Utilisateur:HaT59/Brouillon4
Escaudain est une commune française située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
Géographie
modifierLocalisation
modifierEscaudain se situe à 46,2 km par la route[Note 1] de Lille[1], préfecture du département, à 20,45 km de Valenciennes[2], sous-préfecture, et à 4,87 km de Denain[3], bureau centralisateur du canton de Denain auquel la commune est rattachée. La commune fait par ailleurs partie du bassin de vie de Valenciennes[i 1].
Situé à proximité de l'Escaut, Escaudain perd son contact avec le fleuve au profit de Lourches lors d'un nouveau découpage topographique en 1843[j 1].
Communes limitrophes
modifierLes communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Lourches (2,4 km), Rœulx (2,8 km), Abscon (2,9 km), Erre (3,7 km), Hornaing (3,7 km), Denain (3,8 km), Neuville-sur-Escaut (3,9 km) et Hélesmes (4,0 km). Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :
Lieux-dits, hameaux et écarts
modifierEscaudain compte 51 lieux-dits administratifs[Note 3] répertoriés[5]. Leurs noms sont souvent une référence à une mesure agraire ou à une particularité topographique[j 2].
Parmi les plus importants, le lieu-dit « Les Six-Mariannes » tire ainsi son nom des six muids que possédait Marianne Laude sur la route d'Abscon, appelés les « Six de Marianne »[j 2]. L'origine du quartier du « Quart de Six heures » vient du nom d'un café anciennement situé sur le chemin de Denain, que les ouvriers quittaient à six heures moins le quart pour être présents aux usines Cail à six heures[j 2]. D'autres lieux-dits de la commune doivent leur nom à une fosse minière, tel « Saint-Mark », à proximité de la fosse Saint-Mark, nommée en l'honneur de Mark Jennings, actionnaire de la Compagnie des mines d'Anzin[j 3].
D'autres noms s'expliquent plus simplement, comme les lieux-dits du « Gros-Caillou » (endroit où une roche faisait saillie), du « Maroc » (en référence aux premiers habitants venus du Maghreb), du « Chemin-Vert » (le long du bois d'Hornaing) ou encore de « La Justice » (ancien emplacement des bois patibulaires)[j 3].
Géologie et relief
modifierLa superficie de la commune est de 9,97 km2 ; son altitude varie de 31 à 51 mètres[6].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[7].
Climat
modifierLe climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s'agit d'une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pecquencourt », sur la commune de Pecquencourt, mise en service en 1962[14] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[Note 7],[15], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 743,8 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 8], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 33 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[18] à 10,8 °C pour 1981-2010[19], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[20].
Milieux naturels et biodiversité
modifierAucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[21],[22],[23].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierEscaudain est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9],[24],[i 2],[25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Valenciennes (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 56 communes[i 3] et 335 242 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[i 4],[i 5].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[i 6],[i 7].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,4 %), zones urbanisées (31,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Logements
modifierEn 2017, le nombre total de logements dans la commune est de 3 915 alors qu'il était de 3 476 en 1990, 3 490 en 1999 et 3 545 en 2007[i 8]. Parmi ces logements, 92,5 % sont des résidences principales, 0,2 % des résidences secondaires et 7,3 % des logements vacants. Ces logements sont pour 90,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 9,1 % des appartements[i 8].
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élève en 2017 à 49,3 % contre 48,3 % de locataires et 2,4 % logés gratuitement[i 8],[Note 11]. La commune compte 1 230 HLM en 2017[i 8]. L'Insee dénombre 0,2 % de résidences principales constituées d'une seule pièce, 5,7 % de deux pièces, 12,5 % de trois pièces, 38,9 % de quatre pièces et enfin 47,2 % de cinq pièces ou plus[i 8]. Par ailleurs, 61,7 % des ménages disposent d'au moins un emplacement dédié au stationnement[i 8].
L'habitat d'Escaudain est essentiellement constitué de corons et de cités ouvrières, vestiges du passé minier de la ville. Ainsi, les logements construits avant 1948 représentent plus de 58 % du parc de la commune (soit 2 285 logements, dont 322 sont classés comme « logements anciens et potentiellement dégradés » dans le calcul de la valeur locative cadastrale)[28].
Voies de communication et transports
modifierEn 1838, la ligne de Somain à Péruwelz est mise en service. La gare d'Escaudain était située au point kilométrique (PK) 7,xxx de cette ligne, entre la gare d'Abscon et celle de Denain-Mines. Un tronçon mis en service en 1855 reliait également la commune à Lourches. Le trafic de voyageurs est interrompu en 1963 et les installations ferroviaires sont aujourd'hui détruites. Depuis lors, la gare SNCF la plus proche est la gare de Denain (environ six minutes de trajet automobile)[29].
La ville est également desservie par les autobus du réseau interurbain du Valenciennois et du Hainaut (Transvilles)[30]. En particulier, le collège Félicien-Joly, est desservi par les lignes 217 et 228 au détour d'Abscon et Hélesmes[31].
La desserte routière y est favorisée par la présence de la rocade permettant un accès rapide à l'autoroute A2, reliant Combles à la frontière belge, et à l'autoroute A21, reliant Douai à Valenciennes. Par ailleurs, certaines friches minières de la commune sont incluses dans le plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR)[32].
L'aéroport de Valenciennes-Denain est distant d'environ 13 km en itinéraire routier[33] et celui de Lille-Lesquin d'environ 46 km[34].
Toponymie
modifier
Onomastique partielle du toponyme du village :
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Le nom d'Escaudain s'est formé sur Scaldis, nom latin de l'Escaut. Le suffixe « ain » dérive du germanique « haim », qui signifie « village ». À l'époque romaine, selon les textes, on relève différentes graphies : Scaldinio, Scaldinius, Scaldinium pour aboutir à Escaudaing, puis à Escaudain au XVIIe siècle[j 4].
Histoire
modifierPréhistoire et Antiquité
modifierLes plus anciennes traces d'occupation du territoire d'Escaudain remontent au Néolithique, à partir de 5 000 av. J.-C., avec la découverte de haches de pierre polie sur la commune, ainsi qu'à Denain, Abscon et Hélesmes[j 5]. Ces hommes sont des nomades, venus d'Europe centrale, qui arrivent par vagues successives, attirés par la présence du fleuve Escaut et par les forêts de chênes et de hêtres qui recouvrent le territoire[j 6]. Celles-ci leur fournissent en effet le bois nécessaire pour cuire et se chauffer puis, plus tard, pour construire[j 5]. Elles leur prodiguent également quelques fruits comestibles et leur permettent de traquer le gibier avec lequel ils s'habillent et se nourrissent[j 6].
Toutefois, ce n'est que bien plus tard, probablement entre 4 000 et 2 000 av. J.-C., qu'un groupe d'individus décide d'élire domicile permanent sur les plaines de l'Escaut[j 7]. La baisse des températures a favorisé l'extension des forêts, et l'agriculture permet désormais de domestiquer plantes et animaux[j 8]. En outre, l'arrivée de tribus maîtrisant les techniques de la métallurgie et de la céramique ouvre de nouveaux horizons[j 9]. Ainsi, ces Celtes s'installent entre les actuelles agglomérations d'Escaudain et d'Abscon, aux lieux-dits du Hamel et de l'Hermitage[j 9]. Ils vivent en communautés agricoles (que les Romains appellent plus tard villae) qui constituent vraisemblablement la base des futurs villages[j 10].
En 58 av. J.-C., les Romains s'imposent aux Nerviens de la région à la bataille du Sabis (sur la Selle, petit affluent de l'Escaut). Outre leur langue et leur civilisation, ils apportent une longue période de paix qui dure jusqu'en 406[j 11]. Cette année-là commence, en effet, l'invasion des Francs saliens, qui aboutit à la débâcle de l'Empire romain dans la région et à la création de nouveaux royaumes[j 12]. Ils gagnent Escaudain vers 430 et, rapidement, s'emparent de Cambrai[j 12].
Ancien Régime
modifierMoyen Âge
modifierSi, sur le plan civilisationnel, la rencontre entre le mode de vie des Francs et celui des gallo-romains sur l'Escaut est relativement rapide, sur le plan religieux, le christianisme prend le pas de manière plus lente sur les croyances païennes[j 13]. Sous son influence, néanmoins, les villae se transforment bientôt en paroisses[j 14]. Sous Clovis Ier, les multiples royaumes se structurent en unités appelées pagi ; c'est ainsi que naît le pagus austrovadensis, d'où est issu le nom de l'Ostrevent, dont fait partie Escaudain[j 14].
Après la décadence des Mérovingiens, le pagus évolue en comté autonome et, en 843, il est rattaché à la France par le traité de Verdun[j 14]. En 847, Escaudain (alors Scaldinius, en référence à l'Escaut) est donné à l'abbaye de Saint-Amand par Charles II le Chauve tandis que huit manses du village sont cédées à l'abbaye d'Hasnon[j 15]. La population (entre 200 et 300 âmes regroupées autour d'une ferme-manoir fortifiée) est alors placée sous le contrôle brutal d'un moine-prévost assisté de convers[j 15].
Au XIe siècle, Escaudain suit les évolutions territoriales de l'Ostrevent : d'abord rattaché au comté du Hainaut en 1043, lui-même réuni à la Flandre en 1051, il relève enfin du Saint-Empire romain germanique à partir de 1069[j 15]. En 1097, Lambert, évêque d'Arras, donne l'autel et la dîme du village aux religieux[j 16]. L'abbaye rachète la seigneurie en 1267 puis la propriété du mayeur en 1365 ; devenue omnipotente, elle préside aux destinées d'Escaudain pendant plus de quatre siècles, jusqu'à la Révolution[j 16].
Entre-temps, le village connaît de douloureuses épreuves. Anselme, comte d'Ostrevent et seigneur de Bouchain, interdit le passage de l'Escaut par le « vieux chemin d'Escaudain » (actuelle rue Paul-Bert), pour obliger les habitants à faire moudre leurs grains à Bouchain. Les moines s'y opposent, et finissent par obtenir gain de cause auprès du comte[j 17]. Entre 1162 et 1519, les épidémies de peste déciment plus de la moitié de la population[j 17]. S'y ajoutent une famine en 1179 et un grand incendie en 1184[j 17].
Temps modernes
modifierToujours relié au Hainaut, l'Ostrevent se retrouve ensuite sous la domination du duché de Bourgogne puis, en 1516, de l'Espagne. En 1676, Louis XIV prend Bouchain et, en 1678, le traité de Nimègue acte le retour de l'Ostrevent dans le giron français[j 18].
La seigneurie du Moyen Âge perdure jusqu'au XVIIIe siècle. Après les donations royales du IXe siècle et l'acquisition de la mairie au XIVe siècle, le seigneur d'Escaudain est l'abbaye de Saint-Amand, qui administre, à son apogée, un domaine de 2 000 hectares[j 19]. Escaudain constitue alors un bourg, dont la population est comprise entre 200 et 250 habitants[j 20]. Au XVIe siècle, l'abbaye abandonne peu à peu la gestion directe de son domaine pour la confier, moyennant terrage, à de grands fermiers[j 21]. À Escaudain, elle exploite ainsi quatre grosses fermes, parmi lesquelles la « Grande Cense » du chemin de Neuville (actuels musée et bâtiments du jardin public)[j 21].
En 1665, le terrier du village recense 124 manoirs, regroupés autour de la place, représentant une probable population de 500 à 600 personnes[j 22]. Le terrier évoque également une église, probablement érigée sur le domaine de la Grande Cense et donc proche de l'édifice actuel (voir infra), ainsi qu'un hôpital dans la voie de Denain, actuelle rue Victor-Hugo[j 22]. Cet hôpital était à l'origine un refuge pour les pauvres et mendiants, tenu au Moyen Âge par les béguines de Valenciennes[j 22]. Au XVIIe siècle, le territoire d'Escaudain couvre plus de 1 200 hectares et s'étend du bois des Loges au hameau de Saulx[j 23]. En 1710, l'abbaye fait construire le premier moulin à vent (en face du cimetière actuel)[j 23].
Jusqu'à la Révolution, la vie quotidienne reste exclusivement tournée vers le travail de la terre et la vie sociale demeure sous l'influence de la religion. À Escaudain, comme dans le reste du pays, l'église ouvre une école, dispensée par un laïc rémunéré par la communauté, l'église et les parents[j 24]. Ouverte de Pâques à la Toussaint, pour permettre aux enfants de prendre part aux travaux des champs, elle est toutefois peu fréquentée : entre 1750 et 1790, seuls 50 % des habitants savent signer[j 25]. À la fin du XVIIIe siècle, le village jouit, en outre, de plusieurs cabarets, d'une brigade de maréchaussée et d'un marchand de sel et de tabac[j 26].
Révolution française
modifierDébuts
modifierAu moment où s'ouvre la Révolution, en 1789, Escaudain compte 140 manoirs, logeant ses quelque 700 habitants[j 27]. Beaucoup sont des ménagers, soit des petits propriétaires qui, outre leur travail de manouvriers saisonniers chez les gros censiers, cultivent leur lopin et élèvent des animaux pour se nourrir[j 27]. Le village de 1789 se caractérise également par la présence de nombreux abreuvoirs, au nombre de sept sur son territoire[j 28].
Le , l'abbé Milot donne lecture, au prône, de la lettre de convocation du roi Louis XVI aux États généraux[j 29]. Le , après la grand-messe, Pierre Antoine Michau fait sonner les cloches, pour appeler, selon les instructions royales, les chefs de familles à se réunir dans l'église[j 29]. Pendant toute la Révolution, Escaudain et le Hainaut participent relativement peu aux grands mouvements de révolte[j 29] : leur confiance dans le roi est totale[j 30]. Ainsi, selon André Lebon, lorsque le curé donne lecture de la lettre du roi demandant au peuple d'exposer ses doléances, « les villageois apprécient le ton paternel et amical du monarque »[j 30]. Dans leur cahier de doléances, les hommes du village font connaître, comme dans la plupart des villages de la région, leur souhait d'un pouvoir civil indépendant du pouvoir ecclésiastique et réclament que la noblesse et le clergé soient également assujettis à l'impôt[j 30].
En outre, le curé Milot procède au vote pour désigner les deux représentants de la paroisse aux assemblées préparatoires de Bouchain, qui ont lieu les et [j 31]. Le scrutin aboutit à l'élection attendue de Pierre Joseph Tréca, frère du mayeur (qui devient lui-même maire en 1800), ainsi qu'à celle de Pierre Antoine Jonas, un cultivateur estimé[j 32]. Sur les 63 villages représentés à Bouchain, les plus importants sont Haspres (462 feux) et Iwuy (400 feux) ; Escaudain n'arrive que loin derrière avec ses 140 feux[j 32]. Les délégués escaudinois réaffirment leur attachement envers le roi, à l'inverse des grandes villes, comme Valenciennes, Saint-Amand, Bouchain ou Condé[j 33].
Cette loyauté envers le roi de France ne connaît qu'une seule faille : en , les paysans d'Escaudain, ainsi que ceux de Lourches et de Neuville, décident d'occuper la digue de l'Escaut, à titre symbolique, pour montrer que la Révolution n'est pas seulement parisienne, mais aussi rurale[j 34]. Le , les émeutiers prennent la Bastille, ce que les Escaudinois apprennent le [j 34]. En , les Amandinois envahissent l'abbaye, qu'ils détruisent et dont ils vendent les pierres aux habitants[j 35].
L'entrée dans la démocratie
modifierAvec la destruction de l'abbaye disparaît une institution qui pendant plusieurs siècles a régné en maître sur le village d'Escaudain. Le , l'Assemblée constituante vote une loi créant les municipalités[j 36]. Le suffrage censitaire est mis en place : peuvent désormais voter, les hommes de plus de 25 ans, payant un impôt direct égal à la valeur de trois journées de travail[j 36]. En , on procède à Escaudain aux premières élections municipales[j 36]. Comme un an plus tôt lors de l'élection des délégués de la paroisse, le scrutin ne souffre aucune surprise : Charles Louis Ildephonse Tréca[Note 12], ancien mayeur, est élu maire tandis que les officiers municipaux sont les trois plus gros fermiers du village[j 37]. Les Escaudinois vivent ces changements de manière sereine, maintenant leur confiance dans le roi et dans l'église[j 38].
C'est alors qu'intervient un problème religieux : le , l'Assemblée nationale adopte la Constitution civile du clergé qui impose aux prêtres de prêter serment de fidélité à la nation. À Escaudain, l'abbé Milot s'y refuse, comme 85 % des prêtres du département du Nord[j 38]. L'administration dépêche alors un « jureur » en la personne de Valentin Joseph Verniolle, qui arrive à Escaudain en . Pendant plus d'un an, celui-ci cohabite avec l'abbé Milot[j 39]. Lorsque l'Assemblée prend un décret d'expulsion à l'égard des prêtres réfractaires, Milot émigre à l'étranger[j 39]. Dans les années qui suivent, 512 hectares de biens nationaux sont vendus à Escaudain[j 40].
En , l'élection du patriote Philippe Villette à la mairie témoigne de la montée de l'idéologie révolutionnaire[j 40]. Peu après, le nouveau clerc Charles Concile ouvre une école dans le presbytère après que la Convention a décidé la création d'écoles primaires[j 40].
De l'invasion autrichienne à la fin de la Révolution
modifierLe , le roi Louis XVI déclare la guerre à l'Autriche et à la Prusse. La vallée de l'Escaut se trouve alors au milieu du chemin des envahisseurs arrivant par la Belgique[j 41]. Si, dans un premier temps, l'avancée des troupes ennemies est contrôlée, l'exécution de Louis XVI, le , entraîne le retournement de toutes les monarchies d'Europe contre les Français[j 41]. L'invasion du Nord commence le , mais le général Jourdan parvient à arrêter provisoirement les troupes autrichiennes à Hasnon, laissant l'armée du Nord se réfugier à Bouchain en passant par Hélesmes et Escaudain[j 41].
Le village est envahi le . Le maire patriote Philippe Villette, ses officiers municipaux et le curé jureur Valentin Joseph Verniolle, de même que les acquéreurs de biens nationaux, prennent la fuite vers Bouchain et Cambrai[j 42]. C'est le moment que choisissent plusieurs figures escaudinoises de l'Ancien Régime pour organiser leur retour, comme le mayeur et maire Charles Louis Ildephonse Tréca ou l'abbé Milot[j 42]. L'occupation s'achève avec la victoire française à Wattignies en . Mais rapidement, la Terreur s'installe à Escaudain : l'ancien mayeur Tréca, que les Autrichiens avaient remis en place, est contraint de fuir puis, en , les sans-culottes s'emparent du village[j 43]. La nouvelle municipalité ferme l'église, oblige les habitants à porter la cocarde tricolore et procède à de nombreuses arrestations, dont celle de Tréca[j 44]. Les élections de 1795 voient la victoire des modérés et l'installation de J.B. Desmons dans le fauteuil de maire[j 45]. Cependant, tous les officiers municipaux, inquiets pour leur sécurité, démissionnent tour à tour et Villette, aidé de Pierre Ghislain Caulier et du clerc Charles Concile, revient au pouvoir jusqu'en 1798[j 46].
Pendant la Révolution, la population augmente légèrement : on recense environ 800 habitants répartis dans 145 maisons. Sur les 512 hectares de biens nationaux (représentant la moitié du territoire), 95 hectares seulement ont été rachetés par des paysans locaux[j 47]. L'esprit révolutionnaire des Escaudinois a été relativement faible, même si, sur le plan de la vie politique communale, modérés et républicains ont alterné leur influence sur la population[j 48].
De l'Empire au XXe siècle
modifierÀ la suite du coup d'État du 18 Brumaire () et de l'arrivée au pouvoir du général Bonaparte, Pierre Joseph Tréca, frère du mayeur Charles Louis Ildephonse Tréca, resté prudent pendant la Révolution, est nommé maire en [j 49]. En 1801, l'abbé Milot rouvre son église[j 49]. S'installent dans le village une brigade de douanes, un receveur-percepteur, un médecin et un vétérinaire ; Escaudain s'approche du millier d'habitants[j 50]. On compte sept fermes importantes, contre quatre avant la Révolution[j 50].
En 1831, Escaudain compte 1 130 habitants[j 51]. Une raffinerie de sucre ouvre en 1834 dans la rue de l'Hôpital[j 52]. Dans le même temps, la navigation sur l'Escaut se développe et la commune connaît l'arrivée de la houille, avec trois puits de mine creusés dans les années 1830 : Saint-Mark no 1 (1830), Jennings (1837) et Escaudain (1838)[j 53],[j 54]. Le village entre de plain-pied dans l'ère industrielle[j 55]. La construction de 500 logements répartis dans cinq corons entraîne une forte croissance démographique[j 56]. Dans la seconde moitié du siècle, cinq autres puits sont creusés : Élise (1851), Rœulx (1854), Audiffret-Pasquier (1880), Cuvette (puits de secours et d'aérage, 1886) et enfin Saint-Mark no 2 (1887)[j 54]. En quelques décennies, la population passe ainsi de la paysannerie au travail de la mine[j 56].
Parallèlement, Escaudain se désenclave : à partir de 1830, l'acheminement du courrier est effectué deux fois par semaine par les bureaux de poste de Bouchain[j 57] et, à partir de 1839, le chemin de fer de Somain à Péruwelz dessert la commune[j 58].
La population s'élève à 2 720 habitants en 1866[j 59] et à 3 800 habitants à la fin du siècle[j 60]. Après l'ordonnance de 1816, le briquetier Laude ouvre une école privée dans la rue Verte (actuelle rue Barbès). En 1849 est créée la première école communale pour les filles et en 1852 est construite une mairie-école regroupant une école de garçons, une de filles et une salle d'asile[j 61]. Une compagnie de sapeurs-pompiers est créée en 1858[j 58]. La physionomie du village évolue de façon considérable : en 1900, Escaudain possède de nombreux commerces (deux boulangeries, un marchand de tabac, une boucherie, etc.) et petites productions (une fabrique de chicorée, un menuisier, un moutardier, etc.) ; on compte en outre deux moulins à vent, deux briqueteries et trois brasseries[j 62]. Malgré l'implantation des houillères, Escaudain conserve son caractère rural, car beaucoup de mineurs continuent de cultiver leur lopin de terre[j 63]. La mine constitue néanmoins la principale activité de la population escaudinoise, concurrencée plus tard par la société Cail, qui fabrique des machines à vapeur ainsi que des locomotives[j 63].
Il n'en reste pas moins que le siècle s'achève de manière mouvementée avec la grande grève des mineurs d'Anzin, pendant 56 jours en 1884, qui aboutit à la création du premier syndicat ouvrier par Émile Lecat en 1899 et à l'exercice d'une intense propagande syndicale sur les mineurs[j 64]. Le XXe siècle commence également dans la tourmente à Escaudain. Lors des élections municipales de 1904, le maire Honoré Cartigny est battu par la liste de gauche du brasseur Léon Nortier. De même, une violente grève éclate à la suite de la catastrophe de Courrières en 1906 et des manifestations de ménagères contre la vie chère sont réprimées avec peine par les gardes municipaux en 1911[j 61].
XXe et XXIe siècles
modifierLa Première Guerre mondiale et la reconstruction
modifierLe , l'Allemagne déclare la guerre à la France. Escaudain est envahi le . Alors que la plupart des hommes sont mobilisés dans les armées ou dans les fosses non occupées du Pas-de-Calais, les Allemands prennent en otage le curé Mériau, M. Duez, le directeur d'école, et M. Duhem, un notable de la commune, afin d'instaurer un climat de crainte dans la population. Ils sont relâchés quelque temps plus tard[j 65]. Durant les quatre ans d'occupation, la population vit des tickets de rationnement tandis que l'occupant confisque le charbon, les produits des champs et les métaux non-ferreux[j 65]. En 1917, les habitants de Hulluch et Pont-à-Vendin sont mis à résidence dans le village, après l'évacuation de ces deux communes du front[j 66]. Les Allemands se retirent le , non sans avoir au préalable fait sauter les fosses Saint-Mark et Audiffret-Pasquier. Escaudain est enfin libéré le . La Première Guerre mondiale constitue la plus grande catastrophe humaine vécue par le village[j 60], faisant 193 victimes parmi la population[j 66].
Après la Grande Guerre, Adolphe Hacquet, boulanger de la rue Verte, devient maire à l'issue des élections municipales de 1919[j 67]. L'année suivante, la cage de la fosse de Rœulx se détache et tombe, entraînant la mort de 14 chefs de famille[j 68].
Escaudain continue de se doter de services : en 1927, une école de filles est construite dans la rue Victor-Hugo et, l'année suivante, une école maternelle (en face de l'église) et un bureau de poste (sur la place) ouvrent leurs portes[j 68]. Dans l'entre-deux-guerres, l'immigration polonaise vient profondément modifier la physionomie du village. En effet, la guerre a tué près de la moitié des mineurs du Nord-Pas-de-Calais et le Valenciennois, en particulier, a perdu 40 % de sa population active[j 68]. Les compagnies minières décident de recruter de la main-d'œuvre étrangère afin de parer les besoins en charbon pour la reconstruction du pays[j 68].
Tout l'arrondissement est concerné, mais c'est Escaudain qui accueille le plus d'ouvriers polonais : sa population passe de 5 443 habitants en 1921 à 10 101 en 1926, et sur les 2 432 mineurs résidant dans la commune cette dernière année, 1 135 sont polonais[j 69]. Durant cette période, 768 logements sont construits dans la commune et de nouvelles cités sortent de terre, comme la cité du Quart de Six heures[j 69]. La commune est raccordée au réseau électrique en 1925 et au réseau d'eau potable l'année suivante[j 70].
Le à la fosse Saint-Mark, un éboulement de galerie sur une trentaine de mètres cause la mort de deux mineurs polonais, Wadislaw Kosick et François Zybeck. Trois autres mineurs sont grièvement blessés[36]. En 1937, alors que Jean-Baptiste Lebas, ministre des PTT, inaugure un nouveau groupe scolaire dans la cité du Quart de Six heures, la tribune officielle s'effondre, mais l'incident ne cause aucune blessure grave[j 70].
De la Seconde Guerre mondiale à nos jours
modifierLe , la France mobilise à nouveau ses hommes. Si, dans un premier temps, ce nouveau conflit armé ne semble pas bouleverser le quotidien des Escaudinois, la situation se dégrade lorsque, en , l'Allemagne nazie envahit la Belgique[j 70]. Les habitants fuient alors vers l'Artois[j 71]. Le , un train de réfugiés belges est bombardé près de la gare d'Escaudain et les victimes sont provisoirement enterrées dans le cimetière communal[j 72]. L'Escaut ayant été choisi comme limite à l'avance allemande, le poste de commandement et quelques pièces d'artillerie sont installés dans le jardin public. Néanmoins, le secteur tombe rapidement aux mains des Allemands[j 72]. Si la population connaît le retour du rationnement, l'Occupation est moins difficile que la précédente et la mainmise des Allemands sur les produits est moins stricte[j 72]. La commune est libérée par les Alliés le . Une trentaine d'Escaudinois meurent au combat, dans les camps de concentration nazis, la Résistance ou les actes visant les civils[j 73].
Pendant les années d'après-guerre, le plan Marshall profite à la région de Denain. Sur le territoire escaudinois sont notamment implantés un haut fourneau, une fabrique de chaux et une usine d'agglomération[j 74]. Mais bien vite, Escaudain est touché de plein fouet par les fermetures successives de la fosse Renard à Denain (1948), de la fosse Audiffret-Pasquier (1956) et de la société Cail (vers 1960)[j 74]. La gare ferme en 1963. L'arrêt progressif d'Usinor-Denain dans les années 1980 semble signer l'arrêt de mort de la commune, qui perd le quart de sa population. En 2000, Escaudain compte quelque 9 300 âmes tandis que le taux de chômage s'élève à 29,6 %[j 74].
Depuis la disparition des deux piliers de son économie (le charbon et l'acier), la commune entreprend des projets immobiliers et urbains destinés à attirer une population nouvelle[j 75]. Parmi ceux-ci, on note les récents aménagements du centre-ville, d'un nouveau collège et d'un accès direct sur l'autoroute A21, qui participent des politiques urbanistiques mises en place par les différentes municipalités[j 76]. Les études indiquent qu'Escaudain devrait dépasser à nouveau les 10 000 habitants dans les années à venir[j 74].
Politique et administration
modifierSituation administrative
modifierLa commune d'Escaudain est membre de la communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut[i 1], un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre créé le dont le siège est à Wallers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[37].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Valenciennes, au département du Nord et à la région Hauts-de-France[i 1]. Sur le plan électoral, Escaudain dépend du canton de Denain pour les élections cantonales puis départementales, avant et après le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[i 1], et de la 19e circonscription du Nord pour les élections législatives, avant et après le redécoupage électoral de 2010 entré en vigueur en 2012[38],[39].
Du point de vue judiciaire, Escaudain relève du tribunal judiciaire, du conseil de prud'hommes, du tribunal pour enfants, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Valenciennes, ainsi que de la cour d'appel de Douai[40].
Tendances politiques et résultats
modifierDe son passé minier et industriel, Escaudain conserve une culture politique ancrée à gauche[j 64]. Au niveau local, l'électorat est d'abord conservateur jusqu'en 1904, année où est élu le premier maire de gauche en la personne de Léon Nortier[j 77]. Trois socialistes lui succèdent : Adolphe Paris (1908), Adolphe Hacquet (1919) et Eugène Rossy (1925)[j 78]. Après la Libération, ce sont des maires communistes qui sont désignés (voir infra)[j 78]. Cette tendance est confirmée lors des autres scrutins nationaux et locaux, même si le Rassemblement national (anciennement Front national) réalise des scores de plus en plus importants, comme lors de l'élection présidentielle de 2017[41].
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours. | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2002 | 73,96 % | Jacques Chirac | RPR | 26,04 % | Jean-Marie Le Pen | FN | 66,54 % [42] |
2007 | 37,93 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 62,07 % | Ségolène Royal | PS | 77,11 % [43] |
2012 | 67,94 % | François Hollande | PS | 32,06 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 71,73 % [44] |
2017 | 37,76 % | Emmanuel Macron | EM | 62,24 % | Marine Le Pen | FN | 67,65 % [45] |
2022 | 32,60 % | Emmanuel Macron | LREM | 67,40 % | Marine Le Pen | RN | 65,38 % [46] |
Élections législatives, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2002 | 100,00 % | Patrick Roy | PS | % | – | – | 35,30 % [47] |
2007 | 100,00 % | Patrick Roy | PS | % | – | – | 38,32 % [48] |
2012 | 100,00 % | Anne-Lise Dufour-Tonini | PS | % | – | – | 32,24 % [49] |
2017 | 60,77 % | Sébastien Chenu | FN | 39,23 % | Sabine Hebbar | MoDem | 35,69 % [50] |
2022 | 56,53 % | Sébastien Chenu | FN | 43,47 % | Patrick Soloch | PCF | 35,23 % [51] |
2024 | % | % | % [52] | ||||
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 30,41 % | Henri Weber | PS | 28,15 % | Jacky Hénin | PCF | 36,89 % [53] |
2009 | 29,95 % | Jacky Hénin | PCF | 19,60 % | Gilles Pargneaux | PS | 34,30 % [54] |
2014 | 43,01 % | Marine Le Pen | FN | 21,53 % | Jacky Hénin | FG | 33,80 % [55] |
2019 | 46,98 % | Jordan Bardella | RN | 11,85 % | Ian Brossat | PCF | 46,49 % [56] |
2024 | % | % | % [57] | ||||
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 63,68 % | Daniel Percheron | PS | 22,25 % | Carl Lang | FN | 57,44 % [58] |
2010 | 65,70 % | Daniel Percheron | PS | 23,09 % | Marine Le Pen | FN | 43,90 % [59] |
2015 | 50,05 % | Xavier Bertrand | LR | 49,95 % | Marine Le Pen | FN | 51,46 % [60] |
2021 | 30,83 % | Xavier Bertrand | UD | 43,50 % | Sébastien Chenu | RN | 25,57 % [61] |
Élections cantonales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2008 | 100,00 % | Michel Lefebvre | PCF | % | – | – | 53,23 % [62] |
Élections départementales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élus | Battus | Participation | ||||
2015 | 53,56 % | Michel Lefebvre Isabelle Denizon |
FG | 46,44 % | Régine Andris Philippe Broutard |
FN | 42,77 % [63] |
2021 | 54,87 % | Isabelle Denizon Michel Lefebvre |
UG | 45,13 % | Régine Andris Joshua Hochart |
RN | 25,44 % [64] |
Référendums. | |||||||
Année | Oui (national) | Non (national) | Participation | ||||
1992 | 36,71 % (51,04 %) | 63,29 % (48,96 %) | 69,30 % [65] | ||||
2000 | 72,93 % (73,21 %) | 27,07 % (26,79 %) | 23,63 % [66] | ||||
2005 | 20,95 % (45,33 %) | 79,05 % (54,67 %) | 63,59 % [67] |
Administration municipale
modifierAvant la construction de la mairie-école en 1852, les réunions du conseil municipal se déroulent chez le maire ou dans un cabaret. En 1932, la mairie s'installe dans l'ancien logement de la Grande Cense puis, en 1976, dans l'immeuble du médecin des mines[j 78].
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 5 000 et 9 999, le nombre de conseillers municipaux est de 29[68]. Depuis 2014, le maire est Bruno Saligot (PCF)[69]. Il est assisté de huit adjoints et trois conseillers municipaux délégués[70].
À la suite des élections municipales de 2020, la composition du conseil municipal est la suivante[71] :
Groupe | Tendance | Président | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|---|
« Ensemble pour agir, l'humain d'abord ! » | PCF | Bruno Saligot | 22 | Majorité | ||
« Objectif Escaudain » | DVG | Catherine Mercier | 5 | Opposition | ||
« Escaudinois, osons le changement ! » | RN | Geoffrey Cloet | 2 | Opposition |
Liste des maires
modifierFinances communales
modifierLa ville d'Escaudain appartient à la strate des communes ayant une population comprise entre 5 000 et 10 000 habitants. Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la capacité d'autofinancement, un des indicateurs des finances locales d'Escaudain, sur une période de dix ans[75] :
2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Escaudain | 115 | 146 | 153 | 150 | 137 | 159 | 158 | 149 | 157 | 137 | 137 |
Moyenne de la strate | 163 | 184 | 200 | 190 | 181 | 168 | 171 | 179 | 179 | 192 | 197 |
La capacité d'autofinancement de la commune[Note 14], comparée à la moyenne de la strate, est régulièrement inférieure à la moyenne depuis 2009. Le fonds de roulement[Note 15], par contre, est significativement supérieur à la moyenne de la strate. Le produit de la taxe d'habitation, indicateur de fiscalité directe, s'établit début 2019 à 110 €/habitant, contre 273 € en moyenne pour les communes de même importance[75].
Jumelages
modifierAu 3 novembre 2024, Escaudain est jumelé avec :
Économie
modifierEmplois, revenus et niveau de vie
modifierEn 2018, le nombre de ménages fiscaux est de 3 476 et le revenu disponible médian par ménage est de 16 270 € dans la commune[i 9], contre une moyenne de 20 040 € au niveau départemental[i 10].
En 2017, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 5 881 personnes, parmi lesquelles on compte 64,2 % d'actifs, dont 47,1 % ayant un emploi et 17,2 % de chômeurs[i 11].
2007 | 2012 | 2017 | |
Population active | 58,7 % | 62,4 % | 64,2 % |
---|---|---|---|
Actifs ayant un emploi | 46,3 % | 46,9 % | 47,1 % |
Chômeurs | 12,4 % | 15,5 % | 17,2 % |
Population inactive | 41,3 % | 37,6 % | 35,8 % |
Élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés | 11,5 % | 10,0 % | 10,0 % |
Retraités ou préretraités | 7,2 % | 8,3 % | 6,2 % |
Autres inactifs | 22,6 % | 19,3 % | 19,5 % |
Total | 100 % | 100 % | 100 % |
On compte 1 527 emplois dans la zone d'emploi en 2017, contre 1 274 en 2007. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 2 791, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 16] est de 54,7 %[i 11]. Ainsi, 80,4 % des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi et résidant à Escaudain travaillent dans une commune extérieure[i 12].
Secteurs d'activité
modifierAu , Escaudain compte 312 établissements : 32 dans l'industrie manufacturière, industries extractives et autres ; 59 dans la construction ; 109 dans le commerce de gros et de détail, les transports, l'hébergement et la restauration ; 3 dans l'information et la communication ; 5 dans les activités financières et d'assurance ; 12 dans les activités immobilières ; 29 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien ; 34 dans l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale ; 29 dans les autres activités de services[i 13].
En 2019, 65 entreprises ont été créées à Escaudain, dont 54 entreprises individuelles[i 13].
Population et société
modifierDémographie
modifierLes habitants d'Escaudain sont appelés les Escaudinois et les Escaudinoises[80].
Évolution démographique
modifierPyramide des âges
modifierLa population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 43,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 538 hommes pour 5 107 femmes, soit un taux de 52,95 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
modifierLa commune dépend de l'académie de Lille et de la circonscription de Valenciennes-Escaudain[82].
Escaudain compte trois écoles maternelles, quatre écoles élémentaires et deux écoles primaires publiques, qui accueillent 1 094 élèves à la rentrée scolaire 2020[83]. Le conseil départemental du Nord gère le collège Félicien-Joly, classé en réseau d'éducation prioritaire[84]. Pour la scolarisation des lycéens, les établissements les plus proches sont situés à Denain et à Somain[85].
En ce qui concerne les études supérieures, l'université polytechnique Hauts-de-France est l'établissement le plus proche.
Santé
modifierUn centre de soins infirmiers est implanté à Escaudain[86]. Sur le territoire de la commune se trouve également un établissement de soins de suite et de réadaptation, « Le Bois de la Loge », disposant d'une capacité de 60 lits, dont deux de soins palliatifs[87].
Concernant les services hospitaliers, l'établissement le plus proche d'Escaudain est le centre hospitalier de Denain. Les hôpitaux de Lille, de Somain et de Valenciennes sont par ailleurs facilement accessibles depuis la commune[88].
Escaudain accueille également quelques professionnels de la santé (médecins, infirmiers, etc.), ainsi que trois pharmacies[89].
Équipements et services publics
modifierEscaudain possède un bureau de poste[90], un commissariat de police[91] et un relais d'assistantes maternelles[92]. Une permanence de la CAF est également ouverte une fois par semaine[93]. L'équipement de la commune comprend deux salles des fêtes (la salle de la Jeunesse et la salle Roger-Salengro)[94] et une piscine municipale[95].
La commune accueille une médiathèque communautaire de la communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut, inaugurée en 2014[96]. Enfin, le centre culturel Charles-de-Gaulle abrite une école de danse et une école de musique[97],[98].
Sports et vie associative
modifierLa commune dispose de plusieurs clubs et associations sportives qui encadrent la pratique de disciplines sportives en tous genres comme le tir à l'arc[99], le tennis, le football ou encore le cyclisme[100]. Au total, le site Annuaire Mairie recense 76 associations à Escaudain en 2020[101].
Escaudain comporte plusieurs équipements sportifs, dont un complexe sportif composé notamment d'une piste d'athlétisme, d'un plateau multisports, de deux terrains de football et d'un court de tennis[102]. La commune dispose en outre de deux salles de basket-ball, d'un dojo ou encore d'un parcours de santé. Un city stade, une salle de musculation et une salle de tennis de table sont également implantés sur le territoire[102].
Lieux de cultes
modifierLa commune est le siège de la paroisse Bienheureux-Marcel-Callo en Denaisis au sein du doyenné de Denaisis, lui-même partie de l'archidiocèse de Cambrai[103]. Le principal lieu de culte catholique est l'église Saint-Martin. Une première église datant du IXe siècle, déjà dédiée à saint Martin, laisse sa place à un nouvel édifice construit entre 1276 et 1366, sur décision de l'abbaye de Saint-Amand, à un endroit non déterminé de la commune, mais à proximité de l'église actuelle, probablement sur le domaine de la Grande Cense, au centre du village[j 79]. Vraisemblablement détruite par les troupes de François Ier lors de la reconquête de l'Ostrevent, au XVIe siècle, cette deuxième église est remplacée par une tour de guet et de défense, terminée en 1540, permettant de surveiller l'Escaut[j 80]. C'est contre cette tour, qui constitue aujourd'hui le clocher de l'église, qu'est adossée en 1632 une nef entourée de trois piliers de style roman et d'un petit chœur. L'église est agrandie en 1783, année de la construction du presbytère, puis en 1867, par deux arcades gothiques, un nouveau chœur et un transept. L'ensemble est constitué de pierres blanches d'Avesnes-le-Sec[j 81].
Ces constructions successives donnent à l'édifice actuel une architecture disparate[j 81]. Les seuls vestiges de l'une des églises antérieures sont les fonts baptismaux, tandis que les confessionnaux et la chaire viennent sans doute d'abbayes voisines détruites à la Révolution[j 81]. Durant la Première Guerre mondiale, les Allemands déposent deux des trois cloches de l'église[j 65]. Au fil des siècles, l'église d'Escaudain a également été le théâtre de manifestations profanes, comme lors de la Révolution (voir supra), accueillant jusqu'au XVIIIe siècle les assemblées du village[j 81].
Concernant les autres religions, une mosquée est bâtie par d'anciens mineurs en 1990, dans les anciens locaux de la savonnerie L'Empereur[104].
Culture locale et patrimoine
modifierPatrimoine architectural
modifierOutre les édifices religieux sus-cités, Escaudain compte plusieurs monuments notables.
Alors que les monuments aux morts des communes alentours sont le plus souvent ornés de statues représentant des soldats, celui d'Escaudain présente une statue de femme en deuil avec son enfant. Œuvre de Maurice Rogerol (1873-1946), cette sculpture est réalisée par la fonderie d'Henri Rouard à Paris. Elle est identique à celle du monument aux morts de Lewarde, signée du même sculpteur et réalisée par la même fonderie. D'abord installé en 1920 à proximité de l'ancienne école Michelet, le monument est ensuite déplacé près de l'église après avoir été en partie transformé (seul le socle et la statue ont été conservés)[j 82],[105].
La commune possède un kiosque à musique, construit en 1936[j 83],[106],[107].
Enfin, le site dit « Les Soufflantes » est le dernier vestige construit de l'usine sidérurgique de Denain. L'installation de cette soufflante à gaz de haut fourneau se situe en 1920-1923 et sa mise en service en 1926. Elle a fonctionné jusqu'en 1960[108].
Patrimoine minier
modifierBien que la Compagnie des mines d'Anzin ait creusé huit puits dans la commune, Escaudain conserve un maigre patrimoine minier. Quatre d'entre eux cessent leur activité dès la seconde moitié du XIXe siècle : Escaudain (1855), Jennings (1861), Élise (1867) et Saint-Mark no 1 (1887)[j 54].
La fosse de Rœulx ferme en 1939, celle de la Cuvette en 1941, le puits Audiffret en 1956 et le puits Saint-Mark no 2 en 1968[j 54].
Les éléments liés à la fosse Audiffret-Pasquier (le terril conique no 153, Audiffret Sud[109], la cité pavillonnaire Alsace, la cité de corons Audiffret, les maisons d'ingénieurs Audiffret, le laboratoire et le centre médical de la Société de Secours minière, le groupe scolaire de la cité Audiffret et la cité pavillonnaire Couture) font partie des biens du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Aujourd'hui, toutes les installations ont été détruites. Les seuls vestiges à Escaudain sont les têtes de puits matérialisées[110], ainsi que le terril no 153, Audiffret Sud. Plusieurs corons sont également présents dans la commune.
-
La fosse Saint-Mark (v. 1900).
-
La fosse de Rœulx (v. 1900).
-
La fosse Élise (v. 1900).
Patrimoine culturel
modifierLe musée de la mine et des traditions populaires est ouvert en 1978 par André Lebon, qui en est le conservateur jusqu'en 2002[111]. Ses collections retracent l'histoire de l'industrie minière à Escaudain et sont réparties sur une surface de 200 m2. Aménagé dans l'ancienne mairie, il présente divers outils et photographies liés à la vie locale au XXe siècle. Il possède l'appellation « Musée de France »[112].
Escaudain possède également un géant, Pierre Gaillette, créé en 2002 par l'association Nord Escaudain et ainsi baptisé en hommage à Pierre Canivez, un Escaudinois né en 1909. Remisé dans les ateliers municipaux pendant une dizaine d'années, il fait l'objet d'une restauration en 2018 et participe de nouveau aux manifestations locales depuis lors[113].
Créée en 1859 par Achille Moulin, cabaretier de la Grand-Place[j 84], l'harmonie municipale est une des plus anciennes associations de la ville[114]. D'abord simple fanfare, elle devient un orchestre d'harmonie en 1921 et obtient d'importantes récompenses avant 1939[j 85].
En 1973, le réalisateur Pierre Richard tourne l'essentiel de son film Je sais rien, mais je dirai tout à Escaudain, Lourches et Denain. Le film, produit par Les Films Christian Fechner et Renn Productions, sort en salles le de la même année[115].
Personnalités liées à la commune
modifier- Félicien Joly (1919-1941) naît à Escaudain, dans une famille ouvrière. Après de brillantes études, il devient instituteur. Membre des Jeunesses communistes et résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté le à Escaudain, condamné à mort et fusillé le à la citadelle de Lille, à l'âge de 21 ans[116].
- Édouard Klabinski (1920-1997), arrivé à Escaudain avec sa famille en 1923, vit successivement dans le coron des mines de Saint-Mark et dans la cité Victoire. Il commence une carrière de coureur cycliste en 1939 et participe à plusieurs grandes courses, remportant le Critérium du Dauphiné libéré 1947 et terminant 18e du Tour de France 1948[j 86].
- Henri Lebon (1911-1976) naît à Escaudain, dans une famille de mineurs. Après des premiers pas de musiciens dans la commune, il se distingue au Conservatoire de Paris, dans la classe de Philippe Gaubert et Marcel Moyse, puis devient flûtiste aux Concerts Colonne, à l'orchestre de l'ORTF et à l'orchestre de la Garde républicaine[117].
- Édouard Stako (1934-2008) naît à Escaudain, dans la cité Saint-Mark. Après l'obtention d'un CAP d'ajusteur, il signe sa première licence de football à Aniche en 1950. Recruté à Valenciennes trois ans plus tard, il bénéficie des entraînements de Robert Domergue et devient l'un des meilleurs footballeurs français[j 87].
- Charles Samoy (1939) naît à Escaudain et signe sa première licence de pupille dans la commune. Il intègre l'équipe de Denain en 1957 avant de signer comme professionnel au Club olympique Roubaix-Tourcoing l'année suivante, puis au Havre AC en 1961. International amateur, il participe aux Jeux olympiques de 1960 à Rome[j 88].
Héraldique
modifierBlason | Écartelé : au 1er de gueules à trois écussons d'or et à la cotice d'azur brochante, au 2e d'azur à la bande vivrée d'or côtoyée de six trèfles du même, trois en chef et trois en pointe, au 3e d'azur semé de fleurs de lys d'or, au 4e de gueules à la tour d'or ouverte et maçonnée de sable[118]. |
|
---|---|---|
Détails | Adopté par la municipalité. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Gilbert Dhénain, André Lebon et Michel Lehut, Mémoire en images : Escaudain, t. I, Joué-lès-Tours, Alan Sutton, , 127 p. (ISBN 2-84253-138-8).
- Gilbert Dhénain, André Lebon et Michel Lehut, Mémoire en images : Escaudain, t. II, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 128 p. (ISBN 2-84253-701-7).
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, Bruxelles, Scripto Publishing, , 176 p. (SUDOC 086746839).
- André Lebon, Escaudain : Mémoire d'un village d'Ostrevant, Bouvignies, Les Éditions Nord Avril, , 178 p. (ISBN 2-915800-17-0).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d'habitations, un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois, etc.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[11].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- En raison des arrondis, la somme des pourcentages n'est pas toujours égale à 100 %.
- Parfois orthographié Charles Louis Hildephonse Tréca.
- Eugène Rossy, qui s'était rendu impopulaire par sa proximité avec le régime de Vichy, est assassiné le , après avoir échappé à deux tentatives d'attentats en 1942 et en 1943[72].
- La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l'excédent dégagé en fonctionnement ; cet excédent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF – remboursements de dettes) s'ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement disponible de la commune[76].
- Le « fonds de roulement », différence entre les financements à plus d'un an et les immobilisations, permet de combler le décalage entre l'encaissement des recettes et le paiement des dépenses[77].
- L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
Sources
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