Participation luxembourgeoise à la Révolution belge de 1830
La participation luxembourgeoise à la Révolution belge de 1830 désigne l'ensemble des évènements militaires, politiques ou populaires rallaint le Grand-duché de Luxembourg à la Révolution belge à partir du mois d'aout 1830, ainsi qu'à la guerre belgo-néerlandaise qui la suivit.
A cette époque, le Luxembourg est pourtant un territoire privé appartenant à la maison d'Orange-Nassau mais dont le grand-duc de Luxembourg, Guillaume Ier se trouve être également le roi du Royaume uni des Pays-Bas, entrainant une situation d'union personnelle entre les deux territoires. C'est de ce royaume que les huit[1] provinces méridionales font sécession et proclament leur indépendance dès le , sous le nom de Belgique.
D'un point de vue militaire, l'armée luxembourgeoise n'existait pas encore mais un corps franc luxembourgeois fut créé dès le 3 octobre et engagé dans divers batailles contre l'armée néerlandaise, s'illustrant notamment lors de la prise de Malines et du pont de Walem[2].
En politique, plusieurs personnalités luxembourgeoises s'impliqueront dans la révolution et certaines deviendront membres du Congrès national, assemblée qui précéda la formation du Parlement belge, comme Jean-Baptiste Nothomb ou encore Étienne de Gerlache qui en deviendra le premier Président.
D'un point de vue populaire, les nombreux griefs à l'égard du régime « hollandais » qui dirige le Grand-duché comme s'il était la dix-huitième province néerlandaise[3], mènent la majorité du peuple luxembourgeois à embrasser la cause des révolutionnaires belges[4] et à accepter l'annexion du Grand-duché de Luxembourg par la Belgique dès le . Toutefois, une contre-révolution est également menée par les « orangistes », fidèles au roi Grand-duc et soutenus par le gouverneur du Luxembourg et la garnison militaire de la forteresse de Luxembourg où se trouvent des troupes néerlandaises et prussiennes, en vertu de l'appartenance du Grand-duché à la confédération germanique.
Cette situation entraine la période de la « question du Luxembourg » quant à savoir à qui revient l'appartenance et l'administration du Grand-duché.
Contexte
modifierAnnexion du Grand-duché par la Belgique
modifierParticiaption militaire
modifierUn corps franc luxembourgeois est formé à Luxembourg-ville le et s'engage dans la guerre belgo-néerlandaise en s’illustra entre autres le lors de la prise de Malines et du pont de Walem, puis en libérant Anvers.
Participation politique
modifierPersonnalités luxembourgeoises
modifierParticipation populaire
modifierLa majorité du peuple luxembourgeois se rallie à la cause de la Révolution belge et l'on voit en apparaitre des drapeaux belges et brabançons dans un certain nombre de localités grand-ducales. On en recense d'abord le long de la route entre Bruxelles, Namur, Arlon et Luxembourg (actuelle route nationale 4 belge et nationale 6 luxembourgeoise) : le 4 septembre à Marche-en-Famenne, le 5 à Bastogne, le 9 à La Roche-en-Ardenne et le 14 à Houffalize[5]. À Arlon, où réside une garnison de l'armée royaliste, le drapeau belge apparaît dès le 27 septembre.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- Anvers, Brabant, Flandre-Occidentale, Flandre-Orientale, Hainaut, Liège, Limbourg et Namur
- « Biographie de Nicolas Mullendorff. », sur luxemburgensia.bnl.lu
- « Historique du conseil d'état luxemborugeois de 1830 à 1839. », sur Conseil d'état du Luxembourg
- « La Renaissance d’un pays : vive la Révolution ! - belge. », sur luxembourg.public.lu
- « Affirmation de l'indépendance luxembourgeoise, 1815-1919. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cere.public.lu .
Bibliographie
modifier- Albert Calmes, Le Grand-Duché de Luxembourg dans la Révolution belge (1830-1839), Luxembourg, Imprimerie Saint-Paul, , 423 p.