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Isabelle Allard 1

Baronne Isabelle Allard

« Une femme doit être spectaculairement féminine et très coquette »

Fille du marquis et de la marquise du Grailly, Isabelle est née au Château de Panloy dans le Sud-ouest de la France. Elle passa son enfance entre la Charente Maritime et leur palais urbain de Neuilly.

A l’âge de 6 ans, la petite fille est déjà fascinée par la mode et dessinait dans ses cahiers de classe ses propres modèles. A 10 ans, sa mère lui offrit une robe rose qui ne fut pas du goût de l’enfant. Enfermée dans sa chambre, elle remodela le vêtement selon ses désirs.

Pour ses 18 ans, elle débuta à un bal à Versailles. La tradition voulait que les femmes soient vêtues par les plus grands couturiers. Elle insista pour créer elle-même sa robe. Son œuvre eut un grand succès et fit sensation. Depuis ce jour, elle sut que son destin était tracé, elle allait devenir créatrice de mode. Elle apprit son métier chez Chloé puis pendant 6 ans chez Torrente où elle a tout appris. Le jour où elle quitta Torrente, elle se mit à son propre compte. Ce fut le coiffeur Jean Louis David qui lui apporta son premier succès en exposant 12 de ses robes qui furent achetées en très peu de temps par les clientes habituelles . Fort de ce succès, elle présenta ses collections à ses amies parisiennes qui furent ses premières clientes régulières et les ambassadrices de la nouvelle créatrice. Elle multiplia les galas dans le monde entier. L’Amérique aima ses créations, Bendel, Sak’s et Bloomingdal’s se l’arrachèrent. Le Japon, l’Italie, l’Angleterre, l’Allemagne, le Liban et la Suisse ne restèrent pas à l’écart. Elle installa son show-room et ses ateliers au 420 rue St Honoré à Paris à l angle de la rue Royale. Elle dirigea son entreprise avec sa sœur la Comtesse Dominique de Tournemire

Isabelle fut mariée au Baron  Allard avec lequel elle eut deux filles Victoire et Olivia. Elle se sépara de son mari apres 15 ans de mariage .Femme libre, extrêmement  dynamique et travailleuse, l’homme de sa vie ne doit en aucun cas, selon elle, essayer de la dominer.

Une adresse confidentielle et des  collections de 70 pièces sont édités en petites séries indémodables.

Pour Isabelle Allard, l’important c’est le respect de la morphologie et le plaisir de la mettre en valeur .  Pour se faire, elle puise son inspiration dans la mode glamour des années 50-60 et l’influence de l’âge d’or hollywoodien. Aimant montrer les formes, son objectif est de rendre une femme belle et la faire remarquer en utilisant des jerseys de soie et de laine sous des matériaux plus chaleureux tels que le velours, le satin ou le tulle. Elle utilise principalement le noir en l’égayant de pointe de couleurs vives tels que le fuschia, le jaune, le bleu, l’émeraude que l’on retrouve sous forme de nœuds, de ceintures ou de volants.[1]

En 1988, la collection automne hiver triomphe. Elle y présente un flot de satin somptueux, des taffetas craquants, des dentelles affolantes, des velours profonds. Les robes de jour sont pétillantes et les robes de cocktail somptueuses. Elle invente en mettant en valeur le corps tout entier par des bustiers aux manches ballons tulipes et des longs gants drapés, des décolletés en pointes, arrondis ou en forme de cœur, des jupes serrées aux genoux et des jupons.

Un tragique accident de voiture en 1996 , met un arrêt brutal à sa carrière .

En femme libre et indépendante , elle refuse la vente de sa marque et ferme son activité .laissant orpheline des milliers de clientes de par le monde .

  1. « L'officiel de la mode - n°718 de 1985 - page 1 - Le baron allard re oit chez maxims au son des », sur patrimoine.editionsjalou.com (consulté le )