Wikipédia:Sélection/Préfecture de Nagano

Jeux olympiques d'hiver de 1998

La finale du tournoi olympique de hockey sur glace entre la Russie et la République tchèque.
La finale du tournoi olympique de hockey sur glace entre la Russie et la République tchèque.

Les Jeux olympiques d'hiver de 1998, officiellement connus comme les XVIIIes Jeux olympiques d'hiver, ont lieu à Nagano au Japon du 7 au . La ville était déjà candidate pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 1940 (finalement annulés) ainsi que ceux de 1972, mais elle a à chaque fois été éliminée au niveau des sélections japonaises. Nagano obtient l'organisation des Jeux lors de sa troisième candidature en s'imposant face aux villes d'Aoste en Italie, Jaca en Espagne, Östersund en Suède et Salt Lake City aux États-Unis. C'est la troisième fois qu'une ville japonaise organise les Jeux olympiques (été et hiver confondus), après Tokyo en 1964 et Sapporo en 1972. Tous les sites des compétitions se situent dans la préfecture de Nagano. Ils sont financés par les communes, la préfecture et l'état japonais. Le comité d'organisation, dont les recettes proviennent en grande partie des droits de télédiffusion et des sponsors, prend en charge tous les autres frais d'organisation.

Les Jeux rassemblent 2 176 athlètes de 72 pays, ce qui constitue un record à l'époque pour les Jeux d'hiver. Ils participent dans sept sports et quatorze disciplines qui regroupent un total de 68 épreuves officielles, soit 7 de plus qu'en 1994. Deux disciplines, le curling et le snowboard, font leur entrée au programme olympique et un tournoi féminin est ajouté en hockey sur glace. Cinq nations font leurs débuts aux Jeux d'hiver : l'Azerbaïdjan, le Kenya, la Macédoine, l'Uruguay et le Venezuela.

L'athlète la plus médaillée de ces Jeux est la fondeuse russe Larisa Lazutina qui obtient cinq médailles dont trois d'or. Le fondeur norvégien Bjørn Dæhlie remporte quant à lui quatre médailles dont trois d'or ; il porte son total à douze médailles dont huit d'or, un record pour les Jeux d'hiver. En hockey sur glace, les joueurs professionnels de la ligue nord-américaine (Ligue nationale de hockey) participent pour la première fois aux Jeux olympiques. L'équipe tchèque est cependant médaillée d'or au détriment des favoris canadiens et américains. En saut à ski, sport très populaire dans son pays, le Japonais Kazuyoshi Funaki remporte deux médailles d'or et une d'argent. Finalement, l'Américaine Tara Lipinski devient la plus jeune championne olympique de patinage artistique à l'âge de 15 ans et 255 jours. L'Allemagne domine le tableau des médailles avec 29 récompenses dont 12 en or. Elle est suivie de la Norvège et de la Russie, qui en gagnent respectivement 25 et 18. Le Japon remporte quant à lui dix médailles, ce qui représente le record du pays pour les Jeux d'hiver. Les mauvaises conditions météorologiques perturbent les compétitions : neuf épreuves dont sept en ski alpin doivent être reportées.

Les Jeux permettent, en outre, d'améliorer le réseau de transports et laissent plusieurs sites sportifs à la préfecture. Cependant, les retombées économiques ne se concrétisent qu'à court terme.

Les Soixante-neuf Stations du Kiso Kaidō

Soixante-neuf stations du Kiso Kaidō : page de titre de la série d'estampes ukiyo-e.
Soixante-neuf stations du Kiso Kaidō : page de titre de la série d'estampes ukiyo-e.

Les Soixante-neuf Stations du Kiso Kaidō (木曾街道六十九次, Kiso Kaidō Rokujūkyū-tsugi?) sont une série d'estampes japonaises ukiyo-e créées par Utagawa Hiroshige et Keisai Eisen entre 1834-1835 et 1842. Cette série représente l'ensemble des étapes de la grande route de Kiso Kaidō, allant de Edo (Tōkyō), où réside alors le shogun, à Kyōto, où réside l'empereur.

La série compte au total soixante-et-onze estampes horizontales (yoko-e), de format ōban (les soixante-neuf stations proprement dites, auxquelles il faut ajouter le point de départ, Nihonbashi, à Edo, ainsi que la deuxième estampe, consacrée à la station Nakatsugawa-juku). Il y a de plus une page de titre.

Le nom utilisé en principe pour la route du Kiso Kaidō était le Nakasendō, ce qui fait que l'on parle parfois des soixante-neuf stations du Nakasendō. Cette série d'estampes est en quelque sorte une suite de la série de Hiroshige, les « Cinquante-trois stations du Tōkaidō », qui représentait, elle, les étapes de la route du Tōkaidō, la plus célèbre du Japon.

Eisen produisit vingt-trois des stations, plus le point de départ, le Nihonbashi, Hiroshige réalisant le reste de la série du Kiso Kaidō, soit quarante-sept estampes.