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Droits de l'homme en Corée du Nord

Le respect des droits de l'Homme en Corée du Nord ne peut être vérifié sur place, comme de nombreux autres aspects et cela en raison de l'isolationnisme important du pays.

La Corée du Nord a signé plusieurs traités l'engageant à respecter les droits de l'homme et plusieurs articles de sa constitution défendent plusieurs libertés fondamentales. Mais en raison du manque d'informations disponibles, il est très difficile de vérifier leur respect.

Des gouvernements étrangers et des ONG comme Amnesty International soupçonnent fortement la Corée du Nord de ne pas respecter certaines libertés fondamentales (comme la liberté d'expression, d'association, de religion ou encore de circulation) et « exhorte le gouvernement de Corée du Nord à prendre sans plus attendre des mesures en vue d’améliorer le respect des droits humains dans le pays ».

Le travail forcé serait très fréquent dans « un grand nombre de camps de détention ». En 2003 le nombre de travailleurs forcés est estimé entre 150 000 à 200 000.

La question des droits de l'Homme est liée à la situation politique internationale : selon Vitit Muntarbhorn, rapporteur des Nations-Unies sur les droits de l'homme en Corée du Nord, les progrès dans les pourparlers multilatéraux à six sur les armes nucléaires en Corée du Nord peuvent avoir des conséquences positives sur les droits de l'Homme en République populaire démocratique de Corée.

Parti du travail de Corée

Le Parti du travail de Corée est le parti politique dirigeant en Corée du Nord. Son idéologie officielle est le juche. Avec le Parti social-démocrate de Corée et le Parti Chondogyo-Chong-u ils constituent avec le Parti du travail de Corée le Front démocratique pour la réunification de la patrie, sous l'autorité du Parti du travail. Le symbole du Parti du travail de Corée unit le marteau, la faucille et le pinceau, attributs respectifs de l'ouvrier, du paysan et du travailleur intellectuel.

Le parti du travail, comme l’Armée Populaire de Corée, joue un rôle central dans le fonctionnement politique de la Corée du Nord, et dans son fonctionnement tout court. Il est l’organisation politique contrôler par la dynastie des Kim, dont le dernier Kim Jong-Un est à la tête de la Commission des affaires de l'État et président du parti du travail. Il a été crée en 1946, par Kim Il-sung. La Constitution nord-coréenne précise que le pays « déploie toutes ses activités sous la direction du Parti du travail de Corée ».

Pyongyang

Pyongyang (littéralement : « La localité calme ») est la capitale et la plus grande ville de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), fréquemment appelée Corée du Nord. La population officielle du centre-ville est estimée à 2,5 millions d'habitants en 2013, tandis que l'agglomération en rassemble environ 3,3 millions. Sa superficie est de 3 194 km2, soit près de trois fois celle de Los Angeles. Elle constitue le cœur politique, économique et culturel du pays.

Pyongyang a été fondée dès le Néolithique et porta longtemps le nom de Ryugyŏng (류경). Devenue capitale de la dynastie Koguryŏ au Ve siècle, puis de la dynastie Goryeo au Xe siècle, la ville est l'une des plus importantes de la péninsule coréenne durant le Moyen Âge, avec Séoul et Kaesong. Pyongyang fut marquée par des affrontements répétés avec le Japon, en 1592 et 1593 lors de la guerre Imjin puis lors du conflit sino-japonais de 1894-1895, à l'issue duquel la ville est conquise et occupée jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Bombardée et quasiment rasée durant la guerre de Corée, Pyongyang est rapidement reconstruite avec l'aide de l'Union soviétique et devient la capitale de la Corée du Nord.

Son urbanisme et son architecture sont profondément marqués par l'idéologie de la dynastie au pouvoir depuis l'indépendance du pays : le style est inspiré de l'architecture stalinienne, avec de grandes avenues, de vastes places telles que la place Kim Il-sung, ainsi que des équipements publics de dimension gigantesque, comme le Grand Théâtre de l'Est de Pyongyang, l'hôtel Ryugyong — un gratte-ciel pyramidal de plus de 300 mètres de haut — ou le stade du Premier-Mai, plus grand stade au monde. La ville compte également un réseau de métro aux stations richement décorées et un monument dédié à l'idéologie communiste nord-coréenne, la Tour du Juche. Cœur économique de la Corée du Nord, Pyongyang accueille enfin plusieurs sites industriels et universitaires, dont l'Usine de cosmétiques nationale, l'Institut de recherche architecturale Paektusan et le Centre de recherche informatique de Corée.

Réputée extrêmement fermée et difficile d'accès pour les visiteurs étrangers, à l'image du pays, elle organise toutefois quelques manifestations culturelles internationales, telles que le festival international du film de Pyongyang.

Guerre de Corée

Une petit fille coréenne avec son petit-frère sur le dos pendant la Guerre de Corée.
Une petit fille coréenne avec son petit-frère sur le dos pendant la Guerre de Corée.

La guerre de Corée a opposé, du au , la République de Corée (Corée du Sud), soutenue par les Nations unies (alors sans la représentation de la République populaire de Chine, la République de Chine (Taïwan) y étant alors reconnue), à la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord), soutenue par la République populaire de Chine et l'Union soviétique. Elle résulte de la partition de la Corée à la suite d'un accord entre les Soviétiques, ayant libéré la Mandchourie et le Nord de la Corée et les Alliés victorieux de la guerre du Pacifique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'est l'un des premiers conflits importants de la Guerre froide.

La péninsule coréenne était occupée par l'empire du Japon depuis 1910. Après la reddition du Japon en septembre 1945, les États-Unis et l'Union soviétique se partagèrent l'occupation de la péninsule le long du 38e parallèle, avec au sud des forces américaines d'occupation et au nord des forces soviétiques.

L'échec de la tenue d'élections libres dans la péninsule en 1948 aggrava la division entre les deux côtés ; le Nord met en place un gouvernement communiste, tandis que le Sud met en place un gouvernement pro-américain. Le 38e parallèle devint une frontière politique entre les deux États coréens. Bien que les négociations pour la réunification eussent continué dans les mois précédant la guerre, les tensions s'intensifièrent. Des escarmouches et des raids inter-frontaliers persistèrent. La situation se transforma en guerre ouverte lorsque des forces du Nord envahirent le Sud le . En 1950, l'Union soviétique boycottait le Conseil de sécurité des Nations unies en raison de la non-reconnaissance de la République populaire de Chine par celui-ci, la République de Chine (Taïwan) ayant alors son siège au conseil. En l'absence d'un veto de l'Union soviétique, les États-Unis et d'autres pays votèrent une résolution autorisant une intervention militaire en Corée. Les États-Unis fournirent 88 % des 341 000 soldats internationaux qui représentèrent les forces du Sud, complétés par l'assistance de vingt autres pays. Si elle n'amena pas directement de troupes sur le terrain, l'Union soviétique fournit de l'aide matérielle aux armées chinoise et nord-coréenne.

Kim Il-sung

Kim Il-sung, ou Kim Il-song, né le et mort le , est un homme d'État nord-coréen. Fondateur et premier dirigeant de la Corée du Nord en 1948, il dirigea le pays jusqu'à sa mort. En 1998, l'Assemblée populaire suprême le proclame « Président éternel de la République ».

Kim Il-sung occupa les postes de premier ministre de 1948 à 1972 et de président de la République à partir de 1972, tout en dirigeant sans interruption jusqu'à sa mort le Parti du travail de Corée. Il était couramment désigné du titre de Grand Leader. Il fut surnommé le « Président éternel » ou « professeur de l'humanité tout entière ». Son fils Kim Jong-il lui succéda à la tête du parti et du régime. Son petit-fils, Kim Jong-un, est l'actuel dirigeant de la Corée du Nord ce qui, sur trois générations, fait de la famille Kim la première dynastie communiste de l'histoire.

Kim Jong-il

Kim Jong-il, né le ou 1942. Les sources nord-coréennes officielles donnent la date du 16 février 1942 (voir sa biographie officielle). Cependant cette date semble avoir été choisie pour que l'année de sa venue au monde soit un multiple de celle de son père (1912). Les sources soviétiques indiquent plutôt 1941 et mort le , est un homme d'État nord-coréen, dirigeant de la Corée du Nord de 1994 à sa mort en 2011.

Il succède à son père, Kim Il-sung, qui a dirigé le pays entre 1948 et 1994. Appelé le « Cher dirigeant » (chinaehaneun jidoja ; également traduit par « Dirigeant bien-aimé »), il occupe alors les fonctions de président du Comité de la défense nationale et de secrétaire général du Parti du travail de Corée. En 2010, il est listé à la 31e place des personnalités les plus puissantes au monde par le magazine Forbes.

Kim Jong-il meurt le . Son plus jeune fils Kim Jong-un lui succède au pouvoir, maintenant la lignée du mont Paektu à la tête de la Corée du Nord. Son jour de naissance est un jour férié en Corée du Nord « fête nationale à sa mémoire ».

Kim Jong-un

Kim Jong-un (parfois retranscrit Kim Jong-eun; ou Kim Jong Un selon la transcription nord-coréenne), né le à Pyongyang, est un homme d'État nord-coréen, actuel dirigeant suprême de la Corée du Nord où il occupe les postes de président du Parti du travail de Corée, de commandant suprême de l'Armée populaire de Corée et de président de la Commission des affaires de l'État. Successeur de son père Kim Jong-il qui lui-même avait succédé à son père Kim Il-sung, il est le troisième représentant de la lignée du mont Paektu.

Il prend officiellement ses fonctions de secrétaire général du Parti du travail de Corée le et de président du Comité de la défense nationale le 13. Le , sa nomination en tant que maréchal est rendue publique et le , son mariage avec Ri Sol-ju est annoncé.

Début 2018, après des mois de déclarations martiales et plusieurs essais nucléaires, il amorce une détente spectaculaire vis-à-vis de ses ennemis historiques. Après avoir envoyé une délégation d'athlètes aux Jeux olympiques de Pyeongchang, il rencontre le président sud-coréen Moon Jae-in pour un sommet historique le , au cours duquel les deux Corées manifestent leur volonté de réconciliation. Le , fait inédit, le dirigeant nord-coréen rencontre le président américain Donald Trump à Singapour, puis du 18 au , un nouveau sommet inter-coréen entre les deux dirigeants débouche sur une série de mesures allant dans le sens d'une détente sans précédent des deux côtés du 38e parallèle.

Byongjin

La politique du Byongjin (en anglais byungjin, en français double-poussée, ou plus rarement progrès en tandem) est une politique engagée depuis 2013 pour le développement économique en même temps que le développement de l'arme nucléaire en Corée du Nord par le dirigeant et chef suprême Kim Jong-Un. Cette politique succède à celle du Songun (« l'armée d'abord ») engagée par son père Kim Jong-il. Cette politique s'inscrit dans l'idéologie de l’État nord-coréen du Juche (basée sur l'indépendance avec l'autonomie militaire, l'autosuffisance économique et l'indépendance politique).

La politique du Byongjin est définie, comme suit : « En s'appuyant sur l'industrie de l'énergie nucléaire, elle développera la capacité nucléaire et résoudra la pénurie d'énergie, renforçant ainsi la capacité de défense et construisant l'économie pour améliorer le niveau de vie de la population. ».

La politique du Byongjin a été adoptée le 31 mars 2013 par le Comité central du Parti du travail de Corée et a été réaffirmé par Kim Jung-un lors du 7e congrès du Parti du travail en 2016. Le volet « Développement nucléaire » a été annoncé comme étant accompli – le 20 avril 2018 pendant une réunion du Comité central du Parti du Travail – par Kim Jong-un justifiant sa « nouvelle ligne stratégique » à l'approche du Sommet inter-coréen de 2018 et du sommet avec le président des États-Unis, Donald Trump. Dans le même temps, en avril 2018, Kim Jong-un a annoncé que le second objectif, « le développement de l’économie socialiste », demande maintenant à être « approfondi ». Partant de cette volonté, Kim Jong-un a annoncé – le 20 avril 2018 pendant une réunion du Comité central du Parti du Travail – une Nouvelle ligne stratégique ((en)New Strategic Line) pour concentrer tous les efforts sur la construction économique socialiste.

Tourisme en Corée du Nord

Carte de tourisme de la Corée du Nord.

Le tourisme en Corée du Nord est un secteur économique de ce pays. Il est très encadré par l'État et ne peut se réaliser qu'en passant par la Direction nationale du tourisme.

La Corée du Nord attire des touristes pour ses vestiges historiques classés au patrimoine de l’UNESCO, pour ses nombreux paysages naturels, pour la Zone coréenne démilitarisée, et par son aspect mystérieux. Le tourisme est l’un des secteurs d’activité économique privilégiés par Kim Jong-Un. Depuis son accession au pouvoir, le tourisme s’est subséquemment transformé. Les touristes peuvent désormais visiter des lieux auparavant impossibles d’accès et des centres de villégiatures ont été construits. Le tourisme n’est pas touché par les sanctions économiques de la communauté internationale. Il permet de faire entrer des devises étrangères dans le pays. Il permet aussi d’influencer l’opinion étrangère sur le pays.

En 2019, 350 000 Chinois et environ 5000 Occidentaux ont visité le pays d'après une estimation. Les citoyens sud-coréens et américains sont cependant interdits par leur gouvernement respectif de voyager en Corée du Nord. Le pays est membre de l'Organisation mondiale du tourisme depuis 1987.

Juche

Le juche est une idéologie autocratique qui fonde le régime de la république populaire démocratique de Corée, et développée par son premier dirigeant Kim Il-sung. Elle guide les activités du Parti du travail de Corée, dominant en Corée du Nord, et du Front démocratique national anti-impérialiste en Corée du Sud et a vocation à diriger le destin de chaque citoyen. L'idéologie du juche est accompagnée par une propagande intensive, dont l'un des aspects les plus saillants est un culte de la personnalité autour de la « dynastie Kim ».

Cette idéologie prône le mouvement de la nation vers le chaju (l'indépendance), à travers la construction du charip (économie nationale) et l'accent sur le chawi (autodéfense) elle même garante du chaju, afin d'établir le socialisme. Cette idéologie est portée par trois axes : l'autonomie militaire, l'autosuffisance économique et l'indépendance politique. Le mot « jucheseong » dans le langage courant coréen veut dire « autonomie » ou « indépendance » ou « initiative ».

Cette doctrine est inscrite en 1972 dans la Constitution de la Corée du Nord.