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Albert Houart, sculpteur belge
Sa vie
Albert Houart est né à Namur le 22 avril 1914 et décédé à Yvoir le 2 janvier 2009.
L’ enfance et l’adolescence d’Albert Houart se déroulent dans la ville de Ciney, centre économique et commercial du Condroz, où son père exerce le métier de menuisier-ébéniste. Il y effectue ses études primaires et secondaires à l’Ecole des Frères et pratique le scoutisme.
De 1932 à 1934, il fréquente l’Ecole des Beaux-Arts de Namur et poursuit de 1934 à 1936 un cycle supérieur en peinture et sculpture à l’Académie royale de Bruxelles qui donne une large place à l’étude du corps humain. Il termine avec la plus grande distinction.
Le 16 mai 1944, Albert Houart épouse Dorothée Schmidt, seconde fille du Général-major médecin belge Albert Schmidt. 3 enfants et 12 petits-enfants viendront couronner cette union. Le couple acquiert en 1949 une ancienne ferme connue sous le nom de « La vieille maison » à Wépion, au sud de Namur, où Albert Houart pratiquera l’apiculture en amateur. C’est au cours de travaux de jardinage que le sculpteur va découvrir dans le verger de sa propriété l’existence d’un cimetière gallo romain du 1er au 3ème siècle dont les fouilles et le contenu sont confiés à la société archéologique de Namur. De son côté, Dorothée Houart-Schmidt créera à Wépion le Musée de la Fraise qui existe toujours sous l’appellation « Musée de la Fraise et Promotion du pays de Wépion ». Elle y consacrera 30 années de sa vie.
En 1962, le couple acquiert une maison quasiment en ruine au cœur du village médiéval de Saint-Guilhem-le-Désert, dans l’Hérault. Deux fois par an, Albert et Dorothée, avec enfants puis petits-enfants, y passeront des séjours alternant les rencontres chaleureuses avec les habitants, les loisirs paisibles au bord du fleuve et, surtout, l’aménagement progressif, mûrement réfléchi dans une vision artistique de cette bâtisse multi centenaire.
Malgré la réputation d’individualisme faite aux artistes, tout au long de sa vie, le sculpteur gardera des liens amicaux avec les meilleurs artistes namurois de la seconde moitié du XXème siècle, anciens condisciples, collègues professant dans les écoles d’art ou anciens élèves.
Sa carrière En 1938, Albert Houart est nommé à l’Ecole des Beaux-Arts de Namur, moniteur du cours de sculpture dispensé par Désiré Hubin, alors âgé de plus de 80 ans.
Mais la guerre se profile à l’horizon et Albert Houart est mobilisé à plusieurs reprises au fort de Dave, près de Namur, où il avait accompli son service militaire. Il passe ensuite les années d’occupation à seconder son père, menuisier ébéniste à Ciney, tout en restant l’assistant du professeur Hubin.
En 1946, Albert Houart est nommé professeur de sculpture à l’Ecole des Beaux-Arts de Namur (cours du jour) et à l’Académie (cours du soir). C’est un maître apprécié pour son exigence bienveillante et sa pédagogie axée sur l’exemple et une présence attentive plus que sur les discours. De 1973 à 1979, il assumera la tâche plus administrative et plus ingrate de directeur de ces mêmes Ecole des Beaux-Arts et Académie.
Son œuvre
Durant les années 50, la reconstruction de nombreuses églises détruites pendant la guerre et l’érection de monuments aux morts offrent au sculpteur de belles opportunités d’exercer son art et de le faire apprécier.
Albert Houart travaille toutes les matières et maîtrise particulièrement la taille directe. Ses premières œuvres, encore empreintes d’académisme, laissent déjà percevoir la recherche de l’harmonie entre la matière brute et la figuration, l’expression de l’essentiel.
Par la suite, son style se libère progressivement des influences académiques ou religieuses. Ses œuvres sont un hommage à la femme, à la maternité, au couple. Retraité de ses fonctions de professeur et de directeur, le sculpteur peut enfin donner libre cours à sa créativité. Il occupe un atelier, d’abord dans la célèbre rue des Brasseurs à Namur, ensuite dans une des tours comtales de la Citadelle de cette ville. En sortent ses œuvres les plus abouties: magnifiques sculptures en bois de tilleul, merisier, chêne, en pierre de granit ou marbre, dont le marbre noir de Mazy -qu’il est le premier à oser sculpter tant ce matériau est imprévisible et ingrat. On sent dans ces œuvres que le génie éclate, l’esprit créateur souffle, la maîtrise est à son apogée. La majorité de ces œuvres remarquables est aujourd’hui répartie chez des particuliers, principalement dans la famille de l’artiste.
Surnommé par ses concitoyens « l’homme aux lunettes en bois » ou « l’Hemingway du burin », Albert Houart laisse derrière lui une œuvre forte et personnelle, hors des modes et des sentiers battus, éternelle et universelle. Pour reprendre les mots de Daniel L., visiteur de la dernière grande exposition organisée peu après son décès en 2009 : « Magnifique hymne à la vie et à l’amour par un artiste à la sensualité puissante, maîtrisée et raffinée. »
« A regarder chacune de ses créations, l’œil est frappé par ce contraste ; le dur et l’onde, la pierre et la pose apaisée, le brut et le fini, le cru et la terre cuite dans le four fertile des paumes ; le marbre et le maternel, le frêne et la cire des courbes, la cassure, la trace, le choc, l’éclat et la caresse, le pli, le genou, la liesse » M. Ducobu in Wépion 2000 n°97, octobre 1985 « La particularité des sculptures de Houart est de ne jamais trancher brutalement entre la matière et la forme : l’artiste respecte trop l’une et l’autre : du bloc primitif reste le souvenir dans les parties non traitées : le grain rude de la pierre fait ressortir encore plus le satiné des polis et, ici aussi, on atteint à un équilibre qui laisse rêveur et émerveillé .» J. Mespouille in Vers l’Avenir 17 octobre 1985.
Expositions individuelles
Wépion 1962, atelier de l’artiste Bruxelles 1963, galerie Ars Mundi Wépion 1964, atelier de l’artiste Wépion 1985, galerie Paul Delvaux Namur 2009, rétrospective, galerie de Beffroi
Expositions collectives
Namur 1935 – 1939 (triennale des Beaux Arts) – 1941– 1944 (Atelier 40) –– Jambes 1942 (Art et Philanthropie) Bruxelles 1946 (Art religieux moderne) Gand 1946 (Art religieux moderne) – 1948 (L’Atelier namurois) Ostende 1946 (Artistes namurois dans les villes flamandes) Ciney 1948 (Art cinacien) La Haye 1949, Louvain 1950, Hasselt 1953, Andenne 1954, Florennes 1954, Tamines 1954, Ciney 1955, Namur 1955, Mons 1955, Namur 1956, Dinant 1957, Namur 1961 (Artistes namurois) Gembloux 1953, Hasselt 1953 (groupe Kapar) Charleville 1956 (Art et littérature au pays de Meuse namuroise et d’Ardenne) Namur 1957 (Synthèse internationale des Industries et Métiers d’Art) Namur 1959 (Art à trois dimensions) Yvoir 1959 (Ars et Labor) Namur 1960 (La femme dans la vie : 6 artistes exposent) Saint-Hubert 1960 (Journées diocésaines d’art sacré) Namur 1960 (Sculpteurs namurois) Bruxelles 1962 (Palais des Beaux-Arts : salon national des métiers d’art) Martilly 1963 (groupe ROUE) Namur 1964 (peintres, sculpteurs et graveurs de la province de Namur) Namur 1965 (150ème anniversaire de l’Ecole des Beaux-Arts) Namur 1969 (Maison de la Culture : créateurs d’art du Namurois) Forest 1969 (9ème exposition de sculpture en plein air) Olloy-sur-Viroin 1970 (Centre européen de rencontre) Chevetogne 1970 (Créateurs d’art du Namurois) Charleville-Mézière 1970, Gravelines-Dunkerke 1973 (échanges culturels franco-bleges) Hastière-Lavaux , Jambes, Auvelais, Couvin, Wépion 1971 Namur 1972 (sculptures en plein air au parc Léopold) Namur 1979 (2ème triennale des artistes de la province de Namur) Wépion 1989 (Intérieurs, 4 artistes exposent dans 4 maison privées) Yvoir 1997 (Eclats de pierres) Namur 2002 (Portrait en Namurois)
Lieux publics où se trouvent des œuvres Eglises et chapelles Amblève (province de Liège) : coq du clocher (1950), Sainte Famille, Saint- Joseph, Sacré-Cœur, Vierge (1962) Andenne (province de Namur) : Sacré-Cœur, Saint-Antoine (1941) Ciney (province de Namur) : Sacré-Cœur (1939, modernisé en 1972) Davantave et Marcouray (province de Luxembourg) : Saint-Pierre, Saint- Paul, Sacré-Cœur (1968) Flavion (Florennes, province de Namur) : Notre-Dame de Beauraing (1954) La Pante (Namur) : bas-relief de l’autel (1951) et Vierge et Enfant (1963) Leuze-Longchamps (Eghezée, province de Namur) chapelle Notre-Dame du mont Carmel (1954) New-York (église Notre-Dame du bon conseil, Victory road) : Christ (1969) Seto (Japon), monastère Saint-Joseph : mère de Dieu (1948) ; Saint-Joseph (1968) Velaine (Namur) : bas-relief du fronton ; portrait de l’abbé Labbé (1980) Monuments aux morts et sépultures Beez (Namur) : monument aux morts (1961) Bricgniot (Namur) : Vierge et Enfant, sépulture Mertès (1965) Ciney (Province de Namur) : sépulture Houart Lustin (Profondeville, province de Namur) : monument aux morts (1950) Philippeville (province de Namur) : Christ miséricordieux, sépulture Gilot (1989) Wépion (Namur) : monument aux morts (1963) Cliniques et hôpitaux Bruxelles (Hôpital Brugmann) : Maternité (1967) Groenendijk (sanatorium) : autel de la chapelle (1957) Autres lieux Bruxelles (Hôtel de Ville de Woluwé-Saint-Lambert) : buste d’Albert Marinus (1967) Fernelmont (province de Namur – château de Franc-Warêt) : Notre-Dame de Beauraing (1957) Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault, Musée lapidaire) : portrait de l’abbé Alzieu (crayonné 1973) Wépion (Namur - propriété Lacroix, Trieu Colin) : mère et enfant (1955)
Bibliographie Livres Collectif : « Arts plastiques dans la province de Namur 1945/1990 » Crédit communal : 1945 à 1958 par DUPONT P.-P.,1959 à 1971 par RICHARDEAU L. Collectif : « Arts plastiques en province de Namur 1830/2020 » Luc Pire éditions 2019 : p.75 et 204 par RICHARDEAU L. Collectif : « Géants, dragons et animaux fantastiques en Europe » Tradition wallonne, p.535 et 543 « De Goliath à Don Juan, heurs et malheurs des géants namurois » par WILLEMART J. DASSY H. : « Travail sur le sculpteur Monsieur Albert Houart », cours d’histoire de l’art, 6ème TAG, Iata-Namur 1992-1993 DULIERE A. : « Les nouveaux fantômes des rues de Namur », presses de l’Avenir s.a., Namur 1983 JADOT M. : « Un amour de petite ville » Journal des trois frontières, Longeau-Messancy, non daté HOUART P. : « Généalogie des familles Houart » Les cahiers de la Toison d’or, Bruxelles 1971 LACROIX M.-M. : « Albert Houart, l’univers d’un sculpteur » IATA , Namur 1997
Revues Anonyme : « Décès du sculpteur Albert Houart » in Actu 24.be, 15 janv. 2009 DANHAIVE L.-M. « Interview : le sculpteur Albert Houart, directeur de l’Académie des Beaux-Arts de Namur » feuillet non daté DORVAL S. : « Le sculpteur Albert Houart, solitaire mais philanthrope » In Le Progrès, déc.1968 DUCOBU M. : « Albert Houart : entre branche barbare et arbre bénit » in Wépion 2000 n° 97, oct. 1985 « Une exposition à Wépion qui fera date » ib. n° 123, févr. 1990 FABRY G. : « Visite à Albert Houart, sculpteur de talent et mal connu » in Vers l’Avenir, 20 déc. 1968 « La leçon d’art dans un parc » ib. 10 et 11 mai 1972 HOUART-SCHMIDT D. : « Houart-Schmidt and Co », notes manuscrites « Dans cette maison, Victor Rousseau… » in Wépion 2000 n° 97, oct. 1985 J-F L « Le sculpteur namurois Albert Houart n’est plus » in Passe Partout, 28 janv. 2009 LAMBEAU G. : « Albert Houart, sculpteur »in Rythmes – Plans n°17, mars 1954 « Le sculpteur Albert Houart, professeur depuis 1938 » in Savoir et Beauté n° 3, 1965 MAISON G. : « Houart » in Présences Namur Informations, août 1985 MAISON R. : « Houart, un enrichissant cheminement » in Wépion 2000 n° 10, déc. 1970 MASSAUX Ch. : « Portraît : Albert èt Dorothée Houart-Schmidt » et « Dj’a lî pour vos » in Li Chwès, revue en Wallon, sept. 2006 « Albert Houart, L’univers d’un sculpteur » in Vlan, 1er avril 2009 MESPOUILLE J. : « Houart à Wépion : l’équilibre et la beauté » in Vers l’Avenir, 17 oct. 1985 « 4 artistes, 4 styles, 4 maisons » ib. 2 déc. 1989 PIERSON R. « Une statue cinacienne à la collégiale de Ciney : le Sacré- Cœur » et « « Notice biographique d’Albert Houart » in Cercle historique Ciney N° 138, 2019 RICHARDEAU L. : « Hommage au sculpteur Albert Houart » in Namur magazine » mars 2009 WILLOCK M. : « L’art tendre d’Albert Houart » in L’avenir, 16 mars 2009
Reportages télévisés RTBF Télé-tourisme 2 déc. 1989 Canal C 1976, 1985, 1989, 2009 Catalogues d’expositions « Artistes namurois » Echanges culturels franco-belges (département des Ardennes-Province de Namur) nov. 1970 « Portrait en Namurois » Société archéologique de Namur 2002 « Albert Houart, l’univers d’un sculpteur » Ville de Namur, service Culture, mars 2009, texte de L. Richardeau « Roger Bastin, Art et architecture » 2016