Utilisateur:Khaerr/Bac à sable

Guerre de Vendée

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  • 12 juin 1793 Combat du château de l'Hermenault (740 rep menés par Sandoz vs 4000 Vendéens ?) VR (Savary T.I, p.291)
  • 13 juin 1793 Combat du Pas-au-Peton (30 rep vs 400 V menés par Joly, 23 rept tués ou disparus) VV (Savary T.I, p.291)
  • 18 juin 1793, Rep prennent le poste de l'Epinette VR (Savary T.I, p.292)
  • 21 juin 1793, Combat de Moutiers les Mauxfaits (Bataillon rep Le Vengeur vs 400 à 500 V menés par Saint-Pal VR (Savary T.I, p.292)
  • 30 juin 1793, Combat du pont de la Chaise (3 compagnies et un détachement rep vs ?, 60 rep faits prisonniers) VV (Savary T.I, p.294-295)


[1]

Parigné

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Combat de Parigné

Informations générales
Date 1794
Lieu Parigné
Issue Victoire des Républcains
Belligérants
Républicains Chouans
Commandants
Auguste Julien Bigarré Aimé Picquet du Boisguy
Forces en présence
Plusieurs dizaines d'hommes Plusieurs centaines d'hommes
Pertes
6 morts 22 morts

Parigné

Batailles


En 1794

J'eus plusieurs fois l'occasion de me mesurer avec les bandes que commandait le sieur Piquet du Bois-Guy, et de leur donner des chasses qui les mettaient aux abois ; à son tour, il m'a souvent mis la puce à l'oreille, notamment dans une circonstance où il vint m'attaquer avec plus du décuple d'hommes que je n'en avais pour lui résister. J'étais à la vérité cantonné et retranché dans la petite église du village de Parigné, qui n'est guère éloignée de son château que d'une petite lieue. Un jour que j'avais le quart de mon détachement en route pour aller aux vivres a Fougères, il tomba inopinément sur mon poste, égorgea deux de mes sentinelles, et allait entrer avec toute sa bande dans le cimetière qui me servait de retranchement, lorsque quatre de mes soldats qui étaient occupés à cueillir des cerises, se mirent à crier aux armes, en revenant en toute hâte à leur poste. Au même instant, je fis rentrer tout mon monde dans l'église et en barricadai moi-même la porte, M. du Bois-Guy s'étant emparé du cimetière, parvint à faire défoncer la porte de l'église à grands coups de hache et pénétra dans cette retraite au moment où je venais de l'abandonner pour grimper avec mes soldats au clocher. Il me fit sommer plusieurs fois de me rendre ; sur le refus de me soumettre à cette sommation, il ordonna de mettre le feu à la paille de mes soldats, espérant, par ce moyen, incendier l'église et nous rôtir dans le clocher. Par une fusillade bien dirigée, nous tuâmes beaucoup de soldats à nos assaillants, mais la fumée de la paille menaçait de nous étouffer. Un événement qui pouvait nous être des plus funestes contribua à notre délivrance. La réserve de nos cartouches que j'avais eu la précaution de faire monter au clocher, et qu'on avait placée dans un petit baril cerclé en fer, prit feu et causa une explosion qui fut vue et entendue des communes de Landéan, de Louvigné, de Saint-Brice et du Chatelier, où nous avions des troupes en cantonnement. Ces troupes prirent aussitôt les armes et virent à notre secours. Dès que le chef du Bois-Guy fut informé qu'elles étaient en marche se dirigeant sur Parigné, il abandonna le projet de nous exterminer par la force ou par le feu. Nous ne perdîmes dans cette action que cinq hommes qui furent tués et un malade qui fut grillé dans la sacristie, mais la bande de du Bois-Guy laissa vingt-deux hommes morts dans les environs de l'église et un grand nombre de blessés. L'adjudant-général Bernard, qui commandait alors à Fougères, m'écrivit une belle lettre de satisfaction pour la conduite que j'avais tenue dans cette circonstance ; comme je n'estimais pas assez ce chef pour être flatté de ses éloges, je n'en fis pas grand cas.

Tessalit

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Tessalit Tessalit

[2] Gao



[3]


[4]

Exactions des Républicains

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Sous le Directoire

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Début d'apaisement en mai 1794 avant même la fin de la Terreur Vimeux opposé aux massacres succède à Turreau En Loire inf après rappel de Carrier et arrestation du comité révo

La Chouannerie

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Les Chouans pris les armes à la mains sont presque systématiquement mis à mort[1]. Cependant à partir du Directoire, une amnistie est accordée à ceux qui acceptent de déposer les armes.


Bataille du Poiré-sur-Vie

Informations générales
Date 20 juillet 1794
Lieu Le Poiré-sur-Vie
Issue Victoire républicaine
Belligérants
Républicains Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
Jean-Baptiste Huché
Jean-Louis Ferrand
Forces en présence
200 hommes
Pertes
90 morts
(selon les républicains)

Guerre de Vendée

Batailles

Campagne de Noirmoutier





« Je m'appliquais à rétablir l'ordre et la discipline parmi les troupes, lorsqu'une colonne sortie de Moutaigu, sous les ordres du général Huché, pour se porter à la Besillère près Legé, vient de faire la guerre en pillant, brûlant et égorgeant. Je ne puis croire que Huché ait reçu des ordres contraires à vos arrêtés; cependant je le connais bon patriote, et ne sais à quoi attribuer cette conduite de sa part. Je ne vois que vous pour rendre à l'unité d'action et de. principes les généraux qui ont à terminer la singulière guerre de la Vendée[2]. »

— Lettre du général Jean-Baptiste Boussard, le 22 juillet 1794 à Challans au Comité de Salut public.

Montaigu

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« Le 17 , la colonne partit de Montaigu à cinq heures du soir, sous les ordres du général Huché , passa par VieilleVigne , et arriva sur les dix heures à Roche-Servière. L'avantgarde rencontra à l'entrée du village une forte patrouille de brigands qui fut repoussée avec perte de huit hommes, et la colonne établit son bivouac à une lieue au delà[2]. »

— Rapport du général Ferrand, le 23 juillet 1794 à Nantes au général Vimeux.

« Le 16 à quatre heures du soir , on est parti de Montaigu avec la colonne, alors»commandée par le général Huche , marchant à l'avant-garde. On s'est porté sur Vieillevigne et de là sur Boche-Servière. Les plaignans ont remarqué sur leur passage une vingtaine d'individus des deux sexes pris à leur ouvrage et tués sur le chemin , sans compter ceux que les tirailleurs tuaient à droite et à gauche , au mépris des proclamations dont ils étaient porteurs, et sans doute par les ordres de Huche; car, ayant observé au général Ferrand que la proclamation des agens de la commission d'agriculture et des arts invitait à respecter les personnes qui n'étaient pas armées , et que celle du général en chef en faisait un devoir aux soldats, le général Ferrand répondit que cela était vrai; que la colonne s'était bien comportée tant qu'elle avait été sous ses ordres ; qu'il voyait bien que cela allait se passer fort mal, mais qu'il ne pouvait pas l'empêcher, n'ayant plus le commandement[2]. »

— Dénonciation des citoyens Louis Motay , maire; Jean Durand; Pierre Vinet, officiers municipaux de la commune de Sainte-Cécile; et Jacques Pinochon, maire de la commune des Essarts, adressée au représentant du peuple Ingrand, à Luçon le 23 juillet 1794.

La Bésilière

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« Le 18, la colonne de Ferrand et celles réunies à Legé ont marché sur la Besillère, où l'on croyait Charette établi. On n'y a rencontré aucune résistance. A deux heures après midi, la troupe de Legé est restée en observation pendant que la colonne de Ferrand se portait au grand et petit Luc[2]. »

— Rapport du général Jean-Baptiste Huché, le 22 juillet 1794 à Nantes au représentant en mission .

« Le 18, elle se mit en marche à trois heures du matin , et arriva sur les cinq heures à la Besillère. Tout annonçait que les brigands en sortaient. Un homme très-malade, qui n'avait pu suivre , nous dit que Charette en était parti la veille, et que sa troupe s'était retirée deux heures avant notre arrivée. Nous prîmes une position militaire. Les adjudans-généraux Chadau, Aubertin et Levasseur vinrent nous visiter, et nous apprirent qu'ils avaient eu la veille une affaire dans laquelle ils avaient battu Charette. De là, nous allâmes bivouaquer dans les plaines du Luc[2]. »

— Rapport du général Ferrand, le 23 juillet 1794 à Nantes au général Vimeux.

« Le 17, à quatre heures du matin , on se met en marche, on arrive au village de la Besillère, commune de Legé, où l'on s'arrête quatre à cinq heures. Tous les hommes et les femmes même , trouvés sans armes dans les champs, occupés à leurs ouvrages , y sont égorgés et fusillés. Le village est entièrement incendié. Deux pièces de terre ensemencées en froment sont livrées aux flammes. On va bivouaquer dans les Landes du Grand-Luc; on ne rencontre qu'un homme et une femme fuyant, ils sont fusillés.[2]. »

— Dénonciation des citoyens Louis Motay , maire; Jean Durand; Pierre Vinet, officiers municipaux de la commune de Sainte-Cécile; et Jacques Pinochon, maire de la commune des Essarts, adressée au représentant du peuple Ingrand, à Luçon le 23 juillet 1794.

Belleville

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« Le 19, je me suis dirigé avec Ferrand sur Belleville, en passant par Saint-Denis : les forges de Charette ont été détruites ;un repas splendide préparé au château de Boulogne , dans la forêt de Dompierre, des habits brodés et galonnés , des barriques de vin et d'eau-de-vie, voilà ce que nous avons trouvé[2]. »

— Rapport du général Jean-Baptiste Huché, le 22 juillet 1794 à Nantes au représentant en mission .

« Le 19, après avoir fait fouiller les villages du grand et petit Luc, la colonne se porta sur Belleville, une des maisons de plaisance de Charette, où tout nous prouva, ce que nous dirent plusieurs personnes, qu'une demi-heure avant notre arrivée les brigands y étaient encore en assez grand nombre. On y trouva eau-de-vie, pain, vin , viande, une pharmacie complète et beaucoup de linge. Nous visitâmes Saligny et Saint-Denis où l'on trouva plusieurs barriques d'eau-de-vie , des fosses remplies de cuirs, quelques amies réparées et à réparer. La colonne se porta ensuite sur Boulogne dont le château fut fouillé sur-le-champ. Il renfermait des provisions immenses en tout genre, eau-de-vie et vin en barriques, quinze cents bouteilles de vin de Bordeaux et d'Espagne , quantité d'habits , vestes , linge de table et de lit, etc., et soixante matelats. On nous dit qu'il y avait un hôpital dans ce château. Notre bivouac fut établi à cinq cents toises de là[2]. »

— Rapport du général Ferrand, le 23 juillet 1794 à Nantes au général Vimeux.

« Le 18, on se porte au bourg de Sâligny où l'on ne trouve personne. On se rend aux Landes des Jouinaux ; un village voisin deSalignv est incendié, des moutons sont brûlés dans leurs toits; on entend tirer beaucoup de coups de fusil à droite et à gauche. On se porte au bourg de Saint-Denis-la-Chevasse,on n'y trouve personne ; Huché y fait mettre le feu, ainsi qu'aux métairies qui l'environnent. plaignans accompagnaient, en qualité de guides, la colonne du général Ferrand[2]. »

— Dénonciation des citoyens Louis Motay , maire; Jean Durand; Pierre Vinet, officiers municipaux de la commune de Sainte-Cécile; et Jacques Pinochon, maire de la commune des Essarts, adressée au représentant du peuple Ingrand, à Luçon le 23 juillet 1794.

« Le 19, on campe dans les Landes de la Marquière près Boulogne. Plusieurs cultivateurs trouvés cachés et sans armes, les uns en chemise , les autres en gilet, presque tous à leurs travaux, sont amenés au général Huché et fusillés sur-lechamp par ses ordres. Le général Ferrand, témoin de ces massacres, fait des représentations à Huche qui répond : Je le veux , moi; cependant plusieurs femmes et deux hommes seulement furent épargnés[2]. »

— Dénonciation des citoyens Louis Motay , maire; Jean Durand; Pierre Vinet, officiers municipaux de la commune de Sainte-Cécile; et Jacques Pinochon, maire de la commune des Essarts, adressée au représentant du peuple Ingrand, à Luçon le 23 juillet 1794.

Le Poiré

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« Le 20, nous avons pris position au moulin de Palluau. L'avant-garde a surpris au Poiré les brigands qui prenaient la fuite, abandonnant vingt-neuf voitures attelées de quatre bœufs, et chargées de blé, farines, armes de toute espèce, moules à balles , ballots contenant des effets en tout genre.

Charette a pris la route de la Roche-sur-Yon. J'ai cessé de le poursuivre faute de vivres, et j'ai donné l'ordre aux trois colonnes de Machecoul, Challans et la Roullière de rentrer à leurs postes. J'ai en même temps ordonné à Ferrand d'aller bivouaquer aux landes de Bouaine, et de prendre poste le lendemain pour deux jours à Aigrefeuille. La colonne était suivie de cinq cents têtes de bestiaux superbes; avec du soin , les agens de la commission civile auraient pu en enlever plus de quatre mille.

Résumé. L'armée de Charette, forte d'environ trois mille hommes, mise deux fois en déroute ; vingt-neuf voitures prises; châteaux, moulins, fours, incendiés et détruits; plus de trois cents individus des deux sexes trouvés ça et là, portant des preuves de conviction de leur brigandage , tués; découverte faite par l'adjudant-général Content , aux environs de Saint-Philbert, d'un magasin de salpêtre gardé avec soin par les brigands qu'il a débusqués, détruit faute de voitures pour l'enlever[2]. »

— Rapport du général Jean-Baptiste Huché, le 22 juillet 1794 à Nantes au représentant en mission .

« Le 2o, après avoir fait fouiller les environs à une lieue et demie, la colonne se mit en marche à une heure aprèsmidi , et se dirigea sur le Poiré. Nous en étions à près de cinq cents toises , lorsque nous eûmes connaissance d'une troupe de brigands qui suivaient la route de la Roche-sur-Yon. L'avant-garde se mit à leur poursuite , et sur deux cents dont pouvait être composée cette troupe , quatre-vingt-dix périrent : vingt voitures qu'ils escortaient restèrent en notre pouvoir. Chacune d'elles était attelée de quatre bœufs et chargée de blé. On y trouva dix-sept caisses en cuivre , quelques sabres, de mauvais fusils, quatre ou cinq quintaux de balles : quatre-vingts femmes et enfans étaient sur ces voitures. La colonne traversa le Poiré, et arriva à minuit au moulin de Palluau où elle bivouaqua.

Le 21, un convoi de pain , parti de Challans, était arrivé à quatre heures du matin, et la distribution en fut faite pour un jour. On en donna une livre à chaque femme et enfant pris sur les voitures ; on renvoya dans leurs foyers les femmes qui parurent le désirer, et cinq à six se rendirent à Challans avec le convoi.

À cette époque, des douleurs très-aiguës m'ont forcé, d'après les ordres du général Huché, à quitter la colonne dont j'ai remis le commandement à l'adjudant-général Spithal qui a dû aller bivouaquer à trois lieues de Palluau, pour se rendre le 22 au camp de la Roullière et y attendre de nouveaux ordres. Le général Huché est parti de suite pour Nantes.

Observations. Je pense que, politiquement, la guerre de la Vendée n'est plus d'aucun danger pour la république ; mais la nature du pays, les forêts , les haies qui le couvrent, tout me fait craindre qu'elle ne se prolonge encore long-temps, d'autant plus que les brigands, qui connaissent parfaitement tous les sentiers de ce labyrinthe , échapperont, tant qu'ils le voudront, aux colonnes agissantes. » Une grande partie des moulins qui avaient été brûlés dans l'intérieur du Bocage , est rétablie et en état de moudre. La récolte se faisait partout, elle est presque achevée. On bat le blé à mesure qu'on le récolte[2]. »

— Rapport du général Ferrand, le 23 juillet 1794 à Nantes au général Vimeux.

« Le 2o, on passe par le village de l'Orsière, ou un homme et une femme sont tués dans leur maison ; on se rend au Poiré où l'on rencontre les brigands. Ceux qui escortaient vingt-cinq voitures chargées de grains, farines et effets sont tués.Soixantequatre femmes et enfans sont conduits à Palluau et mis en liberté par le général Ferrand.

Le 21, les plaignans ont quitté la colonne et se sont rendus à Luçon avec le général Ferrand. Ils ont remarqué que depuis Montaigu jusqu'à Palluau, on a horriblement pillé, et que les bestiaux ont été enlevés par ordre de Huché[2]. »

— Dénonciation des citoyens Louis Motay, maire; Jean Durand; Pierre Vinet, officiers municipaux de la commune de Sainte-Cécile; et Jacques Pinochon, maire de la commune des Essarts, adressée au représentant du peuple Ingrand, à Luçon le 23 juillet 1794.

« L'armée royaliste si fort effrayée de la cavalerie, fut quelques temps errante sans qu'il fut possible de tenter de combat. Une nombreuse file de charrettes chargées de farines et de pièces de coutils qu'on destinait à nous faire des culottes fut arrêtée près du Poiré, tandis que nous étions tranquilles près de la Roche-sur-Yon ; un grand nombre de femmes qui suivaient les charrettes furent enlevées ou tuées par les républicains. On prétendit que le Général cherchait depuis longtemps à s'en défaire ; ce qui le fit croire, c'est que nous ne fîmes pas grand mouvement pour aller à leur secours ; on se contenta d'envoyer un détachement de cavalerie en observation.
Quelques jours après cet accident, nous allâmes chercher l'ennemi du côté de Touvois et nous revînmes sans l'avoir vu[3]. »

— Mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière.

Bibliographie

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Références

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  1. Roger Dupuy, Les Chouans, p. 36
  2. a b c d e f g h i j k l et m Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Savary
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Lucas

Marseillaise

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« Sache que cette guerre offensive que tu nous proposes, dis-tu, pour l'honneur de la nation, et qui n'est qu'un parti extrême suggéré par le désespoir d'une contre-révolution prochaine ; sache que cette guerre, si elle coûte aux patriotes des flots de leur sang pur et généreux , pourra bien envelopper dans son crêpe funèbre les promoteurs eux-mêmes de cette mesure insidieuse. Sache enfin que si le peuple fixe une fois les yeux sur la liste nombreuse de ses mauvais rois , indigné de sa longue patience , il voudra punir dans la personne de leur imitateur actuel tous les crimes des trois dynasties ensemble[1]. »

— Révolutions de Paris, À Louis... pour la nouvelle année.

Forces en présence

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« Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante. La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible; elle est donc une émanation de la vertu : elle est moins un principe particulier qu'une conséquence du principe général de la démocratie appliqué aux plus pressants besoin de la patrie[2]. »

— Maximilien de Robespierre

[5] [6]


Roués de coups, torture à l'électricité, ongles arrachés[3].

Le , les détenus de la prison de Homs se soulèvent[4]

Liens externes

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Témoignages particuliers

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http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/syrie/201404/14/01-4757479-lonu-denonce-la-torture-generalisee-dans-les-prisons-syriennes.php http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20131107.OBS4573/infographie-syrie-tortures-et-supplices-dans-le-bagne-de-bachar.html

http://www.france24.com/fr/20140121-assad-massacres-syrie-tortures-prisons-detenus-qatar/

https://fr.news.yahoo.com/syrie-battus-pendus-recouverts-cafards-quotidien-d%C3%A9tenus-r%C3%A9gime-093254826.html

D'Autichamps

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Portrait 1 2

Bataille de Fougères

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Bataille de Fougères
Description de cette image, également commentée ci-après
Le bataillon carré, Affaire de Fougères, huile sur toile de Julien Le Blant, 1880.
Informations générales
Date
Lieu Fougères
Issue Victoire vendéenne
Belligérants
France Républicains Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
• Simon-Pierre Brière
• Alexandre d'Obenheim
Henri de La Rochejaquelein
Jean-Nicolas Stofflet
Prince de Talmont
Forces en présence
6 500 hommes[5],[6] 30 000 hommes[7]
30 à 50 canons[8],[7]
Pertes
200 à 600 morts[12],[13]
400 à 800 prisonniers[14],[15]
inconnues
Civils : 15 à 60 morts[9],[10],[11]

Guerre de Vendée

Coordonnées 48° 21′ 09″ nord, 1° 11′ 55″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Fougères
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Bataille de Fougères
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
(Voir situation sur carte : Ille-et-Vilaine)
Bataille de Fougères


  • J. BARREAU, Le passage des Vendéens de Laval à Fougères (31 octobre - 4 novembre 1793). n4 161-176
  • Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de Fougères T27 91-109 T36-37 219-226 T41 105-140
  • Charles-Louis Chassin, La Vendée Patriote (1793-1800), Tome III, édition Paul Dupont, 1893-1895, p.259.

Déroulement

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  • Arrivée devant Fougères le 3 novembre à quatre heures de l'après-midi (Pautrel p.139)
  • La cavalerie vendeéenne entre probablement par la porte Saint Sulpice, prend la prison et délivre 300 captifs vendéens selon Crétineau-Joly (pris à Ernée ???) (Le Bouteiller 221)
  • Du haut de la porte Saint Léonard, les rep constatent la prise de la porte Saint-Sulplice, panique, fuite dans toutes les directions retraite coupée rue de la Pinterie, porte roger comblée et infranchissable (Aubrée Lescure 153-154)
  • Les combats ont duré quatre heures selon la marquise de la Donnissan, belle-mère du général Lescure (citation) (Lescure Aubrée 155)
  • Rep réfugiés à l'hopital sauvés par la mère des Augustines de Saint Nicolas (Pautrel 142)
  • déroute générale vers Rennes et Vitré, exécutions sommaires (Lemas p.60-61) (Le Bouteiller 222-224)
  • D'atres sont faits prsionniers et épargnés notamment à l'hospice Saint nicolas près de Saint Leonard (Le Bouteiller 225-226) (Aubrée Lescure 162)
  • 1re réunion des administartreurs de Fougères le 14 décembre (Le Bouteiller 224)
  • Fin de la bataille probablement vers 5 ou 6 heures, la Garde nationale de Fougères est à Rennes(Pautrel 148)

Chouannerie

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La retraite des Vendéens ne ramènent cependant pas la paix dans le pays de Fougères ni dans l'ensemble des régions au nord de la Loire[16]. Celles-ci continuent d'être parcourues par des insurgés qui sont bientôt désignés par le nom de « Chouans »[16]. Formées autour d'un noyau de combattants aguerris de la « Petite Vendée », les Chouans pratique une sorte de guérilla qui naît dans les zones parcourues par les Vendéens, puis qui s'étend à travers la Bretagne, le Maine, l'Anjou et une partie de la Basse-Normandie[16]. La Virée de Galerne est à l'origine directe de la chouannerie[16].

Fin décembre 1793, le jeune Aimé Picquet du Boisguy réapparaît dans le pays de Fougères après avoir quitté les Vendéens à la fin de la bataille du Mans, en compagnie de 80 rescapés[17],[18]. Bien qu'âgé de seulement 17 ans, il devient le chef incontesté des Chouans de la région. À partir de février 1794, la rébellion commence à se manifester véritablement dans le pays de Fougères, lorsque Boisguy mène des rassemblements de plusieurs centaines d'hommes et commence à s'attaquer à des communes et des cantonnements patriotes[19]

Le , les conventionnels Dubois-Crancé, Alquier et François-Primaudière écrivent depuis Rennes au Comité de salut public : « Les districts de Vitré, Fougères et La Guerche sont gangrenés. [...] La chouannerie est la maladie pédiculaire du pays. [...] Là où il y a un homme, il y a un chouan de fait ou d'intention. Les patriotes y sont dans une excessive minorité »[20],[21]. Les combats dans la région vont durer jusqu'en 1800[16]


« L'armée partit donc de Laval et se porta le 1er novembre sur Mayenne, route d'Alençon. Vingt et quelques mille hommes, composés en majeure partie de la masse de la ville et des paroisses voisines, ne nous attendirent pas, quoiqu'ils eussent différents travaux en avant et loin de Mayenne. Le voisinage de Laval le bruit des victoires sanglantes que nous avions remportées les avaient tellement remplis d'effroi que, sur l'avis de notre marche, toute cette armée se débanda plus de deux heures avant notre arrivée. Ainsi, il n'y eut pas un coup de fusil de tiré ; nous vîmes seulement quelque cavalerie près de la ville, qui dès qu'elle put nous apercevoir, prit au galop la route d'Alençon.
De Mayenne nous fûmes à Ernée. L'armée, sachant qu'il n'y avait pas de troupes à cet endroit, marcha avec négligence en colonne nullement serrée, avec une avant-garde composée de six pièces de canon, dont les caissons étaient à grande distance, et n'ayant que quelques cavaliers ; l'infanterie de l'avant-garde également éloignée, absolument sans ordre, et la tête du corps d'armée environ à trois lieues. Les premiers cavaliers, qui s'étaient pressés d'arriver à Ernée pour choisir des logements, avaient à peine attachés leurs chevaux, qu'une alerte leur apprit que l'ennemi venant par Fougères s'emparait déjà de la ville du côté opposé. Ils n'eurent que le temps de remonter sur leurs chevaux et de sortir sans accident pour aucun. Les républicains les poursuivirent, et vinrent à notre rencontre avec deux pièces de canon ; c'était quelques régiments parmi lesquels étaient les Calvados, que l'on avait abusé sur notre nombre, et qui ignoraient le résultat des batailles de Laval, etc. J'étais dans ce moment avec l'artillerie d'avant-garde sur une hauteur près d'Ernée qui la domine sans le voir ; la route en cet endroit était coupée, sauf le passage d'une voiture. Le peu de cavalerie qui était avec nous nous avait passé cette coupure et se tenait en avant. Je dis à l'officier qui la commandait que, si elle était obligée de se replier, ce fossé derrière elle pourrait occasionner du désordre et de l'embarras. La cavalerie repassa donc cette coupure, s'y trouvant à l'abris soit par la jetée des terres au bord, soit parce que la route va en descendant. Je fis avancer quatre pièces de canon pour répondre à celui des républicains ; leur infanterie arriva jusqu'à demi-portée de fusil, n'osant s'approcher davantage. La route descendant et masquée par le fossé, ils ne pouvaient voir le peu que nous étions. À mesure que nos gens arrivaient, je fais faisais garnir les fossés et les haies à droite et à gauche ; mais à peine la moitié de l'avant-garde était-elle réunie qu'elle se précipita, sans qu'on pût la faire attendre, sur les pièces et les troupes ennemies. La cavalerie alors chargea, et le tout fut culbuté à la minute. Beauvollier et moi nous nous jetâmes dans notre infanterie sur la gauche de la route, poursuivant les républicains avec elle jusque dans Ernée, qu'ils ne firent que traverser dans le plus grand désordre. Après le passage de cette petite ville, on fit éprouver de grandes pertes à ces régiments, surtout les Calvados furent presque anéantis. Dans la mêlée, un homme par sa figure me parut être Allemand. Comme ils nous rendaient de bons services, nous avions toujours soin de les épargner.
Sind sie Deutsch? lui dis-je.
Ia, mein herr, ia, ia, me répondit-il.
J'ordonnai qu'on ne lui fit pas de mal ; il était temps, car il avait déjà reçu des coups de sabre sur la tête, que son chapeau avait heureusement parés.
Imof l'interrogea en allemand ; il se trouva qu'il était Suisse comme lui, et, je crois, non loin de son canton.Je demande à cet homme s'il sera bon royaliste. Il me dit que oui.Je lui propose de rester à mon service. Cela lui fait plaisir.Je me figurais vraiment avoir un bon serviteur pour toute la vie, l'ayant ainsi sauvé de la mort ; mais trois jours après il était déjà avec les républicains.
D'Ernée, nous fûmes, le 4 novembre, à Fougères. Nous n'y entrâmes pas aussi aisément que dans la dernière ville que nous quittions, il s'en fallut de beaucoup. Un ennemi aguerri, distribué avec beaucoup d'ordre et d'intelligence dans tous les jardins et haies à l'entrée de Fougères, nous fit éprouver un rude combat ; mais sa résistance fut vaine : après trois heures d'attaque tout fut emporté. Il y avait des pièces de canon à chaque avenue, elles furent presque toutes enlevées, les unes de front, les autres à revers, et presque tous les canonniers tués à leurs pièces. Les républicains perdirent beaucoup de monde ce jour-là ; cependant, la chaleur du combat passée, on fit des prisonniers dont le nombre fut d'environ huit cents. On se contenta de faire fusiller ceux que l'on reconnut pour l'avoir déjà été, et qui avaient manqué à leur serment ; on grâcia les autres, lesquels demandèrent à servir avec nous. Je priai qu'on me les donnât, afin d'essayer à en tirer un bon parti : on me les accorda sur-le-champ. Comme je voulais être sûr de n'avoir que des gens de bonne volonté, je fus à la prison leur dire que leur demande de servir le Roi était accordée, mais qu'avant d'être incorporés aux royalistes j'étais chargé de leur annoncer qui ceux qui voudraient s'en retourner chez eux, en prêtant serment de ne plus porter les armes contre nous, le pourraient, leur promettant un passeport. Et les faisant tous mettre de côté, j'ajoutai : — Que ceux qui veulent des passeports passent du côté opposé.Ils passèrent tous, excepté une chambrée qui fit tout le contraire, persistant donc à vouloir servir. Cela me parut suspect ; je pensais qu'ils s'étaient peut-être promis de ne pas se quitter. J'eus l'attention de leur faire porter exactement du pain, ce qui était beaucoup, car nos gens en manquaient, et de donner les passeports promis. Quant à ceux qui avaient demandé du service, ils désertèrent dès le premier jour de marche, quand nous sortîmes de Fougères.
Notre constance et celle de nos soldats à faire des prisonniers, quand le parti opposé n'épargnait même pas nos blessés aux hôpitaux, est vraiment une générosité qui ne peut s'exprimer.Il existe sans doute encore une infinité de soldats républicains qui peuvent attester de la vérité de ces preuves multipliées d'humanité.
Ce fut en allant d'Ernée à Fougères que mourut Lescure des suites de la blessure qu'il avait reçu à la bataille sous Cholet. Sa femme, qui lui était tendrement attaché, pour ne pas s'en séparer même après la mort, voulut que son corps dans une voiture suivit l'armée. Le général de Donnissan, son père, le fit enlever à l'insu de sa fille, à Pontorson. Cette mort apporta encore des incertitudes dans nos affaires, et à Fougères, il y eut des débats pour savoir si décidément l'on prendrait la route de la Normandie en passant par Dol, ou celle de Rennes.
Ce qui parut déterminer, ce fut la nouvelle que l'on reçut du secours promis qui nous arrivait d'Angleterre, si nous pouvions nous assurer d'un port »

[33].|Mémoires de Bertrand Poirier de Beauvais}}

+ Rolin, Gibert, et Pauline Gontard des Chevalleries.


Références

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  1. Révolutions de Paris, p.565.
  2. Œuvres complètes de Maximilien Robespierre, tome III, p.550.
  3. Le Monde : Torturés dans les prisons syriennes, ils témoignent
  4. L'Express : VIDEO. Syrie: répression à huis clos dans une prison de Homs
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  16. a b c d et e Dupuy 2004, p. 153-159.
  17. Pautrel 1927, p. 146.
  18. Pontbriand 1994, p. 54.
  19. Dupuy 2004, p. 160-161.
  20. Lemas 1994, p. 114-115.
  21. "Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire", tome 13, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6220813m/f416.image.r=Ch%C3%A2teaubourg?rk=42918;4
  22. a et b Savary 1824, p. 337-338.
  23. Aubrée 1936, p. 157-158.
  24. a et b Aubrée 1936, p. 159-160.
  25. a et b Aubrée 1936, p. 160-161.
  26. a et b Bonchamps 1823, p. 57-58.
  27. a et b Aubrée 1938, p. 63.
  28. a et b Billard de Veaux 1838, p. 92-96.
  29. a et b Monnier 1896, p. 51-52.
  30. Pontbriand 1994, p. 35-36.
  31. a et b Aubrée 1936, p. 155-156.
  32. a et b La Rochejaquelein 1994, p. 302.
  33. a et b Poirier de Beauvais 1893, p. 169-71.

Bibliographie

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  • Étienne Aubrée, Le général de Lescure, Librairie académique Perrin, , 252 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Étienne Aubrée, Les prisonniers de Malagra : Épisode de l'Armée Catholique et Royale (décembre 1793 - janvier 1794), Librairie académique Perrin, , 175 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Robert Julien Billard de Veaux, Bréviaire du Vendéen à l'usage des habitants de l'Ouest, biographie des hommes marquants de la Vendée et de la chouannerie, la Restauration, ses notabilités, sa politique et ses conséquences, depuis 1792 inclusivement jusqu'à et compris 1830, Imprimerie de Vrayet de Surcy et compagnie. Rue de Sèvres, , 435 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article (google livres).
  • Hervé Coutau-Bégarie et Charles Doré-Graslin (dir.), Histoire militaire des guerres de Vendée, Economica, , 656 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Roger Dupuy, La Bretagne sous la Révolution et l’Empire, 1789-1815, éditions Ouest-France université, Rennes, , 350 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Roger Dupuy, Les Chouans, Paris, Hachette Littérature, coll. « La Vie Quotidienne », , 287 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009), 1476 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Colonel Gillot, Fougères, ville d'art, Arthaud, , 124 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Yves Gras, La Guerre de Vendée (1793-1796), Economica, , 192 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Félix Jourdan, La Chouannerie dans l'Avranchin, Imprimerie de L'Avranchin, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jean-Baptiste Kléber, Mémoires politiques et militaires 1793-1794, Tallandier, coll. « In-Texte », , 346 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Rue des Scribes Éditions, , 371 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Christian Le Bouteiller, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , 839 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jean-Clément Martin, La guerre de Vendée 1793-1800, Points, , 368 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Louis Monnier, Mémoires sur la guerre de Vendée, Germain et G. Grassin, Imprimeurs-libraires, , 124 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Émile Pautrel, Notions d'Histoire et d'Archéologie pour la région de Fougères, Imprimerie typographique et lithographique H. Riou-Reuzé, , 803 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Bertrand Poirier de Beauvais, Mémoires inédits de Bertrand Poirier de Beauvais, Plon, , 420 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article (gallica)
  • Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, édition Plon, Paris, (réimpr. Y. Salmon, 1988), 324 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein, Mémoires publiés d'après son manuscrit autographe, Éditions du bocage, , 506 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. IV, 515 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article (google livres)

Anecdotique ? ou pour d'autres pages

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  • Entre Ernée et Fougères Talmont fait déployer un drapeau aux armes de sa famille mais La Rochejaquelein le fait retirer (Malagra p.55) (Aubrée, Lescure p.80)
  • Bataille le 3 novembre et non le 4 (erreur reprises par plusieurs historiens mais démentie par les documents de l'administration de Fougères erreur due à d'Obenheim (Le Bouteiller 217) (Madelain 223)
  • Le harivel, officier de la garde nationale, est mortellement blessé dans la rue de la Pinterie (Bouteiller 227) propriétaire de Putod (Aubrée Lescure 165)
  • 300 prisonniers délivrés se joignent aux royalistes (Lemas p.60) (Aubrée Lescure 154) Délivré par Forestier selon Crétineau Joly (Le Bouteiller 224)
  • Pineau, curé de Saint-Martin du Pas, proc-syndic de sa commune et admin du dsitrict, Mayenne, est relachée par les V (Aubrée Lescure 170)
  • (Parmi les blessés fusillés lors du massacre d'avranches figure une jeune fille nomée Victorine Saintdenis qui aurait participé à l'enterrement de Lescure (Aubrée Lescure 223-224) Personnage légendaire et inventé ? (Couillard 105-140)
  • Bio de d'Obenheim[1]
  • Boisguy aide de camp de Putod ? (Lemas 97)
  • (Massacre d'Avranches note 98 récit de Muret qui dit s'appuyer sur F. Grille-Malvoisine)
  • (Décapitation des Vendéens tués à Angers Note 104, T. Queruau-Lamerie, Les Conventionnels du département de la Mayenne, Laval, Moreau, 1885, p.149.
  • (Mort de François Cottereau Lemas 93)
  • (Adjudant général Etienne Bernard (Lemas 112)
  • (Chevetel, maire de la Bazouge, dénoncé par le curé constitutionnel Legendre passe en jugement devant la commission Brutus Magnier. Aquitté. Legendre est condamné à la déportation) (pautrel 144)
  • Le 8 décembre 1793, 200 à 300 chouans envahissent le bourg de Billé et assassinent le prêtre constitutionnel[2].
  • Début décembre, le réprésentant Jeanbon Saint André et sur son ordre, le général Beaufort déploie 5000 h et 10 pièces d'artillerie dans les districts de Fougères, Vitré et La Guerche. Il organise des battues dans les forêts et sillonne les campagnes (Lemas 90) Des arrestations sont effectuées dans plusieurs communes considérées comme royalistes, notamment Parigné, La Chapelle Janson, Dompierre, Laignelet, Parcé et Landéan. Les suspects sont enfermés au chateau de Fougères. Le comité révolutionnaire procède à leur interrogatoire pour le compte des commission militaire révolutionnaires de Rennes et Vitré (Lemas 90)
  • En janvier, Beaufort fouille la forêt du Pertre et fait 800 prisonniers (dont 500 sont conduits à Vitré, 200 à Fougères et 100 à La guerche). Simple habitants des campagnes selon Savary. Mais est arrêté sur ordre du représentant Garnier des Saintes pour modérantisme. Il est cependant défendu par Rossignol et est libéré le 15 janvier sur ordre du Comité de Salut public (Lemas 92)
  • Printemps, 4000 h sont retirés à Beaufort pour l'armée des côté de la Manche en vue d'une expédition e Angleterre, il réquisitionne alors 2000 gardes nationaux de Fougères Laval, Vitré et Ernée (Lemas 95) En mars, Beaufort est appelé à l'armée des Pyrénées orientales, il est remplacé par Vachot (Lemas 99)
  • Le , Julien Bossard, ancien maire de Landéan et un des chefs de l'insurrection de mars 1793, est tué lorsque le souterrain qui lui servait de cachette dans le champ de la Cornulais, à Parigné, est découvert par les Républicains[3]. Sa tête aurait également été placée au clocher de Landéan[4].

Après la bataille

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La marquise de Donnissan, épouse de Guy Joseph de Donnissan, écrit dans ses mémoires :

« On ne pouvoit rester à Laval malgré la victoire remportée parce que sept routes y conduisoient et que l'on pouvait être attaqué sur toutes. Il fut décidé dans le Conseil d'aller à Rennes ; mais des espions ou des gens intéressés firent changer la marche. L'armée prit la route de Mayenne. A Fougères la résistance dura quatre heures. Il y avoit de retranchements, un château qui pouvoit se déffendre plus longtemps. Je me rappelle avec effroi que j'entrois pelle melle avec les soldats. On tuoit auprès de moi ; on fracassoit les portes pour entrer dans les maisons. J'étois entrainée par mon cheval ; je n'avois plus la force de le tenir. Dans une grande rue plusieurs mourans demandoient des prêtres, une chaise couvroit la tête du blessé et le prêtre à terre l'écoutoit. Jamais, jamais ce tableau ne s'effacera de sa mémoire[5]. »

— Marie Françoise, marquise de Donnissan

Après leur victoire, les Vendéens pillèrent des habitations de patriotes pendant la nuit : des maisons furent incendiées, des vivres furent réquisitionnées.

La marquise de Donnissan, épouse de Guy Joseph de Donnissan, poursuit dans ses mémoires :

« L'armée se reposa trois jours à Fougères. On fit grâce à 800 hommes, qui étoient dans le château. Le pauvre M. de Lescure ne put survivre à ses douleurs que jusqu'à Ernée. Il mourut le mettant dans sa voiture. La malheureuse femme en fut très malade à Fougères. Une saignée faite à propos la rétablit ; l'instint de sa conservation lui rendit ses forces. Elle étoit alors grosse de quatre mois[6]. »

— Marie Françoise, marquise de Donnissan

Le général vendéen Lescure était mort le 3 novembre à la Pelerine des suites de ses blessures, ses hommes, craignant que les républicains n’exhument son corps comme ils l’avaient fait de Bonchamps, l’enterrèrent en cachette. Après quatre jours de repos l’armée vendéenne sortit de la ville et au lieu de marcher sur Saint-Malo comme le plan le prévoyait initialement, elle changea sa route et se dirigea vers Granville.

Cour du château de Fougères. La tour Raoul et la tour Surienne vues depuis la tour Mélusine.

La marquise de Bonchamps, veuve du général Charles de Bonchamps rapporte dans ses mémoires :

« A la prise de Fougères les généraux s'étant laissé entraîner par leur ardeur à la poursuite des bleus, l'officier chargé de la garde des prisonniers, ayant à se plaindre de la cruauté de quelques-uns, voulut user de représailles, et dans un moment de fureur il ordonna de fusiller ces malheureux républicains. On vint sur le champ m'en avertir, je courus aussitôt au lieu ou devait se faire l'exécution ; il me semblait que le nom que je portais me donnait le droit et le pouvoir de prévenir cette barbarie ; je rappelai les dernière paroles de M. de Bonchamp sur son lit de mort ; je menaçais l'officier de le faire justement fusiller lui-même par les Vendéens qui m'avaient suivie, s'il commettait une action si lâche, si cruelle et si contraire aux lois de la guerre. Les prisonniers, en apprenant que j'étais la veuve du héros que pleurait l'armée, m'entourèrent et se jetèrent à mes pieds : j'obtins pour eux ce que je demandais[7]. »

— Marquise de Bonchamps

Un volontaire républicain, Sinion, écrit le 9 novembre dans une déclaration du Comité de surveillance de Saint-Lô :

« Je viens de Fougères, où j'ai été fait prisonnier dimanche dernier. Les brigands m'ont enlevé mon fusil, mon habit et m'ont coupé les cheveux. Ils m'ont arraché mon casque et ont marché dessus. Ils m'ont proposé de servir avec eux. Sur mon refus de marcher contre les nôtres, ils m'ont fait mettre au château, où je suis resté jusqu'à mercredi soir, ils m'ont donné un billet, dont suit copie, après m'avoir fait promettre que je ne servirais plus contre eux et m'avoir fait crier : « Vive le Roy ! », ce que je n'ai fait que pour sauver ma vie car ils allaient me fusiller.
La ville de Fougères était pleine ; ils venaient dans les campagnes, comme des chasseurs. Il y avait beaucoup de paysans, ils étaient pour la plupart armés de fusils de chasse. Les sentinelles qui nous gardaient m'ont dit qu'ils avaient plus de 1 500 prêtres dans leur armée, qu'ils avaient 18 pièces de canon. Ils faisaient un feu d'artifice et de mousqueterie soutenu dans la ville. Les bourgeois de Fougères tiraient sur nous par les fenêtres ; ils disaient aux brigands : « Mes amis, il y a longtemps que nous vous attendions. » Les brigands ont fusillé tous ceux qu'ils ont pu reconnaître comme anciennement servi. Ils en prirent une vingtaine dans la chambre où nous étions et les fusillèrent dans la cour. Je ne dois la vie qu'à une femme que les républicains avaient incarcérée et qui demanda grâce pour moi et pour mes camarades.
Les brigands disaient qu'ils allaient à Rennes et de là à Saint-Malo, qu'il fallait que sous peu ils eussent un port de mer et qu'ils auraient ensuite la France entière. Au surplus ils ont prodigieusement perdu du monde, sans que je puisse en fixer le nombre[8]. »

— Volontaire Sinion

Le billet remis à Sinion est le suivant :

« De par le Roy et les chefs de l'armée catholique et royale, permettons au sieur Sinion de s'en retourner et prions tous les bons Français de lui être utiles[9]. »

— Donnissan, commandant en chef.

D'Obenheim, officier du génie, passa dans les rangs vendéens (il changea toutefois de nouveau de camp à la fin de la guerre).

Lemas p.55-56 Le Bouteiller 217-218 Aubrée 1937 p 149, 151 et p157-159 Gabory 293 1

  1. Coutau-Bégarie et Doré-Graslin 2010, p. 354.
  2. Lemas 1994, p. 86-88.
  3. Lemas 1994, p. 112.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Bouteiller287
  5. Étienne Aubrée, Le général de Lescure, p. 155-156.
  6. Étienne Aubrée, Le général de Lescure, p. 156.
  7. Étienne Aubrée, Les prisonniers de Malagra, p. 63.
  8. Étienne Aubrée, Le général de Lescure, p. 160-161.
  9. Étienne Aubrée, Le général de Lescure, p. 161.
  10. Pontbriand 1994, p. 35.