Wikipédia:Sélection/Comédies musicales

Le Magicien d'Oz (film, 1939)

Le Magicien d'Oz est un film musical américain sorti en 1939, réalisé par Victor Fleming et produit par la MGM, avec Judy Garland, Frank Morgan, Ray Bolger, Jack Haley, Bert Lahr, Billie Burke et Margaret Hamilton.

Une jeune fille du Kansas est aspirée par une tornade et transportée dans un monde féerique, Oz, où elle rencontre rencontrant un épouvantail stupide, un homme métallique et un lion peureux. Le film est une adaptation du roman The Wonderful Wizard of Oz de L. Frank Baum, publié en 1900 et vendu à des millions d'exemplaires dans les années qui suivirent. Les droits sur le livre furent acquis par la MGM en janvier 1938. Le scénario, rédigé par Noel Langley, Florence Ryerson et Edgar Allan Woolf, connut de nombreuses révisions.

La distribution fut problématique. Ray Bolger, qui initialement devait interpréter le rôle de l'homme de fer-blanc, convaincut le producteur Mervyn LeRoy de lui confier le rôle de l'épouvantail, initialement donné à Buddy Ebsen. Ce dernier n'objecta rien à ce changement mais neuf jours après le début du tournage, Ebsen fit une réaction à l'aluminium qui constituait son maquillage : il dut être hospitalisé et quitta en conséquence le tournage. Il fut remplacé par Jack Haley.

La première eut lieu le 12 août 1939 au Stand Theatre d'Oconomowoc (Wisconsin) puis au Grauman's Chinese Theater d'Hollywood le 15 aout. Malgré les années, le film reste culte et a un fort impact socio-culturel sur le continent nord-américain, comparable voire supérieur à Autant en emporte le vent ou Une étoile est née.

Les hommes préfèrent les blondes

Les hommes préfèrent les blondes (Gentlemen Prefer Blondes) est un film musical américain de Howard Hawks sorti en 1953.

Cette comédie musicale se situe dans le milieu des danseuses de revues. Le scénario joue sur l'opposition totale entre les caractères des deux danseuses vedettes.

D'une part Lorelei Lee et d'autre part Dorothy Show . La première, blonde naïve, n'est intéressée que par les hommes riches et le mot diamant , la deuxième, brune à la répartie bien aiguisée, tombe toujours amoureuse d'hommes honnêtes mais peu fortunés, et ce au grand désespoir de son amie. Car malgré tout ce qui les oppose, ces deux jeunes femmes sont les meilleures amies du monde. Elles sont bien décidées à partir en France pour découvrir Paris. Ce voyage est organisée par Lorelei aux frais de son richissime futur époux, Gus Esmond. Elle s'embarque sur un magnifique bateau avec Dorothy comme chaperon, toutes deux surveillées de près par un détective privé Malone, engagé par Gus.

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Cyd Charisse

Cyd Charisse, de son vrai nom Tulla Ellice Finklea, est une actrice et danseuse américaine née le 8 mars 1921 et morte le 17 juin 2008. Elle est une des icônes de la danse à l'écran.

Cyd Charisse nait à Amarillo, au Texas. Après des cours de ballet dans sa jeune enfance, elle intègre la formation des Ballets russes en 1934 avec lesquels elle se produit sous les pseudonymes de Celia Siderova et Maria Istromena. Après la dissolution de la troupe au début de la Seconde Guerre mondiale, elle regagne Hollywood où elle décroche quelques petits rôles dansés non crédités avant d'être remarquée pour son pas de deux avec Fred Astaire dans Ziegfeld Follies en 1946. Cette prestation lui procure un contrat de sept ans avec la MGM.

En 1952, Gene Kelly la choisit comme partenaire pour le numéro - sans paroles - de Chantons sous la pluie, Broadway Melody. La même année, elle fait assurer ses jambes pour 5 millions US$. Bien qu'elle ne soit pas chanteuse (elle sera doublée dans tous ses films), ses qualités plastiques et artistiques lui permettent de décrocher son premier rôle principal parlant dans Tous en scène de Vincente Minnelli dans lequel elle retrouve Fred Astaire. S'ensuivent au cours des années 1950 plusieurs succès de la comédie musicale qui la hissent au rang de star dont La Belle de Moscou de Rouben Mamoulian en 1957, un remake de Ninotchka d'Ernst Lubitsch.

Le déclin du genre dans les années 1960 est aussi le sien, mais elle aura attaché son nom aux grandes heures de la comédie musicale. L'actrice meurt des suites d'une attaque cardiaque au centre médical Cedars-Sinai de Los Angeles le 17 juin 2008.

Audrey Hepburn

Audrey Hepburn
Audrey Hepburn

Audrey Hepburn, née Audrey Kathleen Ruston le à Ixelles (Belgique) et morte le à Tolochenaz (Suisse), est une actrice britannico-néerlandaise.

Le succès de la pièce Gigi (1951) lui ouvre les portes du cinéma ; dès 1953, Vacances romaines lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice. Ses autres grands succès incluent Sabrina ou My Fair Lady. En 1967, à 38 ans, elle met fin à sa carrière d’actrice.

Elle est entrée dans l'histoire du cinéma comme l'une de ses plus grandes actrices. En 1999, l'American Film Institute la distingue ainsi comme la troisième plus grande actrice de tous les temps dans le classement AFI's 100 Years… 100 Stars.

Elle a un engagement important pour des causes humanitaires. Elle est ambassadrice de l'UNICEF entre 1988 et 1992 et son action est aujourd'hui poursuivie par l'Audrey Hepburn Children's Fund, œuvre caritative fondée en 1994, un an après sa mort d'un cancer du côlon.

Elle marque également son époque par l’incarnation d'un certain « chic » inspiré par le couturier Hubert de Givenchy dont elle est l'amie et l'égérie.

Marilyn Monroe

Marilyn Monroe dans le film Le Prince et la Danseuse (1957).
Marilyn Monroe dans le film Le Prince et la Danseuse (1957).

Marilyn Monroe, de son vrai nom Norma Jeane Mortenson, est une actrice et chanteuse américaine née le à Los Angeles (Californie) et morte le également à Los Angeles.

Elle se destine initialement au mannequinat avant d’être repérée par Howard Hughes et de signer son premier contrat avec la 20th Century Fox en 1947. Au début des années 1950, elle accède au statut de star hollywoodienne et à celui de sex-symbol. Ses grands succès incluent Les hommes préfèrent les blondes, Sept ans de réflexion ou encore Certains l’aiment chaud qui lui vaut le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film musical ou une comédie en 1960.

En dépit de son immense notoriété, sa vie privée est un échec et sa carrière la laisse insatisfaite tout au long de sa vie. Les causes de sa mort demeurent l’objet de vives spéculations : surdosage de somnifères ou assassinat politique. En 1999, l’American Film Institute l’a distinguée comme la sixième plus grande actrice de tous les temps dans le classement AFI’s 100 Years… 100 Stars.

Judy Garland

Judy Garland en 1943.
Judy Garland en 1943.

Judy Garland (1922-1969) est une actrice et chanteuse américaine. Son énergie, sa sensibilité artistique, sa vulnérabilité, son talent incomparable et surtout sa voix bouleversante contribuent à en faire une des légendes du cinéma. Sa carrière, débutée à l'âge de 14 ans, est marquée par des films tels que Le Magicien d'Oz, En avant la musique ou La Jolie Fermière.

Malgré le succès, la vie Judy Garland est marquée par d'importantes difficultés personnelles, des problèmes financiers et d'addictions. Ces difficultés et son talent sur scène en font une icône gay et une figure camp.

Elle est la mère de la chanteuse et actrice Liza Minnelli.

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Every Sunday

Every Sunday (parfois appelé par erreur Every Sunday Afternoon, One Sunday Afternoon ou Opera vs. Jazz) est un court métrage musical américain en noir et blanc de onze minutes, sorti le . Réalisé par Felix E. Feist, il suit l'histoire de deux jeunes filles s'efforçant de sauver une série de concerts publics, dont l'existence est menacée par la désaffection du public.

Ce court-métrage est resté célèbre pour avoir servi de bout d'essai à Judy Garland et Deanna Durbin, deux jeunes actrices qui deviennent par la suite des célébrités de premier plan. Il marque par ailleurs leur unique collaboration et leur première apparition significative à l'écran. Passé relativement inaperçu à l'époque de sa sortie, il s'est forgé une réputation généralement positive parmi les biographes de Judy Garland.

La Boîte à musique

La Boîte à musique est le 10e long-métrage d’animation et le 8e « Classique d’animation » des studios Disney. Sorti en 1946, ce film est une compilation de dix courts métrages musicaux, chantés par des artistes de l’époque. C’est la troisième compilation de courts métrages d’animation produite par le studio durant les années 1940, après Saludos Amigos en 1942 et Les Trois Caballeros en 1944.

Alors que les deux compilations précédents sont des mélanges d’animation et de prise de vue réelles basés sur le thème du voyage en Amérique du Sud, La Boîte à Musique reprend le principe de Fantasia (1940) : une exploration musicale et graphique à travers des séquences réalisées uniquement en animation. Cependant, à la différence de Fantasia, les compositions musicales sont plus variées, comprenant, outre de la musique classique, de la musique populaire avec notamment du jazz et du swing. Par ailleurs, les séquences mettent en scène des histoires plus fortement liées à la culture américaine que Fantasia, exception faite du conte russe Pierre et le Loup.

L’accueil du film est assez mitigé. Cette troisième compilation renforce la dissociation entre les premiers longs métrages, considérés par beaucoup comme des chefs-d’œuvre, et une période artistiquement moins glorieuse pour le studio, qui s’achèvera avec la sortie, en 1950, de Cendrillon.

Mélodie Cocktail

Mélodie Cocktail — ou Le Temps d'une mélodie au Québec — est le 13e long-métrage d'animation et le 10e « Classique d'animation » des studios Disney. Sorti en 1948, il s'agit d'une anthologie de sept courts métrages dans la lignée de Fantasia (1940) et de La Boîte à Musique (1946), mais incluant des prises de vues réelles.

Les sept séquences, assez disparates, reprennent des traits caractéristiques des précédentes productions de Disney. Ainsi, on retrouve deux séquences sur le folklore américain, une séquence d'animation surréaliste, une autre dans un monde d'objets anthropomorphes et d'autres mêlant animation et acteurs en prise de vue réelle. Plusieurs auteurs notent que le film, malgré un certain niveau technique et quelques éléments agréables, manque d'unité. D'après ces mêmes critiques, le film conforte le public dans son attente d'un retour aux standards de Disney, les longs métrages d'un seul tenant. Mélodie cocktail est la dernière compilation de courts métrages de Disney hormis la compilation Le Crapaud et le Maître d'école (1949) avec deux moyens métrages. Le long métrage Cendrillon est alors en production et prévu pour 1950.

En 1955, deux séquences issues du film ont été éditées sous le titre Contrasts in Rhythm tandis que cinq autres ont été regroupées avec quatre tirées de La Boîte à musique sous le nom de Music Land.

Mélodie du Sud

Mélodie du Sud est le 11e long-métrage d'animation des studios Disney, mélangeant animation et prises de vues réelles. Sorti en 1946, il est adapté des Contes de l'Oncle Rémus (Tales of Uncle Remus) de Joel Chandler Harris, parus entre 1880 et 1905.

Le film met en scène trois contes de Harris inclus dans une histoire dramatique se déroulant dans le vieux Sud américain avec d'anciens esclaves et leurs anciens maîtres dans une plantation de coton. Bien que l'histoire soit située après la Guerre de Sécession, les éléments à caractère raciaux sont fortement présents, par les paroles et les attitudes des personnages réels ou d'animation. Tout au long de la conception du film, dans les années 1940, puis après sa sortie, le film a fait l'objet d'une importante controverse aux États-Unis autour des images et propos raciaux qu'il véhicule. Le film n'est plus ressorti au cinéma depuis les années 1980 et malgré quelques rares sorties sur supports vidéos il n'est plus disponible et ce de manière officiellement intentionnelle pour des raisons éthiques et morales.

Mélodie du Sud est l'une des rares productions Disney à n'avoir jamais connu de diffusion en DVD alors qu'un film jugé propagandiste tel que Victoire dans les airs (1943) est disponible dans la collection Walt Disney Treasures.

Bienvenue chez Joe

Jerry O'Connell, ici en 2008, joue son premier rôle comme personnage principal au cinéma dans Bienvenue chez Joe.
Jerry O'Connell, ici en 2008, joue son premier rôle comme personnage principal au cinéma dans Bienvenue chez Joe.

Bienvenue chez Joe, également connu sous les titres Joe's Apartment ou L'Appartement de Joe, est une comédie américaine réalisée par John Payson, sortie en 1996. Ce film est connu pour être la première production de MTV Films, filiale de la société MTV Networks, gérant la chaîne de télévision MTV. C'est aussi la première des deux productions commune entre MTV Films et Geffen Pictures.

Le film est tiré d'un court métrage, Joe's Apartment, également réalisé par John Payson, et diffusé pour la première fois sur MTV en 1992. L'histoire est celle de Joe, un jeune homme naïf, qui arrive de l'Iowa pour s'installer dans la ville de New York. Par un concours de circonstances, il s'installe dans un appartement insalubre, qui se révèle être habité par une colonie de cafards.

Le film est un échec à la fois critique et public ; il ne remporte qu'un peu plus de quatre millions de dollars, alors qu'il a coûté treize millions à la production. Le film est vu comme une analyse corrosive de la vie new-yorkaise ainsi qu'un désenchantement du rêve américain. Malgré cet accueil globalement décevant, le film reçoit quelques récompenses saluant notamment le travail d'animation des cafards effectué par les Blue Sky Studios de Chris Wedge.

Mary Poppins (film)

Mary Poppins est un film musical américain de Robert Stevenson adapté du roman éponyme de Pamela L. Travers et sorti en 1964. Mêlant prises de vues réelles et animation, il est considéré comme le 23e long métrage d'animation des studios Disney.

Après une longue période de tractations entre Walt Disney et Pamela L. Travers pour obtenir les droits d'adaptation, la production du film commence en 1960 pour s'achever en 1964. Cette période fait l'objet d'un long métrage de fiction, Dans l'ombre de Mary (Saving Mr. Banks) réalisé par John Lee Hancock, sorti en 2013 avec Tom Hanks dans le rôle de Walt Disney. Révélant le talent de Julie Andrews et confirmant celui de Dick Van Dyke, Mary Poppins est l'une des productions Disney les plus chaleureusement accueillies par le public et la presse, remportant de nombreux prix (dont cinq Oscars), bien que certains spécialistes estiment que sa forme rappelle plus les années 1940 que le milieu des années 1960. Le film est remarquable sur plusieurs points, comme le traitement en « comédie musicale » ou le mélange entre prises de vue réelles et animation, même si cette dernière, qui constitue pourtant l'activité originelle des studios Disney, passe au second plan, phénomène qui s'amplifiera dans les décennies suivantes. Réalisé à une période qui voit l'institutionnalisation des critiques chez une élite intellectuelle devenue le fer de lance des détracteurs de Disney, Mary Poppins est aussi une œuvre-testament qui couronne la carrière de Walt Disney, mort deux ans plus tard.

Peau d'âne (film, 1970)

Catherine Deneuve (ici en 1969) interprète l'héroïne éponyme.
Catherine Deneuve (ici en 1969) interprète l'héroïne éponyme.

Peau d'âne est un film musical français de Jacques Demy, sorti en 1970 et inspiré du conte de Charles Perrault, paru en 1694.

Le film reprend l'intrigue du conte : une princesse forcée d'épouser son père fuit son royaume en se dissimulant sous une peau d'âne. Suscitant l'hostilité par son déguisement, elle parvient à conserver son secret jusqu'à sa rencontre fortuite avec le prince d'un château voisin. Une fois leur amour avoué et l'identité de la princesse révélée, les noces des deux jeunes gens sont célébrées dans l'harmonie retrouvée. À cette histoire merveilleuse, le réalisateur apporte une esthétique « pop » caractéristique des années 1960 mais encore inédite dans le cinéma français.

Cette troisième collaboration entre Jacques Demy et Catherine Deneuve permet au réalisateur de réaffirmer la force et la singularité de son univers cinématographique, ce « Demy-monde » qui mêle références féériques et poétiques, et à l'actrice de gagner un nouveau rôle de beauté iconique.

Considéré comme un film culte grâce à l'audace de ses thèmes et de son parti pris visuel, ainsi qu'à sa musique signée Michel Legrand, Peau d'âne constitue le plus grand succès au box-office de Jacques Demy.

Il a été restauré en 2003 et en 2014 sous la houlette de la cinéaste Agnès Varda, compagne du réalisateur.

La La Land (film)

Empreintes des mains et chaussures d'Emma Stone et Ryan Gosling devant le Grauman's Chinese Theatre à Los Angeles.
Empreintes des mains et chaussures d'Emma Stone et Ryan Gosling devant le Grauman's Chinese Theatre à Los Angeles.

La La Land, ou Pour l'amour d'Hollywood au Québec, est un film musical américain écrit et réalisé par Damien Chazelle, sorti en 2016.

L'action se déroule, en grande partie, dans la ville de Los Angeles en Californie. Mia Dolan, actrice en devenir, jouée par Emma Stone, partage sa vie entre son métier officiel de serveuse dans un café et les auditions qu'elle passe pour tenter de se faire connaître. Sebastian Wilder, passionné de jazz, joué par Ryan Gosling, est pianiste dans des clubs pour vivre convenablement. Ce film qui raconte leur histoire d'amour contrariée, les pérégrinations de Sebastian et l'ascension de Mia, marque la troisième collaboration entre Stone et Gosling après Crazy, Stupid, Love (2011) et Gangster Squad (2013).

Damien Chazelle écrit le scénario de cette comédie musicale en 2010, âgé alors de vingt-cinq ans. Ne parvenant pas à trouver un studio susceptible de financer le film, il décide de réaliser Whiplash, un projet moins ambitieux. Devant le succès de ce premier film, Summit Entertainment accepte de produire La La Land en 2015. En anglais américain, l'expression « La La Land » désigne le quartier de Hollywood à Los Angeles, ainsi qu'une situation déconnectée de la réalité.

Présenté en ouverture de la Mostra de Venise en , le film est acclamé par la critique. Emma Stone obtient quant à elle la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine. En , lors de la 74e cérémonie des Golden Globes, La La Land reçoit un record historique de sept récompenses, avant de recevoir quatorze nominations pour les Oscars 2017, égalant ainsi le record historique de Ève (1950) et de Titanic (1997). Il remporte six récompenses, dont l'Oscar du meilleur réalisateur pour Damien Chazelle et de la meilleure actrice pour Emma Stone, ainsi qu'une double consécration pour le compositeur Justin Hurwitz (meilleure musique et meilleure chanson originale pour City of Stars).

Michel Fugain

Michel Fugain en 2011.
Michel Fugain en 2011.

Michel Fugain, né le à Grenoble, est un chanteur et compositeur français.

Fils du médecin et résistant Pierre Fugain, il grandit dans la campagne iséroise avant de faire ses études au lycée Champollion de Grenoble. Passionné par le cinéma de la Nouvelle Vague, il abandonne ses études de médecine pour devenir cinéaste à Paris. À partir de 1963, il devient assistant réalisateur de Jean-Michel Barjol, Guy Blanc, Yves Robert ou encore Jean Delannoy, puis suit des cours d’art dramatique auprès d’Yves Furet. Il rencontre à cette occasion Michel Sardou, pour qui il compose ses premières chansons.

En 1965, Michel Fugain signe un contrat d’édition chez Barclay et écrit des mélodies pour Hugues Aufray et Dalida. Il sort ensuite Je n’aurai pas le temps sur des paroles de Pierre Delanoë pour la maison de disques Festival et rencontre ainsi son premier succès en 1967. Il n’abandonne pas pour autant le milieu audiovisuel puisqu’il réalise, avec Pierre Sisser, une comédie musicale pour la télévision intitulée Un enfant dans la ville en 1971.

La même année, il a l’idée de créer une troupe de chanteurs et de danseurs appelée le Big Bazar. Pendant cinq ans, il enchaîne les succès avec Une belle histoire, Attention mesdames et messieurs, Fais comme l’oiseau, Chante… Comme si tu devais mourir demain, La Fête, Bravo Monsieur le monde, Les Acadiens, Le Printemps, et remplit plusieurs fois la salle de l’Olympia. En 1974, il concrétise son projet de comédie musicale au cinéma avec Un jour, la fête. Après l’aventure du Big Bazar, Fugain continue de se produire avec une compagnie, notamment en 1977 à l’occasion d’un grand spectacle donné au Havre pour lequel est créée la chanson militante Le Chiffon rouge. Il poursuit sa carrière en saltimbanque, jusqu’à devenir pédagogue avec la fondation de son atelier pour artistes aux studios de la Victorine en 1979.

Les décennies suivantes s’annoncent plus compliquées sur le plan tant professionnel que personnel. Déçu par son émission télévisée Les Fugues à Fugain sur TF1, il parvient néanmoins à sortir des albums solo et des singles comme Viva la vida en 1986, Chaque jour de plus en 1989 et Forteresse en 1992 qui lui assurent une audience médiatique et scénique. Il entame ensuite de nombreuses collaborations musicales, notamment avec la chanteuse belge Maurane, mais le décès de sa fille Laurette en 2002 met un coup d’arrêt à sa carrière.

Le producteur Jean-Claude Camus le convainc malgré tout de se lancer dans de nouveaux projets musicaux, comme le spectacle Attention mesdames et messieurs… mis en scène par Roger Louret aux Folies Bergère en 2005 et 2006. Il rend également hommage à ses confrères artistes en mettant en musique leurs textes dans l’album Bravo et merci ! en 2007. Même s’il annonce arrêter les enregistrements en studio, il ne renonce pas pour autant à la scène avec son Projet Pluribus en 2013 et sa Causerie musicale en 2017.

Chanteur populaire de variétés, flirtant parfois avec le jazz et la bossa nova, il n’hésite pas à exprimer ses convictions humanistes et libertaires à travers ses chansons, passant même pour un chantre du mouvement hippie dans les années 1970 selon les médias français. Promu commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres en 2009, il a vendu environ dix millions de disques en plus de cinquante ans de carrière.

Que le spectacle commence (Buffy)

Que le spectacle commence (en version originale : Once More, with Feeling) est le 7e épisode de la saison 6 de la série télévisée Buffy contre les vampires. Cet épisode est d’abord connu pour être musical, à la fois hommage et parodie des comédies musicales hollywoodiennes. Un démon, interprété par Hinton Battle, légende vivante de Broadway, contraint les personnages à chanter et danser.

L’épisode est réalisé et mis en scène par le créateur de la série, Joss Whedon, qui a aussi composé et écrit les chansons. À ce titre, il fait partie des épisodes remarquables de la série. Sur le plan narratif, Que le spectacle commence noue ou dénoue de nombreuses intrigues importantes : Buffy et Spike, qui se sont beaucoup rapprochés dans les épisodes précédents, entament une liaison ; Tara découvre que Willow l’a manipulée en se servant de la magie ; Alex et Anya éprouvent des doutes sur leur mariage à venir ; Giles se décide à quitter Sunnydale. Pour toutes ces raisons, il s’agit d’un des épisodes les plus connus, au-delà du cercle des fans.

I'm Just Wild About Harry

Page de couverture de la partition d'I'm Just Wild About Harry.
Page de couverture de la partition d'I'm Just Wild About Harry.

I'm Just Wild About Harry est une chanson écrite en 1921 pour la comédie musicale de Broadway Shuffle Along, dont la musique est composée par Eubie Blake et les paroles écrites par Noble Sissle. Sur scène, la chanson est à l'origine interprétée par l'actrice Lottie Gee, accompagnée par des chœurs.

Shuffle Along est la première comédie musicale écrite par des auteurs afro-américains et jouée uniquement par des acteurs afro-américains à rencontrer un succès financier à Broadway. I'm Just Wild About Harry en est le numéro le plus populaire et casse ce qui était alors tabou dans les représentations musicales et scéniques de la romance entre Afro-Américains.

Initialement écrite comme une valse, Blake réécrit la chanson pour en faire un foxtrot à la demande de l’interprète. Le résultat donne une mélodie simple, directe, joyeuse et communicative rehaussée sur scène par un numéro de danse improvisé. En 1948, Harry S. Truman choisit I'm Just Wild About Harry comme chanson de campagne pour l'élection présidentielle américaine de 1948. Son succès en politique conduit à un renouveau populaire de la chanson.

Une chambre en ville

Une chambre en ville est un film musical dramatique français de Jacques Demy, sorti en 1982.

Sur fond de grèves et de conflits sociaux, à Nantes, François, un ouvrier en lutte, et Edith, une fille d'aristocrate, mal mariée à un bourgeois, s'aiment éperdument sous l'œil désabusé et impuissant de la veuve d'un colonel, mère d'Edith, chez qui François a pris la chambre en ville du titre.

Salué par la critique, mais boudé par le public à sa sortie, Une chambre en ville, entièrement chanté comme le sont Les Parapluies de Cherbourg, est beaucoup plus sombre que la plupart des films de Demy. Il exprime sa part d'ombre et permet de reconsidérer l'œuvre du réalisateur sous une autre perspective.

Peter et Elliott le dragon

Char d'Elliott dans la Disney's Electrical Parade en 2009.
Char d'Elliott dans la Disney's Electrical Parade en 2009.

Peter et Elliott le dragon (Pete's Dragon) est le 30e long-métrage d'animation des studios Disney. Mêlant animation et prises de vues réelles comme Mary Poppins (1964) et L'Apprentie sorcière (1971), il est réalisé par Don Chaffey et sort en 1977.

La production de Peter et Elliott le dragon est lancée en parallèle de celle des Aventures de Bernard et Bianca, sorti à l'été 1977. Malgré une animation limitée à un seul personnage, qui n'était pas prévu comme étant visible à l'origine, le film nécessite de nombreux animateurs. C'est le premier film entièrement réalisé par la nouvelle génération d'animateurs des studios après le départ des Neuf Sages de Disney. Le film utilise aussi beaucoup d'effets spéciaux, une spécialité du studio Disney. La direction parie sur une comédie musicale pour renouveler le succès de Mary Poppins, engageant même une chanteuse à succès, Helen Reddy. Mais le film ne rencontre qu'un faible succès en salles. À sa sortie, la critique fait une comparaison avec le dernier chef-d'œuvre de Walt Disney, au désavantage de Peter et Elliott. Helen Reddy est aussi pointée du doigt, mais les critiques plus tardives soulignent surtout l'absence de Walt Disney, la sentant peser sur le studio. Une sorte d'adage finit par émerger, qui vaut pour toute la période des Studios Disney de 1973 à 1988 : « Qu'aurait fait Walt ? »

Malgré cet échec, le personnage d'Elliott fait partie de l'écurie Disney au point d'avoir un char dans la parade éclectique Main Street Electrical Parade ou une apparition dans Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988). Le film a fait l'objet d'une nouvelle adaptation Peter et Elliott le dragon (2016).

Tony Shalhoub

Tony Shalhoub à New York en 2017.
Tony Shalhoub à New York en 2017.

Tony Shalhoub est un acteur américain, né le à Green Bay (Wisconsin).

Après avoir joué au théâtre et obtenu quelques petits rôles au cinéma, notamment dans Barton Fink des frères Coen (1991), sa carrière commence véritablement au cours des années 1990 grâce à la sitcom Wings de 1991 à 1997. Il participe ensuite à deux comédies de son ami Stanley Tucci : À table (1996) et Les Imposteurs (1998), puis enchaîne les seconds rôles au cinéma dans Men in Black (1997) et Men in Black 2 (2002), Couvre-feu (1998), Préjudice (1998), Galaxy Quest (1999), Spy Kids (2001) ou encore The Barber (2001), tout en étant la tête d’affiche du film d’épouvante 13 fantômes (2001).

À partir du début des années 2000, il se fait connaître du grand public grâce à son rôle de détective dans la série Monk pour lequel il remporte un Golden Globe, trois Primetime Emmy Awards et deux Screen Actors Guild Awards aux États-Unis. Tout en continuant de jouer son personnage d’Adrian Monk à la télévision, il participe au doublage du film d’animation Cars réalisé par les studios Pixar en 2006, et joue dans de nombreux courts et longs métrages comme Dans les cordes (2004), Chambre 1408 (2007) et AmericanEast (2008).

Lorsque la série Monk s’achève en 2009, Tony Shalhoub fait un retour remarqué sur les planches en jouant à Broadway dans les pièces Golden Boy (2012-2013), Act One (2014) et The Band’s Visit (2017-2018) pour laquelle il remporte le Tony Award du meilleur acteur dans une comédie musicale en 2018. Il continue également à doubler le personnage de Luigi dans Cars 2 (2011) et Cars 3 (2017), ainsi que le personnage de Splinter dans Ninja Turtles (2014) et Ninja Turtles 2 (2016). Depuis 2017, il tient à nouveau un rôle récurrent dans une série comique intitulée Mme Maisel, femme fabuleuse pour lequel il a remporté un Primetime Emmy Award en 2019.

Marié à l’actrice Brooke Adams depuis 1992, il a réalisé avec elle un long métrage intitulé Made-Up en 2002 et assume régulièrement les fonctions de producteur. Personnalité engagée en faveur du parti démocrate, il participe à une meilleure intégration des Arabo-Américains dans l’industrie cinématographique hollywoodienne, notamment en raison de ses origines libanaises.