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Les écogestes sont-ils tous aussi efficace?

Les écogestes peuvent être des actions simples et quotidiennes entreprises par les individus afin de réduire leur empreinte carbone et de contribuer à la préservation de l'environnement. Ces gestes peuvent être adoptés par chacun, quelle que soit sa situation géographique, son mode de vie ou ses moyens financiers. Cependant, il est essentiel de noter que tous les écogestes ne sont pas égaux en termes d'impact environnemental.

Il existe une grande diversité d'écogestes, couvrant différents aspects de la vie quotidienne tels que la consommation d'énergie, la gestion des déchets, la mobilité, l'alimentation, et bien d'autres. Certains de ces gestes sont plus efficaces que d'autres pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, préserver les ressources naturelles et protéger la biodiversité. Sachant cela, il est possible de privilégier les écogestes dont l'impact environnemental est le plus significatif. Chacun peut se concentrer sur les écogestes qui permettent d'obtenir les meilleurs résultats en termes de réduction de l'empreinte écologique pour satisfaire les accords de Paris.

Ordre de grandeur

Supprimer les e-mails peut sembler être un geste écologique, mais en réalité, cela ne réduit que très peu notre empreinte carbone. Effectivement, le stockage de 10 000 e-mails d'une taille de 1 Mo n'engendre que 1,17 gramme de CO₂ par an. Ainsi, bien que chaque petit geste compte, la suppression des e-mails ne constitue pas une solution efficace pour réduire notre impact environnemental.

Parmi les écogestes les plus efficaces, on peut citer notamment la réduction de la consommation d'énergie en optant pour des sources d'énergie renouvelables et en améliorant l'efficacité énergétique des bâtiments. Il existe en France 4,8 millions de logements classés comme passoires énergétiques, ce sont des bâtiments classés F ou G, et dépense respectivement plus de 56 kilogrammes de CO₂ par mètre carré par an pour les bâtiments classés F et 80 kilogrammes de CO₂ par mètre carré par an pour les bâtiments classés G,.

Mais aussi, la réduction de l'utilisation des transports individuels motorisés au profit des transports en commun, du covoiturage, du vélo ou de la marche. En effet, la voiture individuelle représente à elle seule plus de 15% des émissions de gaz à effet de serre en France. Partager un véhicule permet de diviser par deux les émissions de CO₂ de son trajet.

C’est environ 4,5 millions de tonnes de CO₂ par an qui peuvent être économisées, environ l’équivalent d’1% des émissions de gaz à effet de serre annuelles de la France si l’objectif de 3 millions de trajets quotidiens est atteint à l’horizon 2027. Le Gouvernement s’est fixé l’objectif ambitieux de tripler le nombre de trajets réalisés en covoiturage au quotidien d’ici 2027 pour atteindre les 3 millions.

Ainsi que la réduction de la consommation de viande et de produits d'origine animale, réduire sa consommation de viande contribue à diminuer les émissions de gaz à effet de serre liées à l'élevage intensif. En effet, passer d'une alimentation «classique» à un régime moins riche en viande peut réduire les émissions de gaz à effet de serre d'environ 0,6 tonne de CO₂ équivalent par an et par habitant, principalement en raison de la moindre émission de gaz à effet de serre associée à la production de fruits et légumes par rapport à celle de viandes et laitages. Les ruminants, en particulier, produisent du méthane en quantités importantes, un gaz à effet de serre majeur. L'élevage est responsable d'environ 14,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec les bovins représentant 9,3% de ces émissions. De plus, l'élevage contribue à la déforestation et à la pollution de l'air et de l'eau, notamment par l'émission d'ammoniac et de nitrates, ainsi que par l'utilisation de pesticides.

Malgré une baisse des importations de produits carnés, leur impact sur l'empreinte carbone reste significatif, au delà d’un aspect écologique la consommation de viande influe aussi sur la santé, le programme national de nutrition santé estime qu’il faudrait réduire sa consommation de viande rouge à 500 grammes par semaine.

Finalement, pour ce qui concerne les trajets en avion, il faut savoir qu’un passager qui prend l'avion émet 285 grammes de CO₂ par kilomètre, tandis qu’il en émet 158 en voiture et 14 en train. Afin de réduire son empreinte carbone, chaque individu ne devrait en moyenne se déplacer en avion qu’une seule fois tous les 10 ans pour un long courrier,.

Des sites internets tels que Nos Gestes Climat et My CO₂ , permettent de calculer son empreinte carbone personnel. Cette évaluation permet ensuite d'ajuster ses choix de manière à réduire ses émissions dans les domaines identifiés comme les plus impactants.

Responsabilité collective

L’apport individuel représente 20% des efforts communs. Tandis que les entreprises et les politiques constituent à eux seuls 60% pour atteindre les accords de Paris d’ici 2050.