Liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1890

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La liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1890, est une liste non exhaustive, chronologique par années.

Catastrophe ferroviaire à la gare Montparnasse de Paris en 1895.

1890 modifier

  • - Au dépôt du tramway à vapeur de Lyon à Bron, la chaudière d'une machine en cours de chargement explose, tuant un lampiste et un voyageur venu s'informer des horaires. Trois ouvriers sont blessés[1].
  • - Sur la ligne Paris-Brest, un train de marchandises venant de Morlaix déraille peu avant la gare de Guingamp. La machine explose, blessant grièvement mécanicien et chauffeur. Écrasé dans son fourgon, le conducteur-chef[a] est tué[2].
  • - À 19 heures, sur la ligne de Montluçon à Saint-Sulpice-Laurière, après la gare de Marsac, un train mixte déraille. Un conducteur[a] et un militaire convoyant des chevaux sont tués[3].
  • - Vers 4 heures 15, sur la ligne Amiens-Creil, entre les gares d'Ailly-sur-Noye et La Faloise, l'express Calais-Paris heurte une poutrelle tombée d'un train de marchandises et déraille. La machine, le fourgon, un wagon-poste et deux voitures dévalent un talus. Bilan : 1 mort et 5 blessés[4].
  • - Sur la ligne de Dole à Vallorbe, en gare d'Andelot, un train mixte voyageurs-marchandises tamponne un train de marchandises en manœuvre. La collision fera 2 morts et 9 blessés[5].

1891 modifier

Affiche de promotion du "Club Train" (1895).
  • - À 6 heures 40, sur la ligne Metz-Réding, l'omnibus Metz-Sarrebourg déraille à la sortie de la gare de Remilly après une erreur d'aiguillage. La locomotive dévale le remblai, le mécanicien est tué sur le coup, le chauffeur, grièvement brûlé, succombera peu après[7].
  • - Dans l'avant-gare de Paris-Nord, à 23 h 10, par suite d'une erreur de signalisation, un express venant de Lille, arrêté dans l'attente d'accéder aux quais, est percuté par le «Club Train» Londres-Paris. La collision fait un mort et une quinzaine de blessés dans les voitures de queue du convoi tamponné[8]. Compte tenu de sa surcharge de travail, l'aiguilleur responsable ne sera condamné qu'à 25 francs d'amende le [9].
  • - À 21 h 10, sur la ligne de Vincennes, un train supplémentaire formé pour les retours à Paris du dimanche soir percute celui qui le précède, bondé et arrêté en gare de Saint-Mandé. Un incendie s'ensuit. L'accident fera 49 morts et plus de 150 blessés, essentiellement dans les deux dernières voitures à impériale du convoi percuté[10]. Le suivant, le Tribunal correctionnel de la Seine a déclaré pénalement responsables de la catastrophe le mécanicien du train tamponneur pour n'avoir pas été suffisamment attentif, et le sous-chef de gare de Vincennes pour avoir laissé partir un train sur une voie non libre sans en prévenir au préalable le mécanicien, les condamnant respectivement à 2 ans de prison et 500 francs d'amende et 4 mois de prison et 300 francs d'amende[11].
  • - Sur la ligne de Landerneau à Nantes, à 8 heures, un train de voyageurs Brest-Quimper déraille entre Dirinon et Daoulas. Le mécanicien est tué, le chauffeur gravement blessé. Les passagers sont indemnes[12].
  • - Sur la ligne à voie métrique de Lyon à Mornant de la Compagnie Fourvière Ouest-Lyonnais, près de Craponne, le sol s'effondre au passage d'un train, dont la locomotive et la première voiture tombent dans une cavité d'une dizaine de mètres. Le mécanicien et le chauffeur sont écrasés, un des cinq voyageurs du train est blessé[13].
  • - Sur la ligne Lyon-Grenoble, par suite d'une mauvaise coordination dans le freinage, vers 16 heures, la seconde machine d'un train de voyageurs Lyon-Grenoble déraille dans la descente entre Voiron et Moirans. Huit des douze voitures du convoi se couchent sur le remblai. L'accident fera trois morts et vingt-sept blessés[14].

1892 modifier

  • - Peu après avoir quitté la gare du Nord, vers 19 heures 45, au lieudit Le Landy, à Saint-Denis, un train à destination de Pontoise et de Valmondois prend en écharpe un train de matériel vide par suite du non-respect de la signalisation. Le mécanicien de la machine tamponneuse est tué, son chauffeur et une quinzaine de voyageurs sont blessés[15].
  • - Sur la ligne d'Avignon à Miramas, vers 11 heures, un train de voyageurs venant d'Avignon déraille par suite d'un écartement de la voie. La machine tombe du remblai, tuant le chauffeur. Le mécanicien, le conducteur-chef[a] et un voyageur sont blessés[16].
  • - Sur la ligne allant de Valenciennes à Quiévrain des Chemins de fer économiques du Nord, vers 21 heures, un tramway à vapeur assurant les retours de la ducasse d'Onnaing déraille à Saint-Saulve. Le mécanicien est tué, trois voyageurs sont grièvement blessés[17].
  • - À 17 heures 45, sur la ligne du tramway à vapeur Lyon-Neuville, près de la station Victor Hugo, un convoi allant vers Neuville s'engage sur la voie unique alors qu'en arrive un autre de sens contraire. Son mécanicien, mortellement blessé, décède peu après. Dans la collision, vingt personnes sont blessées et une trentaine subissent des contusions[18].
  • - À 18 heures, sur la ligne de Nantes à Saintes du réseau de l'État, près de Taillebourg, l'express Paris-Royan déraille dans une courbe. La machine, le fourgon, une voiture de première classe et la voiture-restaurant se couchent sur la voie et se télescopent. On dénombrera trois morts : le mécanicien, le chauffeur et le chef de train, et huit blessés, essentiellement du personnel de la voiture-restaurant[19].
  • - Vers 17 heures, à son entrée au triage du Bourget, un train de marchandises venant d'Amiens déraille à la suite du déplacement d'un rail. Le mécanicien et le chauffeur sont tués, le garde frein et le conducteur[a] sont blessés[20].
  • - Vers 19 h sur le chemin de fer d'intérêt local de Béziers à Saint-Chinian de la Compagnie de l'Hérault, à 800 mètres de la gare de Lignan, des traverses d'un pont sur l'Orb se brisent au passage d'un train mixte marchandises-voyageurs. Les wagons et voitures s'écrasent contre la locomotive. Bilan : cinq morts et une quarantaine de blessés[21].
  • - À Langon, sur la ligne Bordeaux-Montauban, le matin, deux trains de marchandises allant dans le même sens se heurtent au milieu du pont franchissant la Garonne. Un serre-frein est projeté dans le fleuve et se noie[22].
  • - Près de Pontoise, au raccordement avec la ligne Paris-Mantes par Conflans-Sainte-Honorine, un train de voyageurs de la Compagnie de l'Ouest est pris en écharpe par un train du Nord, dont la locomotive dévale un remblai, tuant son chauffeur. Deux hommes d'équipe et un conducteur[a] sont blessés[23].
  • - Près de Facture, sur la ligne Bordeaux-Dax, deux trains de marchandises se percutent de nuit. Un mécanicien et un chauffeur sont tués et restent longtemps coincés sous les décombres, la machine du train de secours ayant elle-même déraillé à Marcheprime[24].
  • - Sur la ligne de Livron à Aspres-sur-Buëch, à midi, un train de ballast percute un train de voyageurs à l'arrêt en Gare d'Allex - Grane (Drôme), et projette ses trois dernières voitures sur le quai, tuant une personne et en blessant 32 autres[25], dont une succombera quelques jours après[26].
  • - Sur la ligne Limoges-Angoulème, vers 20 heures 50, seize wagons d'un train de marchandises détachés au cours d'une manœuvre en gare du Quéroy-Pranzac dévalent une pente et percutent la locomotive d'un train facultatif venant de La Rochefoucauld, tuant son mécanicien et blessant grièvement son chauffeur[27].
  • - Sur la ligne de Bréauté-Beuzeville à Lillebonne, en gare de Lillebonne, vers 18 heures, à la suite d'une erreur d'aiguillage lors de la manœuvre d'un train de marchandises, trois voyageurs attendant le départ du train pour Bolbec sont blessés. L'un d'entre eux, précipité sur la voie et les jambes broyées, décède peu après[28].

1893 modifier

  • - À 11 heures 17, peu après son départ de la gare de Castres, sur la ligne de Castres à Saint-Sulpice, un train de voyageurs déraille au passage à niveau de Sainte-Croix, dont il démolit la maisonnette. L'accident fait deux morts: le mécanicien et le chauffeur, et neuf blessés, dont la garde-barrière[29].
  • - Sur la ligne Toulouse-Narbonne, le matin, en pleine tempête de neige, à Pezens, huit kilomètres avant Carcassonne, un train de marchandises percute un rapide, lui-même arrêté derrière un autre train de marchandises en détresse. Des dernières voitures du train tamponné on tirera un mort (le chef de train) et quatre blessés graves[30].
  • - Sur la ligne Bellegarde-Évian, vers 8 heures, un train de voyageurs assurant à Bellegarde la correspondance du train de Paris déraille dans la descente entre les gares de Perrignier et de Thonon-les-Bains. Le chauffeur est tué, le mécanicien, le chef de train et quelques voyageurs sont blessés[31].
  • - Sur la ligne de Périgueux à Riberac, le matin, le train pour Ribérac déraille à l'entrée de la gare de Lisle. Le chauffeur est tué[32].
  • - Sur la ligne de Quimper à Landerneau, à 8 heures 50, le train Lorient-Brest déraille à quelques kilomètres de Landerneau. La locomotive seule tombe dans un ravin. Le chauffeur est tué, le chef de train et un voyageur sont blessés[33].
  • - À la gare de Paris-Nord, à 19 heures, un train de ceinture entrant en gare en percute un autre attendant le départ. Un voyageur est tué, deux autres sont grièvement blessés[34].
  • - Sur la ligne de Lunéville à Saint-Dié du réseau de l'Est, vers 10 heures, entre les gares d'Étival et de Raon-l'Étape, un train de voyageurs en double traction déraille, faisant un mort et onze blessés. Le mécanicien de la seconde machine, seul tué de l'accident, sera déclaré responsable pour avoir adopté une vitesse excessive poussant la première alors que celle-ci aurait dû régler la marche[35].

1894 modifier

  • - En gare de Nœux-les-Mines, vers minuit et demi, une locomotive haut-le-pied percute un train de marchandises en stationnement. Dans le choc, le chauffeur du train tamponné, projeté sur le quai, est tué[36].
  • - Vers minuit et demi, sur la ligne Paris-Jeumont, trois kilomètres après Compiègne, le rapide Paris-Charleroi-Cologne percute une caisse tombée d'un train de marchandises le précédant. La machine se renverse sur le remblai de gauche, et le reste du convoi continue, puis finit par dérailler, certaines de ses voitures engageant le gabarit de la voie opposée. Elles sont heurtées par un train de marchandises survenant en sens contraire. Ce suraccident fera trois morts et quatorze blessés, dont cinq graves[37]. Il donnera lieu à un rapport et à un avis du comité de l'exploitation technique des chemins de fer insistant notamment sur la sécurité de l'arrimage des marchandises transportées[38].
  • - Sur la ligne de Gisors-Embranchement à Pont-de-l'Arche récemment rachetée par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, en gare de Romilly-sur-Andelle, vers 18 heures, le fonctionnement défectueux d'un aiguillage resté entrebâillé provoque le déraillement d'un train de ballast. L'accident fait quatre morts et quinze blessés et sera imputé au non respect de la règle imposant aux trains de matériaux un arrêt systématique avant chaque franchissement d'aiguille[39].
  • - Sur la ligne de Vichy au Puy-en-Velay, à proximité de Thiers, près de la bifurcation de Courty, un train parti de Vichy à 17 heures déraille à la suite d'une erreur d'aiguillage. Le mécanicien est tué, le chauffeur et plusieurs voyageurs sont blessés[40].
  • - Vers 20 heures, sur la ligne du Dorat à Limoges, entre Couzeix et Nieul, la seconde des deux machines et les quatorze voitures d'un train supplémentaire bondé formé à l'occasion des retours de la foire de la Saint-Loup à Limoges déraillent dans une courbe. L'accident fait deux morts et une douzaine de blessés graves[41].
  • - Sur la ligne de Paris à Jeumont, entre Noyon et Chauny, à Appilly, vers 14 heures, une machine de manœuvre coupe les voies principales pour remiser quatre wagons de marchandises alors qu'arrive à pleine vitesse le rapide 115 Paris-Bruxelles-Cologne. L'accident fera 5 morts, dont le chef de gare qui dirigeait la manœuvre, et une vingtaine de blessés graves[42].
  • - Sur la ligne Béziers-Neussargues, entre les gares de Montpaon et de Fondamente, vers 20 heures 30, un train de voyageurs en détresse à la suite d'une rupture de sa conduite de frein est tamponné par le train de marchandises parti derrière lui. Dans la collision, le conducteur[a] du train tamponneur est tué en sautant du fourgon de tête, et 8 voyageurs sont blessés[43].
  • - Sur la ligne Marseille-Nice, l'après-midi, dans une tranchée située entre Saint-Cyr et La Ciotat, un train de ballast se dirigeant vers Marseille percute un train de marchandises allant à Toulon. Un mécanicien et un conducteur-chef[a] sont tués, et treize employés sont blessés[44].
  • - Dans les gorges de la Cère, sur la ligne d'Aurillac à Saint-Denis-près-Martel, près de Laval-de-Cère, au km 666, un train déraille sur la voie endommagée par une chute de rocher. La locomotive tombe dans la rivière. Le mécanicien et le chauffeur sont tués[45].
  • - Vers 23 heures 30, en gare de Marles-en-Brie, sur la ligne Paris - Coulommiers, deux trains de marchandises se télescopent. Le mécanicien du train tamponneur et deux serre-freins du train tamponné sont tués[46].

1895 modifier

  • - Sur la ligne de Laon à Chauny, vers 9 heures, entre Anisy-Pinon et Landricourt, un train de voyageurs déraille dans une descente par suite de l'affaissement du sol. La locomotive, enlisée dans le remblai, est percutée et écrasée par le reste du convoi. Le mécanicien et le chauffeur, mortellement blessés, décèdent lors de leur transport à l'hôpital. Les voyageurs sont seulement contusionnés[47].
  • - En gare de Beuxes, près de Chinon, sur la ligne des Sables-d'Olonne à Tours, vers 23 heures, un train pour Tours déraille à la suite d'une erreur d'aiguillage, et sa locomotive se couche. Le mécanicien est tué, le chauffeur, un serre-frein et trois voyageurs sont blessés[48].
  • - Sur la Ligne de Saint-Brieuc à Pontivy de la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, entre les gares de Plaintel et de Saint-Julien, vers dix heures, un train allant de Pontivy à Saint-Brieuc en double traction avec une composition forcée à 14 voitures pour faire face à l'afflux des pèlerins de Sainte-Anne-d'Auray déraille sur le territoire de la commune de Saint-Brandan (Côtes du Nord). Dans une courbe, la première machine escalade le rail extérieur, entraînant le reste du convoi contre les parois rocheuses d'une tranchée. Les deux locomotives se couchent, et les quatre premières voitures se disloquent contre le tender de la seconde. L'accident fera onze morts, dont les deux mécaniciens et leurs chauffeurs, et quarante cinq blessés[49]. Après que de nombreuses hypothèses telles l'excès de vitesse, le tassement du sol, l'inadaptation des machines à la double traction, voire l'acte de malveillance contre les pèlerins, eurent été envisagées[50], il demeurera inexpliqué.
  • - À 13 heures, sur la ligne Tergnier-Amiens, après Villers-Bretonneux, un omnibus Tergnier-Amiens déraille dans une courbe, faisant un mort et douze blessés, dont deux graves[51].
  • - À 16 heures, entrant en Gare Montparnasse, le Granville - Paris composé de huit voitures (dont la voiture-salon du gouverneur du Crédit foncier), plus deux fourgons à bagages et un fourgon postal, ne ralentit pas suffisamment. Il percute le heurtoir et continue sa course à travers la gare, dont il défonce la façade surplombant la place de Rennes. La locomotive s'écrase avec son tender 10 mètres en contrebas, sur un kiosque de tramways. Les passagers du train ne subiront que des contusions légères mais l'accident fera une victime, une marchande de journaux, tuée par la chute des pierres, puis broyée par la machine[52].
  • - Sur la ligne Paris-Toulouse par Capdenac du réseau d'Orléans, vers 10 heures 15, le chef de gare de Laguépie, perturbé par une série d'incidents d'exploitation, laisse par erreur s'engager sur la voie unique vers Lexos l'express n° 21 Paris-Toulouse (en retard à la suite d'une avarie de machine avant Brive) alors que l'omnibus n° 40 Toulouse-Limoges (en retard à la suite d'un premier déraillement à Gaillac) a déjà quitté cette gare. La collision frontale qui s'ensuit fera deux morts, huit blessés graves, et quelques personnes contusionnées, dont Jean Jaurès, assommé par sa valise tombée du filet à bagages, alors qu'il se rendait à Carmaux avec deux autres députés socialistes, René Viviani et Alfred Léon Gérault-Richard pour y soutenir les ouvriers verriers en grève[53].

1896 modifier

1897 modifier

  • - Sur la ligne Lille-Thionville, près de Mars-la-Tour, un train de marchandises Nancy-Longuyon déraille. La locomotive et le tender tombent dans un fossé. Le mécanicien et le chauffeur sont tués. Le chef de train est grièvement blessé[60].
  • - Sur la ligne de Rouen-Orléans à Elbeuf-Ville, vers midi, la machine d'un express Serquigny-Rouen (par le raccordement de La Londe) roulant à une vitesse excessive sur une voie notoirement mal entretenue, quitte les rails et se couche sur un talus juste avant la gare de Petit-Couronne, entraînant une voiture de deuxième classe. L'accident fait un mort et quinze blessés[61]. Saisie par la famille du défunt et un voyageur blessé, la Cour d'appel de Rouen, dans deux arrêts du 3 décembre 1898 longuement motivés[62], jugera que sans avoir à se prononcer sur la qualité et l'entretien des voies, question relevant du régime de responsabilité administrative pour dommage de travaux publics, elle est compétente pour juger les faits d'exploitation, les victimes d'un déraillement n'ayant pas la charge de prouver la faute du transporteur puisqu'il est « de bon sens et de raison qu'un déraillement implique a priori une faute ». Elle condamnera donc la compagnie des chemins de fer de l'Ouest pour avoir fait circuler à trop grande vitesse un train sur une voie défectueuse.
  • - Sur la ligne du tramway à vapeur Montélimar-Dieulefit[63], un train dont deux voitures sont en panne de frein déraille près de la Bégude-de-Mazenc. Le chef de train est tué, dix personnes sont blessées[64].
  • - À 17 heures 30, sur la ligne de Bordeaux à Bayonne, en gare de Labenne, lors d'une manœuvre pour remplacer la machine en panne d'un train militaire, une voiture déraille sur un aiguillage et se renverse. Un réserviste est tué, huit sont blessés[65].
  • - Sur la ligne Toulouse-Bayonne, à 6 heures 30, un train mixte voyageurs-marchandises venant de Montréjeau stationne en gare de Tournay après avoir descendu la rampe de Capvern lorsqu'un train de travaux le suivant sur la même voie, emporté par son poids dans la pente de 33‰ et incapable de freiner sur le rail glissant, le percute, écrasant ses voitures de queue. L'accident fera quatorze morts et huit blessés très graves, essentiellement parmi les ouvriers occupants du train tamponneur[66].
  • - Sur la ligne Marseille-Lyon, sur le territoire de la commune de Saint-Maurice-l'Exil, à 2 km du Péage-de-Roussillon, tamponnement à h 30 entre deux trains assurant la liaison entre la Riviera et l'Angleterre : le rapide 10, immobilisé par la rupture d'une conduite de frein, et le rapide 20, qui le suit huit minutes plus tard et ne peut s'arrêter à temps. Des deux dernières voitures du train percuté on tirera trois morts et quatorze blessés, et le mécanicien du train tamponneur décèdera quelques jours plus tard[67]. La responsabilité de la collision sera imputée à l'agent chargé du block-system, soupçonné d'avoir quitté son poste, qui sera incarcéré[68], mais finalement acquitté au bénéfice du doute par le Tribunal correctionnel de Vienne le [69]. La presse commentera abondamment l'accident, qui donnera également lieu à une interpellation à la Chambre le [70].

1898 modifier

  • - Sur la ligne Le Mans-Paris, vers minuit, entre les gares de Sceaux-sur-Huisne et de la Ferté-Bernard, un train de marchandises Brest-Paris déraille après avoir heurté un bœuf divaguant sur la voie. Le conducteur[a] du train est tué[71]. Sa veuve obtiendra la condamnation du propriétaire de l'animal à 10 000 francs de dommages-intérêts[72].
  • - Vers 14 heures, sur la ligne Paris-Mulhouse, entre Foulain et Rolampont, sur la voie unique temporaire avec pilotage établie dans le tunnel de La Pommeraye en cours de réfection. Le mécanicien du rapide Belfort-Paris ne respecte pas la réglementation et son train percute l'omnibus Paris-Belfort arrivant en sens inverse avec son pilote. La collision fait 4 morts et une trentaine de blessés[73].
  • - Avant d'arriver en gare de Roanne, un train de marchandises déraille par suite d'une erreur d'aiguillage. Le chauffeur est tué[74].
  • - Sur la ligne Tours-Châteauroux, à Chambon, entre Villedieu-sur-Indre et Buzançais, vers 19 heures 30, après une rupture d'essieu, la locomotive du train Châteauroux-Tours se couche sur la voie. Le tender, le fourgon et la première voiture la télescopent. L'accident fera un mort et une dizaine de blessés[75].
  • - En gare de Bordeaux-Saint-Jean, de nuit, à la suite d'une erreur d'aiguillage, une machine en prend en écharpe une autre, qui se couche, et dont le chauffeur meurt ébouillanté par des jets de vapeur. Le cheminot dirigeant la manœuvre est grièvement blessé[76].
  • - À h 0, entre Saint-Mards-de-Fresne et Lisieux, au lieu-dit Lieu Galant, sur le territoire de la commune de Saint-Jacques[77], la seconde locomotive d'un express Paris-Trouville remorqué en double traction déraille au passage sur une voie en travaux. Le freinage brutal entraîne une rupture d'attelage, et 17 des 19 voitures du convoi quittent les rails et se télescopent. Deux, situées au milieu, seront complètement broyées. On y trouvera l'essentiel des victimes : 7 morts et 40 blessés[78]. Le , le mécanicien de la première machine sera jugé responsable de l'accident et condamné à quinze jours de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lisieux[79], peine confirmée par la cour d'appel de Caen le 27 décembre 1899. Conjointement avec la compagnie, il sera également déclaré civilement responsable des dommages causés aux victimes[80].
  • - Sur la Ligne de Puteaux à Issy-Plaine, en gare des Moulineaux-Billancourt, vers 21 heures, à la suite d'une erreur d'aiguillage, un train de marchandises percute des wagons à l'arrêt, qui sont propulsés par le choc sur une locomotive s'approvisionnant en eau, dont le mécanicien, occupé à entretenir sa machine, est broyé par le mécanisme mis brutalement en mouvement[81].
  • - Vers 11 heures, sur la ligne Paris-Cherbourg, entre les gares de Lisieux et de Mesnil-Mauger, un train de marchandises en tamponne un autre, tuant le conducteur[a] arrière du train tamponné[82].

1899 modifier

  • - En gare de Frontenac, sur la ligne de Bordeaux-Bastide à Eymet[83], la collision de deux trains de ballast fait deux morts[84].
  • - Sur la ligne de Tours à Saint-Nazaire, vers 22 heures, un train venant de Chinon déraille en gare de Port-Boulet à la suite d'une erreur d'aiguillage. Le chef de train est tué[85].
  • - Sur la ligne de Clères à Montérolier-Buchy, entre Clères et Bosc-le-Hard, un train de voyageurs Le Havre-Amiens déraille à 8 heures 20. La machine et le fourgon à bagages se couchent sur le remblai. Le mécanicien est tué, le chauffeur et le chef de train sont blessés; les quatre voitures du convoi sont restées sur la voie, et les voyageurs sont seulement contusionnés[86].
  • - En Eure-et-Loir, sur la ligne encore en construction de La Loupe à Brou, au soir, un train de 25 wagons de ballast déraille près de Frétigny, à une dizaine de kilomètres de La Loupe. Deux serre-freins sont tués, deux sont blessés[87].
  • - Sur la ligne Paris-Toulouse par Capdenac, près de la gare de Montrabé, un express pour Paris déraille vers 13 heures 30. La locomotive et son tender se couchent, le chauffeur est tué, un conducteur[a] et trois postiers ambulants sont blessés[88].
  • - À 22 h 30, à Juvisy-sur-Orge, un violent orage provoque le retard d'un train omnibus. Celui-ci ne dégageant pas les voies assez vite, un train supplémentaire pour Orléans et Nantes doit s'arrêter 100 mètres après la gare de Juvisy, et est percuté par l'express régulier, parti quelques minutes après (selon la pratique en vigueur à la compagnie d'Orléans). Des voitures de 3e classe situés en queue du train tamponné on retirera 17 morts et 85 blessés. Seuls rescapés de la première voiture percutée, une femme et son bébé s'en sortent sans une égratignure. Émile Gabory fait partie des blessés[89]. La responsabilité de la catastrophe sera imputée à un aiguilleur et au sous-chef de gare, à qui on a reproché de ne pas avoir couvert le train arrêté. Le , le tribunal correctionnel de Corbeil les a condamnés à un an de prison et 100 francs d'amende avec sursis[90].
  • - Sur la ligne Bordeaux-Hendaye, peu après Morcenx, entre les gares de Rion-des-Landes et de Laluque, vers 4 heures, le Sud-Express percute dans une courbe où la visibilité est réduite l'arrière d'un train de marchandises en retard. Le serre-frein du convoi tamponné est tué, le chauffeur et quelques voyageurs du train tamponneur sont blessés[91].
  • - En gare de Maisons-Laffitte, à 18 heures, un train spécial ramenant des chevaux et des palefreniers Anglais (lads) de l'hippodrome vers leurs écuries de Chantilly est aiguillé par erreur sur une voie de garage et s'écrase contre un heurtoir. Le chauffeur, le chef de train et deux lads sont tués, ainsi que huit chevaux. On compte également plusieurs blessés, hommes et bêtes[92].
  • - Entre Surdon et Argentan, après la halte d'Almenêches sur les lignes Paris-Granville et du Mans à Caen, dans le brouillard, vers 1 heure 30, un train venant de Paris en percute un autre, arrêté peu avant la gare d'Argentan. Le mécanicien du train tamponneur est tué, trois conducteurs[a] du train tamponné sont blessés[93].
  • - Sur la ligne de Bonson à Sembadel, un train de marchandises parti de Craponne-sur-Arzon vers Bonson déraille à proximité de Saint-Marcellin-en-Forez. Un serre-frein est tué, les autres cheminots du convoi sont blessés[94].
  • - Entre la gare de Saint-Pierre-des-Corps et celle de Tours, vers 13 heures, un train venant de Nantes déraille. Le mécanicien est tué; le chauffeur, le chef de train et quelques voyageurs sont blessés[95].
  • - À 1 heure 45, sur la ligne de Bordeaux à Chartres par Saumur,, à son départ de la gare de Thouars, un express dédoublé Bordeaux-Paris dont le mécanicien n'a pas respecté un signal d'arrêt est pris en écharpe par un train de marchandises empruntant la bifurcation vers les Sables-d'Olonne. L'accident fera deux morts et une quinzaine de blessés, dont un député de la Charente[96].
  • - Sur la ligne Bordeaux-Paris, entre les gares de Montmoreau et de Charmant, à 0 heure 30, le rapide Bordeaux-Paris en détresse à l'entrée du tunnel du Livernan par suite d'une fuite sur sa machine, est tamponné par un express parti un quart d'heure plus tard, son garde-frein n'ayant pu, dans la neige, parcourir une distance suffisante pour couvrir le convoi en panne. L'accident fera 2 morts et 23 blessés[97]. Quatre députés figurant parmi les passagers du train tamponné, l'accident donnera lieu à une interpellation à la Chambre le [98].

Notes et références modifier

Notes modifier

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Liste des accidents ferroviaires en France au XIXe siècle » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f g h i j k l et m « Conducteur » : à ne pas confondre avec le mécanicien : il s'agit d'un agent de sécurité imposé par l'article 17 de l'ordonnance du 15 novembre 1846 modifiée par décret du 1er mars 1901 portant règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer, selon lequel «chaque train de voyageurs, de marchandises ou mixte devra être accompagné : - 1° d'un mécanicien et d'un chauffeur par machine (...)- 2° du nombre de conducteurs et de garde-freins qui sera déterminé, suivant le nombre des véhicules, suivant les pentes, et suivant les appareils d'arrêt ou de ralentissement, par le ministre des Travaux publics, sur la proposition de la Compagnie»...

Références modifier

  1. La Presse du 14 janvier 1890, p. 3.
  2. Le Matin du 9 août 1890, p. 2.
  3. Le Matin du 1er septembre 1890, p. 2.
  4. Le Figaro du 5 septembre 1890, p. 2 et Le Matin du 5 septembre 1890, p. 2.
  5. Le Figaro du 18 septembre 1890, p. 3.
  6. Tacot de Saulieu
  7. Le Matin du 19 janvier 1891, p. 2.
  8. Le Figaro du 14 juillet 1891, p. 2.
  9. Le Figaro du 17 février 1892, p. 5.
  10. Le Petit Journal du 28 juillet 1891
  11. La Presse des 23, 24, 25, 27 et 27 septembre 1891, p. 1.
  12. Le Matin du 2 août 1891, p. 1.
  13. La Presse du 23 octobre 1891, p. 2.
  14. Le Petit Journal du 28 octobre 1891, p. 1 et 2.
  15. La Presse du 25 février 1892, p. 3.
  16. Le Matin du 2 avril 1892, p. 1.
  17. Le Temps du 11 mai 1892, p. 3.
  18. Le Figaro du 25 juillet 1892, p. 4.
  19. Le Petit Parisien du 9 août 1892, p. 1.
  20. Le Figaro du 21 août 1892, p. 3. et Le Matin du 21 août 1892, p. 3.
  21. Le Figaro du 23 août 1892, p. 3.
  22. Le Figaro du 30 août 1892, p. 3.
  23. La Presse du 12 septembre 1892, p. 3.
  24. Le Temps du 12 septembre 1892, p. 3.
  25. Le Temps du 21 septembre 1892, p. 3.
  26. Le Figaro du 22 septembre 1892, p. 3. et rapport du Comité de l'exploitation technique des chemins de fer, JOLD du 18 mars 1893, p. 1405
  27. Rapport et avis du Comité de l'exploitation technique des chemins de fer, JOLD 1893, p. 1277.
  28. Le Petit Parisien du 15 novembre 1892, p. 3 et rapport du Comité de l'exploitation technique des chemins de fer, JOLD du 18 mars 1893, p. 1405.
  29. Le Matin du 2 janvier 1893, p. 1. et Rapport du Comité de l'exploitation technique des chemins de fer, JOLD du 20 avril 1893, p. 2012.
  30. Le Petit Journal du 17 janvier 1893, p. 3.
  31. Le Matin du 15 juin 1893, p. 1.
  32. Le Figaro du 15 août 1893, p. 3
  33. Le Figaro du 26 août 1893, p. 4.
  34. Le Figaro du 2 novembre 1893, p. 3
  35. Le Matin du 17 novembre 1893, p. 2., La Presse du 17 novembre 1893, p. 2 et rapport au Comité de l'exploitation technique des chemins de fer, JOLD du 22 mars 1894, p. 1328.
  36. Le Petit Parisien du 9 janvier 1894, p. 1.
  37. Le Matin du 8 février 1894, p. 2.
  38. Le voir au JORF du 8 juillet 1894, p. 3252.
  39. Le Petit Journal du 8 février 1894, p. 1 et Rapport du Comité de l'exploitation technique des chemins de fer, JOLD du 20 mai 1894, p. 2316.
  40. Le Figaro du 12 avril 1894, p. 3
  41. La Presse du 24 mai 1894, p. 1, et Le Petit Journal du 24 mai 1894, p. 1.
  42. Le Petit Journal du 11 septembre 1894, p. 1.
  43. La Presse du 13 septembre 1894, p. 1. et rapport au Comité de l'exploitation technique des chemins de fer, JOLD du 17 novembre 1894, p. 5531
  44. Le Petit Journal, 11 décembre 1894, Terrible collision, sur gallica.bnf.fr].
  45. La Presse du 16 novembre 1894, p. 1.
  46. Le Figaro du 6 décembre 1894, p. 2.
  47. La Presse du 26 février 1895, p. 2.
  48. La Presse du 17 juillet 1895, p. 3.
  49. Le Petit Journal du 28 juillet 1895, p. 1-2. et Le Matin du 28 juillet 1895, p. 1.
  50. Le Matin du 29 juillet 1895, p. 2.
  51. Le Figaro du 9 septembre 1895, p. 4. et du 10 septembre 1895, p. 1.
  52. Le Petit Journal du 23 octobre 1895
  53. La Presse du 30 octobre 1895, p. 3, Le Petit Parisien du 30 octobre 1895, p. 2 et la note du Comité de l'exploitation technique des chemins de fer, JOLD du 29 avril 1896, p. 2440.
  54. La Presse du 25 janvier 1896, p. 1 et 3.
  55. Le Matin du 3 février 1896, p. 4.
  56. Le Figaro du 9 mars 1896, p. 4.
  57. Le Figaro du 14 juillet 1896, p. 4 et Le Temps du 17 juillet 1896, p. 3.
  58. Le Temps du 6 mai 1896, p. 2.
  59. La Presse du 4 novembre 1896, p. 1.
  60. Le Figaro du 10 juillet 1897, p. 4
  61. Le Figaro du 22 août 1897, p. 3et Journal de Rouen du 22 août 1897, pp. 1 et 2.
  62. Recueil Sirey 1899 p. 197 et Recueil Sirey 1900, p. 57.
  63. Voir Le Picodon, tramway à vapeur Montélimar-Dieulefit (1893-1934)
  64. Le Matin du 20 octobre 1897, p. 2.
  65. Le Matin du 2 novembre 1897, p. 2.
  66. Le Figaro du 25 novembre 1897, p. 2.; voir aussi L'accident de Tournay en 1897
  67. Le Petit Parisien du 29 décembre 1897, p. 1-2.
  68. Le Petit Journal du 27 décembre 1897, p. 1-2.
  69. Le Figaro du 24 mars 1898, p. 3.
  70. Le Figaro du 16 janvier 1898, p. 2.
  71. Le Figaro du 7 janvier 1898, p. 4.
  72. Arrêt de la Cour d'appel de Paris du 28 mars 1901, Recueil Dalloz 1903, pp. 506-507.
  73. Le Petit Parisien des 10 (p. 1) et 11 mai 1898 (p. 1).
  74. Le Figaro du 24 mai 1898, p. 5.
  75. Le Figaro du 4 juillet 1898, p. 4.
  76. Le Temps du 23 juillet 1898, p. 3.
  77. Actes de décès du 16 août 1898 de la commune de Saint-Jacques, archives départementales du Calvados (le lieu-dit est aujourd'hui partagé entre les communes de Beuvillers et Glos)
  78. Le Petit Parisien du 15 août 1898, p. 1.
  79. Le Temps du 13 juillet 1899, p. 3.
  80. L'indépendant de Briouze, Putanges, Écouché du 14 janvier 1900, p. 4.
  81. Le Petit Journal du 1er septembre 1898, p. 2.
  82. Le Petit Parisien du 25 octobre 1898, p. 3
  83. Voir : Voies ferrées de Gironde : Bordeaux-Sauveterre (Eymet)
  84. Le Temps du 10 avril 1899, p. 3.
  85. Le Temps du 5 juin 1899, p. 3.
  86. Le Temps du 7 juillet 1899, p. 4.
  87. Le Matin du 13 juillet 1899, p. 5.
  88. Le Temps du 30 juillet 1899, p. 3
  89. Journal Le Figaro des 6, 7, et 8 août 1899
  90. Le Petit Parisien des 31 décembre 1899 (p. 3-4) et 4 janvier 1900 (p. 2).
  91. Le Petit Parisien du 3 septembre 1899, p. 1.
  92. Le Matin du 30 septembre 1899, p. 1 et 2.
  93. Le Petit Parisien du 23 octobre 1899, p. 1.
  94. Le Figaro du 28 octobre 1899, p. 4.
  95. Le Figaro du 30 octobre 1899, p. 4.
  96. Le Petit Parisien du 3 novembre 1899, p. 1.
  97. Le Figaro du 19 décembre 1899, p. 1 et 2; Le Petit Journal du 20 décembre 1899, p. 2.
  98. Le Figaro du 24 décembre 1899, p. 3.

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