Utilisateur:Lematth88/Brouillon

Boulanger

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Notes sur sa personnalité :

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Véritablement beau sans être incroyable. Soldat avant tout avec du courage. Gros égo et égoïste. Meneur d'homme véritable, communicant et fort dans la mise en scène de soi. Ne connait en réalité pas le droit. Immaturité. Dès qu'il est contrarié, il se met en colère. Exemple de sa rétrogradation de 1871, face à Cambon. Il ne se remet jamais en question, même juste avant son suicide, il aggresse ses contradicteurs. Il ne réfléchit pas plus loin que le court terme. Cela se voit avec son évasion de Clermont en 1887 pour rejoindre sa maitresse, il s'allie avec les royalistes contre Jules Ferry puis visite le prétendant bonapartiste en tant que général alors que c'est totalement interdit, détruisant sa carrière. C'est aussi un menteur qui pense qu'il ne ment pas. Il trompe et trahit tout le monde, les royalistes, les bonapartistes et les gens de gauche, le tout pour son besoin personnel. Lui-même ne considérant pas qu'il ment, dans un rapport immature à la vérité, totalement subjectif et utilitaire. Très ambitieux comme le montre sa carrière militaire, Cambon le perse à jour immédiatement. Cependant, ce n'est pas pour atteindre une cible ou défendre un projet, mais uniquement pour lui-même, croyant en sa destinée. Boulanger est cependant très intuitif, cernant ses interlocuteur très rapidement, lui permettant de les tourner à son avantage, disant ainsi qu'il préférait tout le monde à tout le monde/chacun à tous. Séducteur, il veut plaire, adore les acclamations, il est sympathique et aimable, mais uniquement pour remplir son égo. Boulanger, sous ce vernis, manque de tact et de conversation dans les sphères élitistes

121-124

Ses idées Difficiles puisqu'ils cache la vérité et ment. Il semble d'une intelligence moyenne, mais très bonne mémoire et de bonnes capacités d'assimilations. Bagage intellectuel est celui d'un lycéen de l'époque, sans élargissement. Il n'a donc aucune profondeur culturelle, qu'il méprise un peu. Boulanger est catholique mais pas un fervent pratiquant ou croyant, probablement plus un nihiliste qu'autre chose. Il est tolérant envers les autres parce que pour lui cela n'a pas d'importance. C'est un véritable patriote. Ses idées militaires ne sont pas novatrices, la revanche est assez banal, sa tactique militaire est conforme aux attentes d'un officier d'avant 1870. Boulanger est certes républicain, mais pas du tout celle de la troisième. Avant 1870, c'est clairement un bonapartiste mais certainement pas un socialiste, ses promesses de réformes sociales étant vagues et plutot banales lorsque dites. Finalement, compliqué de dire ses idées politiques. Le patriotisme et l'antiparlementarisme sont centrales. On pourrait donc dire qu'il s'agit d'un partisan d'une république consulaire, mais son placement politique est presque totalement en dehors de tout, sauf en lui-même

125-129

Les rumeurs de coup d'état : Période intense entre avril et juillet 1886 puis en juillet 1887. En avril 86, certains font l'hypothèque d'un prétendant militaire. L'affaire Saussier renforce cette idée jusque fin juillet.

Boulanger créé secrètement alors une seconde histoire en juillet 87 en faisant publier un article dans La France qui affire qu'il a le soutien de 94 généraux dans l'affaire Schnaebelé. Sommé de donner ses sources le rédacteur est démasqué. Il s'agit alors pour Boulanger de faire parler de lui et de montrer son républicanisme loyal et donnant ensuite un dénégation. Il laisse ensuite le rédacteur seul pour se défendre de cet article mensonger.

Il y a bien eu deux propositions de coups d'état : l'une tardive par Déroulède, ou Boulanger refuse catégoriquement car en trop mauvaise posture. Une seconde de Naquet en mai 87.Boulanger refuse à chaque fois car il n'est que Ministre de la Guerre et ne peut clairement pas avoir le pouvoir de faire un coup d'état. Toutes ces sollicitations, dont celles non connues ou sures, prouve que Boulanger est vue comme un homme pas si républicain que ça. 197-199


Elements généraux sur la crise : Regard contemporain de la situation -> radicaux et opportunistes se rejettent la faute. Radicaux pensent qu'il faut la révision et le monocamérisme, qu'il y a trop de conservatisme social, la colonisation et l'anticléricalisme est trop faible, comme la lutte des opportunistes contre la droite. Opportunistes indique qu'il y a une partie de leur faute mais le scrutin de liste est mauvais, la politique budgétaire et l'instabilité est en cause. Mais aussi une gestion trop partisane avec une administration trop clientélisme. Il n'y cependant aucun changement avant les années 1890.

Une cause toujours oublié par les deux républicains, c'est le manque d'intervention pour contrer la crise économique. L'offre politique est aussi mauvaise. Avt 1885, la plupart du programme républicain est appliqué. Cependant, il se trouve que maintenant il reste les questions sans consensus. La division entre radicaux et opportunistes est de plus en plus forte et plus juste au niveau institutionnelle. La parti se déchire mais souhaite pourtant rester unis contre la droite. Cela ne fait que permettre un immobilisme puisqu'il n'y a pas d'alternance politique réél. Après 1885, l'affrontement entre radicaux et opportunistes devient de plus en plus fort et ils ne peuvent former un gouvernement cohérent puisqu'ils n'ont plus de programme commun. Cela paralyse finalement après 1888 aussi la défense contre le boulangisme.

Le conseil municipal de Paris pose aussi question. Revendiquant le droit commun avec le soutien des radicaux, ils font une guérilla administrative et budgétaire perdue d'avance. Cela favorise leur opposition aux opportunistes.

Les radicaux se divisent aussi de leur coté. A la fin 1887, la rupture entre Clemenceau et Rochefort est presque faite. Reformation du groupe ouvrier.

La droite est incapable de proposer une alternative crédible et reste très divisée.

243-246

La Chambre par ses nombreux défauts : prise en otage du pouvoir executif, incapacité à se réguler pour agir. L'impopularité de celle-ci est de plus en plus forte. la solution de la dissolution est envisagée mais est rapidement écartée, Gambetta échoue en 1882, les menaces sont plus fréquentes entre 1886 et 1888. Mais elles sont rapidement balayées, comme le montre l'écartement de Jules Ferry de la Présidence. Il y a une division des journaux républicains sur la question mais finalement Carnot ne l'effectue pas. Il a peut que si la Chambre ressort pareil, il doive démissionner. De même, la Chambre estime qu'elle peut renverser le gouvernement qui demande sa dissolution, mettant en place un veto sur son propre sort. Bloquant ainsi toute sortie de crise.

248-250


Restructuration politique entre les pro et les antiboulangers. Le régime prend une année pour se reprendre. En 88, Boulanger rencontre Marguerite de Bonnemains dont il est sérieusement épris. Mais il est pas fidèle quand même. La relation est connue à l'été et seuls Naquet, Dilon et Déroulède la connaisse. La plupart voient celle ci comme démobilisateur et néfaste pour le général.

Il y a des théories qui indiquent que Bonnemains détourne Boulanger de ses résolutions. Certains comme Drumont pense même qu'il s'agit d'une agente de COnstans.

Bonnemains rempli un vide dans Boulanger et l'humanise un peu.

Boulanger se retrouve en avril avec deux partenaires qui s'ignorent : le CRN et le financier royaliste. BOulanger isole et divise le CRN pour garde lson indépendance et marginaliser son état major. L'alliance royaliste est conflictuelle. Boulanger est plus lucide qu'on pense : il sait que entre avril et les prochaines législatives c'est long, et parce que les républicains ne vont pas dissoudre.

474-476

L'antiboulangisme Problème, il n'y a pas de remise en question et une mauvaise compréhension du boulangisme. Il y a la critique du césarisme, mais rarement plus loin. Jules Ferry estime qu'il s'agite seulement d'un désir de gouvernement. Pour CLemenceau une réaction à l'ajournement des réformes, pour Challamel Lacour pour la démagogie des radicaux. Jaurès, Fourniereet quelques uns trouvent de bonnes raison : crise économique, patriotisme blessé, scandales, parlementarisme, division républicaines. Les solutions sont assez mauvaises : union des républicains, lois sociales, loi sur la presse.

La riposte républicaine est donc désorganisée et manque de clés de lecture. La presse est plus lus mais avec moins d'espace publique. Les feuilles sont aussi un peu ternes à quelques exceptions.

477-478

Boulanger souhaite passer pour un garant de la paix en Europe et passe par le Comte de Paris. Il soutient l'alliance avec la Russie, garante de la paix. Il écrit au Tsar pour s'assurer qu'il soutient la république, combat le parlementarisme et le socialisme. Il tente discretement de faire passer le message d'une réconciliation avec l'Allemagne sans réussir à atteindre le chancelier et l'affaire est ébruité plus tard. Finalement les journaux allemands voient clair dans Boulanger et le pense inoffensif pour l'Allemagne. En Grande Bretagne, il a quelques sympathies, le premier ministre Salisbury à l'inverse affirme que Boualnger est dangereux pour la République mais pas pour la paix. La presse étrangère ne comprend pas comment une personne comme lui peut soulever des foules. Sa défaite est une satisfaction générale.

486-488

Les groupes politiques face à Boulanger

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254-257

Pour les royalistes antiboulangistes : l'alliance avec le boulangisme c'est supprimer le monopole de la défense de la religion et donc accepter le ralliement.

La raison principale de l'alliance est la situation du parti royaliste. En 1885, il y a un optimisme mais que les cercles locaux ont rapidement abandonnés. Les déceptions s'accumulent ensuite, avec les lois d'expulsions et les défaites aux municipales, cantonales et sénatoriales. la cohésion des élus s'effritent aussi. Les royalistes ne voient plus de victoire au suffrage universel pour la monarchie, ils sont contre une guerre extérieur pour renverser le régime. Il y a toujours des légalistes et ceux qui souhaitent l'alliance avec les opportunistes mais la majorité la rejette. Le coup militaire est aussi assez rejetté par juridisme et libéralisme. Il faut donc utiliser la popularité d'un homme pour prendre les risque et reprendre le controle de l'intérieur. Les royalistes sont aussi de moins en moins fidèle à la dynastie, ils ont aussi peur que les bonapartistes aient trop d'influence sur Boulanger. Mackau demande le 30 avril 1888 à Boulanger de promettre de n'avoir aucun lien avec les bonapartistes et de ne pas se présenter dans les départements bonapartiste. Boulanger promet mais se fait élire en Dordogne 8 jours plus tard. Les royalistes cherchent à toucher le milieu ouvrier et populaire, sans succès, ils espèrent donc via Boulanger les toucher. Dès le printemps 88, on peut voir que Boulanger attire plus les voix de droite que de gauche. Il semble que les électeurs monarchistes se rallient facilement à lui alors même que l'alliance n'est pas connue.

367-370

En septembre 86, le prince est réticent à l'alliance avec Rouvier. Il fait donc un manifeste de septembre 87. Il faut une monarchie par le vote populaire ou une constituante avec un gouvernement fort. C'est une main tendue aux bonapartistes et une réponse au prince Victor. Mais aussi au Vatican qui souhaite de plus en plus un ralliement. Il y a finalement peu d'écho hors des sphères républicains et royalistes. Le manifeste montre pourtant une crise de l'identité puisque passer par le peuple n'est pas dans la conception royaliste. Le comte de Paris est réticent à l'alliance avec Boulanger qui est pas fiable, peu doué et avec trop d'amis radicaux. La comtesse de Paris pousse pour l'alliance.

14 et 16 avril 88, entrevues : le prince accepte les actions des conjurés, Albert de Mun soutenant l'alliance pour restaurer. Le prince ne veut pas donner carte blanche. Le prince ne s'oppose pas mais ne soutient pas. L'alliance totale peut avoir lieu.

Le prince reste donc réticent jusqu'au bout alors que presque tous veulent une alliance de circonstance face au royalisme en péril.

La duchesse d'Uzès est celle qui donne le plus d'argent il y a 3 millions de francs qui sont donnés en juin 88. Le comte de Paris accepte. 370-372

Mais sur quoi porte l'alliance : rien n'est clair. 3 versions  :

  • Boulanger : Uniquement que les loi d'exil et République ouverte (duchesse d'Uzès est aussi pour cette version)
  • Restauration de la monarchie
  • Promesse de restauration mais sans vouloir tenir la promesse (extreme gauche)

La réalité c'est qu'il a bien promis à plusieurs occasions la restauration. A l'été 89 face au prétendant aussi, mais pas de traces écrites. Le fait aussi probablement à la Duchesse.

372-373

Cependant, une fois l'alliance découverte, un certain nombre diront que la promesse était fausse. Un partie de l'état major royaliste n'y croit pas vraiment non plus. C'est donc plutot un pari que les royalistes mises sur Boulanger.

375

Face à l'investissement financier et au nombre de personnes connaissant l'alliance. Il est décidé le 1er et le 2 avril de créer le Comité des sept chez Mackau : Beauvoir, Breteuil, Cassagnac, Mackau, Martimprey, de Mun et Jacques Prou. Le 4, Dillon est informé et celui-ci fait grise mine. Boulanger y est invité mais pense qu'il y a trop de monde dans la confidence. A la mi-mai, on rajoute Arthur Meyer car il connaissait déjà le secret. A l'été, il est créer un comité pour gérer l'usage des fonds de l'argent fournis. Il y a presque immédiatement une hypocrisie, puisque les appels à voter Boulanger sont public dès avril.

Le Comité doit lutter contre Boulanger, l'influence du CRN, l'indecision du comte de Paris et l'hostilité de son entourage libéral, les bonapartistes, la méfiance face à Boulanger et contre les aléas de l'aventure.

Le Comité des douze n'est pas secret, crée le 25 mai 1888, il contient aussi des bonapartistes. Il contient les députés qui sont pour la campagne en cours. 4 royalistes et 4 bonapartistes. Création de la Ligue de la consultation nationale, Auffray est secretaire et le chef véritable. Mais elle n'a pas tant d'influence en raison de l'hostilité des comités royalistes parisiens. Création de la Rose blanche à l'automne 1888 pour récolter des fonds via des femmes comme Mme Froment-Meurice qui dirige. L'effectif est entre 25 000 et 60 000, les hommes y étant admis.

379-380

Les royalistes antiboulangistes

Les rejets du boulangismes melent considérations morales, politiques, rationnelles et les intérêts personnels. Le groupe des sénateurs au Sénat est totalement hostiles au boulangisme. Une partie des déptés royalistes s'y opposent plus ou moins publiquement. Les mals élus qui ont besoin des voix boulangistes sont en général favorable au général contrairement aux autres. La presse royaliste est majoritairement hostile au boulangisme. Le Gaulois est le seul à défendre l'alliance. Le Figaro est ambigue, L'Univers est neutre.

Le rapport de force entre boulangiste et antiboulangiste dans le parti royaliste est inconnu : peut être 50/50 avec un plus fort soutient à Paris pour les militants qu'en province. 380-385

Boulanger ne peut se passer de l'alliance royaliste : elle apport son argent, ses meneurs et ses électeurs ruraux. Pour Joly mort-né au printemps sans elle. L'alliance est le dernier chant du cygne pour les royalistes et un aveu d'échec qui ne peut mener qu'au Ralliement. L'alliance a quand même des limites tactiques puisque l'on ne peut pas dire ouvertement qu'il y a une alliance et donc de convaincre. 385-386

Boulanger et les bonapartistes :

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Extreme gauche

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Surtout deux mouvances : intransigeants et blanquistes. Les deux n'arrivent pas à s'adapter dans les conditions d'une république. Les deux mouvements ont un socle commun : jacobinisme, patriotisme, égalitarisme et autoritaire, conventionnel et anticlérical. Ils ont des haines communes : parlementarisme, opportunisme et sont centré à Paris, les blanquistes n'existant pas en province et la méprisant.

Les lois de 1875 sont un compromis trop important et il faut la vraie République. Il y a aussi une vision commune avec blanquisme que l'étape révolutionnaire parisienne entraine la province et sinon il faut l'imposer. La boulangisme fait un peu une répétition. Les intransigeants et les blanquistes sont assez anti électoraux car il faut du compromis, ors il n'en faut pas.

325-327

Henri Rochefort est avant tout un opposant. Il a une vraie puissance à Paris, c'est un grand gage de républicanisme à Boulanger. Il représente les intransigeants parisiens populaire, alors qu'il est un aristocrate qui n'aime pas les foules, déteste les manifestations et les meetings. Il n'a qu'un socialisme de facade, mais il est athéiste, conventionnel et un conservatisme culturel. Il se trompe sur Boulanger qui le trompe aussi. Rochefort est séduit par l'homme et par le programme simpliste. L'Instransigeant profite de l'engagement boulangiste avec + 100 000 exemplaires vendues peut être même jusque 200 000. Il vit aussi sans mécène, rare et important. C'est les éditoriaux de Rochefort qui font vendre. Boulanger a probablement payé des articles pour sa gloire lorsqu'il était ministre. Il semble ne pas y avoir eu de financement direct par les royalistes mais Dillon achetaient de milliers d'exemplaires pour les distribuer gratuitement ensuite, une subvention déguisée. Rochefort est donc l'un des seuls qui n'a pas d'interet financier dans le boulangisme. Cpendant, Rochefort ne dirige rien et il est aussi pas dirigé, individualiste il représente donc l'un des échecs du boulangisme qui a besoin de cohésion et de discipline pour gagner.

327-330

L'intransigeance est une position politique : le refus des compromis pour gouverner, les sentiments avant les idées et la méthode. Il y a une culture de la violence et de l'action permanente. C'est une forme de fondamentalisme, qui empeche de voir la réalité. Il y a aussi dans le groupe, une peur du changement, des perdants du progrès et de la modernité. La haine hystérique des opportunistes empechent de voir aussi les alliances avec la droite, le danger de Boulanger, sa vraie nature et d'accepter la fuite en avant. Pour Bertrand Joly, le ralliement des intransigeants à Boulanger n'est pas une dérive mais la suite logique et suit parfaitement les idées intransigeantes.

330-333

Il y a un certain nombre de radicaux qui sont ambigu, à la fois proche et distant du boulangisme. Ceux non intransigeants sont finalement parfois un peu perdus et trompés. Même certains opportunistes ont pu le soutenir à un moment ou un autre.

333-334

Guesdistes et anarchistes

Guesdistes ne sont pas boulangistes ni antiboulangistes. Il n'y a pas autant d'ambiguité et de calculs contrairement aux blanquistes. Ils restent donc en dehors de l'aventure. Les anarchistes ne prennent pas parti, et rappelont qu'il n'y a pas de parti et de structure nationale ou régionale. Le mouvement boulangiste est marginal, car l'ordre social et non l'ordre politique est à abattre. Louis Michel a la même position que les blanquistes : utiliser boulanger est bien contre la République. Mais elle reste neutre et n'intervient que par la presse en refusant le boulangisme.

348-350

Ligue des patriotes

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RAS

Catholiques

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Les cathos perdent de plus en plus la fidélité dynastiques, le vote reste à droite . C'est l'enjeu électoral entre les opportunistes et les boulangistes.

Lavigerie et d'Hulst sont ses conseillers pour la France qui est la première puissance catholique (l'Italie est en conflit avec la papauté), ils sont hostiles au boulangisme. Le premier a déjà pris parti pour Cambon en Tunisie. L'entourage du général est composé de radicaux opposés à l'Eglise. Rome est aussi en conflit avec la République : laicisation, hostile et menace contre le concordat, loi militaire. Le Siège menage chacun des acteurs, l'influence de discipline de celui-ci est surestimé par les laics et les républicains. Il possible que Boulanger propose de redonner Rome au Pape s'il vient au pouvoir, la papauté ne répondant pas. 398-402

Le haut-clergé est plutôt hostile à Boulanger sauf en Lorraine. Dans le bas clergé, c'est l'abstention dans la majorité des cas. Le journal La Croix, a pris ses distances avec les conservateurs depuis 86, pas de programme politique, il critique Boulanger ministre et reparle de lui en février 88 méprisant et méfiant. Au mois d'aout, ils demandent s'il voterait la liberté de la religion, de l'association et de l'enseignement, ce que Boulanger répond qu'il n'y aurait aucune persécution. Soit une réponse finalement assez faible que La Croix prend positivement. Le journal soutient donc avec méfiance le mouvement, appelant à voter pour lui à Paris en janvier 89. Le lien entre catholicisme et boulangisme est donc très faible.

402-404

Antisémites

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Intellectuels

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Les intellectuels restent loin ou s'opposent au Boulangisme.

Fin février 89, Millevoye organise une reception pour les artistes pour présenter le général. Il n'y a que des personnes secondaires et isolées. Tristan Lacroix, Carolus-Duran, Charles Castellani. Il y a cependant un certain nombre de dessinateurs et de caricaturistes. Dans les écrivains Barrès, Paul Adam et un peu Anatole France. Verlaine aussi. Le monde des arts et des lettres boudent le boulangisme qui ne cherchent pas à les attirer outre mesure. Le monde étudiant est presque entièrement fermé au boulangisme.

411-413

Barrès

413-

Déroulé

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Elections legislatives

La campagne électorale est assez calme. C'est surtout parce que la France est en campagne depuis 18 mois avec Boulanger, il y a aussi eu l'Exposition. Les incidents existent et sont dans la moyenne de l'époque. Les boulangistes en restent au "révision-cosntituante". Barodet : 346 demandes pour la révision, 321 tarifs douaniers, 260 pour un budget en équilibre, 236 pour l'union républicaine, 212 pour la liberté de conscience, 211 pour développer les institutions de secours et de prévoyance, 207 politique de paix, 164 réforme de l'impot, 161 pour la réduction ou la suppression des frais de justice, 141 pour la stabilité ministerielle. La séparation des Eglises n'a que 117 demandes, l'arret des conquetes colonies 92, liberté d'associations avec 46.

Les accusations d'ingérences cléricale et administrative croisée sont toujours là. Les catholiques commencent à vouloir faire de la question religieuse le thème principal. Le garde des sceaux demandent aux procureurs de ne pas intervenir dans les affaires politiques et de surveiller le clergé. Thévenet adresse aux éveques une circulaire pour leur dire de ne pas intervenir dans les affaires politiques. Le ton est abrupte et les évèques sont assez choqués. Le conseil des ministres critique en interne.

Le bas clergé est en réalité assez calme et seul une minorité est activiste. 1/4 des éveques envoye un texte sur les élections et seulement 4 hostiles. Il y a 300 pretres dont les traitements ont été annulés pour ingérence électorale. Joly indique que Seignobos se trompe en disant que le clergé fait le lien de la coalition entre boulangisme et la droite.

La pression administrative est plus importante sans être décisive, le gouvernement adresse aux préfets et fonctionnaires des instructions énergiques. Les instituteurs n'ont pas à être impartiaux. Les trésoriers-payeurs généraux que les fonctionnaires sont les serviteurs du gouvernement. Les révocations continuent sur des officiers mais modéré.

613-616

Campagne boulangiste :

L'organisation centrale est limitée. Tout est à improviser. C'est Verly sur ordre de Boulanger qui centralise les opération le 29 aout. Avec 10 à 22 000 francs seulement. Les ordres viennent en réalité de Londres et n'au aucun droit de regard sur le choix des candidats et les affaires d'argents. Le matériel électoral est gardé par Dupérier et Pech de Cadel. les ballots expédiés sont saisis par la police. Le CRN ne fonctionne plus et tous les membres travaillent à leur propre réélection à Paris. Boulanger ne s'interresse qu'à Toulouse et Saint-Dié pour la Province (Constans et Ferry). La caisse royaliste de Jollivet est la seule à fonctionner, qui est ponctionnée par les candidats. Les comités sont anarchiques, c'est la pagaille et les rivalités entre comités.

Dillon avait dit en février qu'il avait déjà tous les candidats de prêt, ce qui se révèle completement faux en juillet. La liste de candidats est en réalité fait après, avec Auffray, Dillon, Laisant et Naquet, mais surtout Auffray. Il y a plusieurs versions : celui pour le CRN, celui pour Boulanger et Laisant et la vraie avec Dillon et Auffray, communiqué à Naquet.

Les candidats sont peu connus, il y a un manque de candidat qui sont assez républicain mais pas trop avancé non plus. Le parti est donc absent dans 6 départements et seul 1 ou 2 candidants la plupart des autres départements. Seul 205 circonscriptions ont 1 candidat boulangiste, officiel ou non (35%), avec de nombreux parachutages et la désignation au hasard. On refuse les candidatures folles dans les bonnes circos, il y a parfois donc des duels avec des boulangistes officieux. Il y a rarement deux candidats officiels. Les listes boulangistes nationales sont donc completements incohérentes. Les candidats officiels dans la Seine est publié le 28 août. Ensuite c'est du 5 au 12 septembre. Mais les listes comportent des candidats de la droite monarchiste connus comme tels. Laisant invente trois catégories : les républicains d'origine, les ralliés et les révisionnistes. La liste a 241 noms: 101 rép d'origines, 93 ralliés et 47 révisionnistes. Les listes sont en réalités aussi fausses, démenties dès les pages intérieure. 44 noms ne sont pas candidats et se déclarent même antiboulangistes, il y aussi des erreurs de circos. La liste que Verly obtient de Boulanger le 4 septembre est différente de celle des journaux.

Ces changements intempestifs et incompréhensible irrite boulangiste et royaliste qui s'accusent de trahison. Les royalistes dans 63 cas doivent affronter un candidat boulangiste. Les listes sont grossières dans les étiquettages. Laporte indique que cela "dessert la cause". Rapidement, la Presse et l'Intransigeant ne s'occupe plus de la province.

Les comités locaux sont énervés que les candidats ne soient pas choisi par eux. Mais tous les comités se soumettent. Tous les candidats élus en province se replie à Paris. Déroulède de son coté avait 10 sièges qui lui était réservé contre 6 pour la Fédération des groupes républicains socialistes qui se révolte. Déroulède se met en colère en aout face à la présence d'autant de royaliste, et après plusieurs colères des deux cotés, il obtient quelques concessions.

Une bonne part des candidats touche la subvention sans jamais faire campagne ou seulement le temps de découvrir qu'ils n'ont aucune chance. Il y a aussi plusieurs véritables escrocs condamnés. C'est le résultat logique d'un parti sans chef, ni organisation ,i unité, ni programme.

Toujours pas de programme national : la proclamation du 15 septembre de Boulanger est soumis à la menace royaliste : aucune menace contre la monarchie n'est tolérée. Le manifeste est vide. La seule consigne claire est de faire taire l'anticléricalisme. Boulanger signe des lettres types pour soutenir les candidats. Il s'agit alors d'un chèque en blanc demandé aux électeurs.

Boulanger se présente dans le 18e arrondissement à Clignancourt. La campagne esttrès active et la police ne l'empeche pas malgré son inéligibilité.

Certains : Laguerre, Arthur Meyer, Cassagnac, le CRN et la duchesse d'Uzès, veulent qu'il rentre avant le 1er tour mais impossible.

617-623

Les royalistes ont méticuleusement préparé les élections avec des comités pour encadrer les efforts et les fonds. Parfois en alliance avec les bonapartistes. Programme constitué en juin avec 18 réunions locales et une assemblée générale de synthèse. Le programme est théocratique, légitimiste sans pour autant être restaurateur. Ce programme ne sera pas celui des candidats car trop ultra.

Choix des candidats plus difficile, alliance avec les bonapartistes et d'un autre coté avec les boulangistes. Ou ils sont forts , les conservateurs ignorent les boulangistes, lorsqu'ils ont besoin d'une aide, il y a des concessions. Quand ils n'ont aucune chance, ils laissent les boulangistes. L'objectif est d'avoir les 400 000 voix qui manquaient en 1885. Elle soutient donc dès aout, les candidats boulangistes radicaux comme Laguerre ou Naquet. Les royalistes abandonnent presque entièrement Paris. Il y a 289 candidats royalistes.

les thèmes de campagne royalistes sont vagues ; déonciation de la République, apologie de la révision sans dire dans quelle sens. Les conservateurs sont souvent modestes dans leur proclamation. On ne parle plus de restauration mais de République conservatrice et libérale. A la fin de la campagne, un certain nombre rejette même la révision et veulent le statu quo. Comme Cassagnac. Dans les élus : seulement 19 veulent la restauration, 75 l'appel au peuple, et 25 la fin de la loi d'exil.

Il y a quelques royalistes antiboulangistes : c'est le cas du comité de la Seine qui condamne l'alliance avec les boulangistes.

Les bonapartistes sont inaudibles dans l'Union des droites car le prince Victor n'a pas d'argent et ne s'occupe pas des élections. Ils posent 136 candidats, il ne par le plus d4empire mais uniquement d'Appel au peuple et de révision.

Antisémitisme est ultra faible. Mais on note la victoire de Barrès à Nancy, une thème modéré d'antisémitisme et socialisant.

626-629

Le gouvernement a des moyens de plusieurs millions de francs grâce à Rouvier. Les républicains sont assez inquiets. Cela se voit par le fait qu'ils indiquent qu'il y a eu des erreurs. Il y a donc une dramatisation des enjeux. La révision c'est le péril supreme et l'arme de la réaction.

Les radicaux renoncent à la révision et aux réformes de manière général. Le front républicain est solide.

Coté socialiste c'est la division et les luttes fratricides. La plupart des socialistes étant ambigu avec le boulangisme, la plupart étant révisionniste. Ils ne se disent pas boulangiste non plus. Les blanquistes se divisent en mai sur le boulangisme. Rochefort est candidat à Belleville le CRC veut présenter Susini. Le 8 aout, Granger cherche à ne plus mettre de candidat face à Rochefort, Vaillant proteste et fait rejeter la motion de Granger. Il se retire du CRC avec ses soutiens, on pense à une rupture peu durable. Vaillant coupe ainsi les ponts avec les boulangistes et donc son espoir de gagner. Le CRC perd la majorité des adhérents et de groupes, 19 groupes pro Granger contre 13 pro Vaillant. Le 20 aout création du CCSR, on se revendique de blanqui et on indique que Vaillant est un traitre, on avoue alors l'alliance boulangiste. Le CRC est affaibli, il est écrasé et n'a que Baudin dans le Cher d'élu. Le 24 septembre après les résultats c'est la déconfiture. Vaillant réinvente ensuite son antiboulangisme pour justifier son ni-ni.

629-632

1929 candidatures : 317 juste dans la Seine. 975 ministeriels, 572 conservateurs, 385 boulangistes. 457 sortants et 127 renoncent.

Il y a tellement de listes et d'étiquettes que la préfecture de la Seine a du mal à interpréter les résultats globaux. Le camp républicain reste stable par rapport à 85. Les boulangistes dans al Seine reste puissant avec 204 000 voix, + 40 000 voix conservatrices.

La défaite de l'oppposition est puissante. Boulanger est anéanti. Il comprend que la défait est sévère. Le comte de Paris comprend qu'il a perdu mais pense avoir gagné du terrai grâce à l'alliance boulangiste. Il critique ouvertement Boulanger pour avoir placé des candidats partout. Les voix pour Boulanger sont annulés malgré les 52,1 % des votants, Joffrin est donc élu selon la commission électotrale. Alors que Dillon est élu dans le Morbihan. La rigeur républicaine du désistement fonctionne bien mais quelques opportunistes ne le respecte pas pour les radicaux réviosionnistes. Ferry et Goblet, échouent mais ne se représente pas en ballotage.

Pour les boulangistes : c'est l'échec et l'argent manque. Certains candidats lâchant totalement l'affaire. Le CRn se replie pour la dernière fois sur la Seine. Le jour du second tour, tous les employés sont congédiés par Verly et ferme les bureaux. 632-637

Méthode du boulangisme

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Journaux

En juin 88, il y a 7 titres boulangistes avec environ 490 000 exemplaires. Le principal titre indépendant est l'Intransigeants. L'Action de Michelin ne tire qu'à 4 000 exemplaire. La Lanterne et le XIXe siècle tourne casque avec l'argent du gouvernement. Il y a aussi les journaux d'arrondissement par l'agence de publicité Roche avec 40 000 exemplaires.

La Cocarde avec une réputation douteuse né en mars 88 il y a 70 000 exemplaires mais baissent rapidement jusque 30 000 à l'automne et 8 000 en février 89. La vision du boulangiste est très bonapartiste et n'est pas bien fait. En mars la Cocarde est mise en faillite et rachetée par le CRN mais le déclin continue.

La Presse est le titre du CRN tenu par Laguerre en avril. C'est catastrophique. Il y a un tirage moyen excessif de 40 000 mais distribué gratuitement. En avril 89 le journal est racheté au trois quart par les royalistes et abandonne Boulanger en mai 90. Il devient ensuite une feuille du nationalisme modéré.

Le Cri du peuple, journal socialiste, avec une audience dans le monde ouvrier mais qui change de ligne souvent. En juin 88, Dillon permet la fusion pour les blanquistes. *

Les boulangistes n'ont finalement qu'un seul journal stable et seuls de petites feuilles se rallient à lui. 460-463

propagande

Il y a une innovation en France sur les bibelots et brochures, quantité sur la qualité. L'échelle est totalement inédit : images, médailles, affiches... Boulanger est toujours représenté en uniforme. Les messages sont souvent les mêmes. Il y a 3 millions de photographies uniquement dans la Somme, 8 millions de tracts, 2 almanach en 88 et deux autres en 89.

463-464

Programme

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Organisation du boulangisme

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File:Éventail boulangiste.jpg

Tentative de résumé de la géographie et socio du boulangisme

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Centralisation à Paris évidente. Province à la fois un besoin et un rejet. C'est la condamnation du gouvernement qui fonctionne le plus. Le boulangisme est à la fois un défouloire politique et une volonté de réformer. Boulanger ne se déplace que très peu en province et cela est une erreur. Le boulangisme baisse très vite en province, à l'automne 88, probablement car ils sont ignorés. Il y a une organisation locale pour les partielles, mais rien de permanent et pas de travail de moyen et long terme, l'objectif est la victoire en 89, sauf que pour les legislatives, la situation est critique, la plupart des comités n'existant pas. Il semble n"y avoir que 8 départements avec une implantation sérieuse : Aisne, Bouche du Rhone, <Hérault, Ille et Vilaine, Meurthe et Moselle , Nievre, Rhone et Somme + Seine.

Pourtant c'est le suffrage provincial qui permet au boulangisme de s'affirmer en mars 88. Si les contemporains y voit un ras de marée, il s'agit d'un trompe l'oeil. En effet, les boulangistes ne présentent Boulanger que dans des départements ou il gagne ou fait de très bon score : ils sondent d'abord et retire la candidature si la défaite s'annonce. En plus, les victoires sont régionales : dans le nord, SOmme et Dordogne. L'impression de victoire est due aux dates rapprochées.

Pour gagner, le boulangisme a besoin de Boulanger en personne, ensuite le département doit être hésitant et ou les radicaux et les opportunistes soont en conflits. La campagne doit aussi être massive et simpliste. Si ballotage, on se retire, la victoire doit être franche et pas d'alliance.

EN gros le vote boulangiste est 30-40 de républicains et 60-70 % de monarchistes. Avec une augmentation de cette dernière part à la fin de la période. Il faut donc menager la chevre et le choux pour gagner. Enfin, l'électeur qui vote boulangiste dans les partielles ne devient pas forcément boulangiste, il s'agit en réalité d'un vote de rejet et d'humeur, différent de celui des élections générales. TTrès mauvaise idée de ne plus se présenter aux partielles de province à partir de l'automne.

418-428

sociologie :

Ouvrier :cheminots + ouvriers des grandes entreprises , beaucoup de boulangistes .

Les employés des grands magasins sont aussi plutot boulangistes . Le monde du petit commerce est en réalité la majorité des boulangistes. Ils rejettent l'état moderne , le grand capital et le collectivisme, les spéculateurs, les grands magasins. Ils sont protectionnistes, avec un modèle famillial de la boutique. Les marchands de vin ont un grand poids politique puisqu'ils suivent les bistrots : lieux de politisation. Cote des professions libéraux : très rares.

Le monde militaire semble non boulangiste car loyaliste. Les hommes de troupes n'ont pas la parole. Et les anciens combattants sont courtisés mais c'est la Ligue des patriotes qui a le plus d'influence.

Fonction publique frustrée car les traitements sont médiocres e que la hiérarchie juge politiquement. La surveillance est totale. Ily a des boulangistes dans les Finance,s l'intérieur, les postes et la légion d'honneur. Le problème est qu'il y a aussi envrion 150 agents de polices réputés boulangistes. La répression est rapide puisque la révocation est facile. Les tetes tombent en février 89 puis pendant l'été. Il y a 70 fonctionnaires révoqués peut être une centaine. Il y a une création d'un groupe des révoques qui sembent d'être 200 à 300 persones sans role.

En province : c'est le milieux populaire qui est plutot boulangiste aussi. Etude de Nancy, certes des ouvriers et des classes populaires mais pas des indigents. Sociologie proche du radicalismet et du bonapartisme. 429-440

Résultats par parti

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Résultats par nuance

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Résultats par nuances du Ministère de l'intérieur[1]
Nuance[2]
Premier tour Second tour Total
Sièges
+/-
Voix % Sièges Voix % Sièges
Ensemble ![a] ENS
Divers centre[b] DVC Nv
Les Républicains LR
Nouvelle Union populaire écologique et sociale NUP
Ecologistes[c] ECO
Rassemblement national RN
Divers gauche[d] DVG
Union des démocrates et indépendants UDI
Divers droite[e] DVD
Divers[f] DIV
Droite souverainiste[g] DSV
Régionaliste[h] REG
Divers extrême gauche[i] DXG
Parti radical de gauche RDG
Divers extrême droite[j] DXD
Reconquête REC Nv
Suffrages exprimés
Votes blancs
Votes nuls
Total 100 100
Abstentions
Inscrits/Participation

Élections de 1876

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(infobox avec les députés tels qu'au 25 juin 1877, je sais pas qu'elle date mettre sinon)

Élections législatives françaises de 1876
533 députés
et
Type d’élection Élections législatives
Corps électoral et résultats
Inscrits 9 472 613[3]
Votants 7 370 426[3]
77,80 %
Gauche républicaine – Jules Grévy
Députés élus 136 en augmentation 24
Centre gauche – Paul Bethmont
Députés élus 113 en augmentation 41
Union républicaine – Léon Gambetta
Députés élus 87 en augmentation 49
Bonapartistes – Edgar Raoul-Duval
Députés élus 82 en augmentation 62
Constitutionnalistes et orléanistes – Albert de Broglie
Députés élus 39 en diminution 175
Légitimistes – Joseph du Bourg
Députés élus 30 en diminution 152
Bonapartistes modérés – Napoléon-Jérôme Bonaparte
Députés élus 17
Extrême gauche – Louis Blanc
Députés élus 15 en augmentation 15
Représentation de l'assemblée
Diagramme
  • Extrême-gauche: 15 sièges
  • Union républicaine: 87 sièges
  • Gauche républicaine: 136 sièges
  • Centre-gauche: 113 sièges
  • Centre-droit: 43 sièges
  • Bonapatistes modéré: 17 sièges
  • Appel au Peuple: 82 sièges
  • Légitimistes: 30 sièges
Gouvernement
Sortant Élu
Louis Buffet
Orléanistes
Jules Dufaure
Républicains
Législature élue
Première de la IIIe Rép.

Les élections législatives de 1876 ont eu lieu les et au scrutin uninominal par arrondissements à deux tours (comme le prévoit la loi organique du 30 novembre 1875). Elles se déroulèrent au suffrage universel masculin. Le scrutin est largement remporté par les républicains mettant fin à la majorité royaliste.

Contexte

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(aller plus loin : contexte de la séparation de l'Assemblé nationale, groupes et forces en présence.) Après 4 ans de discussions, l'Assemblée nationale vote les lois constitutionnelles de la Troisième République [4] et à partir de novembre 1875, commence à débattre de sa date de dissolution ainsi que les dates des différentes élections, sénateurs inamovibles, sénatoriales et enfin législatives. Le 30 novembre, la loi organique du 30 novembre 1875 sur l'élection des députés est adoptée.[5] Le découpage électorale est ensuite mis en discussion du 20 au 24 décembre après un important débat sur le nombre de députés pour le département de la Seine, et surtout pour Paris. La ville est en effet largement républicaine et la majorité de droite veut diminuer son influence, elle ne donne donc que vingt députés, soit un par arrondissement, ne respectant ainsi pas la règle générale de rajouter un député si la population est de plus de 100 000 habitants. De même, Lyon n'est découpée qu'en cinq circonscriptions sans respect pour le nombre d'habitants.[6]

Il est ensuite mis en discussion jusqu'au 31 décembre la loi concernant la liberté de la presse et l'état de siège dans les départements. Malgré les protestations des républicains, la loi est adopté en laissant la possibilité au préfet d'interdire des journaux et quatre départements, les plus peuplés, la (Seine, la Seine-et-Oise, le Rhône et les Bouches-du-Rhône) resent soumis à l'état de siège proclamé à la faveur de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, restreignant donc la liberté de la presse et celle de réunion[7]. Le dernier jour de l'année entraine aussi la confirmation de la date des élections législatives au 20 février 1876 en métropole tandis que les élections dans les quatre colonies auront lieu le septième dimanche après la promulgation de cette loi.[8]

Campagne électorale

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La campagne débute presque immédiatement mais se confond avec celles des élections sénatoriales malgré son aspect indirect. Léon Gambetta devient alors la figure des républicains, faisant de nombreux discours. Les comités républicains le place presque officiellement comme celui qui représente le camp républicain et le présente dans 4 circoncriptions. Il présent alors une République libérale et un anticléricalisme modéré tout en se présentant comme un conservateur, car la république existe déjà. La discours du 18 janvier à Aix marque une tentative de rallier les orléanistes à la république qui ne donne aucun résultat mais froisse les radicaux intransigeants qui restent sur son propre discours de Belleville.[9] C'est à ce moment qu'il embrasse alors le terme d'« opportuniste ».[10]


Les bonapartistes s'organisent rapidement et le « comité national conservateur » soutient 225 candidatures sur les 550 possibles. Ils se placent dans une opposition contre la monarchie mais aussi contre la République. La principale ligne politique est toujours la même depuis 1871, le retour du prince, la protection contre « l'anarchie » et le « monarchisme », pour l'ordre moral et l'« appel au peuple ».[11]

Résultats

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Ce scrutin fut marqué par la défaite de la majorité parlementaire monarchiste élue lors des élections de 1871. L'orléaniste Louis Buffet subit un échec personnel et dut abandonner la direction du gouvernement au républicain modéré Jules Dufaure. Commence alors une période de coexistence difficile entre le président monarchiste Patrice de Mac Mahon et la nouvelle majorité républicaine.

Sur les 25 circonscriptions de Paris, la majorité conservatrice n'en remporte qu'une : celle de 8e arrondissement, gagnée par Louis Decazes, fils d'Élie Decazes, homme politique important sous la Restauration. L'Aquitaine et la Corse se révèlent bonapartistes. Le sud-est, le centre et l'est de la France sont majoritairement républicains-radicaux. Les légitimistes conservent une forte influence dans les départements de l'ouest de la France[12].


Résultats[13]
Parti Votes % Sièges
  Gauche républicaine 3 967 000 54,5 % 136
  Centre gauche 97
  Union républicaine 87
  Divers républicains 15
  Radicaux 15
  Appel au peuple 1 325 000 18,49 % 91
  Bonapartistes indépendants 17
  Constitutionnel 1 101 000 14,94 % 39
  Orléanistes 4
  Légitimistes 883 000 8,82 % 30
Non inscrits ou indéfinis 3
Vacants 11
Total 7 276 000 533
Blancs et nuls 137 000 1,85 %
Votants 7 413 000 76,4 %
Abstentions 2 102 187 26,6 %
Inscrits 9 701 000

Groupes parlementaires

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Répartition des députés par groupes au [Note 1]
Groupe parlementaire Députés
Total
GR Gauche républicaine 136
CG Centre gauche 97
UR Union républicaine 87
AAP Appel au peuple 81
ORL Orléaniste 43
LEG Légitimiste 30
EXG Extrême-gauche 15
NI Non-Inscrits ou indéfinis 18
Total des sièges pourvus 522


Crise du 16 mai

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Le 16 mai 1877, le président de la République Patrice de Mac Mahon contraint à la démission le président du conseil, le républicain Jules Simon. Le successeur de ce dernier, l'orléaniste Albert de Broglie ne disposant pas d'une majorité à la Chambre des députés, son gouvernement essuie un vote de défiance par 363 voix contre 143. La chambre est dissoute le par le président Patrice de Mac Mahon.

Ire législature

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Durée de la législature : -

Président de la République : Patrice de Mac Mahon.

Président de la Chambre des députés : Jules Grévy.

Liste des gouvernements successifs
Gouvernement Dates (Durée) Parti(s) Président du Conseil Composition initiale
 1 Jules Dufaure Gouvernement Jules Dufaure (4) du au (269 jours) Union républicaine, Gauche républicaine, Centre gauche Jules Dufaure 9 ministres
1 secrétaire d'État
 2 Jules Simon Gouvernement Jules Simon du au (155 jours) Jules Simon 9 ministres
1 secrétaire d'État
 3 Albert de Broglie Gouvernement Albert de Broglie (3) du au (186 jours) Orléanistes, légitimistes, Appel au Peuple Albert de Broglie 9 ministres
1 secrétaire d'État
  1. Les groupes parlementaires n'étaient pas encore institutionnalisés et il s'agissait avant tout de groupes de travail et d'influence ad-hoc dans la Chambre. Les seuls groupes plus organisés sont les groupes républicains et l'Appel au peuple. De plus, l'inscription aux groupes ne sont pas exclusifs, un grand nombre de membre de l'Extrême gauche sont inscrits dans l'Union Républicaine par exemple. Dans ce tableau, ils ne sont comptés qu'une seule fois dans le groupe d'Extrême gauche.

Références

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  1. « Les résultats en direct », sur www.elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Nuances de Candidats », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  3. a et b « Carte de la France électorale », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Damien Gros, Naissance de la Troisième République, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2-13-060892-9, lire en ligne)
  5. Georges Ferrière, Le concept de représentation dans la pensée politique, Aix-en-Provence, Presses universitaires d’Aix-Marseille, coll. « Histoire des idées politiques », (ISBN 978-2-8218-5324-9, lire en ligne), « La loi électorale du 30 novembre 1875 : La difficile confirmation du suffrage universel », p. 421‑447
  6. Bernard Gaudillère, Atlas historique des circonscriptions électorales françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Hautes Études médiévales et modernes » (no 74), , 839 p. (ISBN 2-600-00065-8)
  7. Joseph Barthélemy, « Notes de droit public sur le droit public en temps de guerre », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'Étranger,‎ , p. 145 (lire en ligne)
  8. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  9. Vincent Duclert, République imaginée: 1870-1914, Paris, Belin, coll. « Histoire de France » (no 9), , 864 p. (ISBN 978-2-7011-3388-1), p. 125-137
  10. Jérôme Grondeux, France contemporaine. La France entre en République 1870-1893, Paris, Librairie générale française, coll. « Le livre de poche Références histoire », , 220 p. (ISBN 978-2-253-90572-1), p. 68-73
  11. Pierre Lévêque, Histoire des forces politiques en France : 1789-1880, t. 1, Paris, Armand Colin, coll. « U. Science politique », (ISBN 978-2-200-21236-0), chap. 11 (« Le bonapartisme : résurrection et effacement (1830-1879) »), p. 284-287
  12. Carte des résultats sur Gallica
  13. Pour le nombre de votes uniquement : Frédéric Salmon, Atlas électoral de la France 1848-2001, Paris, Éditions du Seuil, , 94 p. (ISBN 978-2-02-025568-4), p. XII

Voir aussi

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Articles connexes =

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Liens externes

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Modèles à utiliser

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Lematth88/Brouillon
Fonctions
Député
Sénateur
Élection Élection
Biographie
Nationalité Français

Décoration

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Liens externes

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Catégorie:Député de la première législature de la Troisième République

Élections sénatoriales françaises du 30 janvier 1876 :[1][2]

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75 sénateurs inamovibles : 58 rép, 9 légitimistes et 8 orléanistes.

Total : 149 sièges rép : 84 centre-gauche, 50 gauche, 15 radicaux

151 droite : 98 centre droit orléanistes, 40 bonapartistes, 13 légitimistes[3]

  1. Jalabert, Laurent, (1971- ...).,, Joly, Bertrand, (1954- ...).,, Weber, Jacques, (1949- ... ; historien), et Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (Nantes),, Les élections législatives et sénatoriales outre-mer, 1848-1981 [actes du colloque, Nantes, Musée Dobrée, 23-25 novembre 2006], Les Indes savantes, dl 2010 (ISBN 978-2-84654-208-1 et 2-84654-208-2, OCLC 708350790, lire en ligne)
  2. Conord, Fabien, 1980- ..., Les élections sénatoriales en France : 1875-2015, Presses universitaires de Rennes, dl 2016 (ISBN 978-2-7535-4949-4 et 2-7535-4949-4, OCLC 956730604, lire en ligne)
  3. Duclert, Vincent, (1961- ...).,, Cornette, Joël, (1949- ...)., et Impr. Chirat), La République imaginée 1870-1914, Belin, dl 2010 (ISBN 978-2-7011-3388-1 et 2-7011-3388-2, OCLC 690409632, lire en ligne)


3% de nuls/blancs en 1881 enFrance. Très changant dans certains départements vers 10-15 % (Vosges, Hautes-Yonnes, ..). Auxerre 17% et 20% à Poitiers centre. Plusieurs types : -simple : vierges ("blancs"), pas explicites, avec le votant inscrit (enlève des exprimés) -En couleur, "signes exterieurs" "autres motifs" (calcul dans la majorité)

Réalité (dans qq départements pas national): réél blanc : 12.7 % des bulletins nuls

Découpé / rayés : 55 % des bulletins nuls

PLusieurs bulletins : 4 % PLusieurs candidats : 4 % Annoté : 10 % Noms d'un non-candidats : 6 % Barré et un non-candidat : 8 % (légaux et peuvent faire élire qq1 si même personne) Autres (cartes électorales, prospectus etc : 3.5 %[1]


Notes et références

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