Histoire religieuse de Laval

L'histoire religieuse de Laval couvre une période allant de la fin de l'Antiquité à nos jours.

Saint-Tugal

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Le corps de Saint Tugdual, évêque de Tréguier, aurait été apporté à Laval lors d'une invasion normande de la Bretagne en 870 ou 878[1].

Une légende de l'office du saint, qui était propre au chapitre de Laval, disait qu'un évêque de Tréguier nommé « Gosennan », fuyant devant une invasion de Normands et emportant avec lui le corps de son saint prédécesseur, était venu se réfugier à Laval, où il avait reçu un si bon accueil, que, pour témoigner aux habitants sa reconnaissance, il leur laissa la plus grande partie de la précieuse relique. Une vieille tradition consignée par Jacques Le Blanc de La Vignolle, dans son Mémoire sur la ville de Laval[réf. nécessaire], rapporte différemment la manière dont Laval s'était enrichie de ces reliques. Ce qui est certain, c'est que la plus forte portion du corps de saint Tugal est depuis bien des siècles conservée à Laval[2].

Religion et édifices religieux

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Cathédrale de Laval
Chapelle de Pritz (Mayenne) : mur gouttereau nord de la nef

L'église de Notre-Dame du Bourg Chevreau, est bâtie en 1046 dans l'emplacement où fut plus tard la Collégiale Saint-Tugal de Laval. Il y a aussi l'église du prieuré de Saint-Martin fondé en 1040.

Guy III de Laval, ses frères Gervais, Yves, Bonnor, Hamon et Jean entendent l'appel de Pierre l'Ermite pour la Première croisade. Pierre l'Ermite et peut-être le pape Urbain II sont venus prêcher la Croisade à Laval[3].

Guy III de Laval fait que l'église de Saint-Melaine de Laval devint un prieuré dépendant de l'Abbaye Toussaint d'Angers[4].

Bernard de Clairvaux, lorsqu'il vient à Laval, probablement vers 1147[5], en prêchant la deuxième Croisade obtient de Guy IV de Laval un fonds, des bois, des pâturages pour la création d'une colonie de son ordre, qui aboutira plus tard à construire l'Abbaye de Clermont.

Jusque vers la fin du XIIe siècle, l'église primitive de Priz était demeurée église paroissiale. À cette époque, ce titre fut transporté à celle de l'église de la Trinité.

Pour donner plus d'éclat et de solennité à la célébration du service divin dans la chapelle de son château, Guy IV de Laval fonde en 1170 une collégiale composée de 12 prébendes[6]. 25 après, sous Guy V de Laval, ce chapitre fut transféré dans l'église du Bourg-Chevrel. Il sera à l'origine de la Collégiale Saint-Tugal de Laval.

La basilique Notre-Dame d'Avesnières est fondée au XIIe siècle par Guy III de Laval.

Avoise de Craon, épouse de Guy V de Laval est à l'origine de la création du Prieuré Sainte-Catherine de Laval, qui deviendra par la suite une abbaye. À la même époque, les fondations et les dons pieux sont nombreux à cette époque[7].

L'année qui suit la mort du connétable Mathieu II de Montmorency, Emma de Laval, son épousé, sur le conseil de l'évêque du Mans et de plusieurs personnages, rend une ordonnance qui oblige à une résidence rigoureuse de 9 mois, chaque année, les chanoines de son chapitre, transféré par Guy VI de Laval de la chapelle du château dans celle du Bourg-Chevrel en 1231.

Laval a eu en 1231 un concile dont les actes ne sont pas venus jusqu'à nous, mais que nous fait connaître le dernier canon d'un autre concile, réuni cette année-là même à Château-Gontier, par Juhel de Mathefelon, archevêque de Tours. Le Quatrième concile du Latran avait chargé les évêques de rétablir la discipline et de pourvoir à la réforme des monastères de leurs diocèses. Ce fut pour cet objet que les évêques de la province de Tours, convoqués par Juhel, s'assemblent d'abord à Château-Gontier et ensuite à Laval. Un second concile de Laval fut tenu en 1242[8].

Voir aussi :

Paroisse de la Trinité et de Saint Tugal

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Vitrail de la cathédrale

Les habitants de Laval cessent d'être les paroissiens de Pritz pour devenir ceux de la Trinité. Une contestation a alors lieu qui sera à l'origine de la création de la paroisse de Saint-Tugal qui présentait la particularité à l'origine de ne pas s'étendre sur un territoire, mais uniquement à des personnes[9]. Cette particularité sera à l'origine pendant de longs siècles de bien des contestations.

Confréries

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Au XIIe siècle, une confrérie apparaît dans l'organisation de l'accueil aux pèlerins. Elle est créée le plus souvent par d'anciens pèlerins, dans le but d'entretenir la dévotion à saint Jacques. Les plus importantes de l'époque sont celles de Paris, Lyon, Reims, Bordeaux, Toulouse (deux), Valenciennes, Senlis, Laval, Poitiers, Châlons-sur-Marne (cf. l'article pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle).

Une confrérie de pénitents est aussi créée en 1270 : la Confrérie des Prêtres de Laval.

XIVe siècle

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Parmi les catastrophes qui ont marqué les esprits, figure l'incendie de 1383 : déclenché par la foudre, il touche l'église de la Trinité, dont la toiture de plomb coule comme des ruisseaux[10].

XVe siècle

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Jeanne Ouvrouin est à l'origine de la fondation de la Collégiale Saint-Michel de Laval en 1421. Laval possède alors la particularité d'avoir deux collégiales de chaque côté des rives de la Mayenne.

Voir aussi :

En 1428, l'archidiacre de Laval est l'humaniste et religieux Guillaume Fillastre.

Le XVe siècle est marquée par la construction de l'Hôpital et chapelle Saint-Julien de Laval, et de l'église des Cordeliers de Laval.

Mystères et moralités

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Les représentations des mystères et moralités récréaient les habitants et entretenaient leur esprit religieux. Laval, dès le XVe siècle, avait ses confrères de la Passion. Les bourgeois lavallois goûtaient ces amusements qui les délassaient de leurs opérations commerciales. Ils récompensaient largement ceux qui voulaient bien contribuer à les faire jouir de ces plaisirs[a 1]. Guillaume Le Doyen était l'auteur et le principal acteur de ces représentations.

Le clergé s'associait à ces représentations[a 2]. Les confrères de la Passion n'avaient point de théâtre fixe et se transportaient en tous lieux. À Saint-Dominique, on représentait la Nativité arrangée et assemblée à quarante personaiges. Au bourg du Genest, on donnait le Mystère de saint Estienne, en 1507, celui de saint Berthevin au bourg de ce nom[a 3] etc. On ne connaît plus que les noms des mystères, sotties et moralités que ce chroniqueur faisait représenter, et qui faisaient les délices du temps ; c'était : saint Sébastien, saint Blaise, la Passion, les sept Rooles, représentés à Pissanesses, etc. Le plus renommé, celui dont la représentation eut alors le plus de retentissement, fut celui de sainte Barbe. En 1493, du temps de Guy XV de Laval, il fut essayé à Laval. Dans la ville, il fut un sujet e risée et de moqueries. On glosa et plaisanta sur le talent des acteurs. Monseigneur leur fit un point d'honneur de reprendre ce beau mystère, et choisit lui-même, parmi les bourgeois, des commissaires pour faire une nouvelle distribution des personnages à gens reconnus capables de bien remplir les rôles. Ce fut un jour de grande fête que celui où, dans les prairies de Bootz, eut lieu cette représentation attendue avec impatience. Six jours dura la fête[a 4]. De pieuses représentations accompagnaient aussi les prédications qui se faisaient aux halles pendant le temps du carême. Des gens de la ville mettaient en action les sermons que faisait un célèbre prédicateur, nommé frère Colas Taunay, natif d'Avenières, religieux Cordelier au couvent de Saint-François, pendant le carême de l'année 1507[a 5].

Religion et Édifices religieux XVIe siècle

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Conflits

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L'établissement des établissements religieux ne se fait pas sans problème, et les Paroissiens ou les religieux du prieuré de Saint-Melaine sont impliqués dans plusieurs conflits.

Jean Bourré est un des trois personnages, portant chapeau sombre, se tenant derrière Louis XI (œuvre de Jean Fouquet)

Les chanoines de la Collégiale Saint-Michel de Laval augmentent leur église d'une sacristie, en 1490. Les paroissiens de Saint-Melaine, déjà jaloux d'une église qui portait préjudice à l'église paroissiale, en attirant les habitants du Pont-de-Mayenne, ou par tout autre motif, prétendirent avoir la propriété du terrain où L'église était construite. Ils démolissent[a 6] les travaux du chapitre. Cette affaire violente fut portée devant le Parlement de Paris. Un arrêt débouta les habitants de leurs prétentions et les obligea a reconnaître que L'emplacement de L'église et de La sacristie; ne Leur appartenait point, mais bien aux chanoines, et que ces derniers avaient tous droits sur ces lieux, pour y bâtir ou faire ce que bon leur semblerait. En outre, ils furent condamnés à remettre ce qu'ils avaient démoli dans le même état qu'avant, et à payer dix livres d'amende aux chanoines et dix livres à René de Feschal, seigneur de Poligné et de Marbouë. Jean Bourré, seigneur du Plessis-Bourré et de Jarzé, conseiller maître des comptes, seigneur de la châtellenie d'Entramnes, les servit en soutenant leurs droits auprès du roi.

L'abondance des dons et des offrandes que recevaient les Dominicains de Laval portèrent ombrage aux religieux de l'Abbaye Toussaint d'Angers, d'où relevait le prieuré de Saint-Melaine[11].

À la Pentecôte 1505, s'ouvrit dans l'église des Cordeliers de Laval le chapitre général de l'ordre des Cordeliers. Ces religieux se rendirent à Laval de toutes les parties du monde catholique : Il en vint de Rome et du reste de l'Italie, de Hongrie, etc. Leur nombre s'éleva à plus de 400. Pendant toute la durée de leur séjour dans la capitale de son comté, Guy XVI les fit entretenir à ses dépens. Ils reçurent aussi, à cette occasion, des dons généreux des bourgeois et marchands de la ville. En retour, ils donnèrent moult beaux sermons et firent participer les habitants aux indulgences, qu'ils avaient reçu du pape permission de publier.

Des droits de préséance soulevaient souvent des contestations avec les membres du clergé de la ville. Un concordat réglait en 1597 les rangs que devaient occuper aux sépultures les chanoines de Saint-Tugal et ceux de Saint-Michel, de même que les curés de la Sainte-Trinité et celui de Saint-Vénérand. Les chanoines de Saint-Michel prétendaient avoir le pas sur les curés de la Trinité et marcher après les chanoines de Saint-Tugal[12].

Nouvelles églises

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L'église de l'antique prieuré de Saint-Melaine servait d'église paroissiale. Elle devenait trop éloignée du nouveau centre de population ; elle est remplacée par un nouvel édifice religieux. Guy XVI, en 1521, assistait à la dédicace de cette nouvelle église, dont son prédécesseur avait tracé les fondations.

Les Frères Prêcheurs (les Jacobins ou Dominicains), faisaient, dans ce même temps, construire au faubourg du pont de Mayenne leur monastère, dans les ruines duquel fut installée en 1793 l'administration du département de la Mayenne, et où depuis a été construit l'hôtel de la préfecture.

Dans le faubourg Saint-Martin, on consacrait en 1525 l'église des dames Clarisses Urbanistes, dite Patientines, fondation de Guy XV.

Quoique postérieure de quelques années à la mort de Guy XVI, c'est aussi l'époque de la construction du clocher de l'église d'Avenières : il fut élevé avec les offrandes des pèlerins nombreux qui visitèrent Notre-Dame d'Avenières.

Guerres de Religion

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Luther et Calvin

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Extrait de Guillaume Le Doyen

« Lequel leur dénoua le neu De la science de Luther, Qui deust la bouillir en enfer. Il fist es halles maints sermons Et belles prédications, (1526) ».

Le protestantisme progressant à Laval. Louis de Bourbon, cardinal-évêque du Mans, envoie, pour convaincre les protestants de Laval, Jérôme de Hangest. Il semble selon Guillaume Le Doyen, que plusieurs exécutions aient suivi son passage en 1526. En 1537, par ordre du roi, Mathieu Ory, inquisiteur de la foi, vient à Laval, où il s'adjoint frère François Verdier, prieur de Saint-Dominique, et chasse tous les Huguenots, de quelque rang ou état qu'ils soient[a 7]. Leurs biens sont confisqués par le roi en 1537.

Guyonne de Rieux

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En 1545, le protestantisme devient plus pressant à cause des tendances de l'héritière des comtes de Laval, Guyonne de Rieux. Un nouveau commissaire est envoyé à Laval par la cour pour informer contre les fauteurs de l'hérésie[13]. Il rédige un acte d'accusation porté au Parlement contre les Protestants du Bas-Maine en 1553.

Protestantisme au XVIe siècle

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Le protestantisme à Laval n'a jamais été dans un état très florissant. Il a commencé à décroître, à peine établi. Il est introduit au château de Poligné, par Louis de Feschal, vers 1560 ; en 1558, Olivier de Feschal, son fils, est encore parrain dans l'église de Parné ; en 1560 il ne nomme plus que par procureurs aux bénéfices de son patronage. Au mois d'octobre 1571, le nouveau titulaire de la cure de Forcé déclare qu'il ne peut en sûreté exercer son ministère attendu que le presche est fait tous les dimanches près de son église.

La convocation aux États généraux de 1560 donne lieu aux officiers du Mans de fournir une nouvelle preuve d'hostilité aux mandataires du comté de Laval. Comme aux États généraux de 1558[18], ils refusèrent de reconnaître leurs pouvoirs et tentèrent de s'opposer à ce qu'ils fussent admis avec voix délibérative ; mais ils furent déboutés contradictoirement de cette prétention.

Charles IX accorde une amnistie à tous les Protestants et permet par l'Édit de janvier 1562 l'exercice privé de leur nouveau culte. Les protestants de Laval, demandent à avoir un ministre, comme ceux de Vitré et du Mans. Ils s'adressèrent à Pierre Merlin, qui prêche dans cette dernière ville et qui leur expédie un de ses collaborateurs.

Les guerres de religion

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Le débute la Première Guerre de religion. Charles IX ne laisse pas la ville exposée sans défense aux attaques des protestants; le , il charge Lancelot de Brée, seigneur de Fouilloux, de lever les troupes nécessaires à la garde du comté de Laval.

Charles Maucourt de Bourjolly met sur le compte des protestants un acte de vandalisme et une profanation en jetant les reliques de Tugdual de Tréguier au feu ; mais, à Château-Landon et non à Laval, en 1568 et non en 1564.

François de Coligny d'Andelot est considéré, avec Louis de Condé, l'amiral de Coligny et Guyonne XVIII de Laval, comme l'un des instigateurs de la « surprise de Meaux » en 1567, tentative malheureuse des huguenots pour se saisir du roi Charles IX et de la reine mère Catherine de Médicis.

Comme François de Coligny d'Andelot prend sur la Loire entre Angers et Saumur, on craint qu'il ne vienne se fortifier à Laval qui appartient à sa belle-sœur Guyonne de Rieux, comtesse de Laval. De son côté, l'évêque du Mans, Charles d'Angennes, à qui Charles IX avait confié le gouvernement du Maine, font appel à Guillaume Le Breton de Nuillé, seigneur de Haute Folie, connu sous le nom de capitaine de la Barre, et lui remette la garde de Laval, et une garnison.

Laval était resté catholique. Néanmoins, les amis de d'Andelot rendent le séjour à Laval assez périlleux[19]. Guyonne est aussi venue se réfugier à Laval. Son séjour faisait redouter un coup de main, rendu facile par la complicité des protestants de la suite de la comtesse enfermés avec elle dans le château de Laval.

Le château de Laval n'était pas comme celui de Vitré, la demeure permanente de Guyonne de Rieux, on ne peut donc pas y comparer l'influence du protestantisme à parts égales ; la foi catholique est présente, même au jour du décès de Guyonne, le .

Son successeur Guy XIX de Laval, fils de François de Coligny d'Andelot resta fidèle au protestantisme. Il ne prend cependant aucune part à la prise d'armes de 1574, qui aboutit en à la paix de Monsieur, et revient en France avec Jean du Mats de Montmartin, et Pierre Merlin à la suite de l'édit de Beaulieu. À la faveur de la pacification, le protestantisme relève la tête[20]. En 1567, Guy XIX rassemble à Vitré un synode où se trouvent 13 ministres[21]. Outre les treize églises de Bretagne, deux autres, celles de Laval et du Bordage, étaient représentées à cette réunion[22].

Ayant vu Henri III de France, à la demande des États généraux de 1576-1577[23], retirer les édits qui leur étaient favorables et déclarer que désormais le culte catholique pourrait seul être exercé librement dans le royaume, les protestants reprennent les armes.

Louis III de Montecler, proche d'Urbain de Laval Boisdauphin, muni d'une commission royale en règle, put commencer à exercer à Laval l'autorité de gouverneur à partir de 1585. Catholique convaincu, il maintient les Lavallois dans l'obéissance à la seule autorité du roi de France Henri III de France quels que soient ses positions ou problèmes. Il reçoit à ce titre en les compliments de Henri III de France[24]. Au mois de , Louis de Monteceler avertit le roi qu'il était « besoing d'avoir l'oeil soigneusement ouvert & ce que ceulx de la nouvelle opinion ne puissent entreprendre aulcune chose » contre son service. Il reçoit à nouveau une lettre bienvaillante du roi[25].

Après la prise du Mans par Urbain de Laval Boisdauphin (), les principales villes, y compris celle de Laval, ne tardèrent pas à se mettre du parti de la Ligue catholique. La ville de Laval se range globalement aux côtés de la Ligue, au contraire de son comte, qui combat au même moment avec les protestants en Saintonge, et qui y meurt en 1586.

Montecler suit alors comme la population de Laval, et comme son propre neveu, Urbain de Laval Boisdauphin, qui représente désormais cette cause comme gouverneur de l'Anjou et du Maine. Soucieux du maintien du bon ordre, il se concerte avec le chef de la milice urbaine, Guillaume Le Clerc de Crannes, en [26].

Henri de Navarre

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Guillaume Fouquet de La Varenne est dépêché aux pays du Maine et d'Anjou pour y répandre la nouvelle de la prise du Mans par Henri de Navarre face à Urbain de Laval Boisdauphin. Les habitants de Laval viennent trouver le roi et faire leur traité moyennant quelque somme d'argent.. Henri de Navarre vient alors à Laval pour conforter la noblesse et les peuples du pays nouvellement réduits à son obéissance le . Une brillante réception lui est préparée, par ses officiers sans doute; il fait son entrée au milieu d'un nombreux cortège, chantant toujours: Vive le Roi, en très-bonne musique[27]. Il reste à Laval huit ou dix jours, pendant lesquels d'après ses ordres le prince de Dombes, ainsi que plusieurs gentilshommes de Bretagne, viennent lui rendre leurs hommages et recevoir ses instructions. Henri IV signe encore à Laval le , une sauvegarde pour Jeanne Le Vavasseur, veuve de Jean de Vassé[28]. En quittant Laval, Henri se dirige vers Mayenne dont il s'assure, puis vers Alençon où Biron l'attendait. II laissait à Laval pour gouverneur Brandelis de Champagne marquis de Villaines et son lieutenant le sieur de Mignonville.

La perte de Châtillon-en-Vendelais lors de la bataille en 1591 été très sensible au duc de Mercœur; ayant entendu dire qu'on avait fait pendre ses gardes, il s'en venge en rendant le même traitement à Jérôme Gautier[29], senéchal de Laval, qu'il tenait en son pouvoir.

Urbain de Laval

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Au commencement de 1592, le prince de Dombes et le prince de Conti qui commande pour le roi en Anjou, désirant s'entendre et unir leurs efforts pour quelque entreprise importante, viennent conférer à Laval. Plusieurs projets furent discutés; on s'arrêta à celui du siège de Craon pour se débarrasser de Pierre Le Cornu.

Après la bataille de Craon en 1592, Laval est attaqué par Urbain de Laval Boisdauphin, et revient dans le camp de la Ligue Catholique. Le marquis de Villaines manque de troupes pour les contenir et résister à une attaque sérieuse : il quitte la ville qui pendant quelque temps a pour gouverneur le colonel Combronde[30]. Bois-Dauphin alla chercher un détachement du corps auxiliaire anglais, commandé par le général John Norreys, qui ravageait le Maine sur les confins de la Normandie, le surprit dans Ambrières, où il était résté malgré tous les avis, s'empare de son capitaine et de 7 drapeaux, puis revient à Laval dont il prend le commandement.

Ce ne fut donc pas à Louis III de Montecler, comme on eût pu le croire, qu'en fut confié le gouvernement. Cette charge, Boisdauphin se la réserva avec, comme lieutenant, d'abord Gilbert du Puy du Fou, baron de Combronde, puis la Perraudière.

Laval envoie deux représentants aux États généraux de 1593[31] Guillaume Roues ou Drouez[32] et maistre Julien du Mans[33]

Laval est menacé un temps par le maréchal Jean VI d'Aumont, envoyé par Henri IV. La Bataille du Port-Ringeard a lieu le dans le cadre des guerres de religion. Elle oppose l’armée royale aidée d'auxiliaires anglais à une troupe ligueuse, composés d'habitants de Laval. 104 Lavallois, ouvriers, bourgeois, prêtres périssent.

Le parti du roi

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Le maréchal Jean VI d'Aumont sait se ménager des intelligences dans Laval, que la comtesse douairière Anne d'Alègre, retirée à Vitré, faisait solliciter de son côté à abandonner le parti de la Ligue. D'Aumont entre sans résistance à Laval le , après peu d'opposition. Il y met garnison et contient ses soldats avec tant de sévérité qu'il ne fut fait aucun tort aux habitants[34]. Louis III de Montecler retrouve alors sa charge de gouverneur de Laval, après la capitulation de la ville.

Henri IV, après être monté sur le trône, fait détruire dans le Comté de Laval un grand nombre de maisons de campagne et châteaux garnis de murs et fossés, petits forts qui auraient pu servir encore de retraite à quelques restes de la Ligue. Les murailles de la ville de Craon qui lui avaient résisté pendant longtemps, et devant lesquelles ses généraux avaient reçu un échec, furent rasées. Il a aussi le dessein de détruire les murs de la ville de Laval, et donne ordre à Louis III de Montécler, de démanteler ses fortifications. Quelque temps après, une seconde lettre datée du [35], lui ordonne de surseoir à ce premier ordre.

En 1596, la guerre avait recommencé dans le Maine entre le gouvernement de Henri IV et les partisans de la Ligue, passés aux ordres de Mercœur. Laval semble même un moment menacé de quelqu'entreprise de la part des rebelles[36]. La pacification définitive eut lieu lors de la soumission de Mercœur en .

Henri IV vient une seconde fois passer à Laval en revenant de Nantes, où il a signé l'édit de Nantes. Il n'y séjourne pas et se dirige vers la Picardie pour mettre la dernière main à la paix de Vervins.

En 1600, le curé de l'église de la Trinité est assassiné. (Voir : église de la Trinité de Laval).

Religion et Édifices religieux XVIIe siècle

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Une confrérie est fondée à l'église Saint-Vénérand de Laval en 1605:

Quatre communautés nouvelles sont fondées à Laval dans la première moitié du XVIIe siècle, entièrement aux frais des habitants :

  • les Capucins (1614);
  • les Ursulines (1616);
  • les Bénédictines (1621);
  • les Hospitalières (1648).

Protestantisme au XVIIe siècle

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Un an environ après l'édit de Nantes, l'Église réformée de Laval s'établit hors de la ville. Un riche protestant, René Duboys de Mesneuf, offre pour cet usage la chapelle de son château de Poligné. De 1600 à 1648, Poligné devient le refuge de l'Église protestante de Laval. Il se situe à une lieue et demie de la ville, et c'est là que se rendent, le dimanche, de trois semaines en trois semaines, les protestants de Laval, pour y entendre annoncer « la parole de Dieu ».

La fondation de cette église permet sans doute à plusieurs protestants de revenir dans leur ville natale. Du moins, elle dispense ceux qui y étaient restés d'envoyer leurs enfants recevoir le baptême à Vitré[40]. Malgré le zèle que quelques Anciens, les Duchemin, les Journée, etc., l'établissement n'est jamais prospère et doit recourir périodiquement aux subsides des seigneurs de Poligné. Un synode s'y tint du 3 au . En 1637, l'Église vacante n'est pas représentée au synode d'Alençon. Pour remplacer le cimetière insuffisant de ses coreligionnaires, Catherine de la Roussardière donna, en 1609, quatre cordes de terre à prendre dans un jardin situé près du bourg de Forcé sur le chemin d'Entrammes.

À partir de 1660, forcés d'abandonner Poligné, les protestants du comté de Laval n'eurent plus d'exercice du culte qu'à Terchant. Il y eut aussi des prêches établis pendant plus ou moins longtemps au château de Thuré, et à Villiers-Charlemagne[41]. Le culte protestant à Vitré est supprimé en 1685 lors de la révocation de l'édit de Nantes. Il ne réapparaîtra qu'à la fin du XIXe siècle. Autorisée en 1891, l'Église Réformée de Laval et de la Mayenne est aujourd'hui membre de l'Église Protestante Unie de France[42].

Il est possible que Marin Duval ait fait partie de l'église protestante de Laval.

Révolution française

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Le choix des députés aux États généraux de 1789 se fait à deux degrés : Le tiers-état nomme le dans le réfectoire de l'église des Cordeliers de Laval les délégués qui doivent aller au Mans consommer l'élection. Les suffrages désignent en premier René Enjubault de la Roche. Les électeurs le nomment député dès le premier tour de scrutin[53].

On pend une partie de l'église des Cordeliers de Laval, pour y placer l'administration du district, et leur réfectoire pour les assemblées électorales. Les élections primaires se tinrent au mois de mars 1790 dans l'église des Cordeliers, pour la section du faubourg Saint-Martin[54]. Au mois de juin suivant, ce fut dans l'église des Cordeliers que se tint L'assemblée des électeurs délégués par les assemblées primaires du mois de mars. Ouvertes le les opérations électorales ne furent terminées que le suivant. Le , François Hubert, maire de Laval, harangue, au nom de la municipalité les lecteurs du département réunis dans l'église. On y nomma le directoire du département, ceux des districts, etc., etc.

Les électeurs se rassemble à l'église des Cordeliers de Laval[55]. L'assemblée électorale reçoit la visite et l'hommage de la municipalité, du clergé de la Trinité[56], et de celui de Saint-Vénérand[57]. Ensuite elle s'occupe de l'objet de sa réunion et fait choix au scrutin des 36 administrateurs départementaux[58], parmi les 5 districts[59].

Quand il faut fixer le siège épiscopal de la Mayenne, le , Louis de Boislandry, rapporteur du Comité ecclésiastique et de constitution, propose Laval ; aussitôt Michel-René Maupetit se lève et intercède pour Mayenne ; Louis-François Allard réclame pour Château-Gontier[60] ; l'Assemblée passe outre et crée l'évêché de Laval.

La Constitution civile du clergé érige Laval en évêché. Le clergé refuse de concourir à l'élection de l'évêque qui est effectuée dans l'église de la Trinité de Laval, le . Un grand nombre de laïques imitent cet exemple; certaines prennent part néanmoins aux opérations électorales[61] L'élu est Michel Thoumin des Vauxponts[62], qui refusa, avec l'approbation de Pie XI sur ce choix[63].

En 1790, les habitants du faubourg de Saint-Martin signèrent une pétition à l'Assemblée Constituante pour demander la conservation du monastère des Cordeliers, dont ils appréciaient les bienfaits; le Directoire refusa de transmettre cette pièce et s'empara des bâtiments le . Le de cette même année 1790, un décret de l'Assemblée Nationale mettait à la disposition de la nation tous les biens ecclésiastiques On ne tarda pas à le mettre à exécution à Laval. Le couvent des Cordeliers fut d'abord pris en partie pour être employé au service public. Quelques mois plus tard on s'empara du reste. On fait les expulser les religieux entièrement de leur maison qui resta bientôt vacante, les bureaux du district ayant été transférés ailleurs. Le directoire du département assigna le réfectoire aux administrateurs du district qui s'y installèrent pour y tenir leurs séances et y placer leurs bureaux[64].

Siège épiscopal

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Le [65], 159 voix élisent Noël-Gabriel-Luce Villar, évêque de la Mayenne.

Transformation des lieux religieux

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Les chanoines de Saint-Tugal et de Saint-Michel reçoivent défense de continuer l'office canonial. Après le départ des quatre religieux du Couvent des Jacobins, la municipalité de Laval demanda, le , à l'administration du district, l'autorisation d'acquérir les maisons et terrains dépendant de la ci-devant communauté des Jacobins pour y former des places, des rues et des débouchés, propres à débarrasser la grande rue du Pont-de-Mayenne, toujours obstruée par les voitures. On proposait de faire dans l'église un magasin public pour y déposer les grains en cas de disette, et d'aliéner les chapelles qui rayonnaient autour du chœur pour en faire des boutiques. Le district, sur un plan que lui fournit l'administration municipale, l'autorisa en , à soumissionner les terrains pour les employer suivant les projets qu'elle avait annoncés au district.

Constitution civile du clergé

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Le , le bruit se répandit à Laval de la Fuite de Louis XVI et arrestation à Varennes. La procession de la Fête-Dieu venait d'avoir lieu[66]. Une grande agitation se répand dans la ville à cette nouvelle ; on s'en prend aux prêtres non assermentés[67]. La conséquence de cette émeute fut un ordre de fermer l'église de Saint-Tugal, et la paroisse est réunie à celle de la Trinité. Elle était devenue le dernier asile des prêtres[68] depuis que la Trinité et Saint-Vénérand étaient tombés aux mains des intrus[69].

Vicaires épiscopaux

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Villar s'occupe d'abord de se choisir des vicaires épiscopaux, destinés à lui servir de conseil et à desservir avec lui la paroisse de la Trinité[70]. Le recrutement s'avère difficile : il n'existe pas un seul prêtre de son parti qu'il peut admettre dans son conseil[71]. Il est donc réduit à chercher ailleurs des collaborateurs[72].

Villar fait aussi venir son frère, ancien génovéfain, et quatre Prêtres de la doctrine chrétienne[73] comme lui, qui proviennent du collège de La Flèche:

Toutes ces nominations se font successivement, depuis le , jusqu'à la fin de l'année. Néanmoins, être attaché au conseil épiscopal ne semble pas avoir été très prisé: plusieurs vicaires y renoncèrent pour des cures de campagne[74]. Vers le milieu de 1792, Villar nomme deux nouveaux vicaires épiscopaux, immédiatement après les avoir ordonnés prêtres :

Plusieurs des vicaires se lanceront dans les affaires publiques, et devindront journalistes, orateurs de clubs, etc. Villar met Louis Guilbert à la tête de son séminaire après l'établissement de la Constitution civile du clergé. Le séminaire est établi dans la maison du prieuré Sainte Catherine de Laval.

Les fidèles, privés de leurs églises se pressent dans les oratoires improvisés. Le directoire du département s'y oppose et invoque une loi faite contre les attroupements séditieux pour s'opposer aux assemblées[77]. Les prêtres continuent à exercer leurs fonctions en prenant toutes les précautions et en évitant les rassemblements nombreux. À l'exemple de plusieurs départements voisins, on ordonna le à tous les prêtres non assermentés de la Mayenne de se rendre à Laval où ils seraient soumis à un appel quotidien destiné à constater leur exacte résidence dans cette ville[78].

Un grand nombre d'ecclésiastiques obéissent librement à cet ordre; d'autres sont saisis et amenés à Laval par la gendarmerie. D'autres se cachent et parviennent à échapper aux recherches. On retrouve 400 prêtres regroupés à Laval dont Urbain-René de Hercé, évêque de Dol ; François de Hercé, son frère; Michel Thoumin des Vauxponts, Jean-Baptiste-René Rabeau et Jean Lefebvre de Cheverus[79] qui seront incarcérés.

Le , les administrations du département et du district rendirent en commun un arrêté ordonnant l'incarcération d'environ 400 prêtres non assermentés que l'on avait forcé depuis trois mois de se rendre de tous les points du département, à Laval, où ils étaient soumis tous les jours à un appel de présence. Deux cents d'entre eux environ furent renfermés dans la maison des Cordeliers, et les autres dans celle des Capucins[80]. Le , le maire de Laval et le citoyen Frin-Cormeré sont envoyés par l'Assemblée de l'Hôtel-de-Ville, pour faire délivrer des chambres à feu aux prêtres enfermés dans le couvent des Cordeliers. Deux municipaux furent envoyés pour leur faire délivrer des chambres. On les entassa au nombre de 400 dans la maison. Mais cette dernière étant peu sûre, et les évasions y étant fréquentes, on réunit tous les ecclésiastiques détenus aux Cordeliers, où ils étaient entassés d'une manière fort incommode. Mais bientôt la déportation les réduisit à cent environ, qui, vers le milieu d'octobre, furent transférés dans le couvent des Urbanistes, dit de Patience. Les lois de déportation font conduire le plus grand nombre des détenus à Granville ou à Saint-Malo, d'où ils passent en Angleterre. Les vieillards qui restent, au nombre de 100 environ, sont réunis au Monastère de Patience de Laval.

Le Conseil décida le qu'une demande serait adressée au Ministre, tendant à obtenir l'autorisation à faire une caserne dans le couvent des Cordeliers, et qu'on enverrait au Ministre de la guerre un plan de distribution proposé par le citoyen Bourgeois pour approprier le local à ce nouvel usage. Le , le Conseil général de la commune se rend adjudicataire du Couvent des Jacobins pour la somme de 10500 livres. Les citoyens Boullevraye et Seyeux, membres du Conseil, furent nommés commissaires et s'adjoignirent le citoyen Bourgeois, ingénieur, pour statuer sur les parties qu'il sera bon de conserver et sur celles qu'on devra revendre[81]. Le , le district autorisa la municipalité à revendre les terrains qui lui étaient inutiles[82].

Le on prévint les citoyens de se trouver le mercredi suivant dans l'église des Cordeliers pour y entendre la lecture de l'adresse aux Français et de la loi sur le recrutement.

À l'arrivée de l'armée vendéenne à Laval (voir : Bataille de Laval, les prêtres, au nombre de 100 environ, restés au Monastère de Patience de Laval sont presque tous transportés lors de l'évacuation de Laval à Rambouillet ou à Bordeaux.

L'armée vendéenne quitte Laval le  ; elle y a passé 9 jours. Laval revoit encore les Vendéens au retour du Siège de Granville (); elle recueille aussi pendant une nuit les débris de l'armée catholique après la bataille du Mans. L'ancien château de Laval est transformé en prison. Le dernier passage et la défaite des Vendéens sont suivis de persécutions contre ceux qui leur avaient montré ou qu'on soupçonnait d'avoir pour eux des sympathies. Plusieurs prêtres sont tués à Laval ou dans la campagne. 5 des vicaires épiscopaux de Villar[83] renoncent publiquement au métier de prêtres pour ne servir plus que la patrie et la liberté. On brûle sur la place publique tous les titres féodaux, toutes les pièces qui se trouvaient aux chartriers de Laval et de Vitré.

On effectue la spoliation des églises[84].

Une Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne se met en place. Ils sont à l'origine de nombreuses condamnations à mort dont les 14 martyrs de Laval, le prince de Talmont, rené Enjubault de la Roche, et d'autres victimes[85]. Aucune des religieuses des 4 couvents de Laval (Les Clarisses, les Ursulines et les Bénédictines) ne seront mise à mort. Elles auront cependant leur part d'inquiétudes et de souffrances morales[86]. À la mort de Robespierre, toutes les religieuses incarcérées sont remises en liberté.

On démolit en 1796 l'église des Capucins ; en 1797, celle de Saint-Tugal ; en 1798, celle de Patience; un peu plus tard, celle de Saint-Dominique. Villar, depuis son élection à la Convention nationale, n'était jamais reparu à Laval. Après sa démission, il est remplacé par Charles-François Dorlodot.

Le 19 pluviôse an X, Le Préfet Harmand demanda par une lettre la cession de l'église des Jacobins et d'une portion du jardin qu'il destinait à La construction d'un bâtiment nécessaire à son logement. La commune saisit donna toute autorisation nécessaire pour l'abandon de cette église sous la réserve d'une somme de 2100 fr. que la commune avait payée le sur le prix de l'acquisition. Le site était choisi en raison de sa position centrale pour accueillir l'administration départementale.

Concordat

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L'évêché de Laval disparait après le Concordat. Dorlodot est de fait remplacé par l'évêque du Mans : Johann Michael Josef von Pidoll. Les anciens ordres religieux avaient disparu de Laval. Il n'y avait plus ni Cordeliers, ni Capucins, ni Dominicains, ni Ursulines, ni Bénédictines, ni Clarisses. La maison conventuelle des Dominicains, rebâtie un ou deux ans avant la Révolution française par Pierre Erpelding[87], le dernier prieur, devient l'habitation préfectorale. Le Monastère des Ursulines de Laval devient le Collège de Laval.

Le XIXe siècle va être l'objet de l'établissement de plusieurs ordres religieux : les Trappistines, les Carmes, l'Adoration du Saint-Sacrement, les Jésuites et le Sœurs de la Miséricorde. En 1816, les Jésuites rachètent la Collégiale Saint-Michel de Laval, et y établissent un noviciat de 1840 à 1880, qui sera célèbre par son importance. Vers 1820, les frères des écoles chrétiennes sont établis à Laval. La Congrégation des Sœurs d'Evron est chargée, outre l'éducation des jeunes filles pauvres, du soin des détenus de la prison départementale, de l'administration intérieure de l'hospice Saint-Louis et de la direction des Salles d'asile. Vers le milieu du XIXe siècle, elles ouvrent des pensionnats destinés aux jeunes personnes aisées. En 1841, les religieuses du Sacré-Cœur fondent un pensionnat tout près de la ville[88]. M. Rullin légue, en 1850, aux hospices de Laval, sa propriété de la Coconnière. Les administrateurs des hospices y appellent une colonie de la congrégation des Petites sœurs des pauvres.

Le Couvent des Carmes déchaussés de Laval est l'objet d'une affaire célèbre liée à Suzanne Foccart à la fin du XIXe siècle, et au débit du XXe siècle.

Annexes

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Vies des saints de Bretagne, Dom Lobineau, donnée par M. Tresvaux, t.I., p. 187. Charles Maucourt de Bourjolly, liv. I, chapitre 8 (ancienne rédaction). Jacques Le Blanc de La Vignolle, Mémoire sur la ville de Laval.
  2. Le chef de saint Tugal resta à Chartres. D'autres parties de ses ossements furent partagées entre la collégiale de Crépy-en-Valois et la ville de Château-Landon.
  3. Un document publié au XIXe siècle nous assure de la venue de Pierre l'Ermite dans le pays de Laval. (Cart. du Ronceray, publié par M. Marchegay, pièce Ccclxxxv
  4. Il est certain d'après les aveux de 1407 et 1444 que cette fondation est faite par un seigneur de Laval et il est probable pour Couanier de Launay que ce seigneur fut Guy III de Laval. L'établissement en France des chanoines réguliers de Saint-Augustin date de 1092 ou environ; l'abbaye de Toussaint les reçut seulement en 1108. Guy III vécut précisément de 1095 à 1044. Jacques Le Blanc de La Vignolle indique comme fondateur Guy III ou Guy IV. Il semble pour Couanier de Launay que cet acte ne doit pas tarder longtemps après l'installation des chanoines réguliers à Angers et par conséquent doit être attribué au premier de ces seigneurs.
  5. Et non pas sous Guy Ier de Laval comme l'indique Charles Maucourt de Bourjolly. Ce dernier indique aussi qu' à son passage à Laval, le saint délivra du malin esprit la fille du seigneur qui en était possédée.
  6. L'évêque du Mans approuve la fondation, en réservant un canonicat pour lui et ses successeurs. Le pape Lucius III confirma l'établissement du chapitre par une bulle du 9 juin 1183.
  7. Chartreuse du Parc-en-Charnie, Abbaye du Port-du-Salut.
  8. Geoffroy de Loudon, évêque du Mans, y assiste. Les Pères y décrétent neuf canons. Ils ordonnent aux religieux de garder l'habit monastique et de vivre fidèles à leurs différentes règles; ils blâment les changements trop fréquents de prieurs; ils déterminent les cas dont les archidiacres, archiprêtres et doyens ne doivent pas connaître ; ils fixent les règles de procédure relatives aux clercs, prescrivent la manière de faire l'office divin dans les temps d'interdit, et défendent de donner aux moines leur vestiaire en argent.
  9. A ce moment là, les seigneurs avaient dans leur château deux chapelains qui exerçaient pour eux et leur maison les fonctions curiales. Lorsqu'une collégiale fut fondée dans la chapelle du château, puis transférée dans l'église du Bourg-Chevrel, le chapitre avait succédé aux droits des chapelains seigneuriaux. Mais, soit en vertu de nouvelles concessions, soit par suite de cette tendance que toute corporation a à augmenter son importance et ses privilèges, les droits curiaux du chapitre s'étaient étendus sur d'autres personnes. Une contestation s'ensuivit entre le curé de la Trinité et le chapitre, et un décret de l'évêque du Mans, en désignant les personnes qui devaient être confiées aux soins spirituels des chanoines, constitua définitivement la paroisse seigneuriale de Notre-Dame du Bourg-Chevrel, qui prit plus tard le nom de Saint-Tugal. Le curé de la Trinité consentit à une augmentation réelle des droits du chapitre, moyennant l'insuffisante indemnité de 50 sous tournois de rente. Mais, en 1264, un autre curé, sans doute moins accommodant que son devancier, renouvela la plainte. On lui accorda, en remplacement de la rente, une somme de 10 livres tournois pour acheter des biens-fonds, et du reste on confirma tout ce qui avait été précédemment concédé au chapitre. Cette nouvelle paroisse était d'une nature assez singulière et rare dans l'Église. Pendant longtemps elle ne s'étendit sur aucun territoire, mais seulement sur des personnes. Sa juridiction comprenait les familles des chanoines; celles de leurs chapelains et du sacristain; les chevaliers, leurs fils aînés et leurs familles; les chevaliers et écuyers étrangers, quand ils décédaient à Laval; les habitants du petit château; enfin les dix officiers du baron, ses trois cuisiniers, ses deux échansons, son pannetier, son portier, son héraut d'armes, son chambellan et son maréchal. L'évêque établit que les fonctions curiales seraient exercées par un prêtre que, sur la présentation du chapitre, il commettrait à cet effet. On crut peut-être avoir pourvu à toutes les difficultés présentes et futures ; mais la rivalité permanente des deux paroisses fit surgir dans la suite bien des contestations.
  10. Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, coll. « Les classiques Gisserot de l'histoire », , 224 p. (ISBN 978-2-877-47792-5 et 2-877-47792-4, OCLC 420152637)., p. 27.
  11. Jehan Le Bigot, alors prieur, appuyé par l'abbé de Toussaint, porta plainte en 1494 au comte de Laval de ce que puis naguère il auroit fondé en l'honneur de Notre-Dame et de Monsieur Saint Dominique un couvent de Jacobins et Frères Prescheurs èz forsbourg de la ville de Laval, au lieu appelé la Trinquerie, qui est dans la paroisse de Saint-Melayne, que auparavant la construction de ce couvent, Mgr le comte auroit promis et accordé faire à la cure et prieuré de Saint Melayne telle récompense qu'il appartiendroit et faisoient » les religieux et prieur valoir les pertes qu'ils éprouvoient tant à cause des dunes qu'ils aient perdues sur les terrains occupés par Les Jacobins, que par les offrandes que ces religieux recevoient pour Les funérailles et les sépultures qu'ils faisoient dans leur église et leur couvent.. Le comte répondit aux complaintes des religieux de Toussaint : que La paroisse de Saint Melayne, loin d'éprouver de la perte ne pouvoit que gagner a la fondation d'un couvent de Frères Prescheurs qui faisoient souvent de belles prédications pour le salut d'icelle paroisse à la décharge du prieur-curé, ainsi que en faveur des grands pardons qui sont au lieu de Saint Dominique, grande foule de monde affluait dans la paroisse de Saint-Melayne qui font en même temps leur voyage à l'église de Saint-Melayne et à celle de Saint-Vénérand, ce qui tourne au grand proffit du curé.. Néanmoins pour apaiser le différend, et être participant aux prières de l'abbaye de Toussaint, de concert avec le fondé de pouvoirs de l'abbaye, par un traité du 3 juin 1494, le Comte de Laval consentit à payer au prieur-curé de Saint-Melayne une rente annuelle et perpétuelle de quinze livres. On arrêta en outre que chaque fois que les Frères Prêcheurs enlèveraient un corps pour faire sa sépulture dans l'église de leur couvent, le prieur de Saint-Melayne ou ses vicaires seraient informés du choix que le défunt avait fait pour le lieu de sa sépulture. Le curé ou ses vicaires feraient alors porter le corps du trépassé jusqu'à la porte du monastère. Si les religieux y étaient invités, ils pouvaient se rendre à la demeure du défunt, et avec le clergé de la paroisse, accompagner le corps depuis sa maison jusqu'à l'église. S'il arrivait que le curé ou les vicaires refusassent ou tardassent à venir prendre le défunt, après une heure d'attente, les religieux pouvaient faire la levée du corps et procéder à sa sépulture selon leur volonté.
  12. Dans une assemblée du bureau de charité de l'année 1739, les députés du chapitre de Saint-Michel voulurent signer après MM. de Saint-Tugal et avant les curés de la Trinité. Ces derniers voulurent maintenir leur droit et signèrent les premiers. MM. du Cimetière-Dieu refusèrent leur signature et se retirèrent.
  13. Il se nomme maître Jean Corbin, conseiller au parlement de Paris. Geoffroy Tartroux, administrateur de l'hôpital Saint-Julien, se vante qu'il ne s'estoit trouvé homme qui ayt plus aydé audit commissaire à descouvrir les hérésies, ny qui se soit monstre meilleur zélateur de l'honneur de Dieu que lui. II ajoute, qu'à cause de cela, on avoit conceu hayne contre luy et avoit-on dict que pour n'avoir plus tel zélateur au pays, il le falloit destituer de son aulmosnerye, tellement que à la clameur d'aulcuns ses malveillans, il avoit esté destitué par le comte de Laval et ses officiers, qu'il n'y ait jamais eu meilleure administration que la sienne. Arrêt du Parlement portant un nouveau règlement pour l'hôpital Saint-Julien.
  14. Jean Le Roy, écuyer, est seigneur de la Carrière, en la Cropte, en 1576.
  15. 1548. Vente de biens près Saint-Étienne de Laval, par Robert de la Crosse, et Julienne Cosnuau, sa femme, maistre Olivier de la Crosse, prêtre, Perrine de la Crosse, veuve de François Tauvry, demeurant à Laval, et Pierre de la Crosse demeurant à Orléans.
  16. Sans doute Jean du Coudray seigneur de la Vaugottière, époux en 1572 de Perrine Ledivin, fille de Jean Ledivin.
  17. Guy Lecommandeur, seigneur de Montrenoul, en Saint-Céneré.
  18. Les députés du comté de Laval étaient Etienne Journe et Jean Bordier aîné. (Annuaire de la Sarthe 1838, p. 73. Titres du comté de Laval, p. 41.)
  19. Les chanoines de l'abbaye du Port-Ringeard et les religieux de l'abbaye de Clermont, par peur des persécutions utilisés par les protestants à l'égard des moines, s'étaient réfugiés en ville.
  20. La présence du comte, la faveur qu'il leur accorde, raniment le courage des protestants de Vitré. Ils ne sont plus réduits à demander aux maisons privées un abri pour leur culte; le prêche se tient au château sous la protection du seigneur. Celui-ci remet tous les emplois qui dépendent de lui aux mains de ses coreligionnaires et cherche ainsi à établir leur prédominance dans sa baronnie.
  21. Pendant trois jours, ils s'occupent des moyens de rétablir les églises chancelantes, et de faire des règlements pour ramener près de leurs troupeaux les pasteurs absents.
  22. Celle de Laval est domestique et seigneuriale :elle est composée du comte et de ses officiers, et desservie par Merlin et des Ousches qui le suivaient partout. Le comte Guy XIX obtint du marquis d'Assérac, qu'il ne donnât pas suite aux plaintes formées par les catholiques de la Roche-Bernard, que le ministre Louveau avait irrités en affectant de réunir les protestants pour le prêche, le jour même de la solennité de Pâques.
  23. Jean Journée y représente le comté de Laval. Il n'assiste pas à la première séance.
  24. « A Monsieur de Montecler, cappitaine et gouverneur de ma ville de Laval « Monsieur de Montecler, le témoignage que vous m'avez rendu de vostre affection au bien de mon service et de la bonne volonté qu'ont les habitants de ma ville de Laval de se maintenir et conserver fidellement en mon obéissance et en le debvoir, m'a esté très agréable. Aussy est-ce chose dont je n'ay jamais doubté. Pourtant je vous prie de continuer à ne vous lasser de bien faire et tenir tousjours la main à la conservation de mad. ville en confortant mes bons sujets d'icelle en ceste bonne résolution selon la confiance que j'ay en vous, vous asseurant que vos services ne vous demeureront point inutiles, mais que je les recognoistroy en tout ce qui se présentera pour vostre bien et advantage, priant Dieu, Monsieur de Montecler, qu'il vous ait en sa saincte et digne garde. Escript à Chartres, le 25e jour de may 1588. Signé HENRY, et plus bas, DE NEUFVILLE  »
  25. « A Monsieur de Courcelles, chevalier de mon ordre de Saint Michel, et commandant pour mon service à Laval « Monsieur de Courcelles, j'ay bien sceu le bon et grant debvoir que vous avez fait pour mon service pendant ces derniers mouvemens et troubles en la charge que je vous ay commise à Laval, dont je vous sçay très bon gré et vous prye de continuer encores pour quelque temps en vostre decharge, et vous me ferez service très agréable dont j'auray très bonne souvenance quand les occasions se présenteront de faire pour vous, à qui je diray au demeurant que j'ay eu bien agréable la lettre que vous m'avez escripte le 1er jour de ce mois, suivant laquelle il est besoing d'avoir l'œil soigneusement ouvert à ce que ceulx de la nouvelle opinionne puissent entreprendre aulcune chose contre mon service par delà, priant Dieu, Monsieur de Courcelles, vous avoir en sa sainte et digne garde. Escript à Chartres, le 8e jour d'aoust 1588. Signé HENRY, et plus bas, PINART. »
  26. « Loys de Monleclerc, sieur de Courcelles, chevalier gouverneur de la ville et comté de Lavai, au sieur de Crannes, capitaine de cette ville. » Nous vous mandons et prions, en conséquence de l'ordonnance et délibération faite à assemblée publique, prendre et choisir le nombre de douze soldatz, gens de guerre expérimentez au faict des armes, pour servir à la dénonce de ceste ville, conservation des habitans d'icelle, et nous adaister en ce qui sera tant par nous que par l'advis et conseil. déhbcro estre nécessaire pour la conservation de lad. ville, et de ce vous donnons pouvoir. » Fait à Laval le premier jour d'avril soubs nostre seing et sceel de noz armes l'an 1589.» Signé, LOYS DE MONTECLERC »
  27. Palma Cayet. Montmartin. Renouard, Essais historiques sur la ci-devant province du Maine, II. 76.
  28. Archives du Cogner.
  29. Voir : Bataille de Châtillon (1591)
  30. Charles Maucourt de Bourjolly raconte que Combronde, partant de Laval, s'en alla avec 700 hommes piller l'église d'Arquenay, dans laquelle furent commis d'affreux sacrilèges et dont il vendit aux religieux de l'Abbaye d'Evron les vases et les ornements profanés. Couanier de Launay met en cause ceci en n'indiquant qu'il ne repose que sur le témoignage de Jean de Serres, auteur décrié et ennemi de la Ligue.
  31. Auguste Bernard, Documents inédits sur l'histoire de France. Etats-Généraux de 1593. Du mercredy 7e d'avril 1593. Maistre Julian du Mans, advocat du roy en la senescbaussée et siège présidial du Mayne, transférée à Laval, député pour le tiers estât de la dicte seneschaussée, avec autres aux Estats Généraux tenus a Paris au 17e janvier dernier, et y ayant là comparu avec ses codéputez l;a présenté et vérifié la confirmation de son précédent pouvoir, contenu en certain acte d'assemblée de ladite seneschaucée du Mayne, faicte en ladite ville et siège de Laval, pardevant maistre du Ruau, conseiller du roy et lieutenant général en icelle seneschaucée, le 19e décembre 1592 et autres jours suivans à plain déclarez au procès verbal dodit du Ruau. Signé du Mans et Barbe greffier. Dont ledit du Mans a requis acte.
  32. Sieur du Poyet, receveur des tailles et aides en l'élection du Mayne
  33. Procureur du roi en la sénéchaussée et siège présidial du Mayne; transféré à Laval.
  34. Des lettres d'anoblissement sont expédiées à Le Clerc, à Chariot et à Guillot; Le Clerc seul accepte.
  35. « Monsieur de Courcelles, encore que j'aye cy devant trouvé bon que l'on démolisse l'esperon et quelques autres fortifications faictes en ma ville de Laval, ayant néanmoings depuis esté adverty du préjudice qu'en recevra mon service pour le présent, j'ay résolu supercéder encores pour quelque temps la dite démolition, vous en ayant donné advis afin que vous faciez incontinent cesser ceuïx qui y pourront travailler et empescher qu'il ne soit passé oultre, dont vous tiendrez aussi adverty les habitants de ma dite ville de Laval, affm que vous et eulx ayez à vous conformer sur ce à ma volonté, laquelle m'asseurant que vous ferez suivre et observer je priray Dieu qu'il vous ayt, Monsieur de Courcelles, en sa sainte garde. « Escript à Creil le dernier jour de novembre 1594. signé Henry, plus bas Potier » (Archives du château de Montécler).
  36. C'est ce qui décida « Monsieur de Courcelles » à écrire à Lavardin, alors gouverneur du Maine, « qu'il avoit eu advis que les ennemis avoient quelqu'entreprise sur la ville de Laval ». De son côte, Lavardin écrivit à Guillaume Le Clerc, capitaine d'une compagnie de cent hommes de guerre à pied français qui constituait la garnison du château et de la ville en ces années-là,pour le « prier d'avoir l'œil à la conservation de lad. villeet d'y assister led. sieur de Courcelles en ce qu'il en aura besoing », etc.
  37. On lui faisait un traitement annuel de 200 livres. A en juger par une liste de souscription qui est ouverte pour compléter ce traitement et fournir au ministre les moyens de se rendre au synode, les protestants de Laval ne sont pas nombreux. Tous cependant ou à peu près durent y inscrire leurs noms; elle n'en contient que vingt-cinq. Le produit fut de 80 écus, six sous, six deniers.
  38. Et non Jean Rousseau.
  39. Ministre protestant, désigné en 1637 pour les temples de Lassay et de Poligné, exerçait encore ses fonctions dans ce dernier poste en 1647. Jacques Rouveau, ministre de Gien, en 1660, était peut-être de la même famille. Il avait assisté au synode tenu à Alençon en 1637.
  40. Comme effectué par Duchemin de la Vauzelle, en 1593, 1594, 1595 et 1598. (Registres de l'église réformée de Lava et Registres de l'église réformée de Vitré).
  41. En 1577, Jean Colladon était ministre de Monseigneur de Villiers-Charlemagne. Il y eut quelques baptêmes réformés administrés à Villiers-Charlemagne postérieurement à 1600.
  42. « L'Église réformée de France méconnue en Mayenne », sur le site du quotidien Ouest-France (consulté le )
  43. T.J.C. Williams, Folger McKinsey, History of Frederick County, Maryland, Vol 2, L.R. Titsworth & Co./Clearfield Co, 1910,1979, p. 948, History of Frederick County, Maryland - Google Books, (ISBN 0806380128).
  44. DISSING COUSINS: OBAMA, CHENEY, BUSH RELATED - NYPOST.com
  45. Obama and Cheney, Making Connections - washingtonpost.com
  46. par son fils Mareen Duvall le jeune
  47. Notables
  48. par sa fille Susannah Duvall
  49. par son fils Samuel Duvall
  50. par son fils John Duvall
  51. [1]. Annoncé le 15 décembre 2009 par le site de généalogie Ancestry.com.
  52. par son fils Mareen Duvall 'The Elder
  53. Ceux de ses collègues qui appartiennent au Bas-Maine sont, pour le clergé: MM. René-Robert Bourdet, curé de Bouère et Grandin, curé d'Ernée; pour la noblesse: le chevalier de Hercé, de Mayenne et le marquis de Bailly de Fresnay; pour le tiers-état: MM. Lasnier de Vaussenay, négociant de Laval, Michel-René Maupetit, avocat fiscal à Mayenne, Gournay, avocat dans la même ville, Guérin, maître de forges à Soulgé, et De la Lande, lieutenant de maire à Ernée.
  54. On y faisait le choix des électeurs qui, avec ceux des autres nations, devaient concourir à L'organisation du département formé par Le décret du 23 février précédent. La réunion nombreuse des électeurs s'était faite dans Les églises des couvents. Le 2 mars Le conseil de La ville adressait les remerciements aux Jacobins, à Saint-Louis, aux Cordeliers, aux Ursulines qui avaient bien voulu se prêter à ces nouvelles circonstances.
  55. Ils agréent à l'unanimité la proposition faite par le président d'assister, avant de commencer leurs travaux, à une messe du Saint-Esprit qui dite pour l'ouverture dans l'église du Couvent des Jacobins de Laval le 1er juillet à l'église des Dominicains.
  56. Conduit par son curé, M. Turpin du Cormier
  57. Au nom duquel parla M. Piolin, premier vicaire, remplaçant le prieur-curé.
  58. Le procès-verbal constate que toutes les opérations sont accomplies conformément à la loi; mais des notes prises dans le temps même, nous font connaître que les districts se redoutant les uns les autres, convinrent que chacun nommerait seul 5 membres et que le sort attribuerait à l'un d'eux le choix du trente-sixième. Le procureur général seul est élu d'une manière régulière. Avant de se séparer, le corps départemental remet l'expédition des affaires à un directoire composé de huit membres.
  59. Laval, Mayenne, Château-Gontier, Craon, Evron, Ernée et Lassay.
  60. Gazette nationale ou le Moniteur universel du mercredi 7 juillet 1790. Compte rendu de la séance du 6 juillet.
  61. Au mois de juin 1790, à la nomination des autorités civiles on avait réuni 397 votants; il n'y en avait que 272 à l'élection de l'évêque.
  62. Michel Thoumin des Vauxponts, chanoine, archidiacre et vicaire général dès 1773, chapelain de Saint-Blaise et Sainte-Catherine en la collégiale de Saint-Merry, à Paris, possédait encore la dignité de l'archidiaconat lorsque la Révolution le chassa de Dol. Il émigra en 1792 en Angleterre ; décédé à Dorchester, près d'Oxford, le 2 mars 1796 (ref. M. Tresvaux, l'Église de Bretagne, p. 301). Il était né à Mayenne.
  63. Urbain-René de Hercé, évêque de Dol, espérant que le Saint-Siège pourrait régulariser et approuver l'érection du siège de Laval avait supplié son grand vicaire de donner son acquiescement. Presque en même temps que les députés des électeurs rentraient à Laval avec un refus écrit, un envoyé de Mgr de Hercé y arriva avec une lettre de ce dernier annonçant l'acceptation. Avant de se prononcer définitivement, Michel Thoumin des Vauxponts prit l'avis du Saint-Siège. La réponse de Pie VI ne lui parvint que le 25 février 1791 ;elle approuvait entièrement sa première détermination. Au reste, en voyant presser l'exécution de la loi sur le serment, Michel Thoumin des Vauxponts y était revenu de lui-même et avait prévenu la lettre pontificale par la démission qu'il avait adressée le 22 au directoire du département. (Isidore Boullier, Mémoires ecclésiastiques.)
  64. Les réparations nécessaires à l'installation et les frais d'ameublement se montèrent à la somme de 2221 livres 8 sols.
  65. Avant l'ouverture des opérations électorales, Mgr de Gonssans, évêque du diocèse du Mans, adresse ses protestations et ses avis. Il s'élevait, non contre l'érection d'un siège épiscopal à Laval, à laquelle, disait-il, il s'était dans tous les temps déclaré prêt à consentir, pourvu qu'elle fût faite canoniquement; mais contre une élection illégitime, coupable et invalide, à laquelle il invitait paternellement les fidèles à ne pas concourir.
  66. Le nouveau clergé constitutionnel s'était efforcé d'y rendre son ancien éclat.
  67. Le lendemain 24, on vient, de bonne heure, à Saint-Tugal, on n'y trouve qu'un seul prêtre, Mr du Buisson, qui venait d'achever sa messe; on le saisit et on le conduit prisonnier aux Capucins.
  68. Prévoyant cette situation, et assuré que les prêtres ne manqueraient pas pour donner aux laïques fidèles les secours religieux, même pendant les persécutions, Mgr de Gonssans avait permis dès le 18 juin 1791 de célébrer la sainte messe et d'administrer les sacrements dans les maisons particulières.
  69. On donnait le nom d'assermentés, de jureurs ou d'intrus, aux prêtres qui avaient prêté le serment à la Constitution civile du clergé. La formule en usage dans le département de la Mayenne était: « Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m'est confiée, d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi et de maintenir de tout mon pouvoir la constitution civile du clergé décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi.. Par un bref du 15 avril 1791, Pie VI avait défendu de prêter ce serment à cette loi et ordonné à ceux qui l'avaient fait, de le rétracter dans le délai de 40 jours.
  70. Ils devaient être au nombre de 16; il parvint à s'en procurer 15 successivement et n'en eut jamais plus de 11 ou 12 à la fois.
  71. Les prêtres de l'église des Cordeliers de Laval et du couvent des Capucins de Laval étaient les seuls à cause du rang qu'ils occupaient pouvant occuper ce rôle; mais, ils étaient tous décriés.
  72. Cosnard, curé de Saint Chéron, Lévenard, vicaire de Saint-Ouën-des-Toits, Morice de la Rue, vicaire de Moulay, Cruchet, prêtre sacristain de Notre-Dame de Mayenne, Réveil, vicaire d'Azé près de Château-Gontier, et Louis Guilbert, vicaire de Viviers. On trouve encore parmi les vicaires épiscopaux, figurant sur les registres de la paroisse de la Trinité, R. Martin et P. L. Marchand qui n'en remplirent pas long-temps les fonctions.
  73. Rabard et Séguela sont attachés au collège de Laval dont le premier était principal. Avec Laban, ils rédigent un journal qui paraissait chez l'imprimeur Michel Faur, sous le titre de Patriote, puis plus tard de Le Sans-Culotte du département de la Mayenne..
  74. Cosnard, Lévenard et Martin, auxquels il faut probablement joindre Marchand deviennent curés. En 1792, Thulot, vicaire épiscopal de Chartres, quitte aussi son emploi pour devenir curé de Grenoux.
  75. Professeur de rhétorique au collège de Laval: un arrêté du département l'avait nommé à ces fonctions, le 3 janvier 1792, en le désignant comme clerc tonsuré, et régent au collège de Mayenne.
  76. Il n'était également que tonsuré à l'arrivée de Villar.
  77. Procès-verbal fut dressé contre M. Péan, chantre de la Trinité, chez lequel on trouva le dimanche 26 février 1292 deux cents personnes qui venaient d'entendre la messe. Condamné d'abord à 50 fr. d'amende, M. Péan appela; la municipalité et le directoire soutinrent contre lui. Ils n'obtinrent qu'un jugement ordonnant communication au commissaire du roi, et les événements qui suivirent empêchèrent qu'il ne fût prononcé définitivement.
  78. On excepta de cette mesure les prêtres fonctionnaires publics non remplacés, et ceux qui étaient âgés de 70 ans ou atteints d'infirmités. Ces derniers étaient jugés peu dangereux puisqu'ils se trouvaient hors d'état d'exercer un ministère actif; la présence des autres dans les communes rurales était nécessaire parce qu'ils tenaient encore les registres de l'état-civil.
  79. Dirigée par MM. Touschard et Dubuisson, prêtres do la Trinité, chacun s'empresse dans Laval d'offrir aux confesseurs un asile ou au moins une place à sa table et se trouva heureux d'accomplir les devoirs d'une hospitalité. Mgr de Gonssans leur témoigne dans une lettre écrite de Londres combien il appréciait les services rendus par eux à son clergé. Le premier appel se fit à 10h du matin, à Saint-Tugal, le 15 avril 1792. Un grand nombre de catholiques se porte sur le passage des prêtres pour leur donner un témoignage de sympathie et pour les protéger au besoin. L'appel se fait ainsi pendant 2 mois, au bout desquels les directoires du département et du district, délibérant ensemble; mais n'ayant non plus l'un que l'autre le droit de prononcer une peine qui n'était portée par aucune loi, ordonnent l'incarcération de tous les ecclésiastiques soumis à l'appel et leur donnèrent pour prisons les maisons des Capucins et des Cordeliers (20 juin).
  80. On peut voir les détails relatifs à leur séjour dans ces maisons, dans les Mémoires ecclésiastiques sur Laval.
  81. Délibération du Conseil municipal.
  82. Registres des délibérations. Archives de l'Hôtel-de-Ville de Laval.
  83. Comme Gobel, évêque de la Seine
  84. Il faut en envoyer aux districts tout le mobilier. A Laval, Louis Guilbert, prêtre apostat, préside lui-même à la spoliation. Parmi les statues qui décoraient la Trinité au-dedans et au-dehors, celle de la Sainte-Vierge seule est épargnée. Elle est transformée en statue de la Liberté. L'église de la Trinité est transformée en Temple de la Raison pour le Culte de la Raison et de l'Être suprême.
  85. On trouve trois prêtres, MM. Duhé, Auvray et d'Orgeuil; la famille Chadaigne, condamnée pour avoir donné asile à ce dernier et qui monta à l'échafaud en chantant un cantique; deux femmes, sœur Monique, née à Arquenay, et religieuse converse à l'hôpital de Château-Gontier, et Françoise Mezière, coupable d'avoir accordé ses soins à deux Vendéens blessés.
  86. Les maisons que la Constituante leur avait laissées, sont reprises par l'Assemblée législative (17 et 18 août 1792). Les Clarisses, les Ursulines et les Bénédictines durent quitter leurs couvents et restèrent presque toutes à Laval, soit dans leurs familles, soit chez des personnes charitables qui les reçoivent. Les religieuses de Saint-Joseph demeurèrent chargées du service de l'hôpital; mais on exigea qu'elles abandonnassent l'habit religieux. Au bout de quelque temps, elles furent remplacées par des employés salariés. Elles continuèrent néanmoins d'habiter leur maison et se trouvèrent toutes prêtes à rendre leurs soins aux malades, en 1795, quand les dilapidations des agents laïcs obligèrent à les rappeler.
  87. Prieur, né en 1752, dans le duché de Luxembourg. réfractaire, il quitte Laval de bonne heure.
  88. Dans la propriété de la Croix
  • Citations de Guillaume Le Doyen, (° ~ 1460 Laval - † ~ 1540 Laval), notaire, chroniqueur, poète mayennais du XVe siècle :
  1. : (1486) En celuy an pour vérité
    Fut jouée la Nativité
    Ce beau premier jour de janvier,
    Et des Trois-Roys, sans muser.
    Par moy et ceulx de Saint-Melayne,
    Dont ne perdismes notre peine,
    Car du bien nous feust donné,
    Argent et vin abandonné
    Qu'ilz nous donnoient à leurs mains joinctes,
    Dont payâmes toutes nos faintes.
  2. : Puis d'Abraham le Sacrifice
    Feust joué, qui feut moult propice,
    Sur le grand pavé de Laval (La place publique devant le château),
    Par le clergé de Saint-Tugal ;
    Aussi feut joué l'Innocent,
    Celuy an, qui est moult décent.
  3. : (1515) Item aussi qu'en cette année,
    De saint Berthevin feust prouvée
    La légende et saincte vie,
    Et comme aulcuns eurent envie
    Contre lui, machinèrent tout mal.
    Qui estoient au sieur de Laval.
    Quatre jours dura le mystère
    A Sainct-Berthevin bien austère
    René Le Lamier, serrurier,
    Pour son plaisir le fist jouer,
    Qui bien en vint à ses honneurs
    Avec l'aide de nos seigneurs.
  4. : Cent joueurs abilliez de soye
    Et de velours à pleine voye,
    Au moins les compaignons d'enfer.
    Sy estoit le grant Lucifer.,
    Puys, y avoit une volée
    Qui fut soubdainement trouvée,
    Laquelle décora le jeu.
    Plusieurs personnaiges du leu
    Y voloient d'ung bout juc en l'autre.
    Puys y avoit une beste autre
    Qui estoit de faczon orrible,
    Et par Jehan Hennier componsée,
    Lequel dessus, en chevaulchée,
    Venoit, chacun jour, faire hommaige
    A Lucifer et son mesnaige.
    Elle jectoit le feu par sept lieux,
    Par ses nazeaux et par ses yeux
    Qu'elle avoit fort épouvantables
    Les gestes estoient merveillables.
    Et fut jouée par Pierre le Meignan,
    Jeune advocat, mais bien lectré,
    Qui de tous fut bien atittré.
    Et puys se rendit cordelier.
    Car sa femme, sans peu tarder,
    Se mourut, tout en suyvant.
    Et puys, Dioscorus le grant,
    Fut joué par René Hubert,
    Sergent du roy, moult bien expert,
    Et le grant diable infernal
    Fut par André le sénéchal.
    Monseigneur et sa noble comtesse
    Furent présents, sans faire presse.
    Au long de six jours, leurs trompettes,
    durons sonnants en choses faictes
    À toutes les belles entrées
    Et pauses qui furent bien notées.
    Tellement, qu'à mont et à val
    II n'estoit honneur qu'en Laval.
    Monseigneur, par son commandement,
    De Paris, sieur de Parlement,
    Fist venir, à ses propres mises,
    Pour de Barbes, veoir les divises,
    Tel paveillon avoit ou pré
    Où cent hommes eussent entré
  5. : Et le caresme fut presché
    D'ung frère de cet évesché
    Nommé frère Colas Taunay,
    D'Avenières natif pour vray,
    Et Cordelier de Saint-François,
    Au couvent venu tout de froys.
    D'aucuns compaignons de la ville
    Firent motif pour que est abille
    Monstrer figurativement
    Et ses sermons et preschements
    La Passion par personnaiges
    Le Vendredy-Saint par gens saiges,
    Jour de la Résurrection,
    Fut montrée à probation,
    Jusques à quarante histoires,
    Dont ce fust faict moult grants mémoires.
    Preschant et démonstrant par signes
    Sur le pavé à toutes fines
    De rideaux, de ciel d'or et de soye,
    De ce veoir le monde avoit joye.
    Quant falloit tirer le rideau.
    Taunay trouva un mot nouveau,
    Qu'il chantoit pour Veritatis :
    Si, Messeigneurs, Ostendatis.
  6. (1492): Et le jour de l'Ascension
    Dont veulx cy faire mension
    D'un exploit qui ne fust pas jeu
    Et fust au Cymetière-Dieu
    Par aulcuns serviteurs de paine
    Qui demouroit à Sainct-Melayne
    Et abatirent, pour mal faire
    La maison du Revaistuère
    Qui estoit comme presque faicte ;
    Ceulx de la ville d'une traicte
    Qui avoint droict au cymetière
    Donnèrent en couraige deffaire
    L'édifice et tomber par terre
    Ce qui fust faict : dont vint grant guerre.
    Puis messieurs envoyèrent quérir
    Un mandement juc à Paris
    Ou firent escripre tel divis
    Que bon leur sembla par le Roy
    Dont fusmes mis en mal arroy.
    Car à tous ceulx de Saint-Melayne
    Mille francs cousta de leur layne
    Par les motifs de Marbouë
    Et aussi maître Jehan Bourré.
  7. : (1537) Lequel a mys de moult grant payne
    A les tirer de ce Bas-Maine,
    Tellement que leur revenu,
    Quoiqu'il soit et gros et menu,
    A esté mys es mains du Roy,
    S'ilz n'y pourvoint par aultre arroy