Wikipédia:Sélection/Bas-Rhin

Bouxwiller (Bas-Rhin)

Vue de Bouxwiller.
Vue de Bouxwiller.

Bouxwiller (prononcé [buksvilɛr]) est une commune française d'environ 4 000 habitants située en Alsace, à trente-trois kilomètres au nord-ouest de Strasbourg. Elle est le chef-lieu d'un canton et d'une communauté de communes du département du Bas-Rhin.

Bouxwiller fut à côté du château de Lichtenberg le centre de la seigneurie de Lichtenberg. Cette entité territoriale autonome comptait une centaine de villages et dépendait du Saint-Empire romain germanique. Suite à la guerre de Trente Ans et à l'instar du reste de l'Alsace, la seigneurie fut réunie au royaume de France en 1680 par Louis XIV.

La bourgade fut élevée au rang de ville à la fin du XIIIe siècle et obtint le droit de se ceindre d'une muraille et de tenir un marché. Ces privilèges furent confirmés en 1301 par l'empereur germanique Albert de Habsbourg. Après avoir hérité en 1480 de la moitié de la seigneurie de Lichtenberg, les comtes de Hanau firent de Bouxwiller leur résidence et le siège de leur gouvernement. Ils y construisirent en 1528 un hôpital et en 1612 une école latine. En 1542, la Réforme luthérienne fut introduite par le comte Philippe IV de Hanau-Lichtenberg. Durant la Révolution française, le château comtal fut détruit et Bouxwiller fut reléguée au rôle mineur de chef-lieu cantonal. Cette perte d'influence au niveau local est tempérée par le développement au cours du XIXe siècle d'une industrie chimique basée sur la transformation du lignite et des carcasses animales...

Compagnie des transports strasbourgeois

La Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) est une société anonyme d'économie mixte (SAEM) à conseil d'administration, fondée en 1877 à Strasbourg. Elle a pour objectif l'exploitation du réseau de transports en commun de voyageurs sur le territoire de la communauté urbaine de Strasbourg.

La Compagnie des transports strasbourgeois exploite actuellement les 6 lignes du tram de la communauté urbaine de Strasbourg, le réseau de bus ainsi que les 8 parkings relais associés, pour le compte de la CUS. En parallèle, elle exploite par le biais de sa filiale, la CTBR (Compagnie des transports du Bas-Rhin) et pour le compte du conseil général du Bas-Rhin, 27 lignes de cars interurbains, dont 9 desservant Strasbourg et participe au système de location de vélo de la communauté urbaine de Strasbourg. Enfin, elle gère le petit-train touristique de Strasbourg appelé le minitram.

Encadrement technique du Racing Club de Strasbourg

L'encadrement technique du RC Strasbourg à l'été 2009 comprend l'entraîneur principal Gilbert Gress (au centre), son adjoint Pascal Janin (à gauche) et l'entraîneur des gardiens Alexander Vencel (à droite).
L'encadrement technique du RC Strasbourg à l'été 2009 comprend l'entraîneur principal Gilbert Gress (au centre), son adjoint Pascal Janin (à gauche) et l'entraîneur des gardiens Alexander Vencel (à droite).

L'encadrement technique du Racing Club de Strasbourg regroupe l'ensemble des techniciens chargé d'encadrer et de diriger sportivement l'équipe de football du Racing Club de Strasbourg et ses joueurs. Dans les premières années du club au début du XXe siècle, le joueur qui occupe la fonction de capitaine est le chef de l'équipe et décide de la formation de l'équipe et du placement des joueurs. À partir de la fin des années 1920, le rôle du capitaine devient moins important. Les aspects tactiques et la conduite des entraînements sont alors pris en charge par un entraîneur qui ne fait pas partie de l'effectif. Le poste d'entraîneur adjoint apparaît au RC Strasbourg dans les années 1980. Ce technicien est au service de l'entraîneur principal et l'aide à diriger l'entraînement. L'encadrement technique du club s'agrandit encore à partir des années 1990 avec la création des postes d'entraîneur des gardiens et de préparateur physique notamment.

Le premier entraîneur du RC Strasbourg est le Français Oscar Bongard en 1928. À l'époque de la Wunderteam, l'équipe nationale autrichienne à succès des années 1930, le Racing se dote essentiellement de techniciens autrichiens. Dans les années 1950, les premiers anciens joueurs du club occupent la fonction d'entraîneur, dont Pépi Humpal, Oscar Heisserer puis Robert Jonquet à partir de 1961. Les années 1964-1976 sont marquées par l'influence de Paul Frantz, un professeur étranger au monde du football professionnel, qui est entraîneur du RC Strasbourg sur quatre périodes différentes. Il insiste sur l'aspect tactique et sur la préparation physique des joueurs et, sous ses ordres, le club joue les premiers rôles. Le titre de champion de France 1979 est obtenu sous la houlette de Gilbert Gress, entraîneur emblématique du club alsacien, qui axe le jeu de son équipe sur les passes, la conservation du ballon et sa progression vers l'avant. L'instabilité du club strasbourgeois dans les années 1980 se traduit par une succession de treize entraîneurs durant cette décennie. C'est ensuite Jacky Duguépéroux qui laisse son empreinte au club en remportant trois coupes dans les années 1990 et 2000.

Flore du massif des Vosges

Vue d’un massif montagneux.
Vue du château de Lœwenstein, parc naturel régional des Vosges du Nord, Bas-Rhin.

La flore du massif des Vosges se répartit entre un étage collinéen, un étage montagnard et un étage subalpin. L'étage collinéen s'étend jusqu'à 500 mètres d'altitude environ. Entre 500 et 1 000 mètres se situe l'étage montagnard, puis au-delà, l'étage subalpin dont le point culminant est le Grand Ballon, à 1 424 mètres. Les différentes conditions environnementales (altitude, climat, topographie, types de sol, etc.) sont à l'origine d'une végétation variée. Du fait de l'orientation nord-sud de la zone montagneuse, il existe un contraste marqué entre l'est et l'ouest, les vents d'ouest apportant les précipitations qui tombent en abondance sur le versant lorrain et les sommets, alors que le versant alsacien est plus sec.

Le massif vosgien est recouvert de forêts à 60 %. À moins de 500 mètres d'altitude, la forêt est de type chênaie-hêtraie. Entre 500 et 1 000 mètres, la chênaie-hêtraie cède la place à la hêtraie-sapinière. Au-delà de 1 000 mètres, le sapin disparaît et laisse la place à la hêtraie d'altitude, composée d'arbres de plus en plus chétifs à mesure qu'on gagne en altitude, et qui finit par être remplacée, à partir de 1 200 mètres environ, par des landes ou alpages appelés localement « hautes chaumes ».

Incident de Saverne

Le château des Rohan de Saverne a été, de 1890 à 1918, le siège du 99e régiment d'infanterie prussien.
Le château des Rohan de Saverne a été, de 1890 à 1918, le siège du 99e régiment d'infanterie prussien.

L'incident de Saverne ou l'affaire de Saverne (en allemand : Zabern-Affäre, plus rarement Fall Zabern) est une crise politique intérieure qui a secoué l'Empire allemand fin , à la veille de la Première Guerre mondiale. La crise s'est produite lorsqu'un sous-lieutenant stationné à Saverne, ville de cantonnement de deux bataillons du 99e régiment d’infanterie prussien, a tenu des propos humiliants à l'égard de la population alsacienne. L'armée a réagi aux protestations populaires par des actes arbitraires et, en majeure partie, illégaux, ce qui a provoqué un débat au Reichstag sur les structures militaristes de la société allemande et sur la position des dirigeants du pays vis-à-vis du Kaiser Guillaume II, puis a conduit à un vote contre le gouvernement, représentant la plus grave crise politique que l'Allemagne ait traversée depuis avec l'affaire du Daily Telegraph et la démission du chancelier Bernhard von Bülow.

Le fait que cette première motion de censure dans l'histoire du Reich contre le chancelier impérial soit restée sans conséquence démontre de manière exemplaire l'impuissance du pouvoir législatif dans un régime politique où l'exécutif n'est pas responsable devant le parlement, mais devant un souverain plus soucieux de conserver le « régime personnel », comme l'a écrit l'historien John Röhl, que du maintien des acquis constitutionnels et parlementaires, chers notamment aux États sud-allemands.

L'affaire a non seulement détérioré les relations entre la terre d'Empire d'Alsace-Lorraine et le reste du Reich, mais elle a également atteint l'image du Kaiser et, par extension, celle du militarisme. L'incident démontre en outre l'antagonisme structurel entre l'État de droit et l'État militaire ainsi que les difficultés du régime wilhelminien à intégrer les minorités nationales qui seront détachées du Reich quelques années plus tard. Elle pose également la question du statut de l'Alsace-Moselle dans l'Empire allemand et attise la tension entre la France et le Reich, le drapeau français ayant été insulté.

LGV Est européenne

Le viaduc de Jaulny en fin de construction
Le viaduc de Jaulny en fin de construction

La LGV Est européenne, ou ligne nouvelle 6 (LN6), est une ligne à grande vitesse française, qui doit relier à terme Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, à Vendenheim dans le Bas-Rhin. Elle est destinée à accélérer les relations entre d’une part Paris et les régions du nord, de l’ouest et du sud-ouest de la France, et d’autre part le nord-est de la France, l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg. La ligne s'intègre dans le projet de la magistrale européenne, dont le but est de relier Paris à Budapest par un tracé composé majoritairement de lignes à grande vitesse.

Il fut décidé de réaliser la construction de la ligne en deux phases. Le premier tronçon de la ligne, long de 300 km et reliant Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) et Baudrecourt (Moselle) fut mis en service le 10 juin 2007. Le second tronçon, long de 106 km, dont les travaux ont commencé à l'été 2010, devrait être achevé début 2016.

Parcourue à 320 km/h, elle était à sa mise en service la ligne ferroviaire possédant la vitesse commerciale la plus élevée au monde avec la ligne à grande vitesse Méditerranée, qui n’est quant à elle parcourable à cette vitesse que sur une très petite partie, la section Avignon-Lambesc.

Racing Club de Strasbourg

Match à domicile du RC Strasbourg.
Match à domicile du RC Strasbourg.

Le Racing Club de Strasbourg Alsace, couramment abrégé en RC Strasbourg, Racing ou RCS, est un club de football français fondé en 1906 sous le nom de FC Neudorf, du nom d'un quartier strasbourgeois. Il dispute ses premières compétitions officielles à partir de 1909 au sein de la fédération allemande, avant de prendre son nom actuel et de rejoindre les compétitions françaises en 1919. Le club emménage en 1914 au jardin Haemmerlé, une longue prairie sur laquelle est construit l'actuel stade de la Meinau à partir de 1921.

Le club obtient le statut professionnel en 1933 et s’impose alors comme un des meilleurs clubs français. Après deux finales perdues en 1937 et 1947, le RC Strasbourg remporte une première Coupe de France en 1951. Dans les années 1960, il dispute ses premières compétitions continentales, où il élimine notamment l'AC Milan et le FC Barcelone. Il gagne ensuite une deuxième Coupe de France en 1966 avant d'obtenir le titre de champion de France en 1979. Depuis le milieu des années 1990, le palmarès est complété par une Coupe Intertoto (1995), deux Coupes de la Ligue (1997 et 2005) et une troisième Coupe de France (2001).

Les bons résultats du Racing, club marqué par une identité régionale forte, sont néanmoins entrecoupés par des relégations en deuxième division et des changements fréquents au sein de l'encadrement du club, ce qui l'empêche régulièrement de s'inscrire dans la durée. Des résultats sportifs insuffisants entraînent le Racing en 2010 pour la première fois en National, championnat de troisième niveau. Un an plus tard, des problèmes financiers causent une rétrogradation administrative avec perte du statut professionnel et une liquidation judiciaire. Après cinq ans dans les championnats amateur, le RC Strasbourg retrouve le monde professionnel en 2016.

Saison 1978-1979 du Racing Club de Strasbourg

La saison 1978-1979 du Racing Club de Strasbourg est la trente-quatrième saison du club alsacien en championnat de France de Division 1, sommet de la hiérarchie du football français depuis l'introduction du professionnalisme en 1932. Cette saison est importante dans l'histoire du club strasbourgeois puisque celui-ci devient pour la première fois champion de France.

L'équipe est dirigée par Gilbert Gress, jeune entraîneur de 36 ans désigné entraîneur français de l'année 1978. Celui-ci apporte une tactique innovante en demandant notamment à tous les joueurs de participer aux actions défensives et offensives. La préparation de l'équipe est également innovante avec un travail physique important et une attention particulière portée à l'hygiène de vie des joueurs. La population locale s'identifie fortement avec cette équipe qui comporte une majorité de jeunes joueurs alsaciens talentueux comme Léonard Specht, désigné meilleur jeune joueur 1978, René Deutschmann, l'international espoir Yves Ehrlacher, l'attaquant international Albert Gemmrich, Jean-Jacques Marx et Roland Wagner. Ces joueurs sont entourés de quelques footballeurs plus expérimentés comme le gardien Dominique Dropsy, le défenseur Raymond Domenech ou le meneur de jeu Francis Piasecki.

Le titre de champion du RC Strasbourg intervient après une troisième place obtenue en 1977-1978, qui fait suite à une relégation de Division 1 en 1976 et un titre de champion de Division 2 en 1977. Pour cette nouvelle saison de Division 1 1978-1979, le Racing vise une place dans le premier tiers du classement tandis que les clubs favoris pour remporter le titre sont l'AS Saint-Étienne et le FC Nantes, multiples champion de France dans les années 1970, et l'AS Monaco, champion en titre. Le RC Strasbourg conquiert la première place du classement dès la 5e journée. Il ne quitte plus sa place de leader et gagne peu à peu un statut d'outsider crédible jusqu'à gagner le championnat. Le club atteint en outre la demi-finale en Coupe de France et le huitième de finale en Coupe UEFA. La saison du titre de champion de France 1979 est suivi avec enthousiasme dans la région alsacienne. Après une cinquième place acquise en 1979-1980, Gilbert Gress est limogé en septembre 1980 à cause de profonds désaccords l'opposant au président du club. Cet évènement provoque des émeutes inédites au stade de la Meinau et marque le début du déclin sportif du club dans les années 1980.

Saison 2010-2011 du Racing Club de Strasbourg

La saison 2010-2011 du Racing Club de Strasbourg voit le club disputer la treizième édition du Championnat de France de football National, championnat auquel le club participe pour la première fois de son histoire, ceci après avoir terminé 19e de Ligue 2 à l'issue de la saison 2009-2010, qui a été particulièrement chaotique.

Début , le club aurait pu, si son appel auprès de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) des clubs professionnels n'avait pas été reçu, intégrer pour raisons financières le groupe A (Est) du Championnat de France amateur (CFA), le quatrième échelon footballistique français.

La première moitié de saison du Racing se caractérise par « un départ poussif et des nuls qui s'accumulent » selon Barbara Schuster, pour aboutir à une onzième place au classement à la pause hivernale. En janvier, l'équipe entame une « improbable remontée » qui la voit revenir vers les premières places et finalement échouer à la quatrième, à trois points du dernier club promu, l'EA Guingamp. La saison, « calamiteuse en coulisses, la pire de l'histoire du club », est marquée par de nombreux problèmes extra-sportifs.

La fin de la saison est ponctuée par maints rebondissements, dont notamment un abandon du statut professionnel, une relégation administrative en Championnat de France amateur de football par la DNCG, décision maintenue en appel malgré une tentative de rachat du club. Après un dépôt de bilan et un placement en redressement judiciaire, le Racing Club de Strasbourg, racheté par Frédéric Sitterlé, annonce en août sa relégation volontaire en CFA 2 (D5). La saison 2011-2012 est ainsi la première depuis 1944 à être disputée sous statut amateur.

Stade de la Meinau

Vue extérieure de la Meinau.
Vue extérieure de la Meinau.

Le stade de la Meinau, communément appelé la Meinau, est un stade de football situé à Strasbourg, en France. Il s’agit du principal équipement sportif de la ville.

Le site du stade de la Meinau est utilisé pour y jouer au football depuis 1906, lorsque le club du FC Frankonia transforme progressivement la prairie du jardin Haemmerlé en terrain de football. À partir de 1914, le pré est utilisé par le FC Neudorf, qui se renomme Racing Club de Strasbourg en 1919. La première tribune, en bois, est construite en 1921, année où le jardin prend le nom de stade de la Meinau. L’enceinte est rénovée en 1951, avant d’être complètement reconstruite en 1984.

De plus de 40 000 places, la capacité est ensuite réduite à 29 000 places, dont 24 000 assises, pour mettre le stade aux normes de sécurité et de confort. La Meinau est le douzième plus grand stade français en nombre de places proposées. Si le club résident est le RC Strasbourg, l’enceinte accueille ponctuellement d’autres évènements sportifs ou culturels. Le stade se situe le long du Krimmeri, un bras non canalisé du Rhin, dans le quartier de la Meinau.

Strasbourg

Strasbourg (Strossburi en alsacien, Straßburg en allemand) est une ville située dans le Nord-Est de la France, sur la rive gauche du Rhin. C'est le chef-lieu de la région Alsace et du département du Bas-Rhin. La ville, siège du Conseil de l'Europe depuis 1949 et du Parlement européen depuis 1992, porte les titres de capitale européenne et de capitale de l'Europe.

Septième ville de France par la population, elle est l'un des principaux pôles économiques du nord-est. La ville se distingue par un secteur secondaire très diversifié et un secteur tertiaire essentiellement tourné vers les activités financières, la recherche et le conseil aux entreprises. L'économie strasbourgeoise est également marquée par l'implantation de deux pôles de compétitivité, l'un dédié aux innovations thérapeutiques, l'autre aux véhicules de l'avenir.

Ville frontière avec l'Allemagne, Strasbourg est profondément biculturelle. Son histoire, riche et tourmentée, a laissé un patrimoine architectural remarquable. Son centre-ville, situé sur la Grande Île, est entièrement classé patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de la Petite France.

Strasbourg est également devenue le symbole de la réconciliation franco-allemande et plus généralement de l’Union européenne. La ville s’est progressivement spécialisée dans les fonctions politiques, culturelles, et institutionnelles. Elle est ainsi l’une des seules villes, avec Genève et New York, à être le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un pays. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France après Paris.

Tramway de Strasbourg

Photo d'une rame du tramway de la ligne A.
Photo d'une rame du tramway de la ligne A.

Le réseau de tramway de Strasbourg dessert la ville et six communes de son agglomération. Exploité par la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS), il est considéré comme un exemple remarquable de la renaissance du tramway dans les années 1990. Avec l'expérience réussie de Nantes (depuis 1985), celle de Strasbourg a contribué à la construction de nouveaux tramways dans d'autres agglomérations françaises, comme Montpellier ou Nice.

C'est au terme d'un long processus de prise de décision sur le plan communal en 1994, que la plus grande ville d'Alsace accompagne la réintroduction du tramway d'une requalification urbaine, si bien qu'actuellement, six lignes circulent sur un réseau long de 38,7 km.

Un premier tramway avait circulé à Strasbourg entre 1878 et 1960 ; d'abord hippomobile, puis électrique à partir de 1894. En plus d'un dense réseau urbain, existaient plusieurs lignes interurbaines. S'ensuit un déclin à partir des années 1930, qui prend fin en 1960 avec la fermeture des dernières lignes.

Le réseau moderne a été le premier en France à faire rouler des rames à plancher bas intégral. Le matériel est en effet constitué de cinquante-trois rames Eurotram au design futuriste, auxquelles se sont ajoutées, de 2005 à 2006, quarante-et-une rames Citadis reprenant le design des Eurotram. Le réseau de tramway strasbourgeois, contrairement à celui des autres villes de France, est maillé : dans le centre-ville, tous les tronçons sont parcourus par deux lignes (voire trois lignes entre les stations Homme de Fer et Observatoire), ce qui permet de limiter les correspondances et augmente les fréquences au cœur de l'agglomération.

Chartreuse de Molsheim

La chartreuse de Molsheim en 1744.
La chartreuse de Molsheim en 1744.

La chartreuse de Molsheim est un ancien monastère de l'ordre des Chartreux situé au cœur de la ville de Molsheim, dans le Bas-Rhin, en Alsace (région Grand Est, France).

La chartreuse de Koenigshoffen ayant été détruite en 1591, la communauté cartusienne se réfugie chez les Jésuites de Molsheim. C'est dans cette dernière ville, alors capitale alsacienne de la Contre-Réforme, qu'elle décide de se refonder et de construire un nouveau monastère en 1626. Cette fondation constitue un cas rarissime, voire unique, de monastère cartusien conçu comme intégré au territoire urbain, ce qui implique certains aménagements particuliers de l'espace.

Ce nouveau monastère devient rapidement le principal édifice religieux de la ville aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est en particulier réputé pour la qualité des vitraux qui décorent le grand cloître des pères, ainsi que pour sa riche bibliothèque et surtout le célèbre codex Hortus deliciarum qui y est conservé durant quelques décennies. Les moines sont également connus pour les « boules » à but médicinal qu'ils fabriquent et vendent.

La chartreuse est active jusqu'à la Révolution française, durant laquelle elle est fermée, vendue comme bien national, divisée en plusieurs lots, partiellement détruite et percée d'une voirie urbaine. Durant près de deux siècles, les parties subsistantes de la chartreuse, morcelée entre plusieurs propriétaires, sont réaménagées ou démolies en fonction des besoins. Le mobilier et les vitraux sont dispersés ; une partie est détruite postérieurement, soit en 1870 durant le siège de Strasbourg, soit durant la seconde Guerre mondiale. L'hôpital local acquiert la quasi-totalité des bâtiments temporels.

Ce n'est qu'en 1981 qu'une prise de conscience de la valeur patrimoniale des bâtiments restants émerge. À partir de cette date, la commune rachète certaines parties de l'édifice ; des bénévoles commencent la restauration des bâtiments et du terrain. Dès 1985, le musée historique de la ville de Molsheim, précédemment situé à la Metzig, s'installe dans l'ancien logis du prieur. En 1986, la fondation Bugatti met également en place une salle d'exposition dans les anciennes cuisines du monastère.

L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le .