Famille Carnot
Image illustrative de l’article Famille Carnot
Armes de Lazare-Nicolas-Marguerite Carnot

Blasonnement D'azur, à trois merlettes d'or, 2, 1, surmontées en chef d'une étoile d'argent
Période XVIe siècle - à nos jours
Pays ou province d’origine Bourgogne
Charges Notaire
Avocat
Président de la convention nationale
Professeur des universités
Député
Président du conseil général
Préfet
Conseiller à la Cour de cassation
Ministre
Président de la République française
Fonctions militaires Lieutenant général du Génie, général de division, colonel
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d'honneur
Récompenses militaires Ordre national de la Légion d'honneur

La famille Carnot est une ancienne famille française d'origine bourguignonne, toujours subsistante.

Des membres de cette famille se sont distingués à compter de la Révolution française. Hommes politiques avec Lazare Carnot qui fut président de la Convention nationale et du Comité de salut public mais également général et pair de France, Sadi Carnot qui fut président de la République française sous la Troisième République, deux ministres et quatre générations de députés. Un homme de loi avec Joseph Carnot qui fut conseiller à la Cour de cassation. Un homme de science avec Sadi Carnot, physicien ayant donné son nom au principe de Carnot-Clausius.

Histoire modifier

La famille Carnot, qui a pour berceau le village d'Épertully (Saône-et-Loire) où elle est présente depuis le XVe siècle au moins[1], est un temps calviniste. Ses membres ont exercé sous l'Ancien Régime, depuis le XVIe siècle, les professions de marchand et de notaire[2],[3].

La filiation suivie commence à Philibert Carnot (vers 1505-1561), praticien sur la paroisse d'Épertully, où il est mort en 1561 en laissant un fils, Claude Carnot (vers 1520 – vers 1570), clerc au moment de son mariage en 1545 avec Marie Demours (morte en 1592), qui lui donne deux fils : Denis Carnot (1556-1626) et Jean Carnot (1560 – vers 1584), qui sont les souches de deux branches.

Une autre branche sera anoblie par deux générations de titulaires d'une charge anoblissante d'auditeur à la Chambre des comptes de Bourgogne (de 1696 à 1722) :
  • Edme Carnot (Nolay 1669 - 1718), fils de Gaspard Carnot (Nolay 1630 - 1721) et de Marie Callas mariés le 21 décembre 1660, auditeur à la Chambre des comptes de Bourgogne (de 1696 à 1718), anobli par Louis XIV par LP datées de ??. Marié à Marie-Rose Boillot, dont 2 fils Gaspard et Hubert,
  • Gaspard Carnot (Nolay 1696 - Dijon 1722), son fils, seigneur de Jours-en-Vaux et de Bessey (de 1718 à 1722), mort en charge.

Cette branche s'est éteinte en 1763 avec Hubert Carnot, moine cistercien, frère du précédent.

Denis Carnot (1556-1626), tabellion et praticien, a deux fils : Denis Carnot (1588-1664), et Philibert Carnot (1600 – vers 1635), notaire royal à Nolay où il meurt vers 1635.

Le petit-fils de Philibert Carnot, Jean-Baptiste Carnot (1672-1735) (fils de Lazare Carnot (1631-1713), avocat et marchand), est à son tour notaire royal, puis procureur fiscal de Nolay, où il épouse le 4 août 1706 Anne Moreau, qui lui donne quatorze enfants.

Son huitième fils, Claude Abraham Carnot (1719-1797), lui succède comme notaire royal dans le même bourg. Parmi ses enfants, trois prennent parti pour la Révolution française où ils jouent un rôle important :

Au XIXe siècle, la famille Carnot compte plusieurs autres personnalités, dont le physicien Sadi Carnot (1796-1832), Hippolyte Carnot (1801-1888), ministre de l'Instruction publique en 1848 qui fonde l'École d'administration destinée à préparer les administrateurs gouvernementaux, et Sadi Carnot (1837-1894), président de la République française sous la troisième République, mort assassiné.

De nos jours, la famille Carnot est représentée par Gaëtan Carnot (né en 1938) et sa famille[4] qui ont créé en 1996 la fondation Carnot pour encourager les travaux en sciences par l'intermédiaire de bourses et entretenir la mémoire familiale[5].

Personnalités modifier

On trouve également les personnes suivantes liées à la famille Carnot par alliances :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Claude
Carnot
(1719-1797)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Joseph
Carnot

(1752-1835)
 

Lazare
Carnot

(1753-1823)
 

Claude
Carnot

(1755-1836)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sadi
Carnot

(1796-1832)
 

Hippolyte
Carnot

(1801-1888)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sadi
Carnot

(1837-1894)
 

Cécile
Carnot

(1841-1898)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Adolphe
Carnot

(1839-1920)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Claire
Carnot
(1864-1920)
 

Paul
Cunisset-Carnot

(1849-1919)
 

Sadi
Carnot

(1865-1948)
 

Ernest
Carnot

(1866-1955)
 

Marguerite
Carnot

(1874-1962)
 

François
Carnot

(1872-1960)
 

Paul
Carnot

(1869-1957)
 

Jean
Carnot

(1881-1969)
 
 

Généalogie détaillée de la famille Carnot modifier

Alliances modifier

Les principales alliances de la famille Carnot sont : Luzy, Guéneau (1652), Durand (1667), Moreau (1706), Pothier, Dupont, de La Grange (1789), Gaillard (1794), Daubenton (1829), de Boissieu (1834), Cunisset (1883), Giscard d'Estaing, d'Aboville, etc.

Héraldique modifier

Blason Blasonnement :
D'azur, à trois merlettes d'or, 2, 1, surmontées en chef d'une étoile d'argent[19],[20],[21]
Commentaires : Armes anciennes (d'après un cachet de la famille Carnot).

La fondation Carnot modifier

La fondation Carnot, créée en 1996 sous l'égide de la Fondation de France, verse chaque année des bourses à des étudiants de l'École polytechnique, et à des docteurs en sciences de l'université de Bourgogne[5].

La fondation contribue également à la publication d'ouvrages ou à la diffusion d'enseignements sur la recherche scientifique[5].

Postérité modifier

En hommage ou en référence à différents membres de la famille, nous trouvons de nombreuses villes françaises ayant un lieu portant ce nom, cette présente liste n'est donc pas exhaustive.

Citation modifier

  • « Le sage devance son siècle et son langage ne peut être entendu que par la postérité. (…) Comme philosophe, il a déjà franchi les barrières qui séparent les Empires, il est citoyen de tous les lieux, contemporain de tous les âges. » Lazare Carnot.

Chose curieuse, son contemporain, le poète allemand Schiller, écrira un texte quasiment semblable.

Sépultures modifier

Tombeau de Sadi Carnot au Panthéon de Paris.

Pour approfondir modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Commune dans laquelle deux modestes édifices conservent de nos jours le souvenir de cette famille : le puits Carnot et la croix Carnot. Source : Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, Épertully, revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire » (publiée par l'association Groupe Patrimoines 71), n° 209 de , pages 19 à 23.
  2. Jean-Paul Bertaud (2005), p. 189-191.
  3. Adolphe Robert et Gaston Cougny (1889), p. 583-586.
  4. Fondation Carnot, archives familiales, ascendance et descendance de Lazare Carnot (1903-1990).
  5. a b et c Fondation Carnot.
  6. Louis-Michel Jocard, « Lazare Carnot et le droit », Lazare Carnot, ou Le Savant citoyen : actes du colloque tenu en Sorbonne les 25, 26, 27, 28 et , Jean Paul Charnay (éd.), Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 1990, 671 p., p. 265.
  7. a et b Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, l'Université, les Écoles publiques, 1870.
  8. a et b Philippe du Puy de Clinchamps, La noblesse, collection Que sais-je ?, numéro 830, PUF, 1959, page 88. Cet auteur écrit que ce titre figure bien dans le décret qui nomme Lazare Carnot comme ministre de l'Intérieur, mais que « les lettres patentes ne furent ni délivrées, ni enregistrées et qu'il n'y eut pas de création de majorat ».
  9. Sadi Carnot, Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance, Bachelier, (lire en ligne)
  10. Françoise Huguet, Les professeurs de la faculté de médecine de Paris, Dictionnaire biographique 1794-1939., Paris, INRP - CNRS, , 753 p. (ISBN 2-222-04527-4), p. 89.
  11. Nicolas Léonard Sadi Carnot, Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance, Annales scientifiques de l'École Normale Supérieure Sér. 2, 1 (1872), p. 393-457 (numérisé dans le cadre du programme NUMDAM).
  12. « Archiwebture — Guadet, Paul (1873-1931). 079 Ifa », sur archiwebture.citedelarchitecture.fr (consulté le )
  13. Lazare Carnot reçoit le prénom de son grand-père maternel, Lazare Luzy.
  14. Il hérite de la charge de son beau-père, notaire et procureur fiscal à Nolay.
  15. Fille de Pierre Moreau, notaire royal à Nolay, et de Marianne Boisson.
  16. Fille de François-Nicolas Pothier et de Bénigne Rozand.
  17. Toutefois, « le général Carnot [...] ne porta jamais ce titre de comte et ne retira pas les lettres patentes de la Chancellerie ».
  18. Fille de François de La Grange, coseigneur d'Époisse, avocat au parlement, et de Marie Vaget.
  19. « Comte de l'Empire (). Le général Carnot, [...], ne porta jamais ce titre de comte et ne retira pas les lettres patentes de la chancellerie. »
  20. Source : Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, l'Université, les Écoles publiques, (lire en ligne)
  21. Couronne de comte. Supports: deux lions.