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Barton Fink

Logo du film Barton Fink.
Logo du film Barton Fink.

Barton Fink est un thriller psychologique dramatique américano-britannique écrit, produit, monté et réalisé par Joel et Ethan Coen, sorti en 1991.

Dans le Hollywood des années 1940, un jeune auteur de pièces de théâtre new yorkais interprété par John Turturro, est embauché par un grand studio en tant que scénariste. Il fait la rencontre de Charlie Meadows, un commercial en assurance, interprété par John Goodman, dans un hôtel miteux à l'atmosphère étrange.

Les frères Coen ont écrit le scénario de Barton Fink en trois semaines alors qu'ils éprouvaient des difficultés durant l'écriture de Miller's Crossing. Le tournage débute quelque temps seulement après celui de Miller's Crossing. Le film est très influencé par plusieurs œuvres, notamment celles de Roman Polanski, Répulsion (1965) et Le Locataire (1976).

Quatrième film des Coen, Barton Fink a été projeté pour la première fois au Festival de Cannes le , où il remporta la Palme d'or, le prix de la mise en scène et celui de l'interprétation masculine pour Turturro. C'est le premier film et, suite à la polémique, le dernier à cumuler trois des distinctions principales. Bien que le film ait été un échec commercial, ne rapportant que six millions de dollars au box office américain pour un budget de neuf millions, il a été reçu très positivement par la presse et a été nommé pour trois Oscars du cinéma. Les thématiques principales abordées par le film sont le processus créatif, les conditions de travail au sein des industries artistiques, la distinction entre culture populaire et élitiste, ainsi que les relations qu'entretiennent les intellectuels avec « l'homme de la rue ».

La structure du film tend à empêcher une classification précise dans un genre. Ainsi il est régulièrement décrit comme un film noir, un film d'horreur, une comédie dramatique ou encore un buddy movie. Barton Fink fait plusieurs allusions à la littérature, possède un sous-texte religieux et fait à de nombreuses reprises références à des personnes et situations réelles, à l'instar des auteurs Clifford Odets et William Faulkner, sur lesquels les personnages de Barton Fink et W. P. Mayhew sont respectivement inspirés. Plusieurs éléments narratifs, tels que le leitmotiv de la femme à la plage, ont été commentés, les frères Coen ayant admis un certain symbolisme mais se refusant à tout autre commentaire.

Lost Highway (film)

Logo du film.
Logo du film.

Lost Highway, ou Route perdue au Québec et au Nouveau-Brunswick, est un thriller psychologique de David Lynch, sorti en 1997.

Le film suit un musicien (Bill Pullman) qui commence à recevoir de mystérieuses cassettes VHS de lui et de sa femme (Patricia Arquette) dans leur maison. Il est soudainement condamné pour meurtre, après quoi il disparaît inexplicablement grâce à un homme mystérieux (Robert Blake). Il est remplacé par un jeune mécanicien (Balthazar Getty) menant une vie différente. Mais, peu à peu, des éléments de son passé ressurgissent.

Lost Highway est financé par la société de production française Ciby 2000 et est tourné en grande partie à Los Angeles. Le film est monté et produit par Mary Sweeney, tandis que la photographie est de Peter Deming. La bande originale du film, produite par Trent Reznor, comprend une musique originale d'Angelo Badalamenti et Barry Adamson ; elle est complétée par des chansons d'artistes tels que David Bowie, Marilyn Manson, Rammstein, Nine Inch Nails et The Smashing Pumpkins.

À sa sortie, Lost Highway reçoit des critiques mitigées qui lui reprochent notamment son manque de cohérence. Il a depuis été réévalué par la presse, et a accédé au statut de film culte. Lost Highway est le premier des trois films de David Lynch situés à Los Angeles, suivi de Mulholland Drive en 2001 et d'Inland Empire en 2006. En 2003, il est adapté en opéra par la compositrice autrichienne Olga Neuwirth.

Eraserhead

Affiche originale du film.
Affiche originale du film.

Eraserhead, initialement distribué en France sous le titre Labyrinth Man, est un film expérimental américain relevant du body horror écrit, réalisé, produit et monté par David Lynch, et sorti le à Los Angeles puis à New York dès l'automne 1977.

Tourné en noir et blanc, il s'agit du premier long métrage du cinéaste, après plusieurs courts. Jack Nance, qui deviendra un fidèle collaborateur de Lynch par la suite, y interprète Henry Spencer, un jeune père qui doit s'occuper de son enfant, un bébé monstrueux et malade, dans un appartement au cœur d'un paysage industriel désolé. Pour s'échapper de son quotidien oppressant, il se réfugie dans un monde parallèle où réside la « Dame du radiateur ». Charlotte Stewart, Jeanne Bates, Judith Anna Roberts, Laurel Near et Jack Fisk complètent la distribution.

Découlant d’un scénario de 22 pages, Eraserhead est produit avec le soutien de l'American Film Institute (AFI) pendant que Lynch y étudie. Le tournage, principalement réalisé dans les locaux désaffectés de l’AFI, exige près de cinq ans à lui seul, notamment pour des raisons budgétaires. Il ne peut être achevé que grâce aux dons de Fisk et de son épouse Sissy Spacek. Lynch et le designer sonore Alan Splet passent ensuite une année à travailler sur l'atmosphère sonore du film, principalement constituée de bruits de machines. Lynch crée également la bande originale en collaboration avec d'autres musiciens, en particulier Fats Waller pour les partitions à l'orgue, et Peter Ivers pour la chanson In Heaven. Le budget final est estimé à 10 000 dollars.

À l'origine distribué à petite échelle, Eraserhead gagne en popularité grâce aux programmations nocturnes de certains cinémas : en tant que « midnight movie », il est rapidement élevé au rang de film culte. S'il reçoit un accueil mitigé de la part de la critique à sa sortie, le film est considéré à partir du XXIe siècle comme un classique du cinéma fantastique, ce qui lui vaut d'être sélectionné pour préservation en 2004 par le National Film Registry de la bibliothèque du Congrès des États-Unis en raison de son intérêt « culturel, historique ou esthétique ». Eraserhead est aussi reconnu pour son imagerie fantasmatique proche du surréalisme, ses thématiques sexuelles ainsi que sa conception sonore innovante.

Parasite (film, 2019)

Le réalisateur et les acteurs lors d'une présentation de Parasite en avril 2019. De gauche à droite : Bong Joon-ho, Choi Woo-shik, Cho Yeo-jeong, Lee Jung-eun, Park So-dam, Lee Sun-kyun et Song Kang-ho.
Le réalisateur et les acteurs lors d'une présentation de Parasite en avril 2019. De gauche à droite : Bong Joon-ho, Choi Woo-shik, Cho Yeo-jeong, Lee Jung-eun, Park So-dam, Lee Sun-kyun et Song Kang-ho.

Parasite (기생충, RR : Gisaengchung), est un film sud-coréen coécrit et réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2019. Coécrit par Han Jin-won, le film met en vedette les acteurs Song Kang-ho, Lee Sun-kyun, Cho Yeo-jeong, Choi Woo-shik, Park So-dam, Jang Hye-jin et Lee Jung-eun. Il suit une famille pauvre qui élabore un stratagème pour être employée par une famille riche et infiltrer leur foyer en se faisant passer pour des personnes hautement qualifiées, sans lien de parenté.

Parasite est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2019, où il remporte la Palme d'or à l'unanimité du jury. Il est le premier film sud-coréen à obtenir cette récompense. Il sort ensuite en Corée du Sud le , distribué par CJ Entertainment. Le film est considéré par de nombreux critiques comme le meilleur film de 2019 et l'un des plus grands films du XXIe siècle. Il rapporte plus de 263 millions de dollars dans le monde pour un budget de 15,5 millions de dollars.

Parmi ses nombreuses récompenses figurent quatre prix de premier plan lors de la 92e cérémonie des Oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original et meilleur film international. Parasite devient ainsi le premier film sud-coréen et, plus largement, premier film non anglophone à remporter l'Oscar du meilleur film. Il est aussi l'un des trois films à avoir remporté à la fois la Palme d'or et l'Oscar du meilleur film, une première en plus de 60 ans. Le film obtient le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère et le BAFTA du meilleur film en langue étrangère, et devient le premier film non anglophone à remporter le Screen Actors Guild Award de la meilleure distribution. Une série télévisée, dont l'action se déroule autour des événements du film, est en cours de développement.

Mulholland Drive (film)

L'équipe du film au festival de Cannes en 2001, avec de gauche à droite : Naomi Watts, David Lynch, Laura Harring et Justin Theroux.
L'équipe du film au festival de Cannes en 2001, avec de gauche à droite : Naomi Watts, David Lynch, Laura Harring et Justin Theroux.

Mulholland Drive est un film à énigme néo-noir américano-français écrit et réalisé par David Lynch et sorti en 2001. Il raconte l'histoire de Betty Elms (Naomi Watts), aspirante actrice fraîchement arrivée à Los Angeles, en Californie ; elle se lie d'amitié avec une femme amnésique (Laura Harring) rescapée d'un accident grâce auquel elle a échappé à un meurtre. Le récit propose d'autres éléments apparemment dépourvus de liens, mais qui finissent par se connecter de diverses manières ; des scènes et images surréalistes se rajoutent également à la narration mystérieuse.

Le film, à l'origine destiné à être un pilote de série télévisée, est en grande partie tourné en 1999, Lynch ayant alors la volonté de laisser la fin ouverte dans l'éventualité d'une série. Cependant, après le visionnage de la version, les responsables de l'audiovisuel le rejettent. Lynch dote alors le projet d'une fin, le transformant ainsi en long métrage. Le résultat, hybride entre pilote et long métrage, couplé au style si particulier de Lynch, laisse le sens général des événements dépeints dans l’œuvre sujet à interprétation. Le public, les critiques et même l'équipe de tournage en sont réduits à spéculer sur la signification du film après le refus du réalisateur de définir ses intentions sur son récit. Lynch s'en tient à résumer son œuvre comme « une histoire d'amour dans la cité des rêves ».

Classé dans le genre des thrillers psychologiques, Mulholland Drive est salué par de nombreux critiques et offre à son réalisateur le prix de la mise en scène au festival de Cannes 2001 ; Lynch est également nommé pour l'Oscar du meilleur réalisateur lors de la cérémonie de l'année suivante. Ce film propulse les carrières de Naomi Watts et de Laura Harring alors qu'il marque la fin de celle d'Ann Miller, l'actrice y interprétant son dernier rôle. Mulholland Drive est régulièrement considéré comme l'un des meilleurs films de David Lynch aux côtés d'Eraserhead (1977) et de Blue Velvet (1986). En 2012, la revue britannique Sight & Sound réalise un sondage réunissant plusieurs centaines de critiques au cours duquel Mulholland Drive est cité parmi les plus grands films de l'histoire du cinéma. En France, les Cahiers du cinéma l'élisent meilleur film de la décennie 2000. Le critique du New York Times, A. O. Scott, qualifie l’œuvre de « libération enivrante des sens, avec des instants d'autant plus puissants qu'ils semblent émerger de la nuit obscure du monde de l'inconscient ».

David Fincher

David Fincher lors de la première de The Social Network au Festival du film de New York le 24 septembre 2010.
David Fincher lors de la première de The Social Network au Festival du film de New York le 24 septembre 2010.

David Fincher, né le à Denver (Colorado), est un réalisateur et producteur américain. Ses films, principalement des thrillers psychologiques et des drames biographiques, ont obtenu 40 nominations aux Oscars du cinéma. Il a été nommé à trois reprises pour l'Oscar du meilleur réalisateur.

David Fincher se passionne très tôt pour le cinéma. Il réalise de nombreux clips vidéo, notamment Express Yourself (1989) et Vogue (1990) de Madonna, qui lui valent tous deux le MTV Video Music Award de la meilleure réalisation. Il réalise son premier long métrage en 1992 avec Alien 3, qui reçoit des critiques mitigées. Son film suivant, le thriller Seven (1995), reçoit un meilleur accueil. Fincher rencontre ensuite un succès mitigé avec The Game (1997) et Fight Club (1999), bien que celui-ci acquière par la suite un statut de « film culte ». En 2002, il revient sur le devant de la scène avec le thriller Panic Room, avec Jodie Foster.

Fincher réalise aussi Zodiac (2007), The Social Network (2010), Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011) et Mank (2020). Pour The Social Network, il remporte le Golden Globe de la meilleure réalisation et le BAFTA de la meilleure réalisation. Ses plus grands succès commerciaux sont L'Étrange Histoire de Benjamin Button (2008) et Gone Girl (2014), qui rapportent tous deux plus de 300 millions de dollars dans le monde. Le premier obtient treize nominations aux Oscars et onze aux BAFTA.

Réputé pour son perfectionnisme, il peut tourner un très grand nombre de prises de ses plans et séquences afin d'obtenir le rendu visuel qu'il désire. David Fincher est également producteur délégué et réalisateur des séries Netflix House of Cards (2013-2018) et Mindhunter (2017-2019). Il remporte ainsi le Primetime Emmy Award de la meilleure réalisation pour une série télévisée dramatique pour l'épisode pilote de House of Cards. Fincher est le cofondateur de Propaganda Films, une société de production de films et de clips musicaux.

Juno (film)

Elliot Page (alors Ellen Page, pré-transition), l’interprète de Juno MacGuff, peu après la sortie du film, en 2007.
Elliot Page (alors Ellen Page, pré-transition), l’interprète de Juno MacGuff, peu après la sortie du film, en 2007.

Juno est une comédie dramatique américaine réalisée par Jason Reitman et écrite par Diablo Cody, sortie en 2007.

Le personnage principal est Juno MacGuff, une adolescente à l’esprit libre confrontée à une grossesse imprévue, incarnée par Elliot Page (alors appelé Ellen Page, avant sa transition). Les autres interprètes principaux sont Michael Cera, Olivia Thirlby, J. K. Simmons, Allison Janney, Jennifer Garner et Jason Bateman. Le tournage se déroule de début février à à Vancouver, en Colombie-Britannique. Le film est d’abord présenté au Festival du film de Telluride le puis au Festival international du film de Toronto le , où il est ovationné.

Juno récupère en vingt jours d’exploitation son budget de production de 6,5 millions de dollars, malgré une sortie limitée pendant les dix-neuf premiers jours. Le film rapporte finalement plus de 35 fois son budget, avec un total de 231 millions de dollars de recettes mondiales. La bande originale de Juno est également un succès : comportant plusieurs morceaux interprétés par Kimya Dawson, elle est la première à se classer numéro un au Billboard 200 depuis Dreamgirls (2006) avec plus d’un million d’exemplaires vendus. Il s’agit également de la première bande originale de Fox Searchlight Pictures à à se hisser en tête des ventes aux États-Unis. Le film est bien accueilli par les critiques, qui sont nombreux à le considérer comme un des meilleurs films de l’année 2007. Les mouvements pro-vie et pro-choix se sont opposés sur sa manière d’aborder la question de l’avortement. Juno remporte diverses récompenses, dont l’Oscar du meilleur scénario original ; il est également nommé pour les Oscars du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice.

Saison 1 de The Office

Logo de la série.
Logo de la série.

La première saison de The Office, comédie télévisée américaine créée par Ricky Gervais et Stephen Merchant, est diffusée du au aux États-Unis sur NBC. En France, elle est diffusée du au sur Canal+. La saison comporte 6 épisodes d’une demi-heure.

Adaptation américaine développée par Greg Daniels de la série télévisée britannique du même nom, The Office met en scène sous forme de documenteur le quotidien d’employés de bureau de l’entreprise de papier fictive Dunder Mifflin, située à Scranton en Pennsylvanie. La distribution principale est composée de Steve Carell, Rainn Wilson, John Krasinski, Jenna Fischer et B. J. Novak.

La première saison présente les personnages principaux et établit l’intrigue générale de la série, centrée autour de Michael Scott (Carell), directeur régional de la succursale Dunder Mifflin de Scranton. Il veut que son bureau paraisse heureux et bien dirigé. Pendant ce temps, le vendeur Jim Halpert (Krasinski) fait des farces à son voisin de bureau, Dwight Schrute (Wilson), la réceptionniste Pam Beesly (Fischer) tente de gérer les remarques maladroites de Michael et le stagiaire Ryan Howard (Novak) se contente quant à lui d’observer la bêtise qui l’entoure.

La première saison de The Office est diffusée le mardi aux États-Unis à 21 h 30. La saison débute avec des audiences élevées, et obtient des critiques plutôt positives. Seul le pilote est critiqué, certains critiques estimant qu’il s’agit d’une simple copie de la série d’origine. Universal Pictures Home Entertainment publie la première saison en DVD le . Le coffret d’un disque contient les six épisodes, de nombreuses scènes coupées ainsi que des commentaires d’épisodes de différents membres de l’équipe de production.

Akira Kurosawa

Akira Kurosawa vers 1953.
Akira Kurosawa vers 1953.

Akira Kurosawa (黒澤 明, Kurosawa Akira?) est un réalisateur, producteur, scénariste et monteur japonais, né le à Tokyo, où il est mort le . Il est considéré comme l’un des cinéastes les plus célèbres et influents de l’histoire du cinéma. En cinquante-sept ans de carrière cinématographique, il a réalisé plus de trente films.

Après une brève expérience de peintre, Akira Kurosawa entre dans l’industrie cinématographique japonaise en 1936 en tant qu’assistant réalisateur et scénariste. Il fait ses débuts en tant que réalisateur pendant la Seconde Guerre mondiale avec le film d’action populaire La Légende du grand judo (姿三四郎, Sugata Sanshirō?, 1943). Son huitième long métrage, L’Ange ivre (酔いどれ天使, Yoidore tenshi?), sort en 1948 et est acclamé par la critique, consolidant sa réputation. Ce film marque les débuts de sa collaboration avec l’acteur Toshirō Mifune, qui va tourner dans seize de ses films.

Pour Rashōmon (羅生門?), dont la première a lieu à Tokyo en , Akira Kurosawa reçoit le Lion d’or de la Mostra de Venise. Cette récompense inattendue permet au film d’être diffusé en Europe et en Amérique du Nord. Son succès public et critique ouvre les portes de l’Occident au cinéma japonais et permet à d’autres cinéastes japonais d’obtenir une reconnaissance internationale. Des années 1950 au début des années 1960, Kurosawa réalise environ un film par an, dont Vivre (生きる, Ikiru?, 1952), Les Sept Samouraïs (七人の侍, Shichinin no samurai?, 1954) et Le Garde du corps (用心棒, Yōjinbō?, 1961). Au début des années 1970, il devient beaucoup moins prolifique, mais ses œuvres tardives — dont Kagemusha, l'Ombre du guerrier (影武者, Kagemusha?, 1980) et Ran (?, 1985) — continuent de remporter des prix, dont la Palme d'or au Festival de Cannes pour Kagemusha.

En 1990, il reçoit l’Oscar d'honneur décerné par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences « pour l’ensemble de ses réalisations qui ont inspiré, ravi, enrichi et diverti le public mondial et influencé les cinéastes du monde entier ». En 1999, il est nommé à titre posthume « Personnalité asiatique du siècle » dans la catégorie « Arts, littérature, et culture » par le magazine Asiaweek et CNN, présenté comme « l’une des cinq personnes ayant le plus contribué à l’épanouissement de l’Asie durant les cent dernières années ».

Saison 2 de The Office

Logo de la série.
Logo de la série.

La deuxième saison de The Office, comédie télévisée américaine créée par Ricky Gervais et Stephen Merchant, est diffusée à partir du aux États-Unis sur NBC, et s’est terminée le . La saison comporte 22 épisodes, dont le premier épisode de 40 minutes de la série. En France, elle est diffusée du au sur Canal+.

Adaptation américaine développée par Greg Daniels de la série télévisée britannique du même titre, The Office met en scène sous forme de documenteur le quotidien d’employés de bureau de l’entreprise de papier fictive Dunder Mifflin, située à Scranton en Pennsylvanie. La distribution principale est composée de Steve Carell, Rainn Wilson, John Krasinski, Jenna Fischer et B. J. Novak. Les seconds rôles sont interprétés par Melora Hardin, David Denman, Leslie David Baker, Brian Baumgartner, Kate Flannery, Angela Kinsey, Oscar Nuñez et Phyllis Smith.

En débutant par l’épisode La Remise des prix, la deuxième saison développe le thème de la réduction des effectifs d’une entreprise, avec l’introduction de nouveaux personnages et le développement de certains autres, en particulier celui de Dwight Schrute (Rainn Wilson). Michael Scott (Steve Carell) entame rapidement une relation avec sa supérieure Jan Levinson (Melora Hardin) tandis que la relation entre Pam Beesly (Jenna Fischer) et Jim Halpert (John Krasinski) devient un des principaux sujets de la saison. Leur complicité devient plus évidente alors que les sentiments de Jim pour Pam continuent de grandir, tandis qu’elle se démène dans sa relation avec Roy Anderson (David Denman), un ouvrier de l’entrepôt.

Aux États-Unis, cette saison est diffusée le mardi à 21 h 30 du au , puis le jeudi à la même heure du au . La saison est un succès d’audience, renforcé par le succès de Carell dans le film 40 ans, toujours puceau (The 40-Year-Old Virgin) en 2005. La saison est aussi largement acclamée par la critique, certains la qualifiant de l’une des meilleures saisons de sitcoms jamais réalisées. Universal Pictures Home Entertainment publie la deuxième saison en DVD le dans la région 1 et le dans la région 2. Le coffret de quatre disques contient les 22 épisodes, de nombreuses scènes coupées ainsi que des commentaires d’épisodes de différents membres de l’équipe de production.

Le Cabinet du docteur Caligari

Affiche du film.
Affiche du film.

Le Cabinet du docteur Caligari (Das Cabinet des Dr. Caligari) est un film d'horreur muet allemand de Robert Wiene sorti en 1920. Considéré comme la quintessence du cinéma expressionniste allemand, il raconte l'histoire d'un hypnotiseur fou (Werner Krauss) qui utilise un somnambule (Conrad Veidt) pour commettre des meurtres. Le film se caractérise par un style visuel sombre et tordu, avec des formes pointues, des lignes obliques et courbes, des structures et des paysages qui se penchent et se tordent dans des angles inhabituels, et des ombres et des traits de lumière peints directement sur les décors.

Le scénario s'inspire de diverses expériences vécues par Hans Janowitz et Carl Mayer, tous deux pacifistes et méfiants à l'égard de l'autorité après leurs expériences avec l'armée pendant la Première Guerre mondiale. Le film utilise un récit-cadre, avec un prologue et un épilogue associés à un retournement final qui révèle que le récit principal est en réalité le délire d'un fou. Selon Janowitz, ce dispositif scénaristique leur a été imposé contre leur gré. La conception du film est confiée à Hermann Warm, Walter Reimann et Walter Röhrig, qui privilégient un style fantastique et graphique plutôt que naturaliste.

Le film a pour thème l'autorité brutale et irrationnelle. Différents écrivains et des chercheurs estiment que le film reflète un besoin inconscient de tyran dans la société allemande ; le film constituerait ainsi un exemple de l'obéissance de l'Allemagne à l'autorité et de sa réticence à se rebeller contre toute autorité, même déraisonnée. Certains critiques interprètent Le Cabinet du docteur Caligari comme un symbole du gouvernement de guerre allemand, Cesare symbolisant l'homme ordinaire conditionné, comme les soldats, pour tuer. Le film aborde également le contraste déstabilisant entre la folie et la santé mentale, la perception subjective de la réalité et la dualité de la nature humaine.

Le Cabinet du docteur Caligari sort au moment où les industries cinématographiques étrangères assouplissent les restrictions sur l'importation de films allemands après la Première Guerre mondiale, et a donc été projeté dans le monde entier. Les avis divergent quant à son succès financier et critique à sa sortie, mais les critiques et historiens du cinéma modernes le saluent largement comme un film révolutionnaire. Le critique Roger Ebert le qualifie de « premier vrai film d'horreur », tandis que le critique Danny Peary le considère comme le premier film culte de l'histoire du cinéma. Considéré comme un classique, Le Cabinet du docteur Caligari a contribué à attirer l'attention du monde entier sur la valeur artistique du cinéma allemand et a eu une influence majeure sur les films américains, notamment dans les genres de l'horreur et du film noir.