillarde
Image illustrative de l’article Ligne de Nexon à Brive-la-Gaillarde
Autorail X2200 avec remorque XR en gare de Saint-Yrieix assurant un TER Brive - Limoges, en 2003.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Nexon, Saint-Yrieix-la-Perche, Brive-la-Gaillarde
Historique
Mise en service 1875
Concessionnaires PO (1857 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 613 000
Longueur 81 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 23 
Nombre de voies Voie unique
Signalisation VUSS
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER Nouvelle-Aquitaine

La ligne de Nexon à Brive-la-Gaillarde est une ligne de chemin de fer française, mise en service le , qui relie la gare de Nexon (Haute-Vienne) à celle de Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Jusqu'en 1893, elle accueillait l'important trafic voyageur et fret de l'axe Paris - Toulouse - Espagne avant d'être supplantée par la ligne Limoges - Brive via Uzerche[1].

Elle constitue la ligne 613 000 du réseau ferré national.

Elle est parfois surnommée « la petite ligne de Pompadour »[2].

Histoire modifier

À la suite de la déconfiture financière de la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France, son démantèlement est organisé en 1857 au profit de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et de la constitution de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. Dans ce cadre, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans reçoit, à titre complémentaire, notamment la concession à titre éventuel d'une ligne « de Limoges à Brive » par la convention signée le avec le ministre des Travaux publics. Cette convention est approuvée par décret le [3].

Cette concession répondait à un souci de réduction du temps de parcours au sud de Limoges en évitant de passer par Périgueux. La construction de la ligne entre Limoges et Brive est déclarée d'utilité publique par décret impérial le rendant ainsi la concession définitive[4]. Initialement prévue pour être à double voie, la ligne fut finalement construite avec une seule voie, par souci d'économie. Cette ligne permit à sa mise en service de réduire le temps de parcours entre Paris et Toulouse par rapport à l'ancien itinéraire passant par Périgueux, avec une réduction de 70 km. À la mise en service de la ligne Limoges Brive via Uzerche (qui est partie intégrante de la ligne POLT), celle-ci vit perdre une bonne partie de son trafic, jusqu'à la suppression des trains Paris Toulouse via St Yrieix à l'aube de la première guerre mondiale.

Le décret du porte la décision du détachement du chemin de fer de Limoges à Brive, de la ligne de Limoges à Périgueux, à ou près de Nexon. Il corrige le décret du dans ses dispositions contraires au nouveau décret[5].

Infrastructure modifier

Zone de l'effondrement de la voie à Vignols.
Carte
Carte détaillée de la ligne.

La vitesse de circulation est abaissée en 2015 de 70 à 60 km/h, puis en 2018 de 60 à 50 km/h[6].

La ligne est interrompue depuis le au soir entre Pompadour et Objat à la suite de la constatation d'un affaissement de la voie sur une vingtaine de mètres aux environs de Vignols[6],[7]. Cette interruption, prolongée jusqu'à Saint-Yrieix-la-Perche, perdure depuis cette année-là.

En , la région Nouvelle-Aquitaine s'engage à hauteur de 41,4 M€ pour la régénération des tronçons abîmés. Cela s'ajoute aux 4,01 millions de SNCF Réseau et 1,79 million de l'État, pour s'élever au total à 47,2 M€[8]. En , la région rajoute cinq millions d'euros en urgence afin d'éviter une limitation de vitesse sur la section entre Nexon et Saint-Yrieix-la-Perche[9].

Entre juillet 2023 et février 2024, des travaux de modernisation portant sur le renouvellement complet des voies ont lieu sur la section entre Nexon et Saint-Yrieix-la-Perche, permettant de rétablir la limitation de vitesse à 70 km/h, contre une vitesse de 60 km/h avant les travaux. Financés à 80% par la Région Nouvelle-Aquitaine, ces travaux permettent d'assurer une continuité de service pour une période de 20 ans [10].

Dessertes modifier

Elle est desservie par les trains du service TER Nouvelle-Aquitaine.

Références modifier

  1. "Sur les rails du Limousin" - José Banaudo et Fabrice Lanoue - De Borée
  2. Train à vapeur en Limousin : Pompadour - Brive, la Petite Ligne de Pompadour
  3. « N° 4796 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 11 avril 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 19 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 522,‎ , p. 244 - 274.
  4. « N° 13270 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Limoges à Brives, et rend définitive la concession dudit chemin accordée à titre éventuel à la compagnie d'Orléans : 17 mai 1865 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 15, no 1293,‎ , p. 694 - 695.
  5. « Travaux Publics : Chemin de fer de Limoges à Brive », dans Rapport du préfet et procès-verbaux des délibérations (Corrèze, Conseil général), p. 87 intégral (consulté le 16 août 2013).
  6. a et b Hélène Abalo, « Circulation des trains interrompue entre Pompadour et Objat », sur France 3 régions, (consulté le ).
  7. Ludovic Aurégan, « Des autocars sur la ligne SNCF Limoges-Brive via Saint-Yrieix à cause d'un affaissement de la voie », Le Populaire du Centre,‎ (lire en ligne)
  8. Olivier Chapperon, « La Région s'engage pour la ligne Limoges-Brive et veut forcer la main de l'État et de la SNCF », sur lepopulaire.fr, (consulté le ).
  9. Clément Bordenave, « La Région Nouvelle-Aquitaine au chevet de la ligne Limoges-Brive », sur aqui-bordeaux-metropole.fr, (consulté le ).
  10. « La ligne TER Nexon – Saint-Yrieix modernisée » (consulté le )

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes modifier

Liens externes modifier