Utilisateur:Sijysuis/Brouillon/RM

Sijysuis/Brouillon/RM
Richard Millet en 2015[1].
Œuvres principales
  • Le Sentiment de la langue (1986, 1990, 1993)
  • Ma vie parmi les ombres (2005)
  • La Confession négative (2009)
  • La Forteresse (2022)

Richard Millet, né le à Viam (Corrèze), est un écrivain et éditeur identitaire et réactionnaire français. Il est l'auteur de plus de quatre-vingts livres.

En 2012, son essai intitulé Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d'Anders Breivik, suscite une polémique littéraire et journalistique, en particulier à la suite de la publication par Annie Ernaux d'une tribune dans Le Monde.

Biographie

modifier

Originaire de Corrèze, de père protestant et de mère catholique[2], Richard Millet passe une partie de son enfance au Liban (de six à quatorze ans). Il participe à la guerre du Liban en 1975-1976 en tant que volontaire auprès des phalanges chrétiennes[2].

Il suit, à Vincennes, les cours de Michel Deguy, Henri Meschonnic, de Pascal Quignard puis enseigne les lettres dans un collège à Hirson[2].

Écrivain

modifier

Romancier et essayiste, il décrit la Corrèze dans de nombreux romans ou récits tels Ma vie parmi les ombres ou La Gloire des Pythre, l’histoire d’une famille sur le plateau de Millevaches[3]. Franz-Olivier Giesbert le présente comme un « porte-parole des humiliés, des offensés, des oubliés de la société »[3].

Millet fonde avec le poète Jean-Michel Maulpoix la revue Recueil en 1984[2], dans laquelle il signe de nombreux textes, ainsi que quelques chroniques sous le pseudonyme de Marc Fournier[4]. Il est rédacteur en chef de La Revue littéraire de 2015 à [réf. souhaitée].

En 2005, il est avec Frédéric Beigbeder, Alain Decaux, Mohamed Kacimi, Daniel Rondeau et Jean-Pierre Thiollet, l'un des participants du Salon du livre de Beyrouth[5].

Il est réactionnaire et identitaire et fait partie de la "droite extrême"[6].

Ellen Salvi dans la Revue du crieur considère que Richard Millet fait partie des « auteurs identitaires et réactionnaires » « que la recherche de profit pousse à publier » afin d’accéder au classement des meilleurs ventes[7].

Pour Ivan Jaffrin, son œuvre s'inscrit dans la ligné de la droite contre-révolutionnaire et de l'extrême droite[8].

Éditeur

modifier

Il est directeur littéraire des éditions Balland jusqu'en 2001, date de leur rachat par Denis Bourgeois[9]. Il a été membre du comité de lecture des Éditions Gallimard jusqu'en 2012. À ce titre, il est l'éditeur de Jonathan Littell pour Les Bienveillantes[10], ainsi que d'Alexis Jenni pour L'Art français de la guerre[11].

En , Le Point révèle que Gallimard le licencie après la publication d'un article critique dans lequel il vilipende notamment le style de Maylis de Kerangal, une autrice de la même maison d'édition[12]. Selon L'Obs, cette décision a pu être « la conclusion d’un conflit aigu entre Richard Millet et son employeur, vieux de plusieurs années. »[13]. Il n'a pas été licencié pour son éloge du tueur d'extrême-droite Anders Breivik, ni pour ses chroniques réactionnaires sur son site web, mais pour avoir critiquée Maylis de Kerangal[14].

Lecture de Richard Millet au Centre Pompidou en 2010.

Le Temps expose en 2005 les thèmes principaux de l'œuvre de Richard Millet comme étant « l'autobiographie familiale et la quête d'une vérité intime, la conscience d'être le scribe d'une communauté disparue, le souvenir du traumatisme de la Grande Guerre transmis par les femmes, la présence de la mort comme une basse continue, la beauté vouée au déchirement », ses livres oscillant le plus souvent entre le Liban et son « Limousin natal »[15].

Ainsi, plusieurs de ses romans ont pour cadre le village de « Siom », pendant littéraire de Viam en Corrèze, notamment dans La Gloire des Pythre, L'Amour des trois sœurs Piale, Lauve le pur, Ma vie parmi les ombres. Plus largement, le plateau de Millevaches, son paysage, son climat, sa situation géographique, l'évolution de la vie de ses habitants au cours du XXe siècle, sont des éléments essentiels au contexte de ses histoires[15].

Rapport à la langue

modifier

L'œuvre de Richard Millet se construit autour des thèmes du temps, de la mort, du désir, du mal et de la souffrance. Mais c'est la question du rapport à la langue qui se situe au centre de cette œuvre[16]. Ainsi, pour Thomas Mainguy,

« son œuvre tient d'abord à un rapport opiniâtre à langue, à la forme, et moins à l'élaboration d'une intrigue narrative[17]. »

Essayiste polémiste

modifier
Richard Millet en novembre 2010.

En 2007, dans Désenchantement de la littérature, il fustige les ce qu'il croit être les manquements des auteurs français contemporains, mais aussi la supposée perte du sentiment religieux en Europe. Il soutient que la France, sans son identité chrétienne, ne serait plus elle-même. Ses positions aussi bien littéraires que religieuses suscitent de nombreuses critiques dans les milieux littéraires, Patrick Kéchichian, du Monde indiquant que Millet « s'enivre de slogans éculés » et écrit « de détestables considérations à propos de la France ou de l'Europe du "métissage racial" ». Le critique reconnait cependant « la cohérence d'une pensée, d'un style »[18].

Le livre est cependant très critiqué[19] : alors qu'il se dépeint lui-même comme biculturel, Millet plaide pour un "retour à une intégrité culturelle ou linguistique"[20].

En , sur France Culture[21], il fait scandale en déclarant que « quelqu’un qui à la troisième génération continue à s’appeler Mohammed quelque chose, pour moi, ne peut pas être français[22]. »

« Affaire Richard Millet » de 2012

modifier

En 2012, il publie chez Pierre-Guillaume de Roux un essai intitulé Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d'Anders Breivik, « dans lequel il s'en prend au multiculturalisme et à la perte de repères identitaires à l'origine, selon lui, du geste du tueur norvégien. Frappé par la "perfection formelle" des actes de Breivik, Richard Millet leur prête une "dimension littéraire" qui aurait été mal comprise et mal interprétée par la presse : d'après lui, seule une littérature qui ose s'intéresser à la question du mal est valable à une époque où le divertissement domine, et donc l'insignifiance[23]. » Tout en condamnant les actes de Breivik[extr 1], Millet affirme que c'est « sans doute ce que méritait la Norvège et ce qui attend nos sociétés qui ne cessent de s'aveugler » sur « les ravages du multiculturalisme », « l'islamisation de l'Europe » et son renoncement à « l'affirmation de ses racines chrétiennes ». Il considère Anders Breivik comme « tout à la fois bourreau et victime »[24]. Il assimile ce massacre à un nouveau symptôme de l'échec de la littérature, supplantée par le fusil d'assaut[25].

Une polémique s'ensuit. Annie Ernaux publie dans Le Monde une tribune intitulée « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature[26] », cosignée par plus d'une centaine d'écrivains[extr 2]. J. M. G. Le Clézio qualifie le texte de Millet d'« élucubration lugubre » et de « répugnant »[27]. Le Point juge que Richard Millet « avait du style mais le gâche dans des propos suicidaires »[24]. Il est traité par Les Inrocks de xénophobe[28], et plus généralement, d'après Le Figaro, les médias l'accusent de racisme et d'apologie du crime[29]. D'aucuns jugent cette publication incompatible avec les fonctions de Millet chez Gallimard[30],[31]. Le , il annonce sa « démission contrainte »[32] du comité de lecture des éditions Gallimard[33]. C'est un acte symbolique fort, car Richard Millet est désormais exclu du cercle restreint de ceux qui peuvent décider si une œuvre peut être éditée ou non. Selon Le Monde, dans cet essai « il rend hommage au terroriste norvégien responsable de la tuerie d'Utoya » et « le PDG de Gallimard, Antoine Gallimard, s'était déjà dit fin août "choqué" par l'essai (...), dans lequel Richard Millet part d'une version magnifiée de la figure du tueur norvégien pour fustiger la décadence de l'Europe, le multiculturalisme et l'effondrement de la littérature »[34].

Pour Mohammed Aït-Aarab, « Éloge littéraire d’Anders Breivik est loin de constituer un texte isolé dans sa production littéraire. Richard Millet est hanté par la décadence de l’Occident chrétien dont il perçoit les signes un peu partout, aussi bien en littérature que dans les paysages de nos villes et de nos campagnes. Or, ce thème de la décadence renvoie très exactement à la littérature pamphlétaire d’extrême-droite des années 30 (...) La vision crépusculaire que développe Millet trouve son origine dans une tradition littéraire où se côtoient aussi bien les polémistes de Gringoire et de Je suis partout que des écrivains reconnus tels Céline ou Pierre Drieu La Rochelle. »[35].

L'auteur reçoit le soutien de quelques-uns de ses confrères. En 2013, Muriel de Rengervé publie le récit de ce qu'elle nomme la « mise à mort » de l'écrivain, L'Affaire Richard Millet, où elle défend la liberté souveraine de la littérature[36].

L'expérience de la guerre, témoin d'une biographie phantasmatique

modifier

Dans La Confession négative, Richard Millet explique, à travers son double de fiction, comment « il va s'engager aux côtés des chrétiens, moins par conviction que par principe, “ignorant des enjeux réels de cette guerre” [la guerre du Liban] mais persuadé qu'elle seule peut donner à l'écrivain qu'il veut être, sa vérité, encouragé en ce sens par Hemingway, Jünger, Faulkner, Malaparte ou T. E. Lawrence[37]. »

La passion pour la musique

modifier

Dans son livre Musique secrète, paru en 2004, l'écrivain évoque son goût pour la musique classique. Son père est un musicien amateur, il joue du violon et du piano. Dès l'enfance, Richard Millet est immergé dans une ambiance musicale, de sorte que la musique a toujours été présente dans sa vie. Il joue lui-même du piano et consacre une heure tous les jours à cet instrument. Son père l'inscrit au conservatoire, il fait un séjour linguistique en Angleterre chez le compositeur Peter Burden et rêve de devenir lui-même musicien. Il écrit même un morceau pour piano, une pièce atonale inspirée par la musique de Schönberg, Berg et Webern. Mais il est obligé d'abandonner ses études par répugnance à jouer en public[réf. souhaitée].

Sa vocation est l'écriture. Désormais, il écrit ses livres en musicien. Ne pas aimer la musique est pour lui une faute inexcusable[extr 3]. Il a rendu hommage à la musique contemporaine (Pour la musique contemporaine, 2004) et écrit le livret de l'opéra de Marc-André Dalbavie, Gesualdo, créé à Zurich en 2010[38].

Sa passion apparaît très clairement dans certains de ses livres comme La Voix d'alto, Sibelius : Les Cygnes et le Silence ou La Nouvelle Dolores[39].

Positionnement politique et intellectuel

modifier

Dans un article des Inrocks publié en 2012, Nelly Kaprièlian reproche à Richard Millet par le biais de ses essais et le succès que ceux-ci rencontrent une « banalisation de l’idéologie d’extrême droite »[40].

Ivan Jaffrin considère que son œuvre s'inscrit dans la lignée de la droite contre-révolutionnaire et de l'extrême droite et interprète Éloge littéraire d’Anders Breivik comme étant symptomatique d'un moment du temps qui voit une « aggravation de la critique du multiculturalisme, au point de déboucher, désormais, sur un redoutable imaginaire de guerre civile[8]. »

Le présentant comme un « misanthrope un peu autiste […] qui reconnaît avoir toujours mieux vécu en lui-même que dans le monde réel[extr 4] », Franz-Olivier Giesbert dans la Revue des Deux Mondes considère qu'à l'inverse de « tant d’artistes ou d’intellectuels dits "de gauche" » des années 1970-1980, ou qui « fricotaient souvent avec l’extrême gauche », Richard Millet n'a jamais apporté son soutien aux exactions de cette époque (et cela malgré son Éloge littéraire d'Anders Breivik[extr 5]) et que, de ce fait, « on ne peut trouver que disproportionné sinon absurde l’opprobre dont il est accablé[3]. »

Libération le décrit comme un « Réac suicidaire » qui « fait l’éloge de Breivik, tueur norvégien et suprémaciste blanc »[41].

Selon le spécialiste de l’extrême droite Øyvind Strømmen, Richard Millet « s’est distancé de l’acte terroriste mais l’extrême droite qui partage les mêmes idées que Breivik défend rarement son acte. En ce sens, Breivik est un extrémiste parmi les extrémistes. Cela dit, la manière dont Millet soutient Breivik n’est pas isolée et s’inscrit dans la tradition de la nouvelle droite, mouvement français né il y a quelques décennies et souvent décrit comme néofasciste. »[42].

Pour Marianne, même s'il invoque que « la dimension ironique du titre, Eloge littéraire d'Anders Breivik, n'a pas été perçue », Richard Millet « a idéologiquement parlant un air de famille de moins en moins discutable avec l'extrémiste nordique ». S'il dénonce « souvent salutairement  » dans ses pamphlets « la littérature dégradée en prêt-à-porter romanesque international (...) il y ressasse surtout inlassablement contre le «cloaque ethnique» recouvert de mosquées et de salons de coiffure afro qu'est à ses yeux devenue la France, se décrit complaisamment comme « un exilé de l'intérieur, un singe de l'immigré » et publie sans fin les bans de sa crucifixion à venir, au point que même ses plus fidèles propagandistes ont fini par se détourner, gênés. »[43]

Publications

modifier

Romans, récits, nouvelles

modifier
  • 1983 : L’Invention du corps de saint Marc, POL, 112 p.
  • 1984 : L’Innocence, POL, 139 p.
  • 1985 : Sept passions singulières : nouvelles, POL, 176 p.
  • 1988 : L’Angélus : récit, POL puis coll. « Folio » (2001), 89 p.
  • 1989 : La Chambre d’ivoire, POL puis coll. « Folio » (2001), 107 p.
  • 1991 : Laura Mendoza, POL, 87 p.
  • 1992 : L’Écrivain Sirieix, POL puis coll. « Folio » (2001), 94 p.
  • 1993 : Le Chant des adolescentes : récits, POL, 160 p.
  • 1994 :
    • Un balcon à Beyrouth : récit, La Table Ronde (puis 2005), 248 p.
    • Cœur blanc : nouvelles, POL, 174 p.
  • 1995 : La Gloire des Pythre[44], POL puis coll. « Folio » (1997), 379 p.
  • 1997 : L’Amour des trois sœurs Piale[45], POL puis coll. « Folio » (1999), 353 p.
  • 1998 : Le Cavalier siomois, éditions François Janaud puis La Table Ronde (2004), 89 p.
  • 2000 : Lauve le pur, POL puis coll. « Folio » (2001), 378 p.
  • 2001 : La Voix d’alto, Gallimard puis coll. « Folio » (2003), 408 p.
  • 2003 :
    • Le Renard dans le nom, Gallimard puis coll. « Folio » (2004), 123 p.
    • Ma vie parmi les ombres, Gallimard puis coll. « Folio » (2005), 700 p. — Prix Nice-Baie-des-Anges 2004
  • 2005 : Le Goût des femmes laides, Gallimard puis coll. « Folio » (2007), 233 p.
  • 2006 :
    • Dévorations, Gallimard, 275 p.
    • L’Art du bref : récit, Gallimard, 104 p.
  • 2007 :
    • Petit éloge d'un solitaire, Gallimard, coll. « Folio », 89 p.
    • Corps-en-dessous, éditions Fata Morgana, 47 p.
  • 2009 : La Confession négative, Gallimard, 506 p.
  • 2010 :
    • Brumes de Cimmérie : récit, Gallimard, 134 p.
    • Le Sommeil sur les cendres, Gallimard, 156 p.
    • Tarnac : récit, Gallimard, coll. « L'Arpenteur », 82 p.
  • 2011 : La Fiancée libanaise, Gallimard, 353 p.
  • 2012 :
    • La Voix et l’Ombre, Gallimard, 205 p.
    • Intérieur avec deux femmes : récit, Pierre-Guillaume de Roux, 140 p.
  • 2013 :
    • Une artiste du sexe, Gallimard, 230 p.
    • Trois légendes, Pierre-Guillaume de Roux, 86 p.
  • 2014 : Sous la nuée, éditions Fata Morgana, 51 p.
  • 2015 : Tuer, Léo Scheer, 117 p.
  • 2016 :
    • Province, Léo Scheer, 324 p.
    • Jours de lenteur, éditions Fata Morgana, 86 p.
  • 2017 : La Nouvelle Dolores, Léo Scheer, 210 p.
  • 2018 : Rouge-gorge, éditions Fata Morgana, 56 p.
  • 2019 : Étude pour un homme seul : récit, Pierre-Guillaume de Roux, 111 p.
  • 2020 : Humaine comédie, éditions Fata Morgana, 288 p.
  • 2021 : La Princesse odrysienne, Aqua Aura, 248 p.
  • 2024 :
  • 1986 :
    • Le Plus Haut Miroir, éditions Fata Morgana, 56 p.
    • Le Sentiment de la langue I, Champ Vallon, 124 p.
  • 1987 : Beyrouth[46], Champ Vallon, 101 p.
  • 1990 : Le Sentiment de la langue II, Champ Vallon, 140 p.
  • 1991 :
  • 1996 : L’Amour mendiant : notes sur le désir, POL puis coll. « Petite Vermillon » (2007), 157 p.
  • 1998 : Cité perdue : Istanbul, 1967-1995, éditions Fata Morgana, 59 p. =
  • 2004 :
    • Fenêtre au crépuscule. Conversation avec Chantal Lapeyre-Desmaison, La Table Ronde, 187 p.
    • Musique secrète, Gallimard, 227 p.
    • Pour la musique contemporaine : chroniques discographiques, Fayard, 317 p.
  • 2005 :
    • Le Dernier Écrivain, éditions Fata Morgana, 36 p.
    • Harcèlement littéraire. Entretiens avec Delphine Descaves et Thierry Cecille, Gallimard, 199 p.
    • Un balcon à Beyrouth[47], suivi de Beyrouth ou la séparation, La Table Ronde, 232 p.
  • 2007 :
    • Place des Pensées. Sur Maurice Blanchot, Gallimard, 88 p.
    • L'Orient désert, Mercure de France, 240 p.
    • Désenchantement de la littérature, Gallimard, 66 p.
  • 2008 : L’Opprobre : essai de démonologie, Gallimard, 175 p.
  • 2010 :
    • L’Enfer du roman : réflexions sur la postlittérature, Gallimard, 275 p.
    • Cinq chambres d'été au Liban, éditions Fata Morgana, 43 p.
  • 2011 :
  • 2012 :
    • Lettre aux Libanais sur la question des langues, L'Orient des livres, 53 p.
    • De l’antiracisme comme terreur littéraire, Pierre-Guillaume de Roux, 92 p.
    • Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d’Anders Breivik, Pierre-Guillaume de Roux, 119 p.
    • Printemps syrien, Ducasse & Destouches, 8 p.
    • Esthétique de l’aridité, éditions Fata Morgana, 44 p.
  • 2013 : L’Être-bœuf, Pierre-Guillaume de Roux, 93 p.
  • 2014 :
    • Charlotte Salomon précédé d'une lettre à Luc Bondy, Pierre-Guillaume de Roux, 123 p.
    • Lettre aux Norvégiens sur la littérature et les victimes, Pierre-Guillaume de Roux, 94 p.
    • Le Corps politique de Gérard Depardieu, Pierre-Guillaume de Roux, 122 p.
    • Sibelius : les Cygnes et le Silence, Gallimard, 136 p. — Prix de littérature André-Gide 2015
    • Chrétiens jusqu'à la mort, L’Orient des livres, 53 p.
  • 2015 :
    • Solitude du témoin, Léo Scheer, 175 p.
    • Un sermon sur la mort, éditions Fata Morgana, 66 p.
    • Israël depuis Beaufort, Les Provinciales, 120 p.
  • 2016 : Le Sommeil des objets : notes sur le rebut, Pierre-Guillaume de Roux, 176 p.
  • 2017 : Pour Bernard Menez, Léo Scheer, 96 p.
  • 2018 :
    • Déchristianisation de la littérature, Léo Scheer, « coll », 228 p.
    • Journal : Tome 1, 1971-1994, Léo Scheer, 387 p.
    • Cahiers de Damas : Novembre 2015 / Novembre 2017, Léo Scheer, 158 p.
  • 2019 :
    • Journal : Tome 2, 1995-1999, Léo Scheer, 275 p.
    • Broch, ou le silence de la peinture, Ventadour, ? p.
    • Huppert et moi, Pierre-Guillaume de Roux, 82 p.
    • Ma sœur vierge Emily Brontë, La guêpine éditions, 56 p.
  • 2020 :
    • Journal : Tome 3, langue2000-2003, Pierre-Guillaume de Roux, 320 p.
    • Français morte suivi de « L'Anti-Millet », Les Provinciales, 170 p.
  • 2021 : Paris bas-ventre. Le RER comme principe évacuateur du peuple français, suivi de Éloge du coronavirus, Paris, La Nouvelle Librairie, coll. « Dans l'arène », 109 p.
  • 2022 :
    • Chronique de la guerre civile en France, 2011-2022, Paris, La Nouvelle Librairie éditions, coll. « Dans l'arène », 614 p.
    • La Forteresse : autobiographie 1953-1973, Les Provinciales, 304 p.
  • 2023 :
    • Journal 2003-2011, Les Provinciales, 600 p.
  • 2024 :
    • Nouveaux Lieux communs : exégèse, exorcisme, Paris, La Nouvelle Librairie éditions, coll. « Dans l'arène », 240 p.

Livres d'artiste, livres illustrés

modifier
  • 1996 : Le Ciel de la langue, illustrations de Miguel Buceta, éditions Fata Morgana
  • 2000 : Autres jeunes filles, dessins d'Ernest Pignon-Ernest, éditions François Janaud
  • 2006 :
    • Sacrifice, sur des photographies de Silvia Seova, L'Archange Minotaure
    • Le Cri, avec des gravures de José San Martin, Azul éditions
  • 2008 :
    • La Muraille de houx, illustrations et mise en page de José San Martin, Azul éditions
    • Autres jeunes filles, illustrations de Sarah Kaliski[48], éditions Fata Morgana
    • La Tête de biche, illustrations de Damien Daufresne, éditions Fata Morgana
  • 2009 : « Une Sulamite », dans Inconnues corréziennes : Résonance d'écrivains (collectif), éditions Libel
  • 2018 : Rouge-gorge, illustrations de Jean-Gilles Badaire, éditions Fata Morgana

Théâtre

modifier
  • 2007 : Tombés avec la nuit, L'Archange Minotaure, coll. « L'Œil du souffleur », 80 p.
  • 2011 : Gesualdo, Gallimard, coll. « Le Manteau d'Arlequin », 78 p.

Notes et références

modifier

Extraits

modifier
  1. « Au moment d'entreprendre ce qui pourrait être un Éloge littéraire d'Anders Behring Breivik, je voudrais qu'on garde à l'esprit que je n'approuve pas les actes commis par Breivik, le 22 juillet 2011, en Norvège. »
    « Je ne cherche pas à faire de la socio-psychologie politique, je ne suis pas un "expert", et nullement proche de Breivik dont, je le répète, je condamne les actes. »
    « Donnerons-nous pour autant raison à Breivik, sous le prétexte que ses victimes n'étaient que de jeunes travaillistes, donc de futurs collaborateurs du nihilisme multiculturel ? Non : dans la perfection de l'écriture au fusil d'assaut, il y a quelque chose qui le mène au-delà du justifiable… »
  2. Cette liste ne figure plus dans les archives électroniques du monde.fr.
  3. « Celui qui ne l’aime pas ne sait non seulement pas vivre mais n’est pas capable de mener cette existence au-delà du temps et peut-être de la vie » in La Forteresse (cité par Franz-Olivier Giesbert, in « Richard Millet : un silence de mort », Revue des Deux Mondes, février 2023, p. 87-89).
  4. « […] mon intolérance au bruit et à la chiennerie humaine, écrit-il, [est] infiniment supérieure à celle de la plupart des gens, à une époque d’ailleurs de plus en plus bruyante, vulgaire, violente » (cité par Franz-Olivier Giesbert, in « Richard Millet : un silence de mort », op. cit.).
  5. « L’écrivain répondit pour sa défense que, dans son texte, il condamnait par deux fois l’action du forcené dont il dressait un portrait peu flatteur. Pour le titre, il plaida l’ironie. Que ce fût le cas ou qu’il s’agît d’une provocation, ce titre était malheureux » (cité par Franz-Olivier Giesbert, in « Richard Millet : un silence de mort », op. cit.).

Références

modifier
  1. Photo J.-C. Marmara.
  2. a b c et d Edouard Launet, « Richard Millet. Soldat perdu », sur Libération (consulté le )
  3. a b et c Franz-Olivier Giesbert, « Richard Millet : un silence de mort », Revue des Deux Mondes, février 2023, p. 87-89.
  4. Arguments d'un désespoir contemporain, Hermann, 2011, p. 27.
  5. Centre France, « L’écrivain Richard Millet a rencontré ses lecteurs ussellois », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  6. Ellen Salvi, « La droite extrême à l’assaut du livre », Revue du Crieur, vol. N° 4, no 2,‎ , p. 112–127 (ISSN 2428-4068, DOI 10.3917/crieu.004.0112, lire en ligne, consulté le )
  7. Ellen Salvi, « La droite extrême à l’assaut du livre », Revue du Crieur, vol. 4, no 2,‎ , p. 112–127 (ISSN 2428-4068, DOI 10.3917/crieu.004.0112, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b Ivan Jaffrin, « L’affaire Richard Millet ou la critique radicale de la société multiculturelle », COnTEXTES,‎ (ISSN 1783-094X, DOI 10.4000/contextes.6100, lire en ligne, consulté le )
  9. « Le bon grain de Millet », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  10. « "Eloge" de Breivik: le pamphlet de trop de Richard Millet ' », sur L'Express, (consulté le )
  11. Anne Brigaudeau, L'heure de gloire de Richard Millet, l'éditeur de Gallimard qui fait l’éloge de Breivik, francetvinfo.fr, 4 septembre 2012
  12. « La nouvelle affaire Richard Millet », sur Le Point, (consulté le ).
  13. « Richard Millet “bientôt licencié” de chez Gallimard pour un article hostile à Maylis de Kerangal », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  14. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées La droite extrême à l’assaut du livre2
  15. a et b Isabelle Martin, « Richard Millet s'explique sur la littérature », letemps.ch, 21 mai 2005.
  16. Monika Prosowska, « Le sentiment de la langue » dans l'œuvre de Richard Millet. Studia Romanica Posnaniensia, vol. XXXIII, pp. 31-47. 2006.
  17. « Le roman selon Richard Millet », mcgill.ca, .
  18. Patrick Kéchichian, « Richard Millet prêche dans le désert », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  19. Par ex. : Raphaelle Rérolle, « Richard Millet, généalogie d'un malaise », dans Le Monde 2, 7 juin 2008.
  20. Bruno Chaouat, « IV. Légèreté, égalité, festivité », dans L’Ombre pour la proie : Petites apocalypses de la vie quotidienne, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Objet », , 77–96 p. (ISBN 978-2-7574-2735-4, lire en ligne)
  21. « Au cœur de la France », France Culture, Répliques d'Alain Finkielkraut, le 11 juin 2011 ; avec Jean-Christophe Bailly et Richard Millet.
  22. « Éloge littéraire d'Anders Breivik, la nouvelle provocation de Richard Millet », Anne Brigaudeau, France Télévisions, le 10 juillet 2012.
  23. La Libre.be, « Filigranes retire le pamphlet de Richard Millet », La Libre.be,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. a et b « Éloge de Breivik : le cas Richard Millet », sur Le Point, (consulté le )
  25. « Nouvelle provocation de Richard Millet » sur magazine-litteraire.com du 21 août 2012.
  26. Annie Ernaux, « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. J.M.G. Le Clézio, « La lugubre élucubration de M. Millet », bibliobs.nouvelobs.com,‎ .
  28. Nelly Kaprièlian, « L'éditeur Richard Millet fait l'apologie du crime d'Anders Breivik », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  29. Thierry Clermont, « Richard Millet au cœur d'une violente polémique », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
  30. Raphaëlle Rérolle, « L'apologie de Breivik par Richard Millet crée la polémique chez Gallimard », Le Monde, 27 août 2012.
  31. L'Express, 31 août 2012.
  32. « Richard Millet : “J'envisage de quitter cette France que j'aime” », Thierry Clermont, lefigaro.fr, 16 octobre 2013.
  33. Jérôme Dupuis, « Richard Millet quitte le Comité de lecture de Gallimard », sur lexpress.fr, .
  34. « Éloge de Breivik : Richard Millet démissionne du comité de lecture de Gallimard », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  35. Mohamed Aït-Aarab, « Une lecture de l'Éloge littéraire d'Anders Breivik, de Richard Millet, à la lumière de la littérature pamphlétaire de l'entre-deux guerres », Travaux & documents, no 47,‎ , p. 139 (lire en ligne, consulté le )
  36. Rémi Soulié, « Terrorisme intellectuel », Le Figaro Magazine, semaine du 22 novembre 2013, page 129.
  37. Chronique de Richard Blin pour Le Matricule des anges.
  38. Gérard Condé, « Vu et entendu : Gesualdo de Dalbavie à Zurich », sur Diapason, (consulté le ).
  39. Il avait été, à l'occasion de la sortie de ce dernier roman, l'invité de Lionel Esparza sur France Musique ; voir sur francemusique.fr.
  40. Nelly Kaprièlian, « Richard Millet : la banalisation de l’idéologie d’extrême droite », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. Edouard Launet, « Richard Millet. Soldat perdu », sur Libération (consulté le )
  42. «Un extrémiste parmi d’autres», Le Temps, 28 août 2012
  43. Richard Millet, tragédien et martyr, Marianne, 15/09/2012
  44. Voir sur auteurs.contemporain.info.
  45. Voir sur auteurs.contemporain.info.
  46. Repris dans Un balcon à Beyrouth (2005).
  47. Reprise de Beyrouth (1987).
  48. Poète et illustratrice (Bruxelles, 1941 - Paris, juin 2010) ; voir notice d'autorité personne du catalogue général de la BNF.

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier

Études critiques

modifier
  • 2002 :
  • 2007 : Jean-Yves Laurichesse, Richard Millet : L'invention du pays, Amsterdam/New York, Rodopi, 276 p.
  • 2008 :
    • Laurent Bourdelas, Du pays et de l'exil : Un abécédaire de la littérature du Limousin, Limoges, Les Ardents Éditeurs.
    • Collectif, Richard Millet : la Langue du roman, sous la direction de Christian Morzewski, Centre de recherche Textes et Cultures, Artois presses université, 180 p.
    • Nayla Tamraz, « La géographie subjective dans quelques romans de Richard Millet » dans Travaux et jours, université Saint-Joseph, numéro 81 (2008-2009), p. 65-73.
  • 2009 : Élisabeth Nardout-Lafarge, « La gloire du dernier. De La Gloire des Pythre au cycle romanesque », Études françaises, p. 41-56.
  • 2011 : Collectif, « Richard Millet », sous la direction de Jean-Yves Laurichesse, Littératures, n° 63/2010, Presses universitaires du Mirail, 262 p.
  • 2012 :
    • Collectif, « Richard Millet : La Gloire des Pythre, Lauve le pur, Ma vie parmi les ombres », dans Christian Morzewski (dir.) Roman 20-50, Presses universitaires du Septentrion, 157 p.
    • Ján Drengubiak, Richard Millet : Du personnel vers l’universel, Prešov, Acta Facultatis Philosophicae Universitatis Prešoviensis, 189 p. (lire en ligne sur unipo.sk)
  • 2013 :
  • 2014 :
    • Thierry Discepolo, « À l’abri de la religion littéraire française. L’"affaire Millet" comme erreur d’ajustement d’un consensus hégémonique apolitique », Agone, « Les beaux quartiers de l’extrême droite ».
    • Mohamed Aït-Aarab, « Une lecture de l'Éloge littéraire d'Anders Breivik, de Richard Millet, à la lumière de la littérature pamphlétaire de l'entre-deux guerres » Travaux & documents, Texte et politique, 47, pp.139-146, lire en ligne.
  • 2015 :
    • Ivan Jaffrin, « L’affaire Richard Millet ou la critique radicale de la société multiculturelle. Analyse et mise en perspective d’un scandale littéraire, 12 ans après l’affaire Renaud Camus », COnTEXTES, lire en ligne.
    • Jean Meizoz, « Richard Millet, le scénario L.-F. Céline », dans Le Discours "néo-réactionnaire" : transgressions conservatrices, CNRS Éditions, p. 291-305.
    • Collectif, Lire Richard Millet, sous la direction de Mathias Rambaud, Pierre-Guillaume de Roux, 2015, 313 p.
  • 2016 : Collectif (Gilbert Pons, Jean-Yves Casanova, Jean-Yves Laurichesse, et al.), Richard Millet, éditions Léo Scheer, coll. « Écrivains d'aujourd'hui », 311 p.
  • 2017 : Ania Wroblewski, « Les seuls blancs à Châtelet-les-Halles. Richard Millet, Michel Houellebecq et les limites du nationalisme français », dans Lectures croisées de l’œuvre de Michel Houellebecq, éditions Classiques Garnier, p. 63-78.
  • 2018 :
    • Gisèle Sapiro, Les Écrivains et la politique en France, Seuil, p. 368-379.
    • Achille, E., « Fiction ‘néo-réactionnaire’ avec Richard Millet », Modern & Contemporary France, 26(4), p. 369–379 doi.org.
  • 2019 : Vincent Berthelier, « Stylistique du passéisme », Cahiers ERTA, n° 17, lire en ligne, p. 85-99.
  • 2022 : Vincent Berthelier, Le Style réactionnaire. De Maurras à Houellebecq, Éditions Amsterdam, (ch. 11, « Tradition et francité : fictions du style chez Richard Millet », pp. 323-346).
  • 2023 : Franz-Olivier Giesbert, « Richard Millet : un silence de mort », Revue des Deux Mondes (février), p. 87-89.

Liens externes

modifier