18e corps d'armée (France)
Le 18e Corps d'Armée est un corps de l'armée française.
18e Corps d'Armée | |
Pays | France |
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Branche | Armée de Terre |
Type | Corps d'Armée |
Garnison | Bordeaux |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Charleroi 1914 - Bataille de Guise 1914 - Bataille de la Marne (Bataille des Deux Morins) 1914 - Bataille de l'Aisne 1917 - Chemin des Dames 1918 - 2e Bataille de Picardie 1918 - 3e Bataille de l'Aisne 1918 - Bataille du Matz 1918 - 2e Bataille de Noyon 1918 - Poussée vers la position Hindenburg 1918 - Bataille de la Serre 1918 - Poussée vers la Meuse |
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Il est créé en 1873 et regroupe les unités de la 18e région militaire. À la mobilisation de 1914, il est rattaché à la IIe armée. Il est de nouveau mobilisé en 1939.
Les chefs du 18e corps d'armée
modifier- : Général d'Aurelle de Paladines
- - : Général de Rochebouët
- .
- : Général de Rochebouët
- : Général Berthaut
- : Général Dumont
- : Général Cornat
- : Général Ferron
- - : Général Mercier
- .
- : Général Larchay
- - : Général Varaigne
- .
- : Général Grasset
- - : Général Poulleau
- : Général Lelorrain
- : Général Oudard
- : Général de Mas-Latrie
- : Général de Maud'Huy
- : Général Marjoulet
- : Général Hirschauer
- - : Général d'Armau de Pouydraguin
- .
- - : Général Graziani
- .
- : Général Rochard
- - : Général Doyen
- - : Général Viant
De 1873 à 1914
modifierPremière Guerre mondiale
modifierComposition à la mobilisation de 1914
modifier- 69e brigade :
- 70e brigade :
- Cavalerie : 10e régiment de hussards (1 escadron)
- Artillerie : 24e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes de 75)
- Génie : 2e régiment du génie (compagnie 18/1)
- 71e brigade :
- 72e brigade :
- Cavalerie : 10e régiment de hussards (1 escadron)
- Artillerie : 14e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes de 75)
- Génie : 2e régiment du génie (compagnie 18/2)
- 75e brigade :
- 1er régiment de zouaves (3 bataillons)
- 1er régiment de tirailleurs (3 bataillons)
- 76e brigade :
- 4e régiment de zouaves (4 bataillons)
- 4e régiment de tirailleurs (2 bataillons)
- 8e régiment de tirailleurs (2 bataillons)
- Cavalerie : 5e régiment de chasseurs d'Afrique (4 escadrons)
- Artillerie : 32e régiment d'artillerie de campagne (3 groupe)
- Génie : 3e régiment du génie, 19e bataillon (compagnies 19/2 et 1/25)
- Régiments d'infanterie (rattachés au 18e CA) :
- Cavalerie (rattachée au 18e CA) :
- Artillerie (rattachée au 18e CA) :
- 58e régiment d'artillerie de campagne (4 groupes)
- Génie (rattaché au 18e CA) :
- 2e régiment du génie (compagnies 18/3, 18/4, 18/16, 18/21)
- Autres (rattaché au 18e CA) :
Historique
modifier1914 - 1915
modifier- 5 - : transport dans la région de Coussey.
- 9 - : stationnement dans la région sud puis dans la région nord de Toul. À partir du , transport par V.F. dans la région de Solre-le-Château.
- 20 - : mouvement par Beaumont vers la Sambre, jusque sur le front Gozée, Thuin, Fontaine-Valmont. Engagé dans la bataille de Charleroi.
- : combat vers Gozée, Biesme-sous-Thuin, Lobbes et Fontaine-Valmont.
- - : repli par Sémeries, Étrœungt et Sains-Richaumont, jusque dans la région sud-est de Ribemont. Engagé dans la bataille de Guise. Combat dans la région de Ribemont et vers Villers-le-Sec. À partir du , continuation du repli par Couvron-et-Aumencourt, Courmons et Tréfols jusque dans la région nord de Provins.
- 6 - : engagé dans la bataille de la Marne, du 6 au bataille des Deux Morins. Combat vers Rupéreux, Montceaux-lès-Provins et Sancy-lès-Provins. Avance vers Château-Thierry. Le , combat de Marchais-en-Brie. À partir du , poursuite par Villers-sur-Fère et Magneux, jusqu'au nord de l'Aisne, sur le front La Ville-aux-Bois, Craonne, ferme Hurtebise, est de Cerny-en-Laonnois (en liaison avec l'armée britannique).
- - : engagé dans la première bataille de l'Aisne. Violents combats vers La Ville-aux-Bois, Corbeny, Craonne, Craonnelle et sur le plateau de Vauclerc, vers la ferme Hurtebise. Stabilisation du front et occupation d'un secteur entre le bois de Beau Marais (inclus) et la route Passy - Ailles.
- : attaques allemandes vers le bois de Beau Marais, Craonnelle et la ferme Hurtebise.
- 12 - : attaques françaises vers le moulin de Vauclerc et les fermes Hurtebise et de la Creute.
- : réduction du front à droite jusqu'à l'ouest du bois de Beau Marais.
- : extension du secteur à gauche, jusqu'à l'écluse de Moussy-sur-Aisne.
- : attaque allemande.
- 2 - : combats vers la ferme du Metz.
- : nouvelle extension du secteur à gauche jusqu'au confluent de l'Aisne et de la Vesle (guerre des mines).
- : combat vers Chivy.
- : attaque allemande vers Troyon.
- : violentes attaques allemandes vers la ferme de la Creute et sur le bois Foulon ; contre-attaques françaises.
- Du au : extension du front à droite jusqu'à la ferme du Temple.
- : réduction du secteur à gauche jusqu'à Soupir.
1916
modifier- 24 - : retrait du front ; repos dans la région de Dormans.
- - : transport par V.F. dans la région de Givry-en-Argonne ; repos.
- - : mouvement vers Triaucourt. Stationnement dans cette région, jusqu'au , puis à partir de cette date, à Ligny-en-Barrois.
- - : mouvement vers Sainte-Menehould ; repos. À partir du , occupation d'un secteur dans la région du Four de Paris, l'Aisne.
- : front étendu à gauche vers la Main de Massiges.
- : nouvelle et légère extension à gauche.
- - : retrait du front, transport au camp de Mailly ; instruction.
- - : mouvement par étapes vers la région de Méru.
- - : mouvement vers le nord et à partir du , occupation d'un secteur vers le sud-ouest de Génermont, Belloy-en-Santerre (exclu).
- 9 puis : extensions successives du secteur à gauche jusqu'à Cléry-sur-Somme.
- 1er - : relève progressive par l'armée britannique.
1917
modifier- - : retrait du front ; mouvement vers Breteuil, puis instruction au camp de Crèvecœur. À partir du , mouvement vers Lizy-sur-Ourcq et Mareuil-sur-Ourcq.
- 3 - : mouvement vers Château-Thierry et Fismes. Le , mouvement vers la Vesle en vue de l'exploitation de l'offensive. Le , éléments engagé dans la bataille du Chemin des Dames.
- - : occupation d'un secteur vers Craonne et la ferme Hurtebise.
- 4, 5 et : avance sur les plateaux de Vauclerc et de Californie.
- : réduction du secteur à droite jusque vers le plateau de Californie.
- : violente attaque allemande.
- - : retrait du front, mouvement vers Montmirail, puis transport par V.F. vers Vesoul ; repos et instruction au camp de Villersexel.
- - : mouvement par étapes vers la région Belfort, Montreux-Vieux. À partir du , occupation d'un secteur de la frontière suisse à la région de Leimbach.
- : front réduit à droite jusque vers Fulleren.
- - : retrait du front ; repos vers Belfort. À partir du , transport par V.F. vers Châlons-sur-Marne, puis mouvement vers Saint-Hilaire-au-Temple et Saint-Remy-sur-Bussy.
- - : occupation d'un secteur vers les Mamelles, Auberive-sur-Suippe.
- : attaque locale allemande.
- : secteur réduit à gauche jusqu'à l'Épine de Vedegrange.
- : attaque allemande sur la Galoche.
1918
modifier- 8 - : retrait du front ; mouvement vers Châlons-sur-Marne, puis vers Arcis-sur-Aube. À partir du , instruction dans les régions de Chavanges et de Vertus.
- - : transport par V.F. vers Monchy-Humières. Le 1er avril, engagé dans la seconde bataille de Picardie vers Cuvilly. Combat dans les bois de Mareuil et d'Épinette. Puis occupation et organisation d'un secteur entre Berlière et Rollot.
- au : retrait du front et mouvement vers Venette. À partir du , engagé dans la troisième bataille de l'Aisne, entre l'Oise et la région de Nampcel. Combat vers le mont de Choisy, résistance sur le front pont de la Motte, Pimprez.
- - : à la suite de la bataille du Matz, le front est ramené sur la ligne Bailly, Tracy-le-Val, abords est de la ferme Quennevières. Défense de ce front et travaux d'organisation de positions au nord de Lacroix-Saint-Ouen.
- Du au 1er août : extension du front à droite jusque vers Autrêches.
- À partir du , engagé dans la deuxième bataille de Noyon, combat sur l'axe Carlepont, Pontoise-lès-Noyon.
- - : engagé dans la poussée vers la position Hindenburg. Progression dans la vallée de l'Oise ; combats de Babœuf, de Quierzy, de Pont-à-la-Fosse. Puis organisation d'un secteur vers Barisis-aux-Bois et la région est de Tergnier.
- - : retrait du front ; mouvement vers la région de Pierrefonds. À partir du , occupation d'un secteur dans la région de Laffaux. Engagé aussitôt dans les opérations de liaison entre la bataille de Champagne et d'Argonne et la bataille de Saint-Quentin. Progression au nord-est de Laffaux.
- : occupation de Laon, puis de Barenton-Cel.
- - : préparatifs d'offensive, puis engagé dans la bataille de la Serre. Combat de Verneuil-sur-Serre et de la ferme de la Tour.
- : combat sur la Souche, vers la ferme de Brazicourt ; attaque sur la ferme Caumont et sur Toulis. Stabilisation du front et préparatifs d'offensive.
- 5 - : franchissement de la Serre ; poursuite sur l'axe Saint-Pierremont, Aubenton (Poussée vers la Meuse).
- 10 - : retrait du front, mouvement vers Marle.
Rattachement
modifier- 7 -
- 14 -
- 2 -
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- 9 -
- 11 -
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- 2 -
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- 1er -
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- 11 -
- -
Seconde Guerre mondiale
modifierDrôle de guerre
modifierAu déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le XVIIIe corps d'armée du général Rochard forme l'aile droite de la 2e armée. Non concerné par les plans d'entrées en Belgique, sa mission est, à la veille de l'offensive allemande, de renforcer la ligne Maginot entre l'ouvrage de La Ferté (avec à sa gauche le Xe CA) et Longuyon (avec à sa droite la 3e armée dépendant du groupe d'armées n° 2), cette portion fait partie du secteur fortifié de Montmédy[1]. Le XVIIIe CA dispose de deux divisions, la 3e division d'infanterie coloniale (division d'active) qui renforce le 155e régiment d'infanterie de forteresse (sous-secteur de Montmédy, englobant notamment la tête de pont de Montmédy) et de la 41e division d'infanterie (de série A) en soutien du 132e régiment d'infanterie de forteresse (sous-secteur de Marville). Le XVIIIe CA couvre ainsi la trouée de Marville contre une éventuelle attaque allemande pour tourner la ligne Maginot en profitant de la trouée d'Arlon[2].
Bataille de France
modifierComposition au 9 mai 1940
modifierGrandes unités
modifierCavalerie
Infanterie
Artillerie
Services
- 18e parc d'artillerie de corps d'armée
- 118e compagnie d'ouvriers d'artillerie
- 118e section de munitions automobile
- 148e section de munitions automobile
Génie
- compagnie de sapeurs-mineurs 118/1
- compagnie de sapeurs-mineurs 118/2
- parc du génie 118/16
Transmissions
- compagnie télégraphique 118/81
- compagnie radio 118/82
- détachement colombophile 118/83
Train
- compagnie automobile de quartier général 268/18
- compagnie automobile de transport 368/18
Intendance
- 118/18 groupe d'exploitation
- compagnie de ravitaillement en viande 218/18
Santé
- 18e ambulance médicale hippomobile
- 218e ambulance chirurgicale légère
- 18e groupe sanitaire de ravitaillement hippomobile
- 18e section hygiène, lavage, désinfection
Forces aériennes
- groupe aérien d'observation 518
- section de parc d'aérostation 18/553
- section photo 37/106
- bataillon d'aérostation 113
- section d'avions d'estafettes 68/101
Notes et références
modifier- Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 22.
- Bruno Chaix, En mai 1940, fallait-il entrer en Belgique ? : décisions stratégiques et plans opérationnels de la campagne de France, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies » (no 35), , 349 p. (ISBN 2-7178-4149-0), p. 142-143.
- Mary 2009, p. 437.
Bibliographie
modifier- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).
- Service historique de l'armée de terre, Inventaire sommaire des archives de la Guerre 1914-1918, Troyes, Imprimerie « la Renaissance », , 691 p., (BNF 35127448).
- Vincent Bernard, Les poilus du Sud-Ouest : le 18e corps dans la Grande guerre, Bordeaux, Éditions "Sud-Ouest", , 175 p. (ISBN 978-2-8177-0612-2)