Reproduction d'un dessin de Benjamin Roubaud, 1842. "La Grande Chevauchée de la Postérité" : monté sur le Pégase romantique, Victor Hugo, «roi des Hugolâtres, armé de sa bonne lame de Tolède et portant la bannière de Notre-Dame de Paris», emmène en croupe Théophile Gautier (sic), Cassagnac, Francis Wey et Paul Fouché. Eugène Sue fait effort pour se hisser à leur niveau et Alexandre Dumas presse le pas, tandis qu'Alphonse de Lamartine, dans les nuages, se «livre à ses méditations politiques, poétiques et religieuses». Suivent Honoré de Balzac et Alfred de Vigny.

Portail du Romantisme

Manifestations du romantisme

Littérature et poésie romantique

Écrivains et poètes romantiques, par nationalité


Drame romantique

Compositeurs romantiques ou de tradition romantique

Style romantique national, style néogothique

Nationalisme romantique, romantisme national, Jeune-France, philhellénisme

Jules Michelet, Augustin Thierry

Romantisme philosophique (ou philosophie romantique)

Philosophes romantiques ou de tradition romantique

Franz Xaver von Baader, Carl Gustav Carus, Victor Cousin, Gustav Fechner, Johann Gottlieb Fichte, Johann Wolfgang von Goethe, Johann Gottfried von Herder, Friedrich Heinrich Jacobi, Eduard von Hartmann, Wilhelm von Humboldt, Gotthold Ephraim Lessing, Franz-Anton Mesmer, Karl Philipp Moritz, Adam Müller, Novalis, Jean Paul, Félix Ravaisson, Johann Wilhelm Ritter, Friedrich Schelling, Friedrich Schlegel, Friedrich Schleiermacher, Gotthilf Heinrich von Schubert, Germaine de Staël, Heinrich Steffens, Ludwig Tieck, Ignaz Paul Vital Troxler

Penseurs et écrivains néoromantiques

Martin Buber, Stefan George, Friedrich Gundolf, Ludwig Klages, Annette Kolb, Rudolf Pannwitz, Fanny zu Reventlow, Alfred Schuler, Karl Wolfskehl, Albert Verwey





Invitation à la lecture

Charles baudelaire - Le romantisme n'est que le libéralisme en littérature

Le romantisme n’est précisément ni dans le choix des sujets ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir.
Ils l’ont cherché en dehors, et c’est en dedans qu’il était seulement possible de le trouver.
Pour moi, le romantisme est l’expression la plus récente, la plus actuelle du beau.
Il y a autant de beautés qu’il y a de manières habituelles de chercher le bonheur.
La philosophie du progrès explique ceci clairement; ainsi, comme il y a eu autant d’idéals qu’il y a eu pour les peuples de façons de comprendre la morale, l’amour, la religion, etc., le romantisme ne consistera pas dans une exécution parfaite, mais dans une conception analogue à la morale du siècle.
C’est parce que quelques-uns l’ont placé dans la perfection du métier que nous avons eu le rococo du romantisme, le plus insupportable de tous sans contredit.
Il faut donc, avant tout, connaître les aspects de la nature et les situations de l’homme, que les artistes du passé ont dédaignés ou n’ont pas connus.
Qui dit romantisme dit art moderne, — c’est-à-dire intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l’infini, exprimées par tous les moyens que contiennent les arts.

Charles Baudelaire (1821 - 1867) - Salon de 1846

Wikisource
Wikisource

Articles à créer

Auteurs et œuvres correspondant aux liens rouges de la page d'accueil du portail.



Demander un article

Lumière sur…

Hector Berlioz

Hector Berlioz ([bɛʁ.'ljoːz] en français, ['bɛr.ʎo] en arpitan) est un compositeur, chef d'orchestre, critique musical et écrivain français né le à La Côte-Saint-André (Isère) et mort le à Paris.

Reprenant, immédiatement après Beethoven, la forme symphonique créée par Haydn, Berlioz la renouvelle en profondeur par le biais de la musique à programme (Symphonie fantastique), de la symphonie concertante (Harold en Italie) et en créant la « symphonie dramatique » (Roméo et Juliette).

L'échec de Benvenuto Cellini lui ferme les portes de l'Opéra de Paris, en 1838. En conséquence, l'opéra comique Béatrice et Bénédict est créé à Baden-Baden en 1862, et son chef-d'œuvre lyrique, Les Troyens, ne connaît qu'une création partielle à l'Opéra-Comique, en 1863. Berlioz invente le genre de la « légende dramatique » avec La Damnation de Faust et L’Enfance du Christ, œuvres conçues pour le concert, à mi-chemin entre l'opéra et l'oratorio.

Faisant souvent appel à des effectifs considérables dans sa musique symphonique (Symphonie funèbre et triomphale) et religieuse (Requiem, Te Deum), Berlioz organise d'importants concerts publics et crée le concept de festival. Enfin, avec Les Nuits d'été, il inaugure le genre de la mélodie avec ensemble instrumental, promis à un bel avenir, tant en France — où s'illustrent notamment Duparc, Fauré, Chausson et Ravel — qu'à l'étranger, avec les grands cycles de Mahler, Richard Strauss, Schoenberg et Webern.

Toujours en difficultés financières, le compositeur entreprend de présenter lui-même sa musique au cours de vastes tournées de concerts en Allemagne, en Europe centrale et jusqu'en Russie, où sa musique est bien accueillie. Avec Franz Liszt, Berlioz est à l'origine des grands mouvements nationalistes musicaux de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle, russes (du Groupe des Cinq jusqu'à Stravinsky et Prokofiev), tchèques (de Dvořák à Janáček) et hongrois (jusqu'à Bartók et Kodály).

Reconnu de son vivant comme un maître de l'orchestre, Berlioz publie en 1844 son Grand traité d'instrumentation et d'orchestration modernes, qui inspire de nombreux compositeurs et demeure un modèle pour les ouvrages traitant du même sujet au XXe siècle, tels ceux de Rimski-Korsakov et de Charles Koechlin.

Éminent représentant du romantisme européen, Berlioz se considérait comme un compositeur classique, prenant comme modèles Gluck, Weber et Beethoven. Sa musique a longtemps fait l'objet de controverses, et plus encore de malentendus. C'est en partie pour les dissiper que Berlioz entreprit la rédaction de ses Mémoires en 1849, et rassembla certains de ses articles de critique musicale dans des ouvrages aux titres volontiers humoristiques (Les Soirées de l'orchestre, Les Grotesques de la musique, À travers chants). Il faut pourtant attendre les célébrations du centenaire de sa mort, en 1969, pour que l'importance de son œuvre et de son rôle dans l'histoire de la musique soit progressivement reconnue, et que l'intégralité de ses partitions majeures soit enregistrée.

Lire l'article

Iconothèque romantique

Caspar David Friedrich, Klosterfriedhof im Schnee (1818), détruit en 1945 (?).
Voir d'autres tableaux de Caspar David Friedrich