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La guerre Israël-Hamas, aussi appelée guerre Israël-Gaza[1],[2], est un conflit opposant Israël principalement au Hamas, organisation politico-militaire islamiste palestinienne, et aussi à d'autres groupes armés palestiniens. Elle commence avec l'attaque du Hamas contre Israël d'octobre 2023, et se poursuit avec des bombardements de la bande de Gaza entrepris par Israël, puis avec l'invasion de ce territoire palestinien. C'est le cinquième conflit entre Israël et Gaza ; elle s'inscrit plus largement dans le cadre du conflit israélo-palestinien ou même du conflit israélo-arabe.

L'opération initiale appelée opération Déluge d'al-Aqsa (en arabe : عملية طوفان الأقصى Amaliyyat Ṭūfān al-Aqṣā) par ses instigateurs consiste en une série d'attaques terroristes lancées depuis la frontière entre la bande de Gaza et Israël par le Hamas, appuyé par le Jihad islamique palestinien, le Front populaire de libération de la Palestine et le Front démocratique pour la libération de la Palestine. Après le tir de plusieurs milliers de roquettes Qassam sur Israël, la barrière entre la bande de Gaza et Israël est enfoncée et plus de 3 000 assaillants palestiniens envahissent plus de vingt villes et kibboutz de l'enveloppe de Gaza, dans le district sud d'Israël, faisant environ 1 160 morts[3] (dont environ 800 civils) avant de prendre 240 israéliens et étrangers en otage au moins. En réponse à cette attaque sans précédent dans le conflit israélo-arabe avec un nombre de morts et d'otages inédit dans l'histoire d'Israël, le pays riposte le même jour avec l'opération Épées de fer (en hébreu : מבצע חרבות ברזל ; Mivtsa' haravot barzel), comprenant des bombardements aériens et le renforcement du blocus de la bande de Gaza déjà établi depuis 2007. À partir du , Israël entreprend une offensive terrestre initialement limitée puis s'intensifiant à partir du , à un moment où des roquettes palestiniennes continuent d'être tirées sur Israël. 200 000 Israéliens sont évacués par mesure de sécurité.

Une crise humanitaire est provoquée par le siège militaire imposé par Israël à la bande de Gaza qui était déjà sous blocus depuis 2007. L'acheminement d'eau potable, de nourriture et d'électricité est interrompu par Israël, ce qui entraîne une pénurie de produits d'hygiène et de médicaments. À partir du , le poste-frontière de Rafah au sud de l'enclave s'ouvre vers l'Égypte pour laisser passer un nombre limité de camions humanitaires puis des blessés et des ressortissants étrangers. Une trêve temporaire a lieu entre le et pour permettre l'échange d'otages et de prisonniers. Fin , Gaza est menacée par la famine : 93 % de ses habitants sont « en situation d'insécurité alimentaire aiguë », selon le Programme alimentaire mondial. Au moins 60 % des bâtiments résidentiels sont détruits à Gaza et 24 des 36 hopitaux que compte Gaza ont cessé de fonctionner. Les conditions sanitaires dans les camps de réfugiés sont catastrophiques, d'où des risques épidémiques.

Dans l'histoire des Palestiniens, le nombre de morts est inédit. Le nombre de Palestiniens tués par jour atteint des niveaux très élevés comparés aux conflits récents, en Irak, en Syrie et en Ukraine. Il s'explique par l'intensité des bombardements israéliens, supérieure à celle observée durant toutes les guerres y compris la Seconde Guerre mondiale. Au , au moins 40 700 Palestiniens[4] ont été tués, dont 14 100 enfants, et plus de 10 000 Palestiniens sont portés disparus, probablement sous les décombres[5], selon le ministère de la Santé de Gaza et l'UNICEF. Au moins 93 778 personnes sont blessées[5] et 85 % de la population sont déplacés(85 % de la population) vers le sud. L'Organisation des Nations unies dénonce un risque de génocide palestinien. La Cour internationale de justice ordonne à Israël d'empêcher tout éventuel acte génocidaire, et d'autoriser l'accès humanitaire à Gaza.

Cette guerre est l'évènement le plus meurtrier pour les Juifs depuis la Shoah et représente pour eux un traumatisme, alors qu'ils croyaient ce type de tragédie révolue avec la création de l'État. Les Gazaouis vivent cette période comme une répétition de la Nakba de 1948, déplacement forcé de population qui a fait, de 711 000 Palestiniens, des réfugiés, la plupart des gazaouis étant leurs descendants.

La guerre menace de s'étendre dans la région avec les tirs du Hezbollah depuis le Liban, en réaction aux bombardements israéliens ; l'évacuation des zones frontalières est massive dans les deux pays. L'envoi dans la région de deux porte-avions américains et l'intervention des houthis yéménites par le biais de tirs de missiles et l'envoi de drones, font craindre son internationalisation.

Le , alors que le Conseil de sécurité de l'ONU examine une proposition d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat, les États-Unis y opposent leur veto[6]. Le , la résolution 2728 du Conseil de sécurité des Nations unies « exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois du ramadan [… et] exige également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages […] » ; elle est adoptée, mais elle n'est pas suivie par les parties au conflit.

En , la Cour pénale internationale demande l'émission de mandats d'arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que contre trois dirigeants du Hamas, Mohamed Deïf, Ismaïl Haniyeh et Yahya Sinwar[7]. Deux de ces dirigeants palestiniens sont tués très vraisemblablement par Israël, Mohamed Deïf en à Gaza et Ismaïl Haniyeh à Téhéran en .

  1. « Guerre Israël-Gaza : notre carte pour comprendre la situation autour de la bande de Gaza », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Guerre Israël-Gaza : Quels sont les pays qui soutiennent les représailles d'Israël et ceux qui les condamnent ? », sur BBC News Afrique, (consulté le )
  3. (en-US) David S. Cloud, Anat Peled, Chao Deng and Dov Lieber, « Israel’s First 24 Hours Under Attack: ‘We Are Going to Die’ », sur WSJ, (consulté le ).
  4. « Les invités du jour - Vincent Lemire : "C'est comme si la 3e intifada avait démarré, mais qu'elle ne disait pas son nom" », sur France 24, (consulté le )
  5. a et b Perla HAJJ, « Israël-Palestine : des milliers d'enfants usés par la guerre », sur UNICEF, (consulté le )
  6. « les Etats-Unis s'opposent encore à une demande de cessez-le-feu « immédiat » à l'ONU », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Le procureur de la CPI demande des mandats d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou et Yahya Sinwar », sur Courrier international, (consulté le )