Cuisine comtadine et vauclusienne

Daube avignonnaise cuite et présentée dans son toupin

La cuisine comtadine et vauclusienne est avant tout tributaire, dès le XIVe siècle de l'installation des papes à Avignon. Elle n'en a pas moins évolué au cours des siècles suivants, tout comme la cuisine provençale en particulier, avec l'arrivée des produits comestibles du Nouveau monde.

On trouve :

  • Des spécialités avignonnaises : L'alose à l'étouffée, la daube avignonnaise, le crespeou...
  • Des spécialités récentes : La papaline, le papeton d'aubergines, la croustade avignonnaise à la viande, le navarin en avignonnaise, l'Anis Pernod...
  • Des spécialités comtadines : Le tian, la bohémienne, le berlingot et la fraise de Carpentras, les biscuits de Visan, la daube comtadine, la truffe, le muscat du Ventoux, l'Origan du Comtat...
  • Des spécialités provençales (Apt et Sault) : Les fruits confits d'Apt, le nougat de Sault, l'épeautre, le melon de Cavaillon, l'asperge de Lauris...
  • Des fromages : Le banon, le fort du Ventoux...

Lire l’article

Grand Schisme d'Occident

Enluminure symbolisant le Grand Schisme d'occident
Enluminure symbolisant le Grand Schisme d'occident

On appelle grand schisme d’Occident (ou Grand Schisme) la crise pontificale qui touche le catholicisme au tournant des XIVe et XVe siècles (1378 - 1418), divisant pendant trente ans la chrétienté catholique en deux obédiences.

Cette crise survient en Europe en pleine guerre de Cent Ans, à la faveur des transformations d’un système féodal qui ne répond plus aux besoins d’une société en pleine mutation. En effet l’Église n’a plus le rôle culturel et social qui était le sien au début du Moyen Âge et qui l’avait rendue indispensable à l’exercice du pouvoir. Au Moyen Âge tardif, les mutations économiques induisent la création d’États modernes que l’Église n’a plus les moyens d’assujettir culturellement. Sur le terrain politique, cela se traduit par l’affrontement du roi de France Philippe le Bel et du pape Boniface VIII qui cherchent à affirmer la primauté absolue de leur pouvoir. En Italie, les luttes du pape et de l’empereur débouchent sur l’affrontement entre guelfes et gibelins du XIIe au premier XIVe siècle.

Comtat Venaissin

Le Comtat Venaissin ou Comtat (en occitan provençal : lo Comtat Venaicin / la Comtat selon la norme classique ou lou Coumtat Venessin / la Coumtat selon la norme mistralienne) est une partie du département de Vaucluse, entre Rhône, Mont Ventoux et Durance, comprenant les villes de Cavaillon, Carpentras, Vaison-la-Romaine.

Le pape Clément V établit sa curie à Carpentras en 1316. La ville devint la capitale du Comtat quand le recteur Arnaud de Trian, neveu de Jean XXII, s'y installa en 1320. Trois ans plus tard, la plaine du Comtat Venaissin était devenu le grenier à blé de la papauté d'Avignon...

Lire l’article

Jean-Henri Fabre

Portrait de Jean-Henri Fabre.
Portrait de Jean-Henri Fabre.

Jean-Henri Fabre, né le à Saint-Léons (Aveyron), mort le à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), est un homme de sciences, un humaniste, un naturaliste, un entomologiste éminent, un écrivain passionné par la nature et un poète français et de langue d'oc (et à ce titre félibre), lauréat de l'Académie française et d'un nombre élevé de prix.

Il peut être considéré comme l'un des précurseurs de l'éthologie, science du comportement animal, et de l'écophysiologie.

Ses découvertes sont tenues en haute estime en Russie, aux États-Unis, en Corée et surtout au Japon où Jean-Henri Fabre est considéré comme le modèle accompli de l'homme de sciences et de l'homme de lettres réunis et, à ce titre, est au programme des enseignements de l'école primaire. Il est aussi mondialement connu pour ses Souvenirs entomologiques, qui ont été traduits en quinze langues.

« Un grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète », c'est ainsi que Jean Rostand qualifie Jean-Henri Fabre.

Urbain V

Les armes du pape Urbain V
Les armes du pape Urbain V

Guillaume de Grimoard (né en 1310 à Grizac, Lozère et décédé en 1370 à Avignon) devint le sixième pape à Avignon sous le nom de Urbain V. Originaire des pays de la langue d’oc, comme ses prédécesseurs, natif du Gévaudan dans une famille liée à celle des Sabran, il commença à vivre et à étudier à proximité de la vallée du Rhône. Elzéar, un de ses oncles, était alors prieur de la chartreuse de Bonpas, près d’Avignon.

Profès de l’ordre de Saint-Benoît, comme Benoît XII et Clément VI, il fut rapidement chargé des plus prestigieuses abbayes bénédictines de France et de Provence. Il est à l'origine de nombreux développements architecturaux, de missions dans le monde entier et, avec la Guerre de Cent Ans, a eu à participer et arbitrer plusieurs conflits. Urbain V est le seul des pontifes avignonnais à avoir été porté sur les autels avec le titre de bienheureux.

Palais des Papes d'Avignon

Le Palais des papes, à Avignon, est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge. À la fois forteresse et palais, la résidence pontificale fut pendant le XIVe siècle le siège de la chrétienté d'Occident. Six conclaves se sont tenus dans le palais d'Avignon qui aboutirent à l'élection de Benoît XII, en 1335 ; de Clément VI, en 1342 ; d'Innocent VI, en 1352 ; d'Urbain V, en 1362 ; de Grégoire XI, en 1370, et de Benoît XIII, en 1394.

Le palais, qui est l'imbrication de deux bâtiments, le palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le palais neuf de Clément VI, le plus fastueux des pontifes avignonnais, est non seulement le plus grand édifice gothique mais aussi celui où s'est exprimé dans toute sa plénitude le style du gothique international. Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'École de Sienne, Simone Martini et Matteo Giovanetti.

De plus la bibliothèque pontificale d'Avignon, la plus grande d'Europe à l'époque avec 2 000 volumes, cristallisa autour d'elle un groupe de clercs passionnés de belles-lettres dont allait être issu Pétrarque, le fondateur de l'humanisme. Tandis que la chapelle clémentine, dite Grande Chapelle, attira à elle compositeurs, chantres et musiciens. Ce fut là que Clément VI apprécia la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machault, que Philippe de Vitry, à son invite, put donner la pleine mesure de son Ars Nova et que vint étudier Johannes Ciconia.

Le palais fut aussi le lieu qui, par son ampleur, permit « une transformation générale du mode de vie et d'organisation de l'Église ». Il facilita la centralisation des services et l'adaptation de leur fonctionnement aux besoins pontificaux en permettant de créer une véritable administration. Les effectifs de la Curie, de 200, à la fin du XIIIe siècle, étaient passés à 300 au début du XIVe siècle, pour atteindre 500 personnes en 1316. À cela s'ajoutèrent plus d'un millier de fonctionnaires laïcs qui purent œuvrer à l'intérieur du palais...

Massacre de la Glacière

Illustration du massacre de la Glacière, gravure sur bois
Illustration du massacre de la Glacière, gravure sur bois

Le massacre de la Glacière a eu lieu au palais des papes d'Avignon dans la nuit du 16 octobre au .

L'assassinant de Lescuyer, le secrétaire-greffier de la commune, par une foule de « papistes » en colère au couvent des Cordeliers pensant avoir été volé par les « patriotes », entrainera des arrestations douteuses, un jugement bâclé et l'exécution de la sentence par de fanatiques bourreaux inexpérimentés provoquant ainsi un véritable bain de sang.

Dernier épisode marquant d'une lutte entre partisans et adversaires de la réunion des États pontificaux à la France, il fait suite à un enchainement de rivalités, de privations et de jalousies.

Pétrarque

Pétrarque peint par Andrea di Bartolo di Bargilla
Galleria degli Uffizi, Florence

Francesco Petrarca, en français Pétrarque, (Arezzo, - Arquà, ) est un érudit, un poète et un humaniste italien. Avec Dante Alighieri et Boccaccio il compte parmi les géants de la littérature italienne.

Plus que Dante avec Béatrice, Pétrarque est passé à la postérité pour la perfection de sa poésie qui rime son amour pour Laure. Et pour beaucoup, l'ensemble de sa gloire, l'essentiel de sa renommée, la portée de son influence, tant stylistique que linguistique, tient uniquement à un volume, son immortel Canzoniere dans lequel il rénova la manière des écrivains du « dolce stil nuovo ».

C'est dans cette œuvre majeure qu'il « se présente comme une sorte de Janus regardant à la fois vers le passé et l'avenir, l'antiquité et la chrétienté, la frivolité et le recueillement, le lyrisme et l'érudition, l'intérieur et l'extérieur ».

Lire l’article

Durance

La Durance au niveau de Rognonas.
La Durance au niveau de Rognonas.

La Durance (en occitan : Durença selon la norme classique, ou en provençal : Durènço selon la norme mistralienne) est une rivière du Sud-Est de la France se jetant dans le Rhône, dont elle est le deuxième affluent après la Saône pour la longueur et le troisième après la Saône et l’Isère pour le débit. Longue de 323,8 km, la Durance est la plus importante rivière de Provence.

Rivière dite « capricieuse », autrefois redoutée pour ses crues, elle a été soumise à un effort continu d'aménagement, en particulier depuis le XIXe siècle, à des fins hydrauliques (approvisionnement en eau potable de Marseille et des villes alentour), agricole (irrigation de 75 000 ha de cultures irriguées, responsable du prélèvement de jusqu'à 114 m3/s d'eau dans la rivière, souvent au moment de l'étiage) et hydroélectriques (avec le Verdon, 6 à 7 milliards de kWh produits par an).

Marquis de Sade

profil du jeune marquis dessiné par Charles van Loo vers 1760.

Donatien Alphonse François, marquis de Sade, né le à Paris et mort le à l'asile de Charenton, est un écrivain français.

Longtemps voué à l’anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à un érotisme de la violence et de la cruauté (fustigations, tortures, incestes, viols, sodomie, etc). Le néologisme « sadisme », formé d’après son nom, est apparu dès 1834 dans le Dictionnaire universel de Boiste comme « aberration épouvantable de la débauche : système monstrueux et antisocial qui révolte la nature ». C’est Krafft-Ebing, médecin allemand, qui a donné à la fin du XIXe siècle un statut scientifique au mot sadisme, comme antonyme de masochisme pour désigner une perversion sexuelle dans laquelle la satisfaction est liée à la souffrance ou à l’humiliation infligée à autrui.

Occultée et clandestine pendant tout le XIXe siècle, son œuvre littéraire est réhabilitée au XXe siècle, malgré une censure officielle qui durera jusqu’en 1960, la dernière étape étant sans doute représentée par l’entrée de Sade dans la Bibliothèque de la Pléiade en 1990.

Lire l’article