Ordre cistercien de la Stricte Observance

congrégation religieuse catholique
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L'ordre cistercien de la Stricte Observance (en latin : ordo cisterciensis strictioris observantiae, en abrégé O.C.S.O.), dont les membres sont familièrement appelés trappistes, est un ordre monastique catholique contemplatif qui forme, avec l'ordre cistercien (en latin ordo cisterciensis, en abrégé OCist) et les moniales bernardines, la Famille cistercienne ou Familia Cisterciensis vivant selon la règle de saint Benoît et les textes fondateurs de l'ordre.

Ordre cistercien de la Stricte Observance
Ordre religieux
Type Ordre monastique
Spiritualité cistercienne
Règle Règle de saint Benoît
Structure et histoire
Fondation 1098 - séparation avec l'ordre cistercien : 1892
Fondateur Robert de Molesme - étroite observance : Armand Jean Le Bouthillier de Rancé (1662)
Abréviation O.C.S.O.
Site web Site de l'ordre
Liste des ordres religieux
Deux trappistes de Westvleteren en Belgique (au milieu, en blanc). Le moine de gauche porte la coule (sorte d'aube aux longues manches) de ceux qui sont définitivement engagés, et sa croix indique que c'est le père abbé ; celui de droite porte une chape, ce qui signifie qu'il n'est engagé que par des vœux temporaires.

L'ordre cistercien de la Stricte Observance rassemble en 2023 1500 moines et 1400 moniales[1], répartis respectivement dans 103 et 72 abbayes ou prieurés[2].

Historique

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Aux origines : l'étroite observance de l'ordre de Cîteaux

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Armand-Jean de Rancé
Armand Jean Le Bouthillier de Rancé (1626-1700), abbé de la Trappe.

L'ordre cistercien est né en 1098 avec la fondation de l'abbaye de Cîteaux, qui fondera ou incorporera très vite de très nombreux monastères: dès le début du XIIe siècle, ils s'organiseront selon des principes codifiés dans la Charte de charité. Pourtant, malgré le succès, et en dépit des rappels à l'ordre du chapitre général, dès la fin de ce XIIe siècle de nombreuses abbayes s'éloignent de l'idéal cistercien primitif, en particulier en acceptant d'autres revenus que le travail des frères et en faisant exploiter leurs domaines par des fermiers ou salariés. Avec les années, au fil de diverses calamités comme la peste noire et la guerre de Cent Ans, l'observance des monastères s'était encore plus relâchée. En réaction, dès la fin du XVIe siècle, l'esprit de réforme du Concile de Trente se fait sentir dans plusieurs monastères cisterciens. Par exemple, Jean de La Barrière, abbé de l'abbaye de Feuillant, réforme sa communauté et crée une congrégation réformée: les Feuillants, approuvée par le pape en 1586; au début du XVIIe siècle, un mouvement de réforme naît à l'abbaye de la Charmoye, au diocèse de Châlons-en-Champagne. Son abbé, Octave Arnolfini, abbé initialement commendataire avant de devenir abbé régulier (comme plus tard Rancé), gagne à son projet d'autres abbayes de l'ordre, d'abord Clairvaux, puis Châtillon (1605). La même année, indépendamment, Bernard de Montgaillard, un ancien feuillant, rétablit l'observance dans son abbaye d'Orval. En 1616, l'influence de la réforme naissante s'étend à l'ensemble de la filiation de Clairvaux ; chaque communauté garde la liberté d'y adhérer ou non[3].

À partir de 1618, la réforme s'étend dans l'ordre, qui se divise peu à peu en deux mouvements : celui de « l'étroite observance » (en référence à l'observance de la règle de saint Benoît et des statuts, constitutions et décrets des chapitres généraux de l'ordre cistercien) et celui de la « commune observance »[4],[5]. La réforme touche de plus en plus d'abbayes, comme Sept-Fons ou le Val-Richer. Ces monastères dépendent de l'ordre cistercien, dont une partie est fortement hostile à la réforme[6].

Dans la mouvance de l'étroite observance, à l'abbaye Notre-Dame de la Trappe à Soligny-la-Trappe, l'abbé de Rancé rétablit également l'observance cistercienne primitive à partir de 1662. L'objectif était de revenir à une vie monastique « authentique » en retrouvant la simplicité et l'austérité originelles de la vie cistercienne, fondées sur la règle de saint Benoît, qui met en avant le travail manuel ainsi que la prière liturgique et personnelle et le silence; mais Rancé augmente considérablement la rigueur des austérités et développe une culture de la mortification. D'autres abbayes suivent un mouvement semblable, comme celle d'Orval, qui devient une des plus importantes d'Europe sous l'impulsion de l'abbé Charles de Bentzeradt - mais qui est plus mesuré que Rancé.

La Révolution française amena la fermeture de toutes les maisons religieuses et donc des monastères cisterciens de France et des régions occupées, comme la Belgique, et la dispersion forcée des moines. Avec la fermeture de Cîteaux, l'ordre cistercien perdait son chef naturel, et, le chapitre général ne se réunissant plus, l'ordre comme tel disparut, même si plusieurs monastères subsistaient hors de France - mais la plupart de la commune observance. Avant la dispersion de sa communauté, dom Augustin de Lestrange, maître des novices à l'abbaye de la Trappe, organisa l'émigration d'une partie des moines vers la Suisse. Des moines d'autres communautés et des moniales y rejoignirent le groupe, lequel fut appelé par la suite les « trappistes ». Les moines s'installèrent à la chartreuse de La Valsainte, les moniales à Sembrancher, où Lestrange établit des règlements minutieux, et qui renchérissaient encore sur les mortifications de Rancé. La guerre et de nombreuses difficultés obligèrent ces moines et moniales à un long voyage à travers la Suisse, l'Europe centrale, la Russie. Ils essaimèrent un peu partout en Europe (Westmalle en Belgique, Lulworth en Angleterre, Darfeld en Westphalie, notamment) et même au Nouveau Monde (États-Unis, Canada). Après l'abdication de Napoléon Ier et sous la Restauration, des cisterciens de cette filiation se réinstallèrent en France.

1892 : la constitution de l'ordre

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Partout en Europe, les abbayes disparues se relevaient. En 1836, une congrégation belge se détache des abbayes françaises. En 1847, l'abbaye de Sept-Fons devint une seconde congrégation française. À la demande du Saint-Siège, les congrégations trappistes se réunirent en 1892 sous le nom d’ordre des Cisterciens réformés de Notre-Dame de la Trappe, élisant un abbé général. Il s'agissait donc, de fait, d'une séparation juridique de l'ordre de Cîteaux, qui avait de facto cessé d'exister avec la suppression par la révolution française de très nombreux monastères et de l'abbaye de Cîteaux, chef d'ordre. Puisque les monastères héritiers de la commune observance avaient formé en 1891 le Saint ordre de Cîteaux (O. Cist), il y avait désormais deux ordres cisterciens. En 1899, l'ordre des Cisterciens réformés put racheter Cîteaux et y recréer une communauté. L'abbaye de la Trappe, qui avait donné son nom aux cisterciens trappistes, lui céda donc le rang de tête de l'ordre. Cet ordre s'appelle désormais ordre cistercien de la Stricte Observance (constitution apostolique Haud mediocri, ), dont l'abréviation est OCSO..

Évolution aux XXe et XXIe siècles

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En 1903, lors de l'expulsion des congrégations l'ordre cistercien de la stricte observance fut un des seuls à être autorisé à continuer à exister sur le territoire français, en raison de sa contribution à l'agriculture française et de sa non-immixtion dans les affaires politiques.

Au XXe siècle, l'Ordre s'est considérablement développé en fondant des maisons en Europe (Italie, Norvège, Royaume-Uni…) et hors d'Europe: en Amérique du Nord (Canada et États-Unis), du sud (Argentine, Chili), en Asie (Israël, Chine, Japon, Philippines), en Afrique (Madagascar, Maghreb, Nigeria, Rwanda…). Alors qu'il était très majoritairement francophone, et même français, il est désormais « globalisé ».

Dans les années 60, le Concile Vatican II a suscité un aggiornamento (« mise à jour »), qui était pour une bonne part un retour à la tradition authentique, et qui a eu un impact important dans la vie concrète des monastères. La division des communautés entre religieux et religieuses de chœur et frères ou sœurs converses a été abolie par le décret d'unification de 1963. La liturgie a été profondément transformée, passant, au prix d'un important travail de création, du latin aux langues locales, et du grégorien à des compositions diverses; les messes "privées" ont été remplacées par une concélébration. De façon général, la rigueur et l'uniformité des observances ont été assouplies, avec un recentrement sur les fondamentaux: prière, travail, vie fraternelle: l'alimentation a intégré les œufs et le poisson; un peu partout, on est passé du dortoir commun aux cellules individuelles; et la règle du silence perpétuel et le langage des signes ont fait place à la possibilité des échanges quand ils sont utiles ou nécessaires.

Les communautés ont eu une plus grande latitude pour aménager leur mode de vie concret en l'adaptant à leur contexte particulier - mais toujours en concertation avec l'ensemble de l'ordre. Ce contexte n'est pas étranger à la modification des constitutions, qui a fait progresser l'unité de l'ordre en instaurant un seul et unique chapitre général commun aux moines et moniales, et la parité entre moines et moniales dans le conseil de l'abbé général, la commission centrale et les commissions régionales.

Mais dans le dernier quart du XXe siècle, après une croissance continue, ses effectifs ont nettement diminué en Europe et en Amérique du Nord: de 2000 moines et 1730 moniales en 2010, ils sont passés à 1500 moines et 1400 moniales en 2023, avec une moyenne d'âge en hausse. Plusieurs maisons ont déjà dû être fermées, et le nombre de moines ou moniales par maison a fortement diminué, passant d'une moyenne de plus de 50 au milieu du XXe siècle à une moyenne de 15 - ce qui transforme profondément le sens des relations fraternelles, désormais plus proches.

Organisation de l'ordre

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Chili, 2024: autour de l'abbé général Bernardus Peeters, la commission centrale

Dans ses grandes lignes, l'organisation de l'ordre cistercien de la stricte observance (OCSO) est conforme à ce qui avait été mis en place par la première génération cistercienne, notamment dans le texte fondateur qu'est la Charte de charité (Carta caritatis). Par le vœu de stabilité, un moine appartient de façon exclusive et définitive à sa communauté, où il est admis sur vote du chapitre ; chaque communauté est autonome, dirigée par l'abbé qu'elle élit, qui se fait aider d'un conseil et soumet les décisions à prendre à l'avis du chapitre qui réunit tous les moines profès. Mais les communautés s'entraident les unes les autres. D'une part, chaque abbaye est confiée à la vigilance d'une autre - normalement celle qui l'a fondée, abbaye-mère, dont l'abbé (appelé en cette fonction le "père immédiat") y accomplit chaque année la visite régulière; d'autre part, toutes les affaires communes à tous et les difficultés sont traitées par le chapitre général qui réunit (tous les deux ans) les abbés et représentants de tous les monastères, sous la présidence d'un abbé général qui, avec son conseil et une "commission centrale", assure le relai entre les sessions du chapitre général. En raison de la mondialisation de l'ordre, des "réunions régionales" sont désormais organisées.

Une caractéristique remarquable de l'Ordre cistercien de la stricte observance, presque unique dans l'Église catholique, est qu'il réunit dans un seul ordre aussi bien monastères de moines que monastères de moniales; abbés et abbesses sont au même titre membres du chapitre général commun. Mais jusqu'à présent, seules les abbayes de moines peuvent jouer le rôle d'abbayes-mères, et seuls les abbés peuvent être "père immédiat" d'une autre communauté .

Spiritualité et théologie

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Novice cistercien priant.

Au XIXe siècle, la spiritualité trappiste était fortement marquée par la tradition issue de Rancé et de La Trappe du XVIIe siècle, où les idées de mortification et d'austérité étaient centrales, tout comme un anti-intellectualisme certain. Mais sous l'impulsion en particulier de l'abbaye de Scourmont (près de Chimay, en Belgique), les cisterciens de la stricte observance ont redécouvert leurs sources fondamentales: les "pères cisterciens" des XIIe et XIIIe siècles[7] qui ont développé, autant qu'une spiritualité, qui tire sa source de la Bible, de la règle de saint Benoît et des écrits des pères du monachisme[8], une théologie très riche. Cette théologie, centrée sur la figure du Christ incarné, s'enracine dans l'expérience monastique : la recherche de l'union mystique avec Dieu y est inséparable de la pratique quotidienne et de la vie fraternelle qui fait du monastère une "école de charité" (schola caritatis) comme l'ont souligné Saint Bernard dans son Traité de l'amour de Dieu - où le chemin de l'amour de Dieu passe d'abord par l'amour des hommes, ou Ælred de Rievaulx avec son traité De l'amitié spirituelle.

L'expérience monastique au quotidien

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Renouer avec ces sources a été d'autant plus naturel que la vie concrète des cisterciens de la stricte observance d'aujourd'hui est globalement structurée comme celle des fondateurs de Cîteaux: ils se retrouvent donc facilement dans leurs écrits.Comme tous les ordres religieux, l'ordre cistercien de la Stricte Observance possède des Constitutions[9] qui détaillent la mise en œuvre concrète de cette spiritualité. Elle se caractérise par une certaine simplicité et par la recherche d'un équilibre entre les formes traditionnelles de la prière monastique : liturgie des Heures (prière commune, six ou sept fois par jour, à partir de la Bible et en particulier des psaumes), lectio divina (lecture priée de la Bible ou d'auteurs spirituels ou théologiques), oraison (prière personnelle silencieuse). Les cisterciens-trappistes valorisent aussi le travail manuel, considéré à la fois comme suite du Christ qui s'est incarné dans le concret du monde, comme forme de pauvreté et d'humilité, et comme facteur d'équilibre pour la prière; ils valorisent aussi le silence (qui laisse tout de même place à la communication), comme espace d'épanouissement pour la prière; et ils vivent dans le "retrait du monde" : leurs monastères se situent normalement en des lieux écartés, voire en pleine nature. S'ils pratiquent largement l'accueil dans leurs hôtelleries, ils n'ont pas d'activités pastorales, apostoliques ou d'enseignement, dans le but de se consacrer pleinement à la vie contemplative[10].

Il est très significatif de cette spiritualité incarnée dans un mode de vie concret que, pour se présenter, la plupart des monastères expliquent l'horaire quotidien suivi par moines et moniales. Il peut différer légèrement selon les monastères, mais ses grandes lignes sont les mêmes partout. À titre d'exemple, voici celui des jours de semaine de l'abbaye de moniales de Soleilmont, en Belgique :

  • 04h05 : Lever
    • Vigiles (office de nuit)
    • Temps personnel pour la Lectio Divina et la prière silencieuse
    • 07h15-7h45 : Laudes
  • réunion au chapitre; début du travail pour certaines
  • 09h : Tierce, Travail
  • 12h10 : Sexte, déjeuner; sieste pour celles qui le souhaitent
  • 14h15 : None, Travail
  • 17h15 : Vêpres et eucharistie
  • 18h00 : Dîner; réunions communautaires ou temps de prière libre
  • 19h25 : Complies
  • 20h : Repos

Figures de l'ordre

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Frère Rafael
Raphaël Arnáiz Barón.

L'O.C.S.O. est également connu à travers plusieurs de ses membres qui, malgré le caractère caché de leur vie, ont eu un rayonnement au-delà des murs de leur monastère. Quelques-uns ont été déclarés par l'Église catholique « bienheureux », c'est-à-dire exemples de vie chrétienne :

Quelques-uns ont témoigné de leur foi à travers des livres, comme Dom Chautard avec Le Christ, âme de tout apostolat, le trappiste américain Thomas Merton de l'abbaye de Gethsémani (Kentucky), dont l'autobiographie La Nuit privée d'étoiles (The seven storey mountain) a été un livre à succès traduit dans de nombreuses langues; ou comme Dom André Louf, abbé du Mont-des-Cats, auteur d'une œuvre abondante consacrée à la vie intérieure.

D'autres sont connus pour avoir été fidèles à leur choix monastique jusqu'au don de leur vie, comme les sept frères du monastère de Tibhirine en Algérie, restés sur place pendant les massacres de la guerre civile à la demande de leurs voisins musulmans, et assassinés en mai 1996.Ils ont été proclamés bienheureux en 2018.

Évêques

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Comme leur vocation exclut les tâches pastorales, il est extrêmement rare qu'un moine cistercien de la stricte observance soit appelé à devenir évêque. Cela a pourtant été le cas récemment pour deux d'entre eux.

Liste des abbés généraux de l’ordre

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  • 1892-1904 : Sébastien Wyart ;
  • 1904-1922 : Augustin Marre ;
  • 1922-1929 : Jean-Baptiste Ollitrault de Keryvallan ;
  • 1929-1943 : Herman-Joseph Smets ;
  • 1943-1951 : Dominique Nogues ;
  • 1951-1963 : Gabriel Sortais ;
  • 1964-1974 : Ignace Gillet ;
  • 1974-1990 : Ambroise Southey[11] ;
  • 1990-2008 : Bernardo-Luis-José Oliveira ;
  • 2008-2022 : Eamon Fitzgerald;
  • 2022- : Bernardus Peeters.

Quelques abbayes de l'ordre

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La liste complète des monastères, avec leurs coordonnées, leur répartition géographique et le nombre de moines et moniales de chacun d'eux, est accessible en ligne sur le site de l'ordre[11]: la liste qui suit est très incomplète.

Allemagne

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Belgique

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Abbaye d'Orval
Rosace de l'ancienne église de l'abbaye d'Orval.

Espagne

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États-Unis

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Abbaye Notre-Dame de Gethsemani (Kentucky).
Abbaye d'Acey (Jura).
Abbaye de Notre-Dame d'Aiguebelle.

Indonésie

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Israël

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Madagascar

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Maghreb

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Norvège

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Philippines

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Royaume-Uni

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Pays-Bas

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Galerie

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Bières trappistes, fromages, etc

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Brasserie de l'abbaye Saint-Rémy de Rochefort où les moines produisent une bière trappiste.

La dénomination de bière trappiste est accordée aux seules bières produites par ou sous le contrôle des moines de l'ordre, avec des produits naturels, et dont les bénéfices ne servent qu'à soutenir la communauté et à la solidarité. Les bières trappistes ont toutes un logo hexagonal Authentic trappist product sur leur étiquette. Il y a en 2023 seulement onze brasseries possédant cette appellation, cinq belges, deux néerlandaises, une autrichienne, une américaine, une italienne et une britannique :

en Belgique:

En , l'abbaye du Mont des Cats a annoncé la reprise de son activité brassicole arrêtée il y a plus de cent ans. Le statut de bière trappiste de la Mont des Cats a été l'objet de quelques discussions lors de son lancement. Produite à nouveau depuis juin 2011, la bière trappiste « Mont des Cats » est commercialisée par l'abbaye du Mont des Cats, bien que brassée et embouteillée à l'abbaye Notre-Dame de Scourmont à Chimay (en Belgique). La bière trappiste Mont des Cats ne peut donc arborer le logo Authentic Trappist Product car elle n'est pas brassée dans l'abbaye éponyme.

Par ailleurs, les trappistes sont connus pour les fromages qu'ils produisent (en France: La Coudre, Cîteaux, Tamié, Mont des Cats, Trappe Échourgnac, Timadeuc; en Belgique, Orval, Chimay, Westmalle...) en Italie pour le chocolat, à Hong Kong pour le lait, etc.

Bibliographie

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  • André Louf, La voie cistercienne. À l'école de l'amour, Paris, Desclée De Brouwer, .
  • P. Baud, A. Guinvarc'h, A.-E. Henneau et R. N. Kinder, La vie cistercienne hier et aujourd'hui. Une histoire, une architecture. Un mode de vie, Paris-St Léger, Cerf - Zodiaque,
  • Michel Niaussat et fr. Thomas, Sur les chemins de Cîteaux. Moines cisterciens en terre de France, Rennes, éd. ouest-France,
  • J. Roux, les moines d'Ace et N. d'Andoques,, Les cisterciens, Vic-en-Bigorre, éd. MSN,
  • D. Hervieu-Léger, Le temps des moines. Clôture et hospitalité, Paris, PUF, .
  • Alban J. Krailsheimer, Armand-Jean de Rancé, abbé de la Trappe, Cerf, coll. « Histoire religieuse », .
  • Jean-Maurice de Montremy, Rancé, le soleil noir, Paris, Perrin, .
  • Vie et mort des moines de la Trappe. Anthologie des Relations de la mort de quelques religieux de l'abbaye de la Trappe de l'abbé de Rancé. Édition présentée et annotée par Jean-Maurice de Montremy. Le Mercure de France, coll. Le Temps retrouvé, Paris 2012.
  • Augustin-Hervé Laffay, Dom Augustin de Lestrange et l'avenir du monachisme (1574–1827), Cerf, coll. « Histoire religieuse », .
  • Robert Serrou et Pierre Vals, La Trappe, lieu de silence, de prière et de paix, Éditions Horay.
  • François-René de Chateaubriand, Vie de Rancé, .
  1. https://ocso.org/monasteres/current-statistics/?lang=fr
  2. « Liste Alphabétique : Ordre Cistercien de la Stricte Observance: OCSO », sur ocso.org (consulté le )
  3. Jean de la Croix Bouton, Histoire de l'ordre [cistercien de la Stricte Observance], cisterciennes, fiche no 84, p. 334-335.
  4. Naissance de l’étroite Observance, dossier préparé par Sœur Marie-Paule Bart, Peruwelz.
  5. L'ordre cistercien sur le site Architecture religieuse en Occident.
  6. Jean de la Croix Bouton, Histoire de l'ordre cistercien de la Stricte Observance, cisterciennes, fiche no 85-86.
  7. admin, « Avec Benoît et les Pères cisterciens », sur www.arccis.fr (consulté le )
  8. C'est-à-dire : Jean Cassien, Basile de Césarée, et tous ceux qu'on appelle les Pères de Désert, moines des déserts d'Égypte et de Palestine. Il faut y ajouter tous ceux qui par leurs écrits et leur vie ont stimulé la vie monastique à travers les âges, et notamment les auteurs cisterciens du XIIe siècle : saint Bernard, Guillaume de Saint-Thierry, etc.
  9. « ocso.org/HTM/net/cstst-fr.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. Cf. règle de saint Benoît, 66, 6-7 : « Le monastère doit, autant que possible, être disposé de telle sorte que l'on y trouve tout le nécessaire : de l'eau, un moulin, un jardin et des ateliers pour qu'on puisse pratiquer les divers métiers à l'intérieur de la clôture. De la sorte les moines n'auront pas besoin de se disperser au-dehors, ce qui n'est pas du tout avantageux pour leurs âmes. »
  11. a et b « Ordre Cistercien de la Stricte Observance: OCSO », sur ocso.org (consulté le )
  12. [Le nouveau monastère Notre-Dame de l'Atlas lire en ligne].
  13. [Tibhirine...Fes...Midelt lire en ligne].

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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