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(fr) République française

Drapeau
Drapeau de la France
Blason
Armoiries de la France
Devise Liberté, Égalité, Fraternité
Hymne La Marseillaise
Description de l'image EU-France.svg.
Administration
Forme de l'État République
Président de la République
 - Premier ministre
Nicolas Sarkozy
François Fillon
Capitale Paris

48° 52′ N, 2° 19,59′ E

Géographie
Plus grandes villes Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Nice, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes, Toulon, Rouen, Grenoble, Montpellier, Metz, Nancy, Clermont-Ferrand, Tours, Caen, Orléans ...
Superficie totale 675 417[1] km2
(classé 41e)
Superficie en eau 0,26 %
Fuseau horaire

UTC +1 (CET) ;

heure d'été : UTC+2 (CEST)
Histoire
Traité de Verdun 843
Démographie
Gentilé Français (e)
Population totale (Janvier 2009) 65 073 482[2] hab.
(classé 21e[4])
Densité 96,3[3] hab./km2
Économie
PIB nominal (2008) 2 865 milliards USD[5] (5e)
PIB (PPA) (2008) 2 130 milliards USD[6] (8e)
Monnaie Euro et Franc CFP[7],[8] (EUR)
Développement
IDH (2007) en augmentation 0,961 (élevé ; 8e)
Divers
Domaine Internet .fr[9], .eu[10]
Indicatif téléphonique +33

La France, ou République française pour les usages officiels, est un pays d'Europe, membre de l'Union européenne, dont le territoire métropolitain, appelé France métropolitaine et situé en Europe de l'Ouest, est le plus vaste[11] des pays de l'Union européenne. La France est constituée de territoires situés à divers endroits du globe terrestre.

Présentation modifier

Sa capitale, Paris, est la plus visitée au monde, dans une région comptant 45 millions de touristes annuels[12]. Le pays, en incluant les territoires situés outre-mer, a une superficie de 675 417 km2 et une population de 65,1 millions d’habitants au [2].

Le français est la langue officielle de la République. Toutefois, soixante-quinze autres langues, distinctes de la langue officielle et incluant les langues issues de l'immigration, sont pratiquées sur le territoire national[13]. La France est de ce fait le premier pays francophone du monde de par le nombre de locuteurs, et serait le deuxième de par la population totale, après la République démocratique du Congo.

La principale religion en France est le catholicisme avec 51 à 64 % de baptisés[14], mais 32 % de la population se considèrent comme agnostiques et le même pourcentage se revendique athées[15].

L'économie française est de type capitaliste avec néanmoins une intervention étatique assez importante après la fin de la Seconde Guerre mondiale, destinée à relancer son économie. Cependant, depuis le milieu des années 1980, des réformes successives ont entraîné une privatisation de certaines entreprises publiques par désengagement progressif de l'État.

En 2008, la France est classé huitième puissance économique mondiale selon le calcul du produit intérieur brut en parité de pouvoir d'achat et cinquième[16] selon le critère monétaire traditionnel, derrière les États-Unis, le Japon, la Chine et l'Allemagne. La France est l'un des pays fondateurs du Conseil de l'Europe, de l'Union européenne, de la zone euro et de l'espace Schengen. Elle est l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et fait partie du Groupe des huit (G8), de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de la Francophonie et de l'Union latine.

Militairement, la France possède l'une des principales forces armées d'Europe tout en étant une puissance nucléaire. Elle est membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), après s'être retirée en 1966 de l’organisation militaire intégrée (commandement), pour y revenir partiellement depuis 2002, puis totalement depuis 2009. La France est également la première puissance spatiale d'Europe.

Au cours du XVIIe siècle, la France et son patrimoine ont été façonnés par les arts et la philosophie. Berceau des « Lumières », elle a influencé les révolutions américaines, puis la Révolution française a insufflé l'élan et l'exemple démocratique dans le monde entier, s'appuyant sur les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et, depuis 1905, de laïcité. Du fait des explorations et colonisations de la Renaissance, des XVIIIe et XIXe siècles, la France a diffusé sa culture et sa langue à de nombreux peuples, au Canada, en Afrique, dans les Antilles, mais aussi dans quelques régions du Moyen-Orient, d'Asie, du Pacifique et de l'Océan Indien.

Géographie modifier

Photo satellite du territoire continental européen de la France

Localisation et frontières modifier

La France est le 47e État par sa surface terrestre et le 2e par la surface de sa zone économique exclusive[17].

Le territoire français en Europe est bordé par l’océan Atlantique à l’ouest, par la Manche (qui la sépare du Royaume-Uni) et la mer du Nord au nord, par la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie à l’est, et par la mer Méditerranée, l’Andorre, Monaco et l’Espagne au sud.

Les territoires français sur les cinq autres continents sont bordés par le Brésil et le Suriname via la Guyane, le Canada via Saint-Pierre et Miquelon ainsi que les Pays-Bas via l’île de Saint-Martin, mais aussi par l’océan Pacifique via la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, la Nouvelle-Calédonie et l’île Clipperton ; l’océan Indien via La Réunion, Mayotte et les îles Éparses ; l’océan Antarctique et l'Australie via les Terres australes et antarctiques françaises et la mer des Caraïbes via la Guadeloupe, la Martinique, l’île Saint-Martin et l’île Saint-Barthélemy.

Le territoire européen de la France est localisé dans l'ouest de ce continent (voir la liste de points extrêmes de la France). La France possède aussi des territoires, sous différents statuts administratifs, en dehors d'Europe : en Amérique du Nord, dans les Antilles, en Amérique du Sud, dans l’océan Indien, dans le nord et le sud de l’océan Pacifique et en Antarctique. Elle partage en Europe 2,970 km de frontières terrestres avec huit pays : Espagne (650 km), Belgique (620 km), Suisse (572 km), Italie (515 km), Allemagne (450 km), Luxembourg (73 km), Andorre (57 km), Monaco (4,5 km). En Guyane, les frontières sont de 700 km[18] avec le Brésil et 520 km avec le Suriname. Une frontière longue de 10,2 km (mais non matérialisée) sur l’île de Saint-Martin aux Antilles sépare la partie française de celle sous souveraineté des Pays-Bas. Enfin la Terre Adélie (dans les TAAF) revendiquée par la France est enclavée dans une partie de l’Antarctique revendiquée par l’Australie. Les côtes françaises en Europe présentent quatre façades maritimes tournées vers la mer du Nord, la Manche, l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, ce qui fait de la France un carrefour de cultures et de communications unique dans ce continent.

D'une superficie européenne de 543 965 km2 (655 688 km2 avec les territoires des autres continents)[19], la France s'étend sur 1 000 km du nord au sud et d'est en ouest (plus grande distance nord-sud : Bray-Dunes - Cerbère). C'est le troisième plus grand pays d'Europe, après la Russie et l'Ukraine (2e si on compte les territoires hors d'Europe) et le plus grand de l'Union européenne. Le territoire européen de la France a quatre façades maritimes sur (du nord au sud) : la mer du Nord, la Manche, l'océan Atlantique et la mer Méditerranée. La longueur totale de ses côtes atteint 3 427 km (en dehors des côtes corses qui mesurent environ 1 000 km).

En Europe le pays est principalement délimité par des mers, l'océan Atlantique et des frontières dites « naturelles » : le Rhin, le Jura, les Alpes et les Pyrénées. Les limites actuelles du territoire sont cependant le résultat d’un processus historique. Les frontières actuelles n’ont été définies qu’en 1659 côté Pyrénées, 1815 côté Nord-Est et 1947 côté Alpes. La frontière du Nord-Est ne correspond à aucune limite géographique particulière, de la mer du Nord au Rhin. Elle ne coïncide pas non plus avec les limites linguistiques : des populations francophones vivent en Belgique ou en Suisse.

Géologie, topographie, hydrographie modifier

Carte physique simplifiée de la France métropolitaine.

Les Alpes françaises possèdent le point le plus haut d’Europe de l’Ouest, le mont Blanc, qui culmine à 4 810 m. Il existe aussi d’autres régions montagneuses plus anciennes, telles la Corse, le Massif central, le Jura, les Vosges, le massif armoricain et les Ardennes qui sont assez rocheuses et boisées. La France bénéficie également d’un réseau fluvial étendu qui est composé principalement par la Loire, le Rhône (source en Suisse), la Garonne (source en Espagne), la Seine et une partie des cours du Rhin, de la Meuse, et de la Moselle ainsi que la Somme, et la Vilaine qui constituent leurs propres bassins fluviaux.

Climat modifier

Paysages et environnement modifier

La France métropolitaine a une grande variété de paysages, entre les plaines côtières situées dans le nord et l’ouest et les chaînes de montagnes dans le sud-est (les Alpes) et dans le sud-ouest (les Pyrénées).

La France, si l'on inclut l'Outre-mer abrite des ressources naturelles et une biodiversité exceptionnelle, avec la Guyane notamment (une des zones de forêts tropicales les moins fragmentées et les mieux conservées) et avec la Nouvelle-Calédonie qui abrite la seconde plus grande barrière de corail. Dans l'hexagone la biodiversité a connu une dégradation constante depuis deux siècles, à cause de la fragmentation écologique des milieux par le dense réseau routier notamment, et ce malgré le travail des parcs nationaux et des parcs naturels régionaux. Toutefois, le reboisement et le replantage de haies sont des signes d'amélioration. De discrètes mais importantes séquelles de guerres marquent encore le Nord et l'Est du pays, ainsi que le littoral ouest. Plusieurs de ses régions, notamment la Bretagne, sont parmi les plus touchées en Europe par l'eutrophisation ayant pour origine les engrais agricoles et les pesticides. Le pays est enfin confronté à des problèmes d'espèces invasives.

Répartition spatiale des hommes et des activités modifier

La France métropolitaine est marquée par des déséquilibres spatiaux multiples. D'une part, la France possède l'originalité d'avoir une capitale sept fois plus peuplée que la deuxième ville du pays et qui concentre l'essentiel des sièges sociaux des grandes entreprises. D'autre part, la ligne Le Havre-Marseille est souvent considérée comme la limite entre un est à l'industrie et à l'urbanisation anciennes, et un ouest longtemps resté agricole et qui bénéficie aujourd'hui d'un important essor démographique et économique. Enfin, des Ardennes au nord-est aux Landes au sud-ouest se dessine une « Diagonale du vide », caractérisée par de faibles densités de population et une économie souvent en déclin.

Le tableau ci-dessous donne la liste des principales villes du pays, non pas en fonction de leur population intra-muros mais de celle de leur aire urbaine.

# Ville Région Aire urbaine Commune
1 Paris Île-de-France 11 769 433 2 181 371
2 Lyon Rhône-Alpes 1 748 271 472 305
3 Marseille Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 601 095 839 043
4 Lille Nord-Pas-de-Calais 1 164 716 226 014
5 Toulouse Midi-Pyrénées 1 102 887 437 715
6 Bordeaux Aquitaine 999 149 232 260
7 Nice Provence-Alpes-Côte d'Azur 991 903 347 060
8 Nantes Pays de la Loire 763 118 282 853
9 Strasbourg Alsace 638 670 272 975
10 Toulon Provence-Alpes-Côte d'Azur 595 884 167 816

Axes de communication et transports modifier

Le TGV POS, desservant l'Allemagne et la Suisse
Voir aussi : Transport ferroviaire en France, Réseau routier français, Transport fluvial en France, Aéroports français classés par le nombre de passagers

La France est à une situation de carrefour à la pointe ouest du continent européen et a su développer des réseaux denses d'infrastructures de transport.

Le réseau ferré comprend 29 213 km de lignes, dont 15 141 km sont électrifiés. Il est exploité par Réseau Ferré de France. Le réseau des lignes à grande vitesse était long de 1 847 km au 10 juin 2007. Il comprend en 2009 la LGV Sud-Est, la LGV Atlantique, la LGV Nord, la LGV Interconnexion Est, et la LGV Est européenne. Il y a aussi un réseau de trains express régionaux dans chaque région.

La longueur totale du réseau routier départemental s'établit à 359 957 km en 2005[20]. Le réseau des routes nationales s'étendait sur 25 182 km[21]. Le réseau autoroutier (concédé et non concédé) s'étendait en 2005 sur 10 804 km[22], ce qui en fait le deuxième réseau européen juste derrière l'Allemagne.

Il y a des aéroports internationaux à Paris (Roissy et Orly), Nice (Aéroport de Nice-Côte d'Azur), Lyon (Satolas), Marseille (Marignane), Toulouse (Blagnac), Mulhouse-Bâle (Aéroport international Basel-Mulhouse-Freiburg), Bordeaux (Mérignac), Nantes (Aéroport Nantes Atlantique), Strasbourg (Aéroport de Strasbourg Entzheim). Les deux aéroports parisiens totalisent 90 millions de passagers en 2008. Paris arrive ainsi en seconde position en Europe derrière Londres (Heathrow et Gatwick totalisent plus de 90 millions de passagers), et devant Francfort (52 millions de passagers en 2006).

Les grands ports maritimes sont dans l'ordre de tonnage décroissant Marseille (100,3 millions de tonnes, 4e port européen), Le Havre, Dunkerque, Nantes-Saint-Nazaire.

Le réseau des canaux en France est assez dense, mais il est quelquefois hors gabarit pour les péniches modernes. Les canaux ont alors un usage de tourisme fluvial. Sur 8.500 km de voies d’eau navigables (fleuves, rivières, et canaux)[23], dont 6.700 km étaient encore confiées en 2007 à Voies navigables de France, 4.100 km de voies d’eau sont dédiées au transport de marchandises dont 2.000 km en grand gabarit et 2.100 km en petit gabarit.

Histoire modifier

La France actuelle, pays de langue romane mais de superstrat germanique, occupe la plus grande partie des anciennes Gaules celtiques, conquises par Jules César, mais elle tire son nom des Francs, un peuple germanique, dont le nom signifie « hommes libres », qui se forma tardivement et s’installa sur une partie des terres de l’Empire romain.

Origine du nom "France" et évolution du territoire modifier

Francia désigne à l’origine la région du nord de l’Europe, peuplée, ou plutôt dominée par un peuple de guerriers germaniques qui se nomment eux-mêmes les Francs. Francia est une adaptation latine du IIIe siècle du terme Franko(n), nom que donnaient les Francs à leur domaine, alors situé probablement dans l'actuelle Flandre belge. En effet, dès les IIIe et IVe siècles les Romains avaient déjà des contacts avec les Francs, qu'ils enrôlaient comme mercenaires dans leur armée, et ce, bien avant les « invasions » germaniques proprement dites. Francia n’a alors pas une connotation politique mais plutôt géographique ou sociologique, comme le Maghreb ou les Balkans au XXIe siècle. Le peuple franc est avant tout un peuple de guerriers qui élit un chef de guerre nommé « roi des Francs » (rex Francorum), et se place librement sous son autorité pour les affaires militaires. Le nom « Franc » est issu d'un terme germanique signifiant « libre » (on trouve toujours free en anglais, frei en allemand). En langue francique carolingienne le territoire de peuplement franc était dénommé Franchonolant (« Frankenland », ch représentant un [k] guttural), tandis que le territoire de peuplement gallo-romain était dénommé Uualholant (« Welschland », cf. aussi Histoire du terme Wallon et Gaule).

En 1204, le mot Francia désigne, pour la première fois, le territoire sur lequel s’exerce l’autorité de ce roi des Francs, qui commence sporadiquement à se nommer rex Francie sous saint Louis. Cette autorité se limite encore à celle qu’autorise le lien de vassalité, et ne porte donc que sur les seigneurs eux-mêmes, à l’exclusion de leurs territoires, de la population de ceux-ci, et même des propres vassaux de ces seigneurs. On peut donc par exemple rapprocher cet événement de l’utilisation à partir de 1957 d’Europe dans un sens politico-économique. Ceci ouvre toutefois la porte au concept d’une autorité civile du roi sur le territoire du Royaume de France. Mais il faut attendre le XVe siècle pour que ce concept soit reconnu, bon gré mal gré, sinon accepté (guerre folle), par la plupart des seigneurs.

Au début du XVIe siècle le concept de « chose publique » fait une réapparition timide après avoir disparu avec la chute de l’Empire romain. En 1499, le contrat de mariage du roi de France, qui dispose de la propriété de la France, tente, sans succès, de constituer un engagement non seulement entre les signataires, mais aussi entre leurs descendants, et même leurs successeurs. La nationalité française est définie à cette époque.

C’est aussi vers cette époque qu’un embryon d’État commence progressivement à se mettre en place. Jusqu’au milieu du XVIe siècle, le roi est un nomade qui se déplace avec toute son administration, ne restant jamais plus de quelques semaines dans la même résidence, ce qui limite singulièrement les possibilités de centralisation des fonctions étatiques.

Au début du XVIIe siècle, la politique étrangère de la France commence à dépasser les seules agressions militaires directes. Richelieu introduit la diplomatie comme une façon de faire mener ses guerres par d’autres pays.

La Révolution française constitue l’acte de naissance de la nation française, et du peuple français en tant qu’acteur politique. Il ne s’agit alors pourtant encore que de concepts tout théoriques. Ce sont les guerres napoléoniennes, et surtout les grandes guerres de 1870, 1914 et 1939 qui font de la nation française une image mentale partagée par les Français. Les difficultés économiques liées à la mondialisation du début et de la fin du XXe siècle exacerbent parfois, comme dans le reste de l’Europe, ce sentiment national.

Préhistoire et antiquité modifier

La présence humaine sur le territoire de la France actuelle remonte au Paléolithique inférieur. L'un des sites les plus anciens (- 1 800 000 ans), contesté par certains auteurs, est le site de Chilhac (Haute-Loire). Plusieurs sites français ont donné leur nom à des faciès culturels, tels que l'Acheuléen, le Moustérien, le Solutréen ou le Magdalénien. Le territoire national compte un nombre important de grottes ornées du Paléolithique supérieur dont la plus connue est sans doute Lascaux (Dordogne, -15 000). À partir de -7000 environ, la région entre dans le Néolithique, le plus ancien village connu étant le site de Courthézon (Vaucluse), daté de −4 500 environ.

Arrivés vers -900 sur le territoire de la France actuelle, les Celtes en occupent l’ensemble au IIIe siècle av. J.-C. Vers 680 av. J.-C., le littoral méditerranéen voit l’arrivée des premiers colons grecs, avec la fondation du comptoir d’Antibes.

La Gaule passe sous la domination romaine vers 125 av. J.-C. pour la Gaule narbonnaise, et en 51 av. J.-C., après la guerre des Gaules, pour le reste du territoire. Sous l’Empire, une civilisation gallo-romaine prospère se développe, apportant à la France une base de culture latine et conduisant indirectement à la christianisation, qui s’opère lentement du IIe au VIe siècle.

La France au Moyen Âge modifier

La Gaule connaît à partir du Ve siècle l’époque des invasions barbares, avec la présence de plusieurs peuples, notamment les Burgondes, les Wisigoths et les Francs.

Le baptême de Clovis, roi des Francs, peintre anonyme, vers 1500

Une grande partie des régions constituant la France actuelle sont réunies sous Clovis en 507 (réunion sous la domination franque, ou regnum francorum, des Alamans, des Burgondes et des Wisigoths au nord des Pyrénées). Ce « royaume des Francs » qui s’exerce sur ce que l’on appelait encore la Gaule tire sa légitimité et son unité de sa romanité culturelle. Mais il est partagé puis réuni à de multiples reprises au gré des héritages des héritiers de Clovis (dynastie des Mérovingiens). Ces royaumes ultérieurs s’appellent Neustrie (Paris), Austrasie (Metz), Bourgogne (Chalon), Aquitaine (Bordeaux).

À partir du milieu du VIIIe siècle Pépin le Bref, issu de la famille des Pipinnides, est le premier roi des Francs non mérovingien. Il étend considérablement le royaume des Francs, bientôt érigé en Empire sous le règne de son fils Charlemagne et de son petit-fils Louis le Pieux. Le règne de Charlemagne est remarquable à plus d'un titre. Charlemagne met en place une organisation administrative centralisée avec les Missi dominici. Grâce à son conseiller Alcuin, il relance les arts libéraux dans l'éducation, et met en place une école dans chaque évêché pour apprendre aux enfants à lire, écrire, et chanter. Il développe l'activité culturelle au Palais d'Aix-la-Chapelle, en s'entourant de lettrés qui constituent l'Académie palatine. La renaissance carolingienne se poursuivra jusque sous le règne de Louis le Pieux.

Après la mort de Louis, le domaine carolingien est partagé en trois parties où l’autorité centrale s’effondre rapidement, ramenant l’organisation de la région à la situation antérieure : la Francia orientalis (à l’est), la Francia occidentalis (à l’ouest) et entre les deux l’éphémère Francie médiane, domaine d’un empereur très théorique. La partie orientale correspond à ce qui devint plus tard le Saint-Empire romain germanique et la partie occidentale, à la France. C’est de 842, avec les serments de Strasbourg passés entre les petits-fils de Charlemagne, que date la source la plus ancienne attestant l’usage de deux langues différentes de part et d’autre du Rhin (le tudesque et le roman). Ce texte a donc souvent été présenté comme l’acte fondateur de la France (et de l’Allemagne). Des descendants de Charlemagne — les Carolingiens — conservent une influence symbolique sur des territoires correspondant très grossièrement à la France jusqu’en 987, date à laquelle le duc Hugues Capet est élu roi des Francs.

Jeanne d'Arc au siège d'Orléans.

Hugues Capet, en modifiant les règles de succession, crée les conditions qui permettront, au long des siècles suivants, la constitution de la France. Ses descendants, les Capétiens règnent alors sur la France, en trois dynasties successives (Capétiens directs, Valois et Bourbons), jusqu’en 1792 lorsque Louis XVI est déposé lors de la Révolution française, puis durant un intermède de trente ans, de 1814 à 1848.

Les premiers rois de la dynastie étendent progressivement le domaine royal, consolident la royauté franque malgré l’opposition des Plantagenêts, qui se matérialise par la guerre de Cent Ans. Mais ce n’est qu’à la fin du XIIe siècle que Philippe Auguste étend pour la troisième fois en un millénaire l’autorité du roi des Francs des Pyrénées à la Manche. C’est à cette époque qu’on commence à employer l’expression royaume de France, et que celui-ci acquiert un poids comparable à celui de l’Angleterre ou du Saint Empire romain germanique. Les derniers siècles du Moyen Âge, marqués par les crises de la guerre de Cent Ans et de la peste noire, renforcent finalement l’autorité royale, qui ne devient incontestable qu’au XVe siècle, avec Louis XI.

Renaissance et absolutisme (XVIe-XVIIIe siècle) modifier

Louis XIV en costume de sacre

À la fin du Moyen Âge, l’Espagne des rois catholiques et les possessions des Habsbourg s’unissent, ce qui donne naissance à l’empire de Charles Quint. François Ier et son fils Henri II luttent contre cette nouvelle puissance avec des succès et des revers. À partir de 1523, François Ier encourage les explorations vers l'Amérique du Nord, et envoie en 1534 le Malouin Jacques Cartier vers les territoires qui deviendront la Nouvelle-France. François Ier encourage aussi les arts, et signe en 1539 l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui fait du français la langue de l'administration et du droit.

Les guerres de religion qui marquent la seconde moitié du XVIe siècle et le règne des derniers Valois (François II, Charles IX, Henri III) éloignent la France du théâtre européen. Il faut attendre Henri IV, puis Louis XIII et son ministre Richelieu, pour que la prépondérance espagnole soit remise en cause au profit de la France. Malgré la disparition prématurée de ces acteurs, l’équilibre des forces est rétabli puis renversé, par de grands politiques comme Mazarin, notamment en 1648 (traité de Westphalie) et 1659 (traité des Pyrénées).

Dans le domaine colonial, Louis XIV va poursuivre l'œuvre de François Ier, avec des implantations réussies aux Antilles, en Louisiane, et au Sénégal. Mais le manque de détermination de Louis XV a conduit à de graves échecs devant les Anglais en Inde et au Canada, et, ainsi, à rompre la dynamique créée par ses prédécesseurs. Le bilan de cette période sur le plan colonial sera donc mitigé.

Le siècle des révolutions (1789 - fin XIXe siècle) modifier

La Première République française en l'an 1800

Les difficultés financières, le refus des réformes et l’impatience du peuple conduisent à la Révolution française, de 1789 à 1799. Cet épisode marquant dans la construction de l’histoire nationale voit naître notamment la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et de la promotion des idéaux de liberté, égalité, fraternité.

La Révolution se déroule en plusieurs phases et commence par un essai de monarchie constitutionnelle, avec la réunion des états généraux, puis la prise de la Bastille le , les troubles politiques et sociaux (opposition du tiers état face à la noblesse) aboutissent à la chute de la monarchie, le . L’ébullition révolutionnaire conduit à une succession de régimes (République de la Convention, Directoire, Consulat), tous en conflit quasi permanent avec les autres pays européens restés monarchistes, inquiets d’une propagation des idées républicaines.

À partir de 1799, Napoléon Bonaparte prend le pouvoir, d’abord comme Premier consul, puis comme empereur. Cette période voit l’instauration de nouvelles institutions, tandis que la France s’étend militairement à travers l’Europe, avant une période de sérieux revers. Cette période s’achève par la restauration des Bourbons en 1815.

La Révolution de 1830 illustrée par Eugène Delacroix dans La Liberté guidant le peuple

La Restauration de 1815 marque le début d’une nouvelle tentative de monarchie constitutionnelle, mais les tensions des règnes de Louis XVIII puis surtout de Charles X conduisent à la Révolution de 1830 qui porte Louis-Philippe Ier au pouvoir. De 1830 à 1848, la Monarchie de Juillet est un régime soutenu par la bourgeoisie, mais qui suscite une opposition légitimiste, bonapartiste et surtout républicaine.

Cette dernière entraîne la révolution de février 1848 qui voit une tentative de régime présidentiel, la Seconde République.

Le , le président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, organise un coup d’État. Le , il est nommé empereur sous le nom de Napoléon III. Sous le Second Empire, le pays connaît les débuts de la deuxième industrialisation, impulsée par des orientations économiques libérales, fondées sur des constructions capitalistiques fortement structurantes (banques d’affaires, compagnies de chemin de fer et maritimes, industries lourdes et textiles, grands magasins, etc.). Sur le plan de la politique extérieure, Napoléon III s’assure la confiance du Royaume-Uni (guerre de Crimée) qui permet d’assoir l’influence de la France au Proche-Orient tandis que son action en Italie, contre l’Autriche, est couronnée de succès et conduit à l'Annexion de la Savoie et de Nice). Néanmoins, de graves revers ternissent considérablement l’image du régime, et renforcent une opposition extérieure (Victor Hugo) et intérieure. Le pari de la lutte contre la Prusse pour redonner un certain lustre à l’Empire précipite en fait sa chute. Il se termine ainsi en 1870 après la défaite de Sedan. La perte de l’Alsace-Lorraine et les considérables indemnités dues à l’Empire allemand créé à la faveur de l’avantage pris par la Prusse, conduisent à un ressentiment national fort (la Revanche). Un fait significatif pour les évènements suivants sera que la croissance de la population italienne, et surtout allemande, dépasse de loin celle des Français, la France qui était le pays le plus peuplé d'Europe pendant la Révolution.

L'emblématique affaire Dreyfus

La guerre de 1870 entraîne la chute du Second Empire et le retour à la république, après l’insurrection de la Commune de Paris. Le Second Empire avait évolué vers un régime parlementaire, et son héritage est en partie repris par la IIIe République. Après quelques années d’hésitation, la Troisième République est finalement confirmée en 1875, la pratique des institutions en faisant un régime d’assemblée.

Sous la Troisième République, la France étend son empire colonial, dont la conquête avait commencé sous les monarchies du XIXe siècle (Afrique occidentale et équatoriale, Maroc, Tunisie, Madagascar, Indochine).

La France dans les deux Guerres mondiales modifier

Sortie victorieuse, mais au prix de souffrances démographiques et économiques immenses de la Première Guerre mondiale, la France connaît une période de crise économique et politique dans les années 1930. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la défaite de 1940 conduit à l’attribution par le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain afin d'élaborer une constitution de l'État français[24]. Cette constitution ne sera jamais promulguée. Le nom de République disparaît pour laisser place à celui d'État français; ce nouveau régime est contesté par la France libre du général de Gaulle jusqu’en 1944 et la mise en place du Gouvernement provisoire de la République française[24].

La France depuis la Libération modifier

Le Général Charles de Gaulle

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, la Quatrième République est promulguée le , mais elle fait face à de graves difficultés dans l’Empire colonial, d’abord en Indochine, puis en Algérie, tandis qu’ailleurs la décolonisation se fait par négociation. L’instabilité gouvernementale qui en résulte, génère finalement une crise qui conduit à un changement de constitution. Pourtant, malgré les changements fréquents de ministères, une certaine constance de la politique de construction européenne a permis de participer activement tout d’abord à la Communauté européenne du charbon et de l’acier en 1950, puis à la signature du traité de Rome en 1957 fondateur du Marché commun. Par ailleurs, la politique de développement de l’industrie nucléaire tant civile que militaire, a permis d’assoir une politique indépendante dans les années 1960.

La Constitution de la Ve République, rédigée sous l’influence du général de Gaulle et de Michel Debré, est adoptée le . Elle met en place une République à régime parlementaire qui s’avère mieux résister aux instabilités que les républiques parlementaires précédentes. En 1962, la conjonction de l’élection du président de la République au suffrage universel direct et du fait majoritaire au Parlement favorable au président va modifier la Constitution pour en avoir une lecture favorable au président. On parle alors de régime parlementaire présidentialisé. Ce cas est unique à la France ; dans tous les autres régimes parlementaires, le chef de l’État s’est systématiquement effacé au profit du chef de gouvernement, qui est soutenu par la majorité parlementaire. Maurice Duverger, lui, a souhaité définir la Ve comme relevant d’une nouvelle catégorie, celle du régime semi-présidentiel. Cette typologie n’est cependant pas acceptée par tous.

À partir de 1973, l’économie française connaît une succession de crises économiques et de périodes de faible croissance, qui entraînent une alternance fréquente au sein du pouvoir. De 1986 à 1988, puis de 1993 à 1995 et enfin de 1997 à 2002, le phénomène de la cohabitation (annulation du fait majoritaire favorable au Président, ce qui fait que le Premier ministre est d’un bord politique différent de celui du Président) modifie encore la lecture de la Constitution, pour revenir à une lecture plus proche de sa conception en 1958, c’est-à-dire un régime parlementaire.

Depuis les années 1950, la réconciliation, puis la coopération avec l’Allemagne ont permis à la France de jouer un rôle de moteur dans la construction européenne, notamment avec la Communauté économique européenne. Elle est devenue l’un des principaux pays de l’Union européenne, partisan d’une Europe politique forte, bien qu'elle ait rejeté la Constitution européenne par 55 % des suffrages le 29 mai 2005. La crise financière en provenance des États-Unis touche la France à la fin des années 2000.

Politique et administration modifier

Principes constitutionnels modifier

La France est une République constitutionnelle, « indivisible, laïque, démocratique et sociale » (article Ier de la Constitution de 1958) à régime parlementaire présidentialisé (dont la lecture se fait en faveur du président de la République, parfois appelé à tort ou à raison régime semi-présidentiel). La réforme constitutionnelle du 28 mars 2003 (acte II de la décentralisation) a ajouté dans ce même article que l’organisation de la République était décentralisée.

Symboles républicains modifier

Actuellement, la France n'a officiellement qu'un seul emblème, le drapeau bleu, blanc et rouge. Néanmoins, de nombreux oriflammes et autres symboles se sont succédé au cours de son histoire, avant l'avènement du drapeau tricolore.

L'organisation des pouvoirs modifier

Dans la Constitution de la Ve République, le pouvoir exécutif est renforcé au détriment du pouvoir législatif. Le président a acquis des pouvoirs propres tels que le droit de dissolution de l’Assemblée nationale (article 12 de la Constitution), le droit de soumettre au peuple un référendum (article 11 de la Constitution), le pouvoir de nommer le Premier ministre (article 8 de la Constitution) ou encore le droit de message au Parlement (article 18 de la Constitution). En ce qui concerne le gouvernement, celui-ci détermine et mène la politique de la nation. Il dispose également du pouvoir réglementaire lui permettant de faire adopter des lois. Il fixe également les 3/4 des ordres du jour à l’Assemblée nationale.

Avant 1962, le président de la République française était élu au suffrage universel indirect par un collège électoral élargi, de façon à éviter la prépondérance du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif qui s’était produite sous la IVe République et qui avait provoqué le blocage des institutions. En novembre 1962, le président de la République a demandé par référendum qu’il soit élu au suffrage universel direct, en utilisant l’article 11 de la Constitution et non l’article 89 de celle-ci. L’article 11 permet de soumettre au référendum des lois sur les pouvoirs publics, sur l’organisation des institutions ou encore sur les traités internationaux tandis que l’article 89 permet de soumettre une révision constitutionnelle au peuple mais après l’accord du Parlement réuni en Congrès. Ce choix a entraîné le renversement du gouvernement Pompidou par une motion de censure. Cette motion de censure est la seule de la Ve République à avoir abouti. Depuis la réforme constitutionnelle de 2001, le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct (contre 7 ans auparavant). Et depuis la révision constitutionnelle du 21 juillet 2008, le nombre de mandats présidentiels est limité à deux. Le Président nomme le Premier ministre.

Le Parlement est constitué de l’Assemblée nationale, réunissant 577 députés, et du Sénat, comprenant actuellement 331 sénateurs (le nombre officiel étant de 343 représentants) (il y en aura 346 en 2010) élus pour six ans au suffrage indirect et renouvelé de moitié tous les trois ans (à partir de 2010). Les Français de l’étranger voient leurs intérêts défendus auprès du Parlement par l’Assemblée des Français de l’Étranger.

Découpage administratif et décentralisation modifier

CorseLanguedoc-RoussillonProvence-Alpes-Côte d'AzurRhône-AlpesBourgogneFranche-ComtéAlsaceLorraineChampagne-ArdenneMidi-PyrénéesAquitaineLimousinAuvergnePoitou-CharentesCentre-Val de LoirePays de la LoireBretagneBasse-NormandieHaute-NormandieÎle-de-FrancePicardieNord-Pas-de-CalaisCliquez pour avoir accès aux métadonnées de l'image : auteur, licence
Régions de France

Les principales divisions administratives françaises sont les régions, qui sont au nombre de 26, dont 22 métropolitaines, les départements (100 dont 4 outre-mer) et les arrondissements.

Ces derniers arrondissements sont découpés soit en cantons (pour les collèges électoraux), soit en communes (au nombre de 36 783) pour l’administration territoriale locale. Les cantons regroupent le plus souvent des communes complètes, toutefois certaines communes importantes sont découpées sur plusieurs cantons, qui peuvent aussi comprendre d’autres communes voisines moins peuplées.

Enfin les trois plus grandes villes (Paris, Lyon, Marseille) sont constituées en communes divisées en arrondissements pour l’administration territoriale avec des mairies locales disposant d’une certaine autonomie financière et administrative au sein du même conseil municipal (à Paris, Conseil de Paris).

Le département de Paris ne comprend qu’une seule commune. Les 4 régions en outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion) ne comptent chacune qu’un seul département. La région de la Corse (qui comprend deux départements) a un statut spécial de collectivité territoriale légèrement différent des autres régions métropolitaines. Ces régions sont toutefois partie intégrante de l’Union européenne.

Depuis les lois Defferre de 1982-1983 et Raffarin de 2003-2004, la France est un État décentralisé. La réforme constitutionnelle de février 2003 précise que l’organisation de la République est décentralisée. La décentralisation, qui s’est dans un premier temps accompagnée de la déconcentration, favorise aujourd’hui pleinement l’émergence de véritables pouvoirs locaux dont l’équilibre fait cependant encore débat.

Aux côtés des collectivités territoriales de plein exercice que sont la commune, le département et la région, il existe aussi un échelon intercommunal qui est amené à exercer de plus en plus de compétences (développement économique, aménagement de l’espace, habitat, transports publics, assainissement). En effet, les communes sont toutes invitées à se regrouper sous le régime de l’intercommunalité qui dispose désormais d’une autonomie financière et fiscale, et de l’autorité de personne morale et juridique reconnue (l’établissement public de coopération intercommunale ou EPCI). En 2006, 2573 communautés (communautés de communes, communautés d’agglomération et communautés urbaines) recomposent le territoire national (soit 90 % des communes et 85 % de la population françaises). Certaines intercommunalités regroupent des communes de départements ou même de régions différentes. Dans les régions frontalières, des intercommunalités existent aussi avec des collectivités locales des pays voisins, ce qui facilite la gestion d’équipements communs, notamment en matière de transport.

Un nouvel échelon a été créé avec l’élaboration des pays, qui regroupe des communes et des intercommunalités dans des ensembles plus grands que ne le sont les intercommunalités, afin de rassembler l’ensemble des communes d’un territoire, même celles exclues des intercommunalités existantes.

La France est « une et indivisible », mais cette formule crée certaines tensions dans plusieurs « pays » ou « régions », dont les spécificités, notamment linguistiques, seraient insuffisamment reconnues d'après certains mouvements régionalistes (Alsace, Bretagne, Catalogne, Corse, Flandre, Pays basque, Pays Occitan, Savoie, etc.).

France d'outre-mer modifier

France métropolitaine et d'outre-mer (bleu)

La France s'est dotée d'un vaste empire colonial au cours du XIXe siècle. Le processus de décolonisation amorcé au milieu du XXe siècle conduisit à l'autodétermination de la majeure partie de ses anciennes colonies. Une partie fit néanmoins le choix, par référendum, de rester au sein de la nation française, avec des statuts très divers. Généralement désignée sous le nom de France d'outre-mer, elle regroupe quatre départements d'outre-mer, les collectivités d'outre-mer aux statuts leur offrant souvent une large autonomie, la Nouvelle-Calédonie au statut spécifique, et diverses terres généralement inhabitées, comme les Terres australes et antarctiques françaises.

Les départements et régions d'outre-mer possèdent un statut identique à celui des départements et des régions métropolitaines. La Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion en font partie, et sont également des régions ultra-périphériques de l'Union européenne.

Les collectivités d'outre-mer sont des territoires aux statuts très divers et à l'autonomie parfois très poussée. La Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, et Mayotte qui a la dénomination particulière de collectivité départementale d'outre-mer, en font partie.

Les collectivités de Mayotte et de Saint-Pierre-et-Miquelon ont une administration locale unique combinant les fonctions généralement conférées aux régions et départements métropolitains. Toutefois, Mayotte évolue depuis 2001 vers le statut de département d’outre-mer, pour une plus forte intégration. Ces deux collectivités, bien que situées hors de l’Union européenne, utilisent l’euro comme monnaie.

Wallis-et-Futuna sont constituées de trois monarchies traditionnelles, dont les rois gouvernent avec des conseils élus et le représentant de l'État français, qui porte le titre d’administrateur supérieur. Le pouvoir judiciaire en matière pénale et civile est détenu par l'unique tribunal de première instance qui est compétent pour tout le territoire. Ce territoire n'est pas divisé administrativement en communes, mais en circonscriptions, le chef de la circonscription ayant des pouvoirs équivalents à ceux d'un maire. Le pouvoir coutumier y est important mais toutefois assez décentralisé.

Pays d'outre-mer, la Polynésie française dispose d'une autonomie très poussée, avec notamment un gouvernement et une assemblée territoriale apte à gérer le budget du territoire, sa fiscalité, et dotée d'un pouvoir législatif spécifique. L'administration des fonctions régaliennes (défense, police, justice, trésor publique) est assurée par l'État représenté sur le territoire par un Haut-Commissariat de La République. Il n'existe aucune autorité coutumière en Polynésie Française.

Atoll d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie.

Au sein de l'outre-mer français, la Nouvelle-Calédonie possède un statut à part. L’administration territoriale régalienne et l’administration coutumière y cohabitent. Bien que possédant toujours une division et une administration communale, la Nouvelle-Calédonie n'est pas découpée en départements, mais en provinces et en villages (sur les bases coutumières) ayant des fonctions normalement affectées aux départements et communes en métropole et dans les régions d’outre-mer, notamment en matière de justice, d’éducation ou de citoyenneté. De plus, la fonction de région y est transférée à un gouvernement local où sont représentés les autorités coutumières et régaliennes, ainsi qu’un administrateur de la République. Un futur référendum est prévu, pour déterminer si ce territoire demeurera dans la République française avec une large autonomie, ou deviendra indépendant, avec une éventuelle association. Elle utilise le franc pacifique, une monnaie commune à la Polynésie française, Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Calédonie.

D’autres terres françaises en outre-mer peu ou pas habitées sont gérées à distance depuis un autre territoire habité, par un administrateur désigné par l’État au nom de la république : les îles Éparses (dans l’océan Indien, dispersées autour de Madagascar, ou près de Mayotte ou Maurice) et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF, au Sud de l’océan Indien) sont administrées depuis la Réunion, et Clipperton (à l’Est de l’océan Pacifique, au large du Mexique) est gérée depuis la Polynésie française. Ces terres n’ont pas d’administration locale propre.

Tendances politiques, partis et élections modifier

Dirigeants actuels modifier

Nicolas Sarkozy, actuel président de la République française
François Fillon, actuel premier ministre

Depuis 2007, Nicolas Sarkozy (UMP) est Président de la République. Son Premier ministre François Fillon est à la tête d'un gouvernement qui se veut « d'ouverture », rasseùmblant des personnalités venues principalement de l'UMP, mais aussi du centre ou de la gauche.

Justice modifier

Défense modifier

Porte-avions nucléaire Charles de Gaulle

La France fait partie des cinq pays qui sont juridiquement reconnus comme « États dotés de l’arme nucléaire » par le traité de non-prolifération nucléaire. L’Armée française est, avec celle du Royaume-Uni, l’une des plus dotées financièrement en Europe. En effet, à elles deux, elles représentent plus de 40 % des dépenses militaires de l’Union européenne. La France lui consacre 2,5 % de son PIB (pour un budget de 38 milliards d’euros en 2006), là où ses homologues européens (hors Royaume-Uni et Grèce) y consacrent 1,5 % de leur PIB, d’après l’OTAN[25].

Les forces militaires sont divisées en quatre armées principales, soit l’Armée de terre, la Marine nationale, l’Armée de l’air et la Gendarmerie nationale.

Depuis 1996, l’Armée est devenue de métier et le service militaire réduit à une journée d’appel (mixte). D’une capacité de plus de 350 000 hommes, elle est déployée à travers le monde notamment au Kosovo, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, dans ses Territoires d’outre-mer, mais également au Moyen-Orient où elle assure un maintien de la paix, ou une sécurisation de ses moyens d’approvisionnement en pétrole notamment. Elle mobilise également plus de 1 000 hommes dans le cadre du plan Vigipirate.

Système de protection sociale modifier

Le système de protection sociale français se répartit en plusieurs régimes : le régime général, le régime agricole, le régime social des indépendants, et les régimes spéciaux de retraite. Il est considéré comme l'un des plus protecteurs au monde. Il génère cependant d'importants déficits. Le régime général accusait un déficit de 9,5 milliards d'euros en 2007[26]. Le régime de protection sociale des personnes non salariées des professions agricoles accusait à lui seul un déficit de 2,5 milliards d'euros en 2008, en raison principalement du déséquilibre démographique entre actifs et retraités chez les agriculteurs, ceci malgré le système de compensation démographique.

Comme dans tous les pays développés, le rapport actifs sur inactifs a tendance à diminuer de façon structurelle[27]. Le problème est plus aigu en France en raison d'un âge de mise à la retraite plus bas que dans beaucoup d'autres pays. La loi Fillon en 2003 a prévu des rendez-vous sur les retraites réguliers. Le dernier a eu lieu en 2008. Le Conseil d'orientation des retraites est chargé de faire des études à long terme sur les retraites.

Le régime général est géré par la sécurité sociale (CNAM pour la branche maladie, CNAF pour la branche famille, CNAV pour la branche vieillesse). Le régime agricole est géré par la Mutualité sociale agricole, pour les deux branches salariés agricoles et non salariés agricoles, avec un guichet unique pour la maladie, la famille, la vieillesse, et les accidents du travail / maladies professionnelles.

Fiscalité et budget de l'État modifier

Le déficit public, comme le déficit budgétaire, sont très élevés : pour 2009, les dépenses de l’État nettes s’établissent à 406 milliards d’euros ; alors que les recettes totales nettes s'élèvent à 266,6 milliards d’euros. D’après le ministère des finances français, le déficit s’établira à environ 140 milliards d’euros en 2009[28].

La dette publique des administrations publiques (État, collectivités territoriales, Sécurité sociale, ODAC) se montait à 1457,4 milliards d'euros fin 2009, soit 75,8 % du PIB (les critères du Pacte de stabilité et de croissance du Traité sur l'Union européenne limitant le déficit à 3,0 % du PIB et la dette à 60 % du PIB)[29].

Appartenance à des organisations internationales modifier

La France est un des membres fondateurs de l'Union européenne, de l'espace Schengen et de la zone euro. Elle est également un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle est enfin membre de multiples organisations internationales, comme l'Organisation mondiale du commerce ou la Francophonie.

Depuis 1945, quelle que soit la majorité au pouvoir, l’Europe est devenue un axe prioritaire de la politique étrangère française. La France a été à l’origine de la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier avec l’Allemagne, l’Italie et les pays du Benelux, par la déclaration de son ministre des Affaires étrangères, Robert Schuman. Il s’agissait de reconstruire l’Europe et de consolider la réconciliation franco-allemande. Dans le même esprit, le traité de Rome a lancé les politiques communes, dont la Politique agricole commune (PAC) que voulait la France.

La chute du mur de Berlin et la réunification allemande en 1989 ont amené la France et l’Allemagne à proposer à ses partenaires une « Union européenne » établie par le traité de Maastricht en 1992, qui établit une monnaie unique, l’euro, à laquelle participent aujourd’hui treize pays de l’Union européenne (l’Eurogroupe). Le traité a aussi prévu une coopération en matière de politique étrangère entre l’ensemble des pays membres de l’Union européenne, l’amorce d’une Europe politique, soutenue par la France. Par ailleurs, une politique étrangère de sécurité et de défense commune s’est progressivement développée au travers d’actions communes sur les principales questions internationales, la mise en place d’opérations européennes de maintien de la paix.

À la suite du non au référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe en mai 2005, le gouvernement Villepin a cherché à mieux intégrer le Parlement, les collectivités territoriales, mais aussi les partenaires sociaux et la société civile à l'élaboration de la politique européenne française. En octobre 2005, le Secrétariat général à la coopération interministérielle a été réformé et porte dès lors le nom "Secrétariat général des affaires européennes" (SGAE), qui dépend maintenant du cabinet du premier ministre seul.

Les questions européennes sont maintenant du ressort du Ministère des Affaires étrangères et du Secrétariat général des affaires européennes.

Le non au référendum sur le traité constitutionnel européen pose quelques interrogations sur le fonctionnement de l'Union européenne[30] (voir la section communication et langues de l'article Commission europénne).

Relations extérieures et diplomatie modifier

Voir aussi : Union européenne, Union latine, Francophonie, et Conseil de sécurité des Nations unies

La France a toujours joué un rôle important sur la scène internationale. En Europe, la France s’est engagée très tôt dans l’unification du continent. Au plan mondial, elle reste attachée à son indépendance, principe essentiel de sa diplomatie depuis que le général de Gaulle a doté le pays de capacités de dissuasion nucléaire. La France défend les droits de l’homme, dans la fidélité à son Histoire, conformément à la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée en 1948 par l’Organisation des Nations unies à Paris.

Dans la mondialisation, face à l'influence des États-Unis, qui s'appuient sur de nombreuses organisations internationales[31] et de puissants réseaux informatiques, la France doit trouver une stratégie adaptée. La mondialisation rend nécessaire le renforcement de la coopération multilatérale dans des domaines nouveaux : la France joue souvent un rôle pionnier au sein de l’Union européenne, du Conseil de sécurité à l’ONU ou encore avec ses partenaires du groupe des huit pays les plus industrialisés (G8), qu’il s’agisse du réchauffement climatique, du terrorisme, de la prolifération nucléaire ou des menaces pesant sur l’approvisionnement énergétique.

La France, puissance moyenne, ne peut exercer une réelle influence sur la communauté internationale qu'en agissant dans le cadre de l'Union européenne, sur les questions de maintien de la paix et de respect du droit international de coopération multilatérale.

La France a d'autre part des initiatives propres dans le cadre de la francophonie, où elle encourage les échanges culturels et la coopération scientifique et universitaire. Elle adopte une réponse aux défis globaux que sont le réchauffement climatique, le maintien de la paix ou la lutte contre le terrorisme. Elle soutient techniquement et financièrement des projets de développement en partenariat dans des pays pauvres de l'Afrique subsaharienne[32].

Le réseau des représentations diplomatiques de la France est le deuxième au monde, avec actuellement 158 ambassades et 97 postes consulaires répartis sur les cinq continents.

Réponse aux défis globaux modifier

La lutte contre le réchauffement climatique

Contre le réchauffement climatique et la pollution de l’eau, bien public mondial, la France milite pour une organisation mondiale de l’environnement et pour l’universalisation du protocole de Kyoto réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Le maintien de la paix

L’ONU est la seule organisation mondiale à compétence générale. La France considère que le Conseil de sécurité doit exercer pleinement ses responsabilités uniques pour la paix et la sécurité. En effet, face à des crises telle que la guerre d'Irak, il est aujourd’hui établi que le recours unilatéral à la force conduit à l’échec. La France est favorable à l’élargissement du Conseil de sécurité à de nouveaux membres permanents - l’Allemagne, le Japon, l’Inde, le Brésil - et à une juste représentation de l’Afrique.

La lutte contre le terrorisme

La France souhaite que la coopération internationale contre le terrorisme soit renforcée. Après les attentats du 11 septembre 2001, c’est sous la présidence française qu’a été adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU la résolution 1373 imposant aux États de prendre des mesures concrètes contre les auteurs d’actes terroristes, leurs commanditaires et complices.

Aide au développement et action humanitaire

Dès les lendemains de la décolonisation, le général de Gaulle développait l’aide aux États nouvellement indépendants d’Afrique et du Maghreb. La France est aujourd’hui, avec 0,5 % de son PIB, le plus généreux donateur parmi les grands pays développés et elle compte porter son effort à 0,7 % en 2015. Elle a réussi à rallier la communauté internationale à sa proposition d’annuler la dette des pays les plus pauvres.

La France se concerte chaque année avec les pays africains dans le cadre des sommets France-Afrique, désormais ouverts à l’ensemble des pays du continent. La majorité de l’aide de la France est consentie sous une forme bilatérale, principalement en Afrique subsaharienne, par le canal du ministère des Affaires étrangères et de l’Agence française de développement, qui soutiennent plus de cinq cents projets de développement par an, apportent une assistance technique et offrent des programmes de bourses de formation en France.

Population et société modifier

Démographie modifier

Densité de population.
Évolution de la démographie de la France métropolitaine entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.

La République française comptait 65 073 482 habitants au [33], dont 62 448 977 en métropole,[34] soit environ 1 % de la population mondiale. Un recensement national général était organisé à intervalles réguliers depuis 1801, mais depuis , le recensement est permanent[35].

La croissance démographique française est l’une des plus dynamiques d’Europe, combinant un taux de natalité supérieur à la moyenne européenne (830 900 naissances contre 531 200 décès) et un solde migratoire positif (environ 100 000 individus) : la population de la France s'est donc accrue de 0,61 %. En ce qui concerne la descendance finale, il s'établit de 2,14 enfants pour les femmes nées en 1956 alors que la fécondité moyenne en Europe est de 1,52 enfant par femme ; la France est le pays le plus fécond d'Europe avec l'Irlande[36].

En outre, la pyramide des âges voit depuis le début du XXIe siècle sa structure évoluer : la part de la population la plus âgée augmente, en raison à la fois de la progression de l’espérance de vie (la France jouit d'une des plus longues espérances de vie au monde[37]) et de l’arrivée vers le troisième âge de la génération du baby boom - ce phénomène est appelé communément le papy boom.

Immigration et population étrangère modifier

En 2006, l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) estimait que 4,9 millions d'immigrés (nés étrangers hors du territoire) vivaient en France, soit 8 % de la population. Il faut aussi noter qu'en vertu du droit du sol, les enfants nés de parents immigrés sont considérés comme français. Par conséquent, le nombre de citoyens français d'origine étrangère est évalué à environ 6,7 millions d'après le recensement de 1999 de l'INSEE - ce qui représente environ un dixième de la population française.

La plupart des immigrés viennent d'Europe (Grèce, Portugal, Espagne, Italie, mais aussi Pologne, Roumanie et les pays formant l'ancienne Yougoslavie), du Maghreb et d'Afrique noire, notamment ses anciennes colonies. Au premier , le nombre d'étrangers (personnes de nationalité étrangère) en France métropolitaine était de 3 501 000 personnes, c'est-à-dire 5,8 % de la population. La proportion de ceux-ci est comparable à la moyenne des pays de l'Europe de l’Ouest[38] comme le Royaume-Uni (4,8 %[39] ), l'Allemagne (8,9 %), l'Espagne (10 %), les Pays-Bas (4,3 %), la Suède (5,3 %), la Belgique (8,6 %) et la Suisse (20,7 %)[40].

Selon Michèle Tribalat, chercheuse à l'INED, le nombre d'immigrés est très difficile à estimer, en raison de l'absence de statistiques officielles. Seules trois études ont été menées, en 1927, 1942 et 1986. D'après une étude de 2004, près de 14 millions de personnes avaient au moins un parent ou un grand-parent étranger[41].

Famille, sexualité et égalité des sexes modifier

Langues modifier

Le français est la langue majoritairement parlée en France. C'est également la langue officielle de la France depuis la Renaissance. L'ordonnance de Villers-Cotterêts signée par François Ier en 1539 l'a en effet consacrée langue du droit et de l'administration. Pendant les Lumières, le français était la langue parlée dans les cours européennes.

Ce statut de langue officielle a été juridiquement confirmé par la loi constitutionnelle de 1992, votée par le Congrès peu de temps après le traité de Maastricht. Cette loi a inscrit dans la Constitution française de 1958 que « le français est la langue de la République » (article 2 de la Constitution).

Afin de défendre le patrimoine linguistique du français, quelquefois menacé par l'invasion des anglicismes, surtout dans le domaine technique, le Parlement français a voté la loi Toubon en 1994. Son décret d'application de 1996 a mis en place un dispositif d'enrichissement de la langue française, dans lequel la Délégation générale à la langue française et aux langues de France et la Commission générale de terminologie et de néologie jouent un rôle pilote. Ce décret rend également obligatoire l'usage des termes en français publiés au Journal officiel par la Commission générale de terminologie et de néologie, également disponibles dans le dictionnaire terminologique FranceTerme, dans les documents qui émanent des services et des établissements publics de l'État.

Selon un rapport au Ministre de l'Éducation Nationale, de la Recherche et de la Technologie et à la Ministre de la Culture et de la Communication d'avril 1999[42], il y aurait soixante-quinze autres langues parlées en France en comptant les langues régionales et les langues issues de l'immigration en France métropolitaine, ainsi que les dialectes parlés dans les DOM-TOM.

Religions modifier

La principale religion en France est le catholicisme avec 51 à 64 % de baptisés[14], mais 32 % de la population se considèrent agnostique et le même pourcentage athée[15].

Pour les catholiques, la sainte patronne de la France est Marie (mère de Jésus) ; le 15 août (jour férié en France), lui est consacré.

Constitutionnellement, la France est un État laïc. La laïcité à la française entraîne une séparation réciproque entre les Églises et l’État, sur la base du postulat que pour que l’État puisse respecter toutes les religions, il ne doit en reconnaître aucune.

Par principe donc, l’État français s’interdit les recensements à caractère religieux. Cependant, un certain nombre d'études et de sondages ont été menées et nombre d'hypothèses ont été posées, les résultats étant, parmi elles :

Sondage CSA 2006-2007[43]

Total croyants : 35 %
Total athées : 40 %
Total agnostiques : 25 %

Sondage CSA en 2003[45]

Sondage par l'IFOP en 2007 pour La Vie[46]

Malgré cette nette diminution de croyants, notamment du catholicisme, la religion catholique demeure dominante en France ; elle a grandement influencé la culture du pays et lui a valu le surnom de « fille aînée de l’Église ». Même aujourd’hui, alors que l’État est laïc, le catholicisme reste particulièrement présent : on peut citer ainsi les jours fériés qui sont, pour la plupart, des fêtes religieuses chrétiennes, ou encore les écoles privées, dont neuf sur dix sont catholiques.

Éducation modifier

La mise en place d'un système éducatif dans ce qui deviendra la France remonte à l'époque de Charlemagne, lorsque son conseiller Alcuin organisa l'enseignement nécessaire à la formation des futures élites administratives du royaume et de l'Église, mettant en place un programme d'enseignement comprenant la lecture, l'écriture et les sept arts libéraux. Les débuts de l'enseignement supérieur remontent aux XIIe et XIIIe siècles avec la création des premières universités à Paris (1200), puis Montpellier (1220) et Toulouse (1229). Dans les universités, on a enseigné pendant plusieurs siècles la scolastique, qui fut tant décriée par Descartes[47]. La Révolution française instaura les premières Grandes Écoles (l'École polytechnique et l'École normale supérieure ont été fondées toutes les deux en 1794). À la fin du XIXe siècle, Jules Ferry a rendu l'école laïque, obligatoire et gratuite. Depuis la réforme Berthouin en 1959, l’instruction est obligatoire de six à seize ans.

Aujourd'hui, les compétences en matière d'enseignement public sont partagées entre les communes, pour les écoles maternelle et élémentaire, les conseils généraux pour les collèges, les conseils régionaux pour les lycées, et l'État pour l'enseignement supérieur. L'enseignement privé regroupe des établissements dans le primaire, le secondaire (souvent confessionnels), et l'enseignement supérieur (souvent non confessionnels). Les professeurs des écoles, les professeurs des lycées et collèges, et les professeurs de l'enseignement professionnel sont formés dans les IUFM[48].

L'enseignement secondaire se déroule en deux cycles. Le premier est suivi en collège et aboutit au diplôme national du brevet. Le deuxième se fait en lycée et aboutit à des examens finaux et nationaux : le baccalauréat (baccalauréat professionnel, technologique, ou général), le brevet d'études professionnelles (remplacé par le baccalauréat professionnel), ou le certificat d'aptitude professionnelle (CAPA dans l'enseignement agricole).

L'enseignement supérieur français présente la particularité, unique au monde, de faire cohabiter les universités et le système des Grandes Écoles (pour les études d'ingénieur et commerciales), où l'on entre par concours à l'issue des classes préparatoires. Les enseignements supérieurs pour le brevet de technicien supérieur et les classes préparatoires aux grandes écoles sont également dispensés dans des lycées.

Selon le programme PISA de comparaison des systèmes éducatifs nationaux, les résultats du système éducatif français sont en recul par rapport aux autres États membres de l'OCDE[49] sans que cela suscite de profonds débats sur l'efficacité du système éducatif français par rapport à d'autres modèles et au regard de la concurrence internationale.

Malgré les plans de prévention, l'illettrisme touche 3,1 millions de personnes, soit 9% de la population âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France[50].

Santé modifier

En France, comme dans le reste du monde, les soins de santé sont délivrés par des professionnels de la santé qui peuvent être libéraux (médecins généralistes, dentistes,...) ou travailler dans des hôpitaux.

Le nombre de médecins pour 1000 habitants était de 3,22 en 2008. Ce taux est placé dans la tranche haute des classements internationaux[51].

Le Code de la santé publique distingue dans le système hospitalier des établissements de santé publics et privés. Les établissements publics de santé ou hôpitaux publics sont des établissements publics, rattachés à une collectivité territoriale, une commune le plus souvent. Les hôpitaux privés à but lucratif[52] sont des sociétés commerciales. Les médecins y exercent à titre libéral. Les hôpitaux privés à but non lucratif sont des associations loi 1901, des établissements gérés par des mutuelles et organismes de sécurité sociale ou des fondations[53]. Les établissements privés sont souvent appelés cliniques.

Les dépenses de santé par habitant étaient de 4719 $ par an en 2008[54], ce qui place la France au-dessus de ses grands voisins européens, mais en dessous de la Suisse, de la Norvège, du Danemark, du Luxembourg, et des États-Unis.

Sécurité modifier

Médias modifier

Selon Reporters sans Frontières[55] dans son classement permettant de mesurer l’état de la liberté de la presse dans le monde, la France est passée en 2008 à la 35e place[56], alors que le pays était 10e en 2001, la France a donc perdu 25 places en sept ans seulement. En France, c'est la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 qui a institué cette liberté. Auparavant, il fallait une autorisation préalable, avant de devenir éditeur de presse, de livres ou pour devenir imprimeur.

Sports modifier

Le sport en France est marqué par plusieurs phénomènes : une tradition sportive ancienne, un rôle prépondérant dans l'organisation du sport moderne et une grande variété de disciplines pratiquées à haut niveau. Si le palmarès international n'est pas au même rang, la tendance paraît s'inverser depuis la fin du XXe siècle. La France pèse en effet moins qu'avant sur les enjeux du sport mondial (lutte contre le dopage, notamment -voir Agence mondiale antidopage-), tandis que le palmarès des sportifs français depuis les années 1990 la place désormais clairement dans les toutes meilleures nations sportives. La France est à ce jour la cinquième nation sportive au monde[57].

Engagement associatif, syndical et politique modifier

Banlieues modifier

Jours fériés modifier

Notes : Les fêtes régionales ne sont pas présentes dans ces tableaux.

Fêtes catholiques officielles
Date Nom Remarques
Date variable Lundi de Pâques Le 13 avril pour 2009 et le 5 avril pour 2010...
Date variable Jeudi de l'Ascension (39 jours après Pâques) Le 21 mai pour 2009 et le 13 mai pour 2010...
Date variable Lundi de Pentecôte (50 jours après Pâques) Le 1er juin pour 2009 et le 24 mai pour 2010...
15 août Assomption Montée de la Vierge Marie aux cieux
1er novembre Toussaint Fête catholique, au cours de laquelle sont honorés l'ensemble
des saints reconnus par l'Église catholique romaine.
25 décembre Noël Naissance de Jésus-Christ
Fêtes civiles officielles
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an Premier jour de l’année
1er mai Fête du Travail Fête internationale annuelle célébrant les travailleurs
8 mai Victoire 1945 Victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie (Le 8 mai 1945)
14 juillet Fête nationale française fête de la fédération (14 juillet 1790)
11 novembre Armistice 1918 Armistice de la Première Guerre mondiale (Le 11 novembre 1918).

Économie modifier

Modèle:ÉconomieFrance

L'organisation économique est de type capitaliste avec une intervention étatique forte (néocolbertisme) depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, à tel point que l'on parle souvent de « capitalisme à la française ». L’économie française est principalement une économie de services.

Monnaie modifier

L'euro, monnaie unique européenne, est la seule devise ayant cours légal en France.

Revenus de la population, salaires et développement humain modifier

En 2008, 3,68 millions de personnes (6,4 % de la population) vivaient sous le seuil de pauvreté de 50 %, et 7,13 millions de personnes (12,1 % de la population) vivaient sous le seuil de pauvreté de 60 %[58]. La pauvreté absolue diminue constamment en France, et la pauvreté relative diminue plus faiblement (la pauvreté relative étant définie relativement au niveau de vie moyen, elle ne peut que difficilement disparaître)[58].

Les 15 % des ménages les plus riches possèdent 55,8 % de l’ensemble du patrimoine (ce sont en majorité des personnes âgées)[59].

Évolution de l’Indice de développement humain (IDH) français sur 25 ans[60]
Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006
IDH 0,852 0,867 0,880 0,902 0,919 0,929 0,932 0,938 0,942 0,952 0,955
rang 12/173 16/177 16/177 10/177 11/179

La France est 8e sur 17 pays développés (11,1 %) en 2000, 10e sur 18 en 2004 (11,4 %) selon l’Indicateur de pauvreté humaine (IPH-2).

Logement, consommation et équipement des ménages modifier

Emploi modifier

Le chômage, à 7,5 % en , est l’un des plus élevés d’Europe, alors que depuis trente ans ce problème est officiellement une priorité gouvernementale quel que soit le parti au pouvoir. Le chômage touche particulièrement les femmes, les plus de 50 ans et les jeunes (quoique les estimations soient légèrement faussées pour ces derniers, puisque leur surreprésentation résulte en partie du fait qu'ils sont une minorité à rechercher un emploi avant 22 ans).

Entreprises modifier

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Principaux secteurs d'activité modifier

Le quartier d'affaires de La Défense dans la banlieue Parisienne, le premier d'Europe par l'étendue de son marché de bureaux.

Le secteur primaire représente 4 % de la population active.

Le secteur secondaire représente 20,6 % du PIB en France en 2006, et occupe 24,4 % de la population active[61]. Il est considéré comme stratégique : il fournit des emplois d’ingénieur et d’ouvriers et fournit du travail de recherche et développement à des entreprises du secteur tertiaire.

Le secteur tertiaire a une place prépondérante dans l'économie française à l'image de l'évolution visible dans les principaux autres pays industrialisés. Le secteur tertiaire (marchand et non marchand) emploie 71,5 % de la population active, soit plus de 16 millions de Français[61]. C’est le secteur qui contribue le plus à la croissance française[62].

Agriculture et agro-alimentaire modifier

La France est le premier producteur agricole de l'Union européenne[62] : avec 23 % de la production agricole européenne en 1999, elle est largement en tête des pays de l'Union, devant l'Italie (15,4 %) et l'Allemagne (15,2 %). Les principales productions sont les céréales (blé, maïs) et le sucre, le vin, les produits laitiers, les fruits et légumes, les animaux et produits carnés.

Le secteur a connu une modernisation considérable qui a accru sa productivité. La population active agricole continue de diminuer suivant le mouvement qui avait fortement repris après la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour autant, il semblerait que cette population connaisse un relatif rajeunissement lié surtout aux départs massifs en retraite et préretraite : 53 % de chefs d'exploitation avaient moins de 50 ans en 2000, contre 42,6 % en 1988. L'activité agricole occupe 60 % du territoire métropolitain à travers ses 28 millions d'hectares, cependant seulement la moitié est mis en culture et le reste profite notamment à l'urbanisme mais aussi aux forêts.

En 2000, d'après l'INSEE, la part en valeur de chaque groupe de produits agricoles dans l'ensemble de la production agricole s'établissait ainsi

La France est le deuxième producteur mondial de raisin avec une production de 7 800 000 tonnes selon la FAO; Ici, un vignoble près de Myans en Savoie
  • Produits végétaux divers (plantes fourragères, plantes et fleurs) : 10,8 %
  • Fruits et légumes : 10,4 %
  • Autres produits animaux (lait et produits laitiers, lapins, etc.) : 13,3 %
  • Produits avicoles : 6,4 %
  • Bétail : 18,4 %
  • Plantes industrielles : 6,8 %
  • Céréales : 15,5 %
  • Vins : 14,2 %
  • Services (agri-tourisme, etc.) : 4,2 %

En termes de production, le bétail, avec 11,9 milliards d'euros en valeur en 2000, arrive nettement en tête, devant les céréales (10 milliards pour 66 millions de tonnes) et les vins (8,9 milliards d'euros). Avec 22,6 milliards de litres en 2000, la production laitière de vache en France, bien qu'en baisse par rapport à 1990, représente un cinquième du total européen. Si la pêche a aujourd'hui un poids dérisoire tant au niveau européen que mondial (341 000 tonnes en 1999, essentiellement de thon tropical) et ne concernent plus que 6 000 navires pour environ 20 500 marins embarqués, les élevages marins, principalement d'huîtres et de moules, sont en constante croissance puisque leur production a doublé depuis le début des années 1980. Enfin, la récolte de bois qui s'élevait à 36,2 millions de m3 en 1999, alimente toute une filière (sciage, travail du bois, fabrication d'objets, production de papier et de carton) qui emploie environ 100 000 personnes. La production agricole est également à l'origine d'un important secteur d'industries agroalimentaires qui à la fin 1999 avec quelque 3 000 entreprises, employaient 370 000 salariés dont l'industrie des viandes en englobait 122 000 à elle seule.

Industrie modifier

Les remous de l'affaire EADS ont pour origine les retards pris par les livraisons du dernier fleuron d'Airbus : l'A380

La France est une des plus grandes puissances industrielles du monde.

Certains industriels se sont associés avec des partenaires européens pour former des consortiums qui se sont hissés à la première place mondiale, comme dans l'industrie aéronautique avec Airbus et Eurocopter, et l'industrie spatiale avec Arianespace. Il y a d'autres groupes aéronautiques, Safran, ainsi que le groupe indépendant d’aéronautique militaire Dassault.

La France a constitué le premier groupe mondial de construction de centrales nucléaires, Areva. Elle fabrique les trains commerciaux les plus rapides du monde avec Alsthom. La France dispose d’une industrie automobile puissante (Peugeot-Citroën, Renault, Michelin). Elle a également pu constituer des champions industriels internationaux, avec des groupes pharmaceutiques mondialement réputés (Sanofi Aventis, Institut Pasteur), quelques-uns des premiers groupes mondiaux de l’industrie agroalimentaire (Danone, Lactalis), assis sur la puissance de son agriculture et l’excellence de sa gastronomie, et de l’industrie du luxe (LVMH). La France développe une industrie du bâtiment et travaux publics puissante (Bouygues, Eiffage, Vinci), et une industrie cinématographique de qualité. Dans leur secteur d'activité, plusieurs groupes français occupent la première place face à leurs concurrents étrangers : c'est le cas notamment de L'Oréal, Michelin ou Alcatel[réf. nécessaire].

Malgré une domination du secteur des services, les bureaux d'études, les sociétés d'ingénierie et le « tertiaire technologique », les nouvelles formes d'industries sont très diversifiées et sont performantes dans les domaines où les structures se sont adaptées aux contraintes du marché (aérospatiale, télécommunications, micro-informatique), et se retrouvent souvent en association avec des partenaires européens.

Les branches employant le plus grand nombre de personnel sont les industries de la mécanique, de l'électrotechnique et de l'électronique (25 % en 1998), le travail des métaux (11,7 %) et le bois-papier-imprimerie-édition (10,2 %). Aussi, l'automobile occupe une place particulière dont la production annuelle, de l'ordre de 5 millions de véhicules, est assurée par quelque 300 000 salariés de grands groupes (Peugeot-Citroën, Renault).

Avec 88 % de ses entreprises ayant moins de 200 salariés en 1998, l'industrie française est peu concentrée. Il faut considérer qu'à côté de grands et très grands groupes, coexistent et prospèrent de très nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) innovantes qui souvent exercent des activités de sous-traitance.

Énergie modifier

La centrale nucléaire de Cattenom en Moselle.

La filière nucléaire française constitue aujourd'hui un secteur de pointe de l'économie du pays et l'un des piliers de sa politique énergétique. La France est le second producteur d’énergie nucléaire du monde derrière les États-Unis. Avec 58 réacteurs nucléaires, tous exploités par EDF, la France possède le second parc au monde après les États-Unis ; quant à la part de l’énergie nucléaire dans l’ensemble de la production d’électricité, avec près de 79 %, la France est en tête au niveau mondial.

Répartition de la production d’électricité totale en 2005[63]

Caractéristiques du nucléaire français[64] selon le ministère de l'Écologie.

  • 78 % des kWh électriques produits en France sont d'origine nucléaire.
  • 59 réacteurs nucléaires sont en service dans tous le pays dans 19 centrales.
  • La puissance installée du parc s'élève jusqu'à 63 GWe.
  • Le coût d'investissement du parc nucléaire a été de l'ordre de 77 milliards d'€ en 2003.
  • Ce même parc a permis une économie de 10 milliards d'euros en 2005 par rapport à un parc thermique au gaz.
  • L'énergie nucléaire évite l'émission de 31 millions de tonnes de carbone dans l'atmosphère, sur 1 année.
  • 1 100 à 1 200 tonnes de déchets irradiés sont produits, chaque année, par les centrales nucléaires EDF françaises.

Le choix stratégique du nucléaire a permis d'abaisser régulièrement la facture énergétique de la France. Pour autant, le taux d'indépendance énergétique du pays s'accroit fortement : de 26 % en 1973, il est de l'ordre de 50 % depuis la fin des années 1980. Le nucléaire a aussi permis à la France de réduire le niveau des émissions contribuant à l'effet de serre. La France a ainsi l'un des plus bas taux de rejet de CO2 des pays de l'OCDE. Ses émissions de carbone dues à l'utilisation de l'énergie s'élevaient à 1,68 t par habitant en 2002, contre 2,30 t pour l'Union européenne à 15 (dont 2,80 t pour l'Allemagne et 2,44 t pour le Royaume-Uni) et 5,36 t pour les États-Unis[64]. Ainsi la France a des émissions de gaz à effet de serre par habitant inférieures de 21 % à la moyenne européenne, et de 30 à 40 % inférieurs à ceux de ses grands pays limitrophes.

En 1960, cependant, la part des énergies renouvelables (en l'occurrence énergie hydraulique) dans la production d'électricité était de 51 %[réf. nécessaire], proportion qui n'a plus été égalée depuis.

Commerce modifier

Le commerce a été marqué depuis quelques années par un bouleversement donnant profit à la grande distribution, dont certains noms constituent des groupes de taille mondiale, souvent à la faveur de fusions-acquisitions de grande ampleur (Carrefour, Auchan, Casino, Leclerc, Intermarché…)[65].

La France se démarque au niveau du système de distribution : la grande distribution en France a un poids très fort dans le circuit économique, puisque l'on voit les grands distributeurs dominer en partie, par l'aval, le système de production. C'est une particularité de la France, où les grands distributeurs peuvent, dans une certaine mesure, fixer les prix des producteurs.

Tourisme modifier

La tour Eiffel à Paris, un des premiers monuments payants visités au monde

Le pays le plus visité au monde (en nombre de visiteurs étrangers) est la France ; il en va de même pour Paris, première ville touristique en termes de fréquentation ; enfin la tour Eiffel est le monument payant le plus visité au monde. Le monument le plus visité en France est Notre-Dame de Paris. Pour autant, la recette du tourisme international est plus élevée aux États-Unis (81,799 milliards de $ en 2005) qu'en France (44,018 milliards de $ en 2005). En effet, d'une part les séjours en France sont généralement de courte durée : les touristes se déplacent souvent dans les pays voisins d'Europe qui sont aussi très attractifs ; et d'autre part il ne s'agit pas des mêmes touristes (tourisme familial au lieu de tourisme d'affaires), ce qui fait que les dépenses sont bien moins grandes en France. En 2000, près de 75,5 millions d'entre eux, record absolu[65], se seraient rendus en France. La balance extérieure du tourisme français est très largement excédentaire : en 2000, le tourisme a généré 32,78 milliards d'euros de recettes, alors que les touristes français qui voyagent à l'étranger n'ont dépensé que 17,53 milliards d'euros. Il se dégage donc un excédent d'environ 15,24 milliards d'euros. Et représente environ 1,35 million d'emplois[66]. La grande variété des paysages, la longueur des côtes, la haute montagne, le centre des villes anciennes, sans oublier le prestige de la culture française (cuisine, mode de vie, etc.), ainsi que la richesse du patrimoine (littérature, peinture, figures historiques emblématiques) expliquent sans doute l'engouement des visiteurs.

Recherche modifier

La France compte aujourd'hui de nombreux centres de recherche parmi les plus avancés d'Europe, voire du monde. Pour ne citer que quelques exemples, le CNRS regroupe toutes les disciplines du savoir ; le CEA est spécialisé dans les applications de l'énergie atomique ; l'INRIA est un centre renommé en informatique et en automatique ; le BRGM effectue ses recherches dans le domaine de la géologie ; l'INRA est spécialisé dans la recherche agronomique ; l'IFREMER effectue des recherches sur les océans ; l'ONERA en aéronautique, et l'IFP dans les applications du pétrole.

La plupart de ces centres de recherche sont maintenant organisés en réseaux avec des universités et des entreprises, pour former les pôles de compétitivité créés en 2002, qui sont aujourd'hui au nombre de soixante-et-onze[67]. Ils participent souvent à des programmes de recherche de l'Union européenne.

Dans le domaine des réacteurs nucléaires du futur, la France est l'un des onze pays membres du Forum International Génération IV ; le projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) est implanté sur le territoire français à Cadarache.

L'Agence nationale de la recherche (ANR), créée en 2007 a pour objectif de financer les projets de recherche et d'accroître le nombre de projets de recherche, venant de toute la communauté scientifique, qu'elle finance après mise en concurrence et évaluation par les pairs.

Mode, luxe et beauté modifier

Technologies de l'information et de la communication modifier

L'informatique (on parle quelquefois de TIC, technologies de l'information et de la communication) est l'activité la plus stratégique, puisqu'on la retrouve dans tous les domaines : informatique de gestion, informatique scientifique, systèmes temps réel, statitisques.

Historiquement, la France s'était appropriée les techniques de la mécanographie (l'ancêtre de l'informatique) avec beaucoup de retard par rapport aux États-Unis, qui l'employaient déjà dès 1890 pour le recensement de la population[68]. La France avait acquis une certaine avance avec le Minitel dans les années 1980, mais l'extension considérable d'Internet a touché en premier lieu les pays anglosaxons, et surtout les États-Unis qui ont déployé des réseaux mondiaux tentaculaires dans le cadre d'une politique systématique d'intelligence économique[69].

Parmi les entreprises françaises de ce secteur, on trouve un constructeur informatique, Bull, quelques grandes SSII et intégrateurs (Capgemini, Atos), quelques jeunes pousses très bien placées dans leur spécialité (Exalead, Mondeca, Sinequa,...), mais très peu d'éditeurs de logiciels[70].

Les pouvoirs publics en France prennent conscience progressivement de l'importance cruciale des techniques de l'information et de la communication :

Ces initiatives vont dans le bon sens, mais il manque encore une prise de conscience des enjeux de l'informatique au plus haut niveau de l'État.

Services modifier

Finance et assurance modifier

Place de la France dans l'économie mondiale modifier

En 2008, la France est redevenue la cinquième[16] puissance économique mondiale, derrière les États-Unis, le Japon, la Chine et l’Allemagne. Avec ses 675 417 km2 et ses 65 millions d'habitants DOM-TOM compris, la France ne peut pas être considérée comme un « grand » pays à l'échelle mondiale. Cependant, son poids économique a su en faire un acteur majeur de la scène internationale. La France a très tôt tiré profit de ses atouts naturels, à commencer par sa situation géographique, du centre de l'Europe aux débouchés sur les principaux flux commerciaux d'Europe occidentale : Méditerranée, Manche, Atlantique...

À cet égard, le Marché commun européen mis en place en 1957, a constitué un fort moteur de développement pour les entreprises françaises, tandis qu'anciennes colonies et DOM-TOM ont conservé un rôle important de partenaires commerciaux.

Depuis trente ans, l'industrie française s'est considérablement internationalisée. La France est aujourd'hui le quatrième exportateur mondial, tous produits confondus, malgré une faiblesse inhérente, puisqu'elle ne contrôle pas le système productif, dominé en amont par ceux qui produisent les machines-outils. Elle est le deuxième exportateur mondial de services, surtout du fait qu'elle est la première destination touristique mondiale avec plus de 60 millions de visiteurs par an.

Le développement de l'export varie très fortement d'un secteur à un autre. Les secteurs en recul sont le bois et le papier, le textile, les équipements électriques et électroniques, les équipements du foyer, l'habillement et le cuir. Les secteurs en hausse sont la construction navale, l'industrie aéronautique et ferroviaire, la pharmacie et la parfumerie, l'industrie automobile, l'industrie agroalimentaire et le secteur des composants électriques et électroniques.

Très représenté à l'exportation, le secteur agro-alimentaire avait 9,4 milliards d'euros d'excédent en 2000, ce qui fait de la France le deuxième exportateur mondial pour les produits agroalimentaires, derrière les États-Unis. On retrouve en tête des produits les boissons et alcools (champagne, vins, cognac), puis viennent les céréales et les animaux et viandes. Ce secteur est suivi de très près par l'industrie automobile (9,3 milliards d'euros) et les biens d'équipement qui se trouvent dans une situation contrastée : on trouve un solde très positif pour l'industrie des transports notamment due aux succès aéronautiques (Airbus) et navals de l'industrie française. Au contraire, le solde est négatif pour les équipements mécaniques et électriques-électroniques.

Le Port autonome de Dunkerque, 3e port de commerce français en termes de tonnage

Les principaux partenaires commerciaux de la France sont évidemment les pays de l'Union européenne, avec lesquels son commerce est excédentaire et qui concentraient 62 % de ses exportations et 60 % de ses importations en 2000. Ils sont suivis de loin par l'Amérique et l'Asie. L'Allemagne se détache en tête du marché européen comme partenaire traditionnel. Elle est suivie du Royaume-Uni, de l'Italie et de l'Espagne, qui constituent un fort débouché pour les entreprises exportatrices du pays.

Concernant les importations, les plus grandes importations françaises sont d'ordre énergétique. Les principaux fournisseurs d'hydrocarbures de la France sont la Norvège, puis l'Arabie saoudite, la Russie et enfin sa voisine britannique. On peut citer d'autres branches importatrices telles les biens d'équipement domestique et l'habillement-cuir.

Depuis 2004, la France connaît un déficit de sa balance commerciale, de plus en plus creusé.

Patrimoine culturel modifier

Patrimoine architectural modifier

Patrimoine artistique et événements culturels modifier

Victor Hugo, né en 1802 à Besançon et mort en 1885 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français considéré comme le plus important des écrivains romantiques de langue française

La culture française est riche, diversifiée et ancienne, et reflète ses cultures régionales et l’influence des vagues d’immigration de toutes époques. Sa capitale, Paris - la Ville lumière - est depuis longtemps un foyer culturel important (la Sorbonne...), accueillant les artistes de toutes origines, et abrite aujourd'hui le plus grand nombre de sites à caractère culturel au monde (musées, places, bâtiments et autres). Certains de ces sites sont consacrés à une grande variété de thèmes (notamment au sein du musée du Louvre) ainsi, cette richesse de la culture a fait de la France, ainsi que de Paris, les premiers sites touristiques mondiaux.

Patrie de nombreux philosophes (le XVIIe siècle ou Grand siècle, et le XVIIIe siècle ou Siècle des Lumières étant les siècles d'or de la France), la culture française a légué au monde la langue des diplomates, une certaine conception universelle de l’homme, de nombreuses réalisations techniques et médicales et un art de vivre ancestral.

La culture française continue de rayonner au sein de la Francophonie qui lui fournit également des contributeurs francophiles d’exception, tels que l'homme politique sénégalais et écrivain de langue française Léopold Sédar Senghor.

Littérature modifier

Architecture modifier

voir les architectes français,

Peinture modifier

Voir aussi les peintres français,

Sculpture modifier

Musique modifier

Il y a une longue tradition de la musique en France.

Au Moyen Âge, à partir du XIIe siècle, les troubadours (de langue d'oc) et les trouvères (de langue d'oïl) sont des chanteurs et poètes, qui ont en commun les thèmes de leurs chansons, l'amour courtois et leurs fréquentations des cours seigneuriales. Vers 1150 se développe à Paris, autour de la Cathédrale Notre-Dame, une école contrapuntique européenne, qui prend le nom d'école de Notre-Dame, avec comme compositeurs majeurs Léonin et Pérotin, et aboutira au mouvement polyphonique de l’ars antiqua. En 1320 apparaît à Paris l'ars nova avec le traité théorique sur la musique de Philippe de Vitry.

Au XVe siècle et à la Renaissance, se développe dans le nord de la France et les Flandres l'école franco-flamande, qui élabore une musique polyphonique, et dont les principaux représentants sont Guillaume Dufay et Josquin des Prés en France, et Roland de Lassus en Belgique. Philippe Verdelot a donné un nouveau genre, le madrigal, forme de cantate à plusieurs voix adoptée ensuite par Palestrina et Monteverdi.

La musique française a su se démarquer par de grands noms à toutes les époques (Rameau, Berlioz, Offenbach, Ravel, Debussy), et ce, à travers le monde.

Photographie modifier

Cinéma modifier

Après avoir inventé le cinéma à Lyon et défendant avec ardeur l'exception culturelle, la France développe une industrie cinématographique qui reste en Europe l'une des rares à résister à la machine hollywoodienne[73].

Une longue tradition scientifique modifier

La France est depuis le Moyen Âge un foyer de connaissance qui rayonne en Europe et dans le monde. L'université de Paris, créée à la fin du XIIe siècle (en 1200), a été dès son origine l'une des plus importantes d'occident. Elle l'est restée à la Renaissance[74].

Au XVIIe siècle, la France a fourni plusieurs scientifiques comme Blaise Pascal, resté célèbre pour ses travaux en mathématiques et en sciences physiques (travaux sur le vide et la pression atmosphérique, étude des fluides) ; René Descartes, qui a beaucoup apporté en géométrie analytique et en optique ; Pierre de Fermat, mathématicien auteur de plusieurs théorêmes, qui s'est aussi intéressé aux sciences physiques et à l'optique. C'est à cette époque, en 1666, que fut créée l'Académie des Sciences, cercle de savants qui se réunissaient autour de mécènes ou de personnalités érudites.

Au XVIIIe siècle, Antoine Lavoisier, chimiste, a fondé la chimie moderne ; Jean le Rond D'Alembert a rédigé la partie scientifique de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers ; Gaspard Monge a inventé la géométrie descriptive.

Au XIXe siècle, Augustin Fresnel, physicien, fut le fondateur de l’optique moderne, avec la théorie ondulatoire de la lumière ; Sadi Carnot physicien et ingénieur polytechnicien, posa les bases de la thermodynamique ; Augustin Louis Cauchy, membre de l’Académie des sciences et professeur à l’École polytechnique, fut l'un des mathématiciens les plus prolifiques, avec près de 800 parutions et sept ouvrages ; Louis Pasteur, fut un pionnier de la microbiologie.

Au XXe siècle, la France a encore fourni des scientifiques de renom : Henri Poincaré, mathématicien et physicien, a réalisé des travaux d'importance majeure en optique, en calcul infinitésimal, il est aussi un précurseur majeur de la théorie de la relativité restreinte ; Henri Becquerel, Pierre et Marie Curie, prix Nobel de physique en 1903 sont restés célèbres pour leurs travaux sur la radioactivité ; Paul Langevin est connu pour sa théorie du magnétisme ; René Dubos, agronome, biologiste et écologue, a participé aux travaux préparatoires de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain à Stockholm en 1972, et est l'auteur de la formule « agir local, penser global »[75] ; Pierre-Gilles de Gennes, a été prix Nobel de physique en 1991 pour ses travaux sur les cristaux liquides et les polymères[76] ; Luc Montagnier, virologue et directeur du laboratoire a découvert en 1983 le VIH (virus responsable du SIDA), prix Nobel de médecine 2008[77].

Les mathématiciens français sont également bien représentés parmi les lauréats de la Médaille Fields, la plus haute distinction existante dans ce domaine depuis 1936 (puisque le Nobel n'existe pas pour cette discipline qui néanmoins irrigue l'ensemble des autres disciplines scientifiques), attribuée tous les 4 ans : Laurent Schwartz (1950), Jean-Pierre Serre (1954), René Thom (1958), Alexandre Grothendieck (1966), Alain Connes (1982), Pierre-Louis Lions et Jean-Christophe Yoccoz 1994), Laurent Lafforgue (2002), Wendelin Werner (2006).

La France a aussi fourni des pionniers avec :

Gastronomie modifier

Rayonnement culturel international modifier

La France attache depuis longtemps une grande importance aux échanges culturels (cinéma, théâtre, arts, livres, idées, médias), à la promotion de la langue française et au plurilinguisme. Elle a obtenu en 2005 à l’UNESCO l’adoption d’une convention sur la diversité culturelle et linguistique. Elle entretient un important réseau d’instituts culturels, d’alliances françaises et de lycées français à travers le monde.

La France contribue au renforcement de la présence de ses médias : la radio RFI (créée en 1975), les chaînes de télévision TV5 (créée en 1984), et France 24 (créée en 2006). Les méthodes d’action culturelle à l’étranger se sont modernisées : la mise en place de l’opérateur CulturesFrance en 2006 est un exemple récent d’une politique culturelle depuis longtemps partie intégrante de la politique étrangère française.

La langue française est le véhicule de la pensée et de la culture française dans le monde. Le français demeure l’une des langues officielles de nombreuses organisations internationales. Le français est la deuxième langue officielle de l’OCDE, dont le siège est à Paris. Il figure parmi les six langues officielles de l’ONU et de l'UNESCO (avec l’anglais, l’espagnol, le russe, le chinois mandarin, et l’arabe). Le français est également langue officielle de nombreuses autres institutions ou organisations de toutes sortes.

La langue française est l'une des deux langues de travail de l’ONU, ainsi que de toutes ses agences. Elle est également une des trois principales langues de travail de la Commission européenne avec l’allemand et l’anglais[78]. Elle est une des trois langues de travail de l’Union africaine.

Héritière de la Renaissance et des Lumières, la langue française, si elle est aujourd'hui fortement concurrencée par l'anglais dans les domaines scientifique, informatique, et économique, reste néanmoins une langue internationale de référence dans la diplomatie et le droit.

La France s'appuie sur le réseau de l’Alliance française, composé de plus d’un millier d’associations de droit local implantées dans 136 pays. Ces associations promeuvent la langue française et les cultures française et francophones, tout en veillant à soutenir la diversité culturelle.

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a pour rôle de promouvoir la langue française, parlée par plus de 180 millions de personnes. Elle rassemble 63 États et gouvernements et entretient des programmes d’échanges culturels entre ses membres (Afrique francophone, Maghreb, Amérique du Nord, Proche-Orient, Caraïbe, océan Indien, Europe, ex-Indochine, Pacifique). Les chefs d’État et de gouvernement se réunissent en sommet tous les deux ans. L’OIF s’est aussi engagée à défendre les valeurs démocratiques et les droits de l’homme parmi ses membres.

L'OIF a plusieurs opérateurs dont l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), réseau mondial de plus de 700 établissements d'enseignement supérieur et de recherche francophones, dont les membres sont présents dans 83 pays. Les activités de l'AUF comprennent la création et l'animation de campus numériques francophones[79] et de centres d'accès à l'information sur de nombreux campus francophones, notamment en Afrique. L'AUF facilite aussi la mobilité des étudiants et des chercheurs au sein de l'espace universitaire francophone.

Enfin, la France veut renforcer sa position sur le marché international de l’économie du savoir en exportant l’enseignement supérieur en français ou « à la française ». Elle cherche aussi à attirer les meilleurs étudiants étrangers par des programmes d’échanges et de mobilité : environ 220 000 étudiants étrangers sont très bien accueillis et guidés pendant leur séjour en France.

La France dans l'art et la littérature modifier

Compléments modifier

Notes modifier

Codes modifier

La France a pour codes :

Bibliographie modifier

  • Armand Frémont, France Géographie d’une société, Flammarion, Coll. Champs, 1997, (3e édition) (ISBN 978-2-08-081388-6).
  • Fernand Braudel, L'identité de la France, Paris, Arthaud, 3 volumes, 1986.
  • Gérard Mermet, Francoscopie, Paris, Larousse (publication annuelle).
  • Collectif, L'état de la France, Paris, coll. « État du Monde », La Découverte (publication annuelle).
  • Anne Armand, Marc Baconnet, Patrick Laudet, Isabelle Mimouni, Les plus belles pages de la littérature française, lectures et interprétations, édition Gallimard 2007 (commentaires des textes et éclairage par la manière dont ils sont traduits dans les langues étrangères.)

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Références modifier

  1. dont 543 965 en France métropolitaine, de plus les 432 000 km2 de la Terre Adélie concernés par le Traité sur l'Antarctique de 1959 qui a conduit au gel des revendications territoriales sur ce continent sont exclus.
  2. a et b Chiffre pour toute la République française d'après le Bilan démographique 2008 Insee, dont 62 448 977 en France métropolitaine
  3. densité métropolitaine 114,86
  4. Population sur CIA world factbook
  5. PIB nominal, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  6. PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  7. Avant 2002, le franc français.
  8. Franc CFP dans les collectivités du Pacifique :
    1 000 XPF = 8,38 EUR exactement, soit 1 EUR ≈ 119,3317 XPF environ (source officielle IEOM)
  9. .gp, .mq, .gf, .re, .pm, .yt, .tf, .wf, .pf et .nc pour les collectivités d’outre-mer
  10. partagé avec les autres États membres de l’UE
  11. Liste des pays d'Europe par superficie
  12. Source : préfecture de la région île de France http://www.idf.pref.gouv.fr/actu/communique/2009/vacances.html
  13. Le patrimoine linguistique de France issu du Rapport sur les langues de France d’avril 1999 du professeur Bernard Cerquiglini, préparé en vue d’une ratification éventuelle de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
  14. a et b Sondage CSA réalisé en octobre 2006 sur un échantillon représentatif de plus de 2000 personnes
  15. a et b (en)[PDF]« The Harris Poll Global Omnibus », (consulté le ), p. 4
  16. a et b Article de Perrine Créquy dans le Figaro du 15 janvier 2008
  17. « La France veut accroître son domaine maritime », Le Figaro, publié le 21 août 2006.
  18. Projet de loi entre la France et le Brésil, sur le site du sénat (Senat.fr).
  19. Insee - France en faits et chiffres - Subdivisions, superficie et population des régions et départements de France et d'outre-mer
  20. Statistiques gouvernementales des infrastructures de transport
  21. Statistiques gouvernementales des infrastructures de transport
  22. Statistiques gouvernementales des infrastructures de transport
  23. Statistiques gouvernementales des infrastructures de transport
  24. a et b « Vacance de la fonction présidentielle de 1940 à 1947 » sur le site officiel de la présidence de la République, elysee.fr, consulté le 2 février 2009.
  25. Compendium Dépenses de défense des pays du COR (1985-2005) (OTAN-Russie sur les données économiques et financières concernant la défense), OTAN Communiqués de presse du 9 décembre 2005.
  26. Chiffres clés de la Sécurité sociale en 2007, évolution du solde du régime général, source Commission des comptes de la sécurité sociale
  27. Débat 2007, équilibre actifs / inactifs
  28. http://finance.aol.fr/le-deficit-public-revu-a-la/article/20090926162504602434285
  29. http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=40&date=20091230 Institut national de la statistique et des études économiques
  30. Notamment la CORES Resolution (standards interoperability forum Resolution on Metadata Element Identifiers 12-12-2002), signée essentiellement par des organismes américains, intervient sur les techniques de communication de la Commission européenne, qui détient le monopole d'initiative sur la création de directives européennes, ce qui pose question
  31. L'autre guerre des États-Unis : les secrets d'une machine de conquête, par Claude Revel et Eric Denécé
  32. Présentation de la politique étrangère sur le site du Ministère des affaires étrangères
  33. INSEE - Bilan démographique 2008
  34. Pyramide des âges au 1er janvier 2009 - France métropolitaine
  35. Le nouveau procédé est expliqué sur le site de l'INSEE : [1].
  36. (fr) INSEE 2006 : « La France, toujours l’un des pays les plus féconds d’Europe »
  37. Le CIA World Factbook l'estime à 80,97 ans, ce qui place la France au huitième rang mondial (source).
  38. Migration Information Source - Country Ressource (en)
  39. Migration Information Source - Pourcentage de la population étrangère au Royaume-Uni (en)
  40. OFS (Office fédéral suisse de la statistique) : Population résidente permanente au 31-12-2006 (page 9)
  41. Une estimation des populations d’origine étrangère en France en 1999, M. Tribalat, dans Population 2004 n° 1, INED, (résumé)
  42. Le texte du rapport
  43. Sondage publié en janvier 2007 dans Le Monde des religions
  44. Sondage CSA : Portrait des Catholiques 25/10/2006
  45. [PDF] Les Français et leurs croyances, sondage réalisé en mars 2003 pour Le Monde et La Croix.
  46. La Vie, n° 3209, du 1er mars 2007
  47. Dans le fameux passage du Discours de la méthode, où Descartes affirme un peu rapidement que l'homme peut se rendre « comme maître et possesseur de la nature ». Descartes ne cite pas nommément la scolastique, mais parle de « cette philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles »
  48. Présentation des IUFM
  49. « La France paralysée devant ses mauvais résultats scolaires », Le Monde du 04/12/2007, Catherine Rollot et Marie de Vergès
  50. Agence nationale de lutte contre l'illettrisme, des chiffres pour éclairer les décisions
  51. Nombre de médecins pour 1000 habitants par ordre alphabétique des pays
  52. Voir le document Hôpital, le modèle invisible (Institut Montaigne).
  53. www.fehap.fr
  54. Dépenses de santé par habitant par ordre alphabétique de pays
  55. Note méthodologique
  56. Classement 2008 des pays respectant la liberté de la presse
  57. Classement mondial des grandes nations du sport
  58. a et b cf. article détaillé
  59. Patrimoine : qui possède combien ?, Observatoire des inégalités, 7 juin 2007.
  60. Sources : ONU, Classement IDH des pays 2000 et Rapport mondial sur le développement humain (ONU), 2005, p.221-340
  61. a et b source : « France sur CIA factbook » (consulté le )
  62. a et b « Les grands secteurs économiques », sur le site du Ministère des Affaires étrangères (consulté le )
  63. La production d'électricité à partir des énergies renouvelables, 8ème inventaire - édition 2006, sur le site d'EDF.
  64. a et b L'énergie nucléaire, documents de référence et analyses, par le ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables et du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi. Industrie.gouv.fr, 2006.
  65. a et b L'économie française, Europa-planet.com.
  66. Pierre Merlin, Tourisme et aménagement touristique, Des objectifs inconciliables ?
  67. Site des pôles de compétitivité en France
  68. Le tabulateur d'Hollerith
  69. Politique d'advocacy
  70. La CGI Informatique, autrefois premier éditeur de progiciels européen, a été rachetée par IBM en 1999
  71. À armes égales, rapport au premier ministre
  72. Colloque sur la souveraineté numérique, 17 juin 2009
  73. Le cinéma français détrône Hollywood, Le Figaro, publié le 22 mai 2007 (consulté le 30 juillet 2007).
  74. Histoire de l'université de Paris et de la Sorbonne, André Thuilier, Nouvelle librairie de France, 1994
  75. Développement durable : « agir local, penser global »
  76. Liste des prix Nobel 1991
  77. Prix Nobel en physiologie ou médecien 2008
  78. Langues de travail de la Commission européenne
  79. Présentation des campus numériques francophones sur le site de l'AUF

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