Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Luc (évangéliste)

Saint Luc
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Saint Luc, sculpture de Johann Dominikus Mahlknecht, église Saint-Ulrich, (Val Gardena, Italie)
évangéliste
Naissance inconnue
peut-être Antioche, Empire romain
Décès inconnue  (vers 84 selon la tradition ans)
inconnu
Fête 18 octobre
Saint patron Médecins, peintres.
Saint Luc, Nicolas Fouquet, Heures de Raguier et Robertet, f.15, Pierpont Morgan Library, ms.M834

Luc l'évangéliste ou saint Luc, du grec ancien Λουκᾶς Loukas (Lucas), est un personnage dont on ne sait quasiment rien, mais qui pourrait avoir exercé au cours des années 80-90 une importante activité littéraire sur les textes qui composent le Nouveau Testament tels que nous les connaissons aujourd'hui. La tradition chrétienne le considère comme l'auteur de l'Évangile qui porte son nom ainsi que des Actes des Apôtres. Tout porte à croire qu'il fut avant cela un disciple de Paul de Tarse. Selon une tradition rapportée par Eusèbe de Césarée, il aurait été originaire d'Antioche, capitale de la province romaine de Syrie.

Bien que ce soit hypothétique, les critiques modernes estiment qu'il pourrait avoir joué un rôle essentiel dans la composition des textes du Nouveau Testament. Il pourrait ainsi être le troisième et dernier rédacteur de l'évangile selon Luc auquel il aurait ajouté les deux premiers chapitres qui composent les récits de l'enfance de Jésus[1], ainsi que l'épisode des disciples d'Emmaüs[2]. C'est le même auteur qui est le deuxième et avant-dernier rédacteur des Actes des Apôtres qu'il a très profondément remaniés[3],. C'est aussi ce même auteur qui a écrit plus de dix ans après la mort de Paul de Tarse, trois lettres qu'il a mises sous l'identité de celui à qui il donne le titre d'apôtre et qui figurent dans le Nouveau Testament. Elles sont appelées Épîtres pastorales. Dans la deuxième épître à Timothée (2Ti 4:11), il se met en scène aux côtés de Paul, lors de sa deuxième détention à Rome (67-68), sans que l'on puisse savoir s'il était effectivement présent. Selon Origène c'est lui qui serait mentionné dans l'épître aux Romains (16:21).

Il aurait exercé cette activité littéraire pour un commanditaire qui est appelé Théophile, tant au début de l'évangile selon Luc qu'au début des Actes des Apôtres, mais dont on ne sait rien non-plus.

Selon la tradition chrétienne, c'est lui qui serait mentionné dans l'Épître aux Colossiens (Col 4:14) ??.

Qui est Luc modifier

Bien que quelques hypothèses aient été émises, il est impossible de faire une biographie de Luc et les quelques éléments biographiques que l'on peut donner à son sujet sont bien maigres. Tout porte à croire néanmoins qu'il fut lui-même un disciple de Paul de Tarse[4]. Selon Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, pour qui il est le deuxième rédacteur des Actes des Apôtres, il « apparaît surtout comme un admirateur inconditionnel de l'apôtre Paul. Il le défend contre ses détracteurs, prouvant qu'il mérite aussi bien que Pierre le titre d'apôtre. Il s'efforce de réinterpréter les récits reçus de ses sources, surtout [du premier rédacteur des Actes des Apôtres], pour les rendre plus conformes à ce que Paul dit de lui même dans ses lettres, qu'il connaît parfaitement et qu'il utilise abondamment. Il se fait un ardent propagateur des idées de Paul, spécialement en ce qui concerne la justification (ou le salut) par la foi[4]. »

Selon une tradition rapportée par Eusèbe de Césarée « qui est attestée aussi dans les anciens Prologues évangéliques, Luc aurait été originaire d'Antioche, capitale de la province romaine de Syrie[5]. »

Son activité littéraire — si c'est bien à lui qu'il faut l'attribuer — est en revanche beaucoup mieux connue, puisque la partie qui est dans le Nouveau Testament est parvenue jusqu'à nous, même si elle a probablement été modifiée par la suite. Cet auteur, rompu à la pratique d'un grec littéraire et à la culture hellénistique, n'en connaissait pas moins très intimement la religion juive et les finesses de la loi d'un point de vue rabbinique.[réf. souhaitée]

Son œuvre modifier

Les rapports entre le deuxième rédacteur des Actes des Apôtres et l'évangile selon Luc sont nombreux[4]. L'unité de vocabulaire et de style ont été noté depuis longtemps[4]. C'est aussi ce même auteur qui a écrit plus de dix ans après la mort de Paul de Tarse, trois lettres qu'il a mises sous l'identité de celui à qui il donne le titre d'apôtre et qui figurent dans le Nouveau Testament[6]. Elles sont appelées Épîtres pastorales.

Il aurait exercé cette activité littéraire pour un commanditaire qui est appelé Théophile, dont il cite le nom, tant au début de l'évangile selon Luc qu'au début des Actes des Apôtres, mais dont on ne sait rien non-plus[7].

Comme de nombreux autres critiques, Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille estiment qu'initialement l'évangile selon Luc et les Actes des Apôtres ne formaient qu'un seul ouvrage qui se voulait une « Histoire des origines chrétiennes[8]. » Pour eux, c'est Luc qui aurait coupé en deux le travail du rédacteur antérieur, car après avoir fusionné les récits du document pétrinien avec la composition qu'avait faite le premier rédacteur des Actes, l'ensemble aurait été trop volumineux pour figurer dans un seul rouleau, ou un seul codex[9].

Dans les Actes des Apôtres modifier

C'est le même auteur qui est le deuxième et avant-dernier rédacteur des Actes des Apôtres qu'il a très profondément remaniés[3].

Parmi les épisodes du « document pétrinien », certains n'avaient pas été sélectionnés par le premier rédacteur des Actes des Apôtres et ont été réinsérés par celui qui pourrait être Luc[10]. Luc a déplacé l'épisode qui relate l'Assemblée de Jérusalem et l'a inséré dans la « Geste de Paul », en Actes 15, 5s[10].

Il a aussi déplacé le récit du remplacement de Judas Iscariote par Matthias que le premier rédacteur avait situé beaucoup plus tard[11]. Il l'a inséré en 1, 15s, « séparant ainsi indûment le récit de l'ascension de la Pentecôte[12] », créant ainsi une incohérence sur le nombre d'apôtres compagnons de Pierre présente dans le texte occidental et qui est corrigée par la suite dans le texte alexandrin (troisième rédacteur)[13],[14].

Luc a aussi inclus dans la « Geste de Pierre », après le martyr d'Étienne, le rôle de persécuteur de Paul de Tarse, qui relève de la « Geste de Paul » et notamment l'inclusion Ac 9. 1-30[15].

Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille estiment que c'est Luc qui a séparé ce que nous appelons l'évangile selon Luc des Actes des apôtres, car après ses ajouts dans les Actes, l'ensemble aurait été trop volumineux pour figurer dans un seul rouleau, ou un seul codex[9].

Il aurait exercé cette activité littéraire pour un commanditaire qui est appelé Théophile, tant au début de l'évangile selon Luc qu'au début des Actes des Apôtres, mais dont on ne sait rien non-plus[7].

C'est aussi lui qui fixe la durée des apparitions de Jésus après sa crucifixion au nombre symbolique de quarante jours[16], alors que les épîtres de Paul de Tarse écrites quarante ans auparavant par un témoin oculaire semblaient les étaler sur plusieurs années.

Luc a aussi inséré entre la « Geste de Pierre » et la « Geste de Paul », le récit de la mort « d'Hérode » à Césarée, où l'on reconnaît aisément la mort d'Agrippa Ier[17] (mort en 44[18]).

Dans l'évangile selon Luc modifier

Il pourrait ainsi être le troisième et dernier rédacteur de l'évangile selon Luc auquel il aurait ajouté les deux premiers chapitres qui composent les récits de l'enfance de Jésus[1], ainsi que l'épisode des disciples d'Emmaüs[2].

Le style de ce deuxième rédacteur des Actes offre aussi de très grandes analogies avec celui de l'apparition Emmaüs (p.42)

Hypothèses modifier

Éventuel rédacteur du Journal de voyage modifier

Les trois auteurs successifs des Actes des Apôtres ont utilisé plusieurs sources pour composer ce livre qui était formé au départ par deux textes la « Geste de Pierre », suivi par la « Geste de Paul ». Il y a un quasi consensus pour estimer que pour la « Geste de Paul », les auteurs ont utilisé un « Journal de voyage », avec plusieurs autres sources. L'existence de ce Journal de voyage est mis en évidence par des passages racontés à la première personne du pluriel, appelés « passages en "nous" ».

L'hypothèse traditionnelle est qu'avec ces récits en « nous » (Actes 16,10-17; 20,5 - 21,18; 27,1 - 28,16) Luc se serait inclus lui-même comme témoin et acteur des faits relatés.

Toutefois, selon les critiques, la composition des Actes est plus complexe que cela et le « Journal de voyage » est utilisé par le premier rédacteur des Actes des Apôtres, même si celui-ci n'utilise pas la forme en « nous ». Ce premier rédacteur n'est pas Luc, mais un nazôréen fortement influencé par les idées de Jean le Baptiste.

Autres hypothèses modifier

La tradition en a conclu qu'il était originaire de cette ville jusqu'à voir en lui un des tout premiers païens à s'être convertis. Cette hypothèse qui prévaut toujours, occulte cependant d'autres éléments d'information et non des moindres :

  • Deux « Nous » sont déjà dans le prologue de l'Évangile écrit avant les Actes.
Saint Luc l'évangéliste, cloître de la basilique saint Jean de Latran, Rome, Italie.
  • Loukas, le nom du compagnon de Paul est un diminutif de Loukios. Or Paul avait un parent de ce nom (R 16:21), tandis qu'un certain Loukios, originaire de Cyrénaïque, était un des disciples de la communauté d'Antioche de Syrie avec Symeon Niger, Barnabé et Paul (Ac 13:1). Rien n'interdit de voir en Loukas et en ces deux Loukios un seul et même personnage, cousin et compagnon de Paul, ami fidèle jusque dans le voyage jusqu'à Rome et précieux médecin durant sa détention. Mais parce qu'un verset de l'Épître aux Colossiens ne le compte pas parmi les collaborateurs circoncis qui approuvaient Paul (Col 4:11), cette identification est écartée depuis l'Antiquité. Cependant une exégèse affinée de l'Épître aux Colossiens et des Actes des Apôtres, permet de voir que d'autres désapprouvaient Paul dans son dernier pèlerinage vers Jérusalem où il risquait d'être arrêté : parmi eux Timothée qui avait été circoncis par Paul lui-même et Luc ; ce dernier pouvait donc, lui aussi, « être de la circoncision » et parent de Paul.

Ce point établi, il reste cependant d'autres questions en suspens :

  • saint Paul (mort en 64) n'a pratiquement jamais donné dans ses lettres une citation de l'Évangile, ce qui peut paraître étonnant si Luc était à ses côtés (à moins que Luc ait rédigé son Évangile peu avant la mort de Paul, dans les années 60-62) - il y a néanmoins 1 Timothée 5:18 où Paul cite Luc 10:7 et Deutéronome 25:4, citations qu'il qualifie d'Ecriture (sainte) - ; en sens contraire, il semble y avoir en 2 Co 8:18 une allusion directe à ce livre et à son auteur, bien que son nom ait été étrangement gardé dans l'anonymat ;
  • d'autre part, rien des enseignements propres à Paul ne transparaît dans le troisième Évangile, comme si la théologie de la rédemption développée par l'Apôtre ne l'avait pas atteint.

Pour expliquer cette apparente imperméabilité de l'un par rapport à l'autre, alors qu'ils se retrouvèrent soudés dans des situations de grande précarité, l'idée s'est répandue que l'auteur de l'Évangile avait écrit bien après les faits et s'était servi des carnets de voyages d'un compagnon de Paul pour écrire les Actes. Mais cette hypothèse se heurte à des contradictions difficilement surmontables :

  • Dans le prologue de son Évangile, l'auteur s'engageait à livrer un écrit exact et suivi. Aurait-il laissé ces « nous » qui tendaient à faire croire qu'il était de la partie alors qu'il n'en était pas ? C'eût été mentir sur les sources mêmes de son information et s'attribuer l'honneur et le prestige d'un héroïsme et d'un témoignage qui revenaient à un autre. Était-ce recevable pour un écrit du Nouveau Testament ?
  • Épiphane le considérait comme l'un des soixante-douze disciples de Jésus et une tradition orale, reçue et transmise par Grégoire le Grand, le voyait dans ce disciple demeuré anonyme qui, en sortant de Jérusalem avec Cléopas le soir de la Résurrection, fut rejoint par Jésus.

Ces problématiques pourraient trouver leur solution dans la manière de départager le travail du rédacteur de celui du traducteur, car il est certain, en ce qui concerne l'Évangile écrit en grec, qu'un substrat hébreu en constitue le fondement. Le rédacteur pouvait avoir été disciple de Jésus et son traducteur, Luc en l'occurrence, un disciple des Apôtres.

  • Une autre hypothèse apportée par Jean-Charles Pichon dans Le Royaume et les Prophètes, serait que Saint Luc était en fait Lucain, un des courtisans favoris et ami de l'Empereur Néron. En effet, avant l'Incendie de Rome qui le rendit impopulaire au Sénat, Néron rassemblait beaucoup de gens à sa Cour. Outre les nobles, il y avait aussi des artistes, savants, érudits et surtout des théologiens venus d'à peu près tout le monde connu. Néron avait la particularité de se montrer tolérant envers toutes les religions (à une époque où le panthéonisme Romain antique était encore la Religion d'État) et il était en particulier intéressé par le Christianisme naissant. Néron possédait en effet la popularité et le pouvoir politique nécessaire pour créer un royaume Chrétien, bien avant la première conversion d'un Empereur Romain. Par la suite, sentant les fondations de son Trône trembler, Néron envoya aux Chrétiens l'un de ses courtisans qui partageait le plus ses vues et homme remarquablement accompli qui plus est, c'est-à-dire Lucain. Pichon avance en effet que des connaissances en médecine, théologie, linguistique et une maîtrise avancée de l'écriture combinée à la force de caractère et à un certain courage physique (nécessaire pour tous ces voyages, quand il pourrait simplement s'établir comme notable avec une vie confortable) ne se trouvent pas n'importe où ; sinon dans une métropole où le savoir à multiples facettes demeure sinon facile d'accès, du moins accessible. Et si l'Histoire qui rapporte généralement la mort de Lucain lors du fameux "complot" contre Néron reste plus probable, cela aurait le mérite d'expliciter l'identité de Luc Evangéliste.


Celse modifier

Celse contest qu'une colombe soit descendu sur Jésus lors de son baptême et disant notamment « Quel témoin digne de foi l'a-t-il vu [...] si ce n'est toi seul et l'un de tes disciples compagnon de ton crime et de ton supplice ? »

Ancienne version de Pierre (apôtre)

Notes et références modifier

  1. a et b Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre III, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 14.
  2. a et b Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre III, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 18-19.
  3. a et b François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Éd. du Cerf, Paris, 2001, p. 103.
  4. a b c et d Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre I, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 41.
  5. Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre I, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 43.
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 2Apôtres_III_p20-25
  7. a et b Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre II, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 15.
  8. Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre III, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 11.
  9. a et b Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre II, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 13-14.
  10. a et b Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre I, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 12.
  11. Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre III, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 42.
  12. Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre I, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 11.
  13. Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre I, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 45.
  14. Dans le texte occidental (Act II) en 2, 14, Pierre est debout avec seulement dix apôtres, ce qui montre que l'élection de Matthias n'avait pas encore eu lieu dans le texte initial. Cette incohérence est corrigée dans le texte alexandrin (Act III); cf. Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, op. cit., livre I, p. 68.
  15. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Blanchetière_104
  16. Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre II, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 16-17.
  17. Marie-Émile Boismard et Arnaud Lamouille, Actes des deux apôtres, livre III, Paris, 1990, Librairie Lecoffre J. Gabalda et Cie éditeurs, p. 177.
  18. (en) Justin Betty, Tiberius, Emereo Publishing, , p. 20

Articles connexes modifier