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Invasion anglo-russe de la Hollande

Débarquement des troupes britanniques à Callantsoog.
Débarquement des troupes britanniques à Callantsoog.

L'invasion anglo-russe de la Hollande (également connue sous le nom de campagne de Hollande, d'expédition anglo-russe en Hollande et d'expédition du Helder) est une campagne militaire de la Deuxième Coalition qui s'est déroulée du 27 août au 19 novembre 1799, et qui fut marquée par l'invasion de la région de Hollande (République batave) par une coalition composée de forces britanniques et russes. La campagne avait pour double objectif de neutraliser la flotte batave et de favoriser un soulèvement des partisans de l'ancien stathouder Guillaume V contre le gouvernement batave, favorable aux Français. Une coalition entre des armées française et batave de puissance équivalente s'opposa à cette invasion.

D'un point de vue tactique, le conflit fut dans un premier temps favorable aux Anglo-Russes, vainqueurs lors de la bataille de Callantsoog puis du combat du Zyp. Les batailles suivantes furent cependant favorables aux Franco-Bataves, qui remportèrent un succès stratégique à Bergen malgré leur infériorité numérique, et parvinrent à affaiblir les forces anglo-russes en tirant profit du terrain malgré la défaite d'Alkmaar. La dernière bataille, livrée à Castricum, infligea de lourdes pertes aux deux camps, mais constitua une victoire décisive pour le camp républicain. À la suite de cette dernière, le chef de l'état-major britannique, Frederick d'York, comte d'Ulster et duc d'York et Albany ordonna un repli de ses troupes au niveau de la tête de pont initiale, située à l'extrême nord de la péninsule. La convention d'Alkmaar, négociée le 18 octobre avec le général en chef des troupes franco-bataves, le général Guillaume Brune, mit fin aux hostilités, en permettant aux troupes britanniques et russes de quitter la zone sans violence.

Lanciers polonais de la Garde impériale

Un lancier polonais de la Garde impériale salue un officier supérieur du régiment. En chemin vers la parade par Bronisław Gembarzewski, 1896.
Un lancier polonais de la Garde impériale salue un officier supérieur du régiment. En chemin vers la parade par Bronisław Gembarzewski, 1896.

Le 1er régiment de chevau-légers lanciers polonais (polonais : 1 Pułk Szwoleżerów-Lansjerów Gwardii Cesarskiej) est une unité de cavalerie légère de la Garde impériale, créée par Napoléon Ier et en service dans la Grande Armée de 1807 à 1815. Avec un effectif théorique de 1 000 cavaliers et 32 hommes d'état-major, c'est le quatrième régiment de cavalerie intégré à la Garde.

Recrutés au sein de la noblesse polonaise, les chevau-légers effectuent leurs premières armes pendant la guerre d'Espagne, particulièrement au col de Somosierra où un seul de leurs escadrons s'empare successivement de quatre batteries adverses bien retranchées et gardées par plusieurs milliers d'Espagnols. Après cet exploit, les Polonais intègrent la Vieille Garde. En 1809, ils sont les premiers cavaliers de la Garde impériale à être dotés de la lance, et deviennent alors les « lanciers polonais ».

Sous les ordres de son colonel Wincenty Krasiński, le régiment participe à la campagne de Russie, où les lanciers sont particulièrement redoutés par les cosaques qu'ils affrontent notamment à Gorodnia en dégageant Napoléon et son état-major d'une attaque. Quelques centaines de lanciers seulement survivent à la retraite et le régiment est réorganisé pour prendre part aux campagnes d'Allemagne et de France où il fait brigade avec les lanciers rouges de la Garde impériale. Durant cette période, le 1er lanciers se signale à Reichenbach, Dresde, Peterswalde où les chevau-légers dispersent un régiment de hussards prussiens, et en de multiples affrontements sur le sol français. Après l'abdication de l'Empereur, la quasi-totalité du corps regagne la Pologne à l'exception d'un escadron sous le commandement de Jerzmanowski qui accompagne Napoléon sur l'île d'Elbe et charge aux côtés des lanciers rouges à Waterloo. Cet escadron, dernière formation étrangère à combattre au sein de la Garde impériale, est définitivement dissous le .

Considérés comme l'un des meilleurs régiments de cavalerie légère de leur temps, les lanciers polonais de la Garde sont fidèles à l'Empereur pendant toute la durée de l'épopée napoléonienne. Leur charge à Somosierra, regardée comme l'un des plus grands faits d'armes de l'histoire de la cavalerie, a suscité d'importantes controverses tout en prenant place dans l'imaginaire des peintres et des écrivains.

Lies et passeries

Stèle commémorant les 500 ans de l’accord du plan d'Arrem.
Stèle commémorant les 500 ans de l’accord du plan d'Arrem.

Les lies et passeries (/li e pasəʁi/) sont des accords conclus de vallée à vallée sur l’ensemble de la chaîne des Pyrénées. Elles sont établies entre communautés montagnardes du même versant ou vivant de part et d’autre de la frontière franco-espagnole.

Les premières conventions écrites connues datent du XIIe siècle. Avant la formation des deux royaumes français et espagnol et l’instauration d’une frontière militaire et politique, c’est-à-dire avant le début du XVIe siècle, les lies et passeries sont des accords qui assurent en premier lieu la paix entre communautés, puis la jouissance indivise des pâturages d’altitude. Ces conventions pastorales déterminent les limites de territoires ainsi que les conditions d’utilisation des ressources et de circulation des troupeaux. Elles définissent également un ensemble de règles de police et de justice, garantissant l’application d’un seul et même droit des personnes sur le territoire considéré et engageant la responsabilité et la solidarité de la vallée. Ces conventions sont régulièrement renouvelées.

À partir du XVIe siècle, les lies et passeries se transforment et s’adaptent pour résister aux atteintes extérieures mettant en péril la paix des communautés et leur indépendance économique et politique. Ainsi, de nouvelles clauses viennent garantir la liberté de commerce et la solidarité face aux exactions de troupes de brigands ou de miquelets. Plus tard, alors que les guerres entre la France et l’Espagne utilisent la frontière comme terrain de confrontation, les vallées s’emploient à défendre leur neutralité dans des conflits qui ne les concernent pas, ou à en limiter les conséquences. La guerre de Succession d’Espagne, entre autres conflits troublant la zone pyrénéenne, donne l’occasion aux montagnards de démontrer leur opiniâtreté à demeurer en dehors du conflit et à revitaliser les antiques accords qui leur avaient, jusque là, garanti un état de paix et un équilibre économique, malgré les ingérences centralisatrices des deux monarchies.

Les accords de lies et passeries sont toujours vivants. On en compte à la fin du XXe siècle une centaine dans les régions montagneuses de Navarre. De même, deux faceries perpétuelles ont été consacrées par le traité des limites de 1856, entre l’Espagne et la France. Ce traité des limites a donné une assise juridique aux lies et passeries transfrontalières ; il définit leur portée et donne un nouvel outil aux communautés frontalières, qui leur permet d’évoluer en établissant des relations privilégiées hors du cadre des activités pastorales. Des exemples récents montrent le dynamisme potentiel du cadre fixé par le traité. Les États, incluant la principauté d’Andorre, se sont donné la faculté d’intervenir directement dans les processus de rapprochement des communautés frontalières soit au sein de l’ancienne commission internationale des Pyrénées datant de 1875, ou de la plus récente communauté de travail des Pyrénées de 1983.

Grande Idée

L'expansion territoriale de la Grèce entre 1832-1947

La Grande Idée (en grec moderne Μεγάλη Ιδέα / Megáli Idéa) était l'expression du sentiment national puis du nationalisme grec aux XIXe et XXe siècles. Elle visait à unir tous les Grecs dans un seul État-nation avec pour capitale Constantinople. Elle prit avant tout la forme d'un irrédentisme. Le terme fut inventé en 1844 par Ioannis Kolettis, Premier Ministre du roi Othon. La Grande Idée a dominé toute la politique extérieure et par conséquent la politique intérieure de la Grèce. De la guerre d'indépendance dans les années 1820, au problème chypriote des années 1970 en passant par les guerres balkaniques du début du XXe siècle, le principal adversaire de la Grèce dans sa réalisation de la Grande Idée fut l'Empire ottoman puis la Turquie.

Winston Churchill

Winston Churchill en 1942
Winston Churchill en 1942

Sir Winston Churchill, né Winston Leonard Spencer-Churchill le au palais de Blenheim (Woodstock, Oxfordshire, Royaume-Uni) et mort le à Londres, est un homme d'État britannique. Il est surtout connu pour avoir dirigé le Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale. Il est Premier ministre de 1940 à 1945, puis de 1951 à 1955. Il est également célèbre pour ses talents d'orateur et ses bons mots. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est aussi un peintre estimé. Plus qu'un simple loisir, la peinture est pour lui un refuge dans les moments difficiles.

Churchill appartient à une importante famille aristocratique, dont il est la plus brillante figure depuis le fondateur, son ancêtre John Churchill, 1er duc de Marlborough (1650-1722), auquel il a consacré une biographie. Fils d'un homme politique conservateur atypique n'ayant pas connu le succès escompté et mort relativement jeune, il ambitionne très vite de réussir dans ce domaine. De fait, s'il débute dans la carrière militaire et combat en Inde, au Soudan et lors de la Seconde Guerre des Boers, il y cherche surtout l'occasion de briller et de se faire connaître. Cette recherche de gloire lui vaut parfois un certain nombre d'inimitiés parmi ses pairs. Assez rapidement, en partie pour des questions financières – l'armée paie moins que le journalisme et il a besoin d'argent – il sert en tant que correspondant de guerre, écrivant des livres sur les campagnes auxquelles il participe. Bien plus tard, il sert brièvement sur le front de l'Ouest pendant la Première Guerre mondiale, comme commandant du 6e bataillon des Royal Scots Fusiliers.

Il est député durant la majeure partie de sa carrière politique, longue de près de soixante années, et occupe des postes ministériels pendant près de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, il est ministre du Commerce, secrétaire du Home Office et Premier Lord de l'Amirauté du gouvernement libéral d'Herbert Henry Asquith. À ce titre, il participe à la création des premières lois sociales de son pays et à un mouvement visant à restreindre l'importance de la Chambre des lords, deux éléments qui lui valent une forte inimitié de la part des conservateurs. Il reste à cette fonction jusqu'à la défaite britannique lors de la bataille des Dardanelles, dont il est tenu pour responsable, et qui provoque son éviction du gouvernement. Blanchi de ces accusations par une commission d'enquête parlementaire, il est rappelé comme ministre de l'Armement, secrétaire d'État à la Guerre et secrétaire d'État de l'air par David Lloyd George, alors Premier ministre...

Massacre de Katyń

Les cadavres exhumés des charniers (1943).
Les cadavres exhumés des charniers (1943).

Le massacre de Katyń est le meurtre de plusieurs milliers de Polonais — essentiellement des personnalités, des officiers mais aussi des étudiants (officiers de réserve), des médecins et les membres des élites polonaises réputées hostiles aux soviétiques — par la police politique de l’Union soviétique (le NKVD) au printemps 1940 dans une forêt russe proche de Smolensk. Par extension, l’expression recouvre l’ensemble des exécutions de membres de l’élite polonaise (de 20 000 à 28 000) perpétrées en 1940 en divers lieux de l’ouest de l’URSS. Ce fut l’un des crimes les plus utilisés dans la guerre idéologique entre l’Allemagne nazie et la Russie communiste, celle-ci étant soutenue par les Anglo-saxons ; la polémique fut enfin brièvement relancée par les États-Unis durant la Guerre de Corée.

Blocus de Berlin

Aéroports et couloirs de vol du pont aérien pendant le blocus de Berlin.
Aéroports et couloirs de vol du pont aérien pendant le blocus de Berlin.

Le blocus de Berlin est l'un des épisodes majeurs de la guerre froide en Europe durant lequel les Soviétiques bloquent les accès terrestres vers Berlin des trois puissances occidentales qui en retour organisent un grand pont aérien pour ravitailler leurs garnisons et les populations civiles berlinoises.

Le , à l’issue d’une longue dégradation des relations entre les quatre puissances occupantes de l’Allemagne, l’Union soviétique bloque toutes les voies routières et navigables par lesquelles Américains, Britanniques et Français communiquent entre leurs zones d'occupation en Allemagne et Berlin. Le blocus dure jusqu’à ce que les Soviétiques le lèvent sans contrepartie le , prenant acte ainsi de leur échec à mettre la main sur Berlin.

Le blocus de Berlin est l'une des toutes premières crises de la guerre froide. Elle en est aussi la plus grave, jusqu'à ce qu'une seconde crise à Berlin (1958-1961) — conclue par la construction du mur —, puis la crise des missiles de Cuba (1962) plongent à nouveau le monde dans la crainte de la guerre et de l'holocauste nucléaire.

Le devenir de l'Allemagne est en 1948 au cœur de l'opposition entre les États-Unis et l’Union soviétique. Staline a réussi à prendre le contrôle de tous les pays d'Europe centrale sans provoquer de réaction concrète des Occidentaux, et les mouvements communistes sont très actifs dans une Europe de l'Ouest qui peine à se relever de la guerre et dont les Américains veulent à tout prix éviter qu'elle ne passe sous le joug de Moscou. Les deux initiatives majeures prises dans cet objectif par Washington, le plan Marshall de sauvetage économique de l'Europe et la création d'une Allemagne de l'Ouest solidement arrimée à la sphère atlantique, sont contraires aux intérêts de Staline qui souhaite étendre son influence à toute l'Allemagne. Isolée au milieu de la zone d'occupation soviétique en Allemagne, Berlin est militairement indéfendable par les Occidentaux. Staline y voit une opportunité de les faire reculer sur leurs initiatives ou à défaut de les chasser de la ville ce qui serait politiquement et symboliquement une grande victoire.

L' Histoire a retenu de cette crise la détermination des alliés occidentaux à conserver leur place à Berlin et le succès du pont aérien mis en œuvre dès les premiers jours par les Américains et les Britanniques. Cette vision occulte les craintes et les incertitudes dans lesquelles furent plongés les dirigeants occidentaux, partagés sur les intentions réelles des Soviétiques et sur la capacité du pont aérien de Berlin à assurer dans la durée le ravitaillement de la population berlinoise de plus de 2 millions de personnes, dont en outre il était difficile de prévoir si elle se tournerait vers Moscou pour éviter de nouvelles privations ou si elle croirait en un avenir au sein du monde occidental. Enfin, la question de l'emploi ou non de l'arme nucléaire redevient un enjeu politique et militaire aux États-Unis pour la première fois depuis les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki.

L'échec du blocus de Berlin permet aux Occidentaux de mener à bien leurs plans relatifs à la création de l'Allemagne de l'Ouest, incluant Berlin-Ouest, et à l'introduction du Deutsche Mark. Les Soviétiques y répondent par l'instauration de l'Allemagne de l'Est. Le blocus précipite aussi la conclusion en avril 1949 du traité de l'Atlantique nord, alliance militaire transatlantique occidentale, dont l'Allemagne de l'Ouest deviendra membre en 1954, provoquant en riposte la création du Pacte de Varsovie par les Soviétiques.

Le rideau de fer entre le bloc de l'Ouest et le bloc de l'Est ne bougera plus jusqu'à la chute du mur de Berlin qui marquera la fin de la guerre froide, dont Berlin aura été le cœur symbolique pendant quarante ans.

Conseil de sécurité nationale (États-Unis)

Réunion du Conseil de sécurité nationale dans la Situation Room le 5 juillet 2006
Réunion du Conseil de sécurité nationale dans la Situation Room le 5 juillet 2006

Le conseil de sécurité nationale (National Security Council ou NSC) est une organisation administrative dépendant directement du président des États-Unis. Il a un rôle de conseil, de coordination et parfois d’impulsion sur les sujets de politique étrangère, de sécurité nationale, et plus généralement sur l’ensemble des questions stratégiques. Il est en cela un acteur peu connu, mais majeur, parfois prédominant, de la politique étrangère des États-Unis. Il réunit statutairement le vice-président, le secrétaire d’État, le secrétaire à la Défense et le conseiller à la sécurité nationale autour du président.

Au fil du temps et en fonction de la personnalité du conseiller à la sécurité nationale, il a fonctionné comme une administration à part entière, possédant une existence propre, devenant ainsi l’un des acteurs-clé de la formulation de la politique étrangère des États-Unis, concurrençant le département d’État et le département de la Défense.

Che Guevara

Ernesto Guevara, plus connu comme « Che Guevara » [ (t)ʃe ɡevara] (en espagnol : [ t͡ʃe ɡeˈβaɾa]) ou « le Che », né le à Rosario en Argentine et mort exécuté le à La Higuera en Bolivie, à l'âge de 39 ans, est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin ainsi qu'un homme politique d'Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu'il a théorisée et tenté d'exporter, sans succès, vers le Congo puis la Bolivie où il trouve la mort.

Alors qu'il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l'Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l'amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution. Il décide alors d'intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d'apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d'État appuyé par la CIA. Peu après, Guevara rejoint le mouvement du 26 juillet, un groupe révolutionnaire dirigé par Fidel Castro. Après plus de deux ans de guérilla durant laquelle Guevara devient commandant, ce groupe prend le pouvoir à Cuba en renversant le dictateur Fulgencio Batista en 1959.

Dans les mois qui suivent, Guevara est commandant en chef de la prison de La Cabaña. Il est désigné procureur d'un tribunal révolutionnaire qui exécute les opposants. Puis il crée des camps de « travail et de rééducation ». Il occupe ensuite plusieurs postes importants dans le gouvernement cubain qui écarte les démocrates, réussissant à influencer le passage de Cuba à une économie du même type que celle de l'URSS et à un rapprochement politique avec le Bloc de l'Est, mais échouant dans l'industrialisation du pays en tant que ministre. Guevara écrit pendant ce temps plusieurs ouvrages théoriques sur la révolution et la guérilla.

En 1965, après avoir dénoncé l'exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide, il disparaît de la vie politique et quitte Cuba avec l'intention d'étendre la révolution et de propager ses convictions marxistes communistes. Il se rend d'abord au Congo-Léopoldville, sans succès, puis en Bolivie où il est capturé et exécuté sommairement par l'armée bolivienne entraînée et guidée par la CIA;

Après sa mort, Che Guevara devient une icône pour des mouvements révolutionnaires et fait l’objet d’un culte de la personnalité, mais demeure toujours l'objet de controverses entre historiens, à cause de témoignages sur des exécutions d'innocents avancées par certains de ses biographes. Un portrait de Che Guevara réalisé par Alberto Korda est considéré comme l'une des photographies les plus célèbres au monde.


Mur de Berlin

Reste du Mur de Berlin, 2004

Le Mur de Berlin (en allemand Berliner Mauer), également appelé le « Mur » vocable utilisé pour caractériser la frontière entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est, ou le « Mur de la honte », a été érigé en plein Berlin pendant la nuit du 12 au suscitant la réprobation des puissances occidentales. La République démocratique allemande (RDA) tente ainsi de mettre fin, avec l'appui du pacte de Varsovie, à l'exode croissant de ses habitants vers la République fédérale d'Allemagne (RFA). Le Mur, séparant physiquement la ville en « Berlin-Est » et « Berlin-Ouest », est pendant près de trente ans le symbole de la Guerre froide et de la partition de l'Allemagne à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Plus qu'un simple mur, il s'agit d'un dispositif défensif comportant deux murs avec chemin de ronde, miradors et dispositifs d'alarme. Plusieurs centaines de ressortissants de la RDA ont perdu la vie en essayant de le franchir, les gardes-frontière est-allemands et soldats soviétiques n'hésitant pas à tirer sur les fugitifs.

L'affaiblissement de l'Union soviétique, la politique de libéralisation conduite par Gorbatchev et la détermination des Allemands de l'Est qui ont organisé de grandes manifestations permettent, le , d'abattre le « Mur de la honte » ; leur élan a suscité l'admiration du « Monde libre ». Cet événement a conduit à la réunification allemande. Bien que détruit presque totalement, le Mur reste un lieu de mémoire auquel plusieurs musées sont consacrés et les cicatrices qu'il a laissées dans l'organisation urbaine de la capitale allemande ne sont toujours pas effacées en 2009. Le Mur de Berlin joue un rôle important dans la pensée et dans l'imaginaire allemand et occidental, comme en témoignent de nombreux livres et films.

Frontière entre l'Espagne et la France

Carte avec relief ombré des Pyrénées en français.
Carte avec relief ombré des Pyrénées en français.

La frontière entre l'Espagne et la France est la frontière internationale terrestre et maritime séparant les deux pays, de l'Atlantique à la Méditerranée. Courant sur 623 kilomètres le long des Pyrénées, et interrompue par la principauté d'Andorre, c'est la plus longue frontière terrestre de la France métropolitaine.

Elle n’acquiert son acception de limite entre États qu’au XVIe siècle, à compter de l’avènement et de l’affrontement des monarchies des deux pays, c’est-à-dire sous les règnes de François Ier et de Charles Quint. Avant cette période, les Pyrénées ont vu passer les Celtes, les Carthaginois, les Romains, les Vandales, les Suèves, les Wisigoths, les Maures, les Francs et les Anglais, sans qu’une frontière militaire ou politique ne soit établie entre États.

Le premier acte mentionnant une frontière entre les deux royaumes date de 1659. Il est signé sur l’île des Faisans par le cardinal Mazarin et don Luis de Haro, au nom de leurs souverains respectifs ; plusieurs territoires sont alors échangés. Mais le bornage de la frontière demeure encore imprécis en de nombreux points, et les contestations et les heurts entre populations locales demeurent fréquents, au point que Napoléon III et Isabelle II font rédiger un nouveau traité, qui, par touches successives en 1856, 1862 et 1866, détermine le bornage connu aujourd’hui de la frontière terrestre entre l’Espagne et la France. Le traité de 1995 donne une nouvelle dimension à la frontière, permettant aux collectivités transfrontalières d’aborder des domaines tels que l'urbanisme, l’environnement, l’utilisation des infrastructures ou la gestion urbaine.

Les différents affrontements militaires qui émaillent l'histoire de la frontière ont laissé des fortifications visibles sur toute sa longueur, qui a été, au cours du XXe siècle un acteur de deux conflits majeurs, la guerre d'Espagne provoquant un exode frontalier vers le nord de quelques 450 000 Espagnols et la Seconde Guerre mondiale voyant nombre de Juifs fuyant le nazisme, aux côtés de soldats voulant rejoindre l'Angleterre ou l'Afrique du Nord.

Outre les particularités territoriales que constituent Andorre et l'île des Faisans, l'enclave espagnole de Llívia en territoire français et le pays Quint — propriété de l'Espagne, mais d'usufruit français —, sont les fruits de l'histoire. La frontière est aujourd'hui traversée par des voies internationales, essentiellement à ses extrémités, qu'elles soient routières ou ferroviaires, sans oublier les anciens chemins pastoraux ou des pèlerins de Saint-Jacques, empruntés également par les randonneurs.

La frontière est également un lieu d'échanges économiques traditionnels, dont les lies et passeries sont une survivance. Plus récents sont les groupements de coopération territoriale qui contribuent au développement transfrontalier du massif pyrénéen, à côté d'initiatives locales portant sur le développement de l’économie rurale, du tourisme et de la culture.

Montrésor

Le bourg de Montrésor, vu depuis le clocher de la collégiale Saint-Jean-Baptiste.
Le bourg de Montrésor, vu depuis le clocher de la collégiale Saint-Jean-Baptiste.

Montrésor (prononcé /mɔ̃.tʁe.zɔʁ/) est une commune française du département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire.

Son histoire se confond totalement avec celle de son château, construit au début du XIe siècle à l'extrémité d'un éperon rocheux surplombant la vallée de l'Indrois et plusieurs fois rebâti ou remanié depuis. C'est à ses pieds que s'est édifié le bourg, d'abord simple lieu-dit de la commune voisine de Beaumont-Village, érigé en paroisse en 1700 seulement, autour de la collégiale Saint-Jean-Baptiste, et devenu commune à la Révolution française.

Parmi les seigneurs et châtelains successifs de Montrésor, trois personnalités émergent. Foulques III d'Anjou, dit Foulques Nerra, comte d'Anjou, ordonne la construction du premier donjon sur le site dans la première moitié du XIe siècle. Imbert de Batarnay, vers la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle, originaire du Dauphiné, conseiller de quatre rois de France, est l'artisan du renouveau monumental de Montrésor où il introduit l'architecture Renaissance (château et collégiale). Xavier Branicki, exilé polonais, arrivé à Montrésor en 1849, homme d'affaires et écrivain, est un mécène pour sa commune dont il est maire pendant 10 ans ; sa famille habite toujours le château.

La faible superficie du territoire communal (98 hectares en 2015 mais seulement 21 en 1830), qui en fait la plus petite commune du département, ne laisse pas de place à un secteur agricole développé. L'absence de voies de communications importantes traversant la commune n'est pas un facteur favorable à l'implantation d'industries ou d'entreprises de grande dimension ; l'industrie drapière de Montrésor s'est éteinte au XIXe siècle. Depuis plusieurs décennies, la commune a donc choisi d'axer son développement économique sur le tourisme, aidée en cela par la richesse de son patrimoine bâti (cinq monuments historiques), son cadre naturel et ses figures historiques. Cette politique semble avoir enrayé la chute démographique observée depuis le début du XXe siècle et la population montrésorienne, bien que vieillissante, paraît stabilisée autour de 350 habitants depuis une vingtaine d'années.

Relations entre la France et l'Iran

Les plus anciennes relations entre la France et l'Iran attestées datent du haut Moyen Âge. Elles ont d'abord un objectif politique et religieux lors des croisades, puis avec l'envoi de missionnaires. Par la suite, les relations franco-iraniennes se développent dans un but plus commercial à partir des Safavides. Entre la Révolution française et la Première Guerre mondiale, de nombreux contacts se nouent entre les deux pays, avec la mise en place d'une influence culturelle française grandissante en Perse. Ces relations sont périodiquement ternies par les manœuvres des grands empires occidentaux (russe et britannique principalement) visant à peser sur le destin de l'Iran, stratégiquement situé sur les routes entre le Proche-Orient et l'Inde. Cependant, depuis la révolution iranienne et le soutien de la France à l'Irak lors de la guerre Iran-Irak, les relations se sont dégradées. Dernièrement, le refus de l’Iran de stopper l’enrichissement de l’uranium, et le fait que la France soutient le renvoi de l'Iran devant le Conseil de sécurité des Nations unies ont encore plus éloigné les deux pays.

Cavalerie de la Garde impériale (Premier Empire)

Attaque du Mont-Saint-Jean à Waterloo. Au premier plan, les lanciers rouges chargent. Au troisième plan, les grenadiers à cheval s'avancent. Par Louis-Jules Dumoulin, Panorama de Waterloo, 1912.
Attaque du Mont-Saint-Jean à Waterloo. Au premier plan, les lanciers rouges chargent. Au troisième plan, les grenadiers à cheval s'avancent. Par Louis-Jules Dumoulin, Panorama de Waterloo, 1912.

La cavalerie de la Garde impériale correspond à l'ensemble des unités militaires de cavalerie appartenant à la Garde impériale de Napoléon Ier. Unité combattante d'élite, elle devient la réserve ultime de l'armée. Elle est utilisée, en dernier ressort, pour donner le coup de grâce ou débloquer une situation périlleuse.

En 1804, la cavalerie de la Garde impériale est initialement composée de trois unités : les chasseurs à cheval, les grenadiers à cheval et les mamelouks. Par la suite, d'autres corps de cavalerie intègrent la Garde impériale, comme les dragons en 1806, les lanciers polonais en 1807, les lanciers rouges en 1810, les lanciers lituaniens et les tartares lituaniens en 1812, ainsi que les éclaireurs en 1813.

À l'apogée du Premier Empire en 1812, la Garde impériale compte environ 7 000 cavaliers, quand la Grande Armée dans son intégralité en compte approximativement 77 000. De sa création jusqu'en 1813, la cavalerie de la Garde est commandée par le maréchal Jean-Baptiste Bessières, duc d'Istrie.

Rattachement de la Normandie au domaine royal français

Le rattachement de la Normandie au domaine royal français est le processus de conquête et d'intégration du duché de Normandie au domaine relevant directement de la couronne de France. La Normandie, instituée en 911, est dominée par le duc de Normandie vassal du roi de France. Commence alors une lutte entre les rois de France et les ducs, ces derniers ne rendent qu'un hommage symbolique à leur suzerain. En 1066, Guillaume le Conquérant, alors duc de Normandie, conquiert la couronne d'Angleterre et devient plus puissant que le roi de France. Devenu un danger pour la stabilité du royaume de France, les rois de France vont alors tout faire pour faire éclater l'Empire Plantagenêt.

En 1201, le roi de France, Philippe Auguste confisque le duché de Normandie au roi d'Angleterre, Jean sans Terre pour avoir désobéi aux ordres de son seigneur. À la suite de la conquête militaire française de l'ensemble de la Normandie, hormis les îles Anglo-Normandes, la province dépend directement de la couronne de France, qui met en place une politique d'assimilation de la province par ordre social.

Par la suite, les rois d'Angleterre tentent à plusieurs reprises de reprendre, sans succès, le contrôle de la province. En 1259, les deux rois signent le traité de Paris par lequel la couronne d'Angleterre renonce officiellement à la province en échange de quelques fiefs dans le sud-ouest. La conquête française est définitivement confirmée et en 1315 le roi de France termine le processus d'assimilation des Normands en accordant la Charte aux Normands qui limite les droits du souverain dans la province jusqu'à son abrogation lors de la Révolution française.

Relations entre la France et le Japon au XIXe siècle

Étiquette de paquet de soie grège, en japonais et en français.
Étiquette de paquet de soie grège, en japonais et en français.

Les relations entre la France et le Japon au XIXe siècle coïncident avec l'ouverture du Japon au monde occidental, après deux siècles d'isolement sous la politique du sakoku et la politique expansionniste de la France en Asie. Cet article présente le développement historique des relations entre deux nations souveraines situées aux antipodes l'une de l'autre et qui ne connaissent quasi rien l'une de l'autre. La mise en place des différentes strates sociales dont est constitué le tissu relationnel entre ces deux nations s'organise selon le processus suivant : Le religieux d'abord, puis l'économique suivi du militaire et enfin le culturel.

Cette relation bi-nationale s'établit dans un contexte historique expansionniste qui voit les puissances occidentales rivaliser entre elles pour s'approprier des marchés pour leurs produits industriels. Il est à cet égard intéressant d’observer comment tant la France que la Grande-Bretagne, l'Allemagne ou les États-Unis, en militarisant le Japon sans apparemment s'inquiéter des conséquences à long terme de leurs politiques, mettent en place les conditions de leurs propres pertes à partir des années 1930. La France, par l'envoi de sa mission militaire française au Japon (1918-1919) est la première à former ce pays aux nouvelles techniques de la guerre, aérienne à présent, à peine plus de 20 ans avant l'attaque de Pearl Harbor.

Les deux pays deviennent des partenaires très importants à partir de la seconde moitié du XIXe siècle dans les domaines militaires, économiques, juridiques et artistiques. Le shogunat Tokugawa modernise son armée grâce à l'aide des missions militaires françaises (Jules Brunet), et le Japon s'adosse plus tard sur la France pour plusieurs aspects de sa modernisation, en particulier le développement d'une industrie de construction navale durant les premières années de la marine impériale japonaise (aidé par l'ingénieur Émile Bertin), et le développement d'un code juridique. La France tire également une partie de son inspiration artistique moderne de l'art japonais, essentiellement le japonisme, qui influence l'impressionnisme.

Procès de Nuremberg

Procès de Nuremberg. De gauche à droite : premier rang : Göring, Hess, von Ribbentrop, Keitel ; second rang : Dönitz, Raeder, von Schirach, Sauckel.
Procès de Nuremberg. De gauche à droite : premier rang : Göring, Hess, von Ribbentrop, Keitel ; second rang : Dönitz, Raeder, von Schirach, Sauckel.

Le procès de Nuremberg fut intenté contre 24 des principaux responsables du régime nazi, accusés de complot, crime contre la paix, crime de guerre et crime contre l’humanité. Il se tint à Nuremberg du au .

Ce procès se déroula sous la juridiction du Tribunal militaire international de Nuremberg, créé en exécution de l’accord signé le par les gouvernements des États-Unis d’Amérique, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, de l’Union des républiques socialistes soviétiques et par le gouvernement provisoire de la République française, afin de juger pour leurs actes les dirigeants du IIIe Reich

Révolution nationale indonésienne

Un soldat, appartenant à un régiment blindé indien, examine un tank utilisé par les nationalistes indonésiens et capturé par les forces britanniques lors des combats à Surabaya.
Un soldat, appartenant à un régiment blindé indien, examine un tank utilisé par les nationalistes indonésiens et capturé par les forces britanniques lors des combats à Surabaya.

La révolution nationale indonésienne, ou guerre d’indépendance indonésienne, est un conflit armé et une lutte diplomatique entre l’Indonésie et les Pays-Bas, ainsi qu’une révolution sociale, qui s’est déroulée de 1945 à 1949, entre la déclaration d’indépendance de l’Indonésie et la reconnaissance de l’Indonésie en tant qu’État indépendant par les Pays-Bas, le . Les Indonésiens appellent ces quatre ans de conflit armé « Revolusi ».

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Pays-Bas voulurent récupérer leur ancienne colonie, qu’ils avaient dû abandonner lors du débarquement des Japonais en 1942. Les Néerlandais parvinrent à contrôler les grandes villes, mais pas les zones rurales. Le conflit ruina petit à petit l’économie néerlandaise.

Le conflit prit fin avec le transfert formel, le , de la souveraineté sur le territoire des Indes néerlandaises du royaume des Pays-Bas à une République des États-Unis d’Indonésie, créée le . À la suite de la révolution, le système de castes auparavant en vigueur perdit de l’importance, réduisant le pouvoir des dirigeants locaux (les râjas).

Nikita Khrouchtchev

Nikita Khrouchtchev en 1963.
Nikita Khrouchtchev en 1963.

Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev (né le 15 avril 1894 ( dans le calendrier grégorien) à Kalinovka, Empire russe - mort le à Moscou) est un homme politique soviétique qui dirigea l'URSS durant une partie de la guerre froide. Il fut premier secrétaire du Parti communiste de l'Union soviétique de 1953 à 1964 et président du conseil des ministres de 1958 à 1964. Khrouchtchev joua un rôle important dans le processus de déstalinisation, dans le développement du programme spatial soviétique et dans la mise en place de réformes relativement libérales en politique intérieure. Les autres dirigeants du parti s'arrangèrent pour l'écarter du pouvoir en 1964 et il fut remplacé par Léonid Brejnev au poste de premier secrétaire et par Alexis Kossyguine à celui de président du conseil des ministres.

Khrouchtchev est né à Kalinovka, village russe situé dans l'ancien gouvernement de Koursk (actuellement oblast de Koursk en Russie) à proximité de la frontière actuelle avec l'Ukraine. Il fut forgeron dans sa jeunesse avant de devenir commissaire politique durant la guerre civile et de gravir les échelons de la hiérarchie soviétique avec l'aide de Lazare Kaganovitch. Il défendit les Grandes Purges de Joseph Staline et approuva des milliers d'arrestations. En 1939, Staline le nomma à la tête du parti communiste en Ukraine et il poursuivit les purges dans la région. Durant la Seconde Guerre mondiale, Khrouchtchev redevint commissaire et joua le rôle d'intermédiaire entre Staline et ses généraux. Il participa à la bataille de Stalingrad et après la guerre, Khrouchtchev retourna en Ukraine avant d'être rappelé à Moscou où il devint l'un des plus proches conseillers de Staline.

Khrouchtchev émergea comme le vainqueur de la lutte de pouvoir provoquée par la mort de Staline en 1953. Le 25 février 1956, lors du XXe congrès du Parti, il prononça le « discours secret » dénonçant les politiques répressives de Staline et enclenchant un assouplissement de l'appareil coercitif en Union soviétique. Sa politique intérieure, destinée à améliorer la vie du peuple, fut souvent inefficace en particulier dans le domaine agricole. Espérant faire reposer la défense nationale sur les missiles balistiques, Khrouchtchev ordonna d'importantes coupes dans le budget consacré aux forces conventionnelles. Malgré ces réductions, ce fut sous le pouvoir de Khrouchtchev qu'eurent lieu les années les plus tendues de la guerre froide et les tensions culminèrent lors de la crise des missiles de Cuba en 1962...

AMX-30

AMX-30B.
AMX-30B.

L'AMX-30 est la deuxième génération de char de combat principal qui a équipé l'armée française pendant plus de trente ans. Ce char de deuxième génération a été construit à environ 3 500 exemplaires dont plus de 1 100 versions dérivées à partir de 1966 (dont la moitié exportée). Son châssis a été utilisé pour développer d'autres systèmes blindés tels le char de dépannage AMX-30D ou le véhicule d'emport du missile Pluton.

Conçu par les Ateliers de construction d'Issy-les-Moulineaux (AMX), l'AMX-30 est un assemblage d'acier coulé et corroyé. Sa tourelle est coulée d'une seule pièce. L'équipage se compose de quatre hommes. Le pilote est assis à l'avant gauche du châssis et les trois autres membres de l'équipage (le chef de char et le tireur à droite, le chargeur à gauche) sont installés dans la tourelle.

L'AMX-30B est mis en service à partir de 1967. Le premier régiment à en être équipé est le 503e régiment de chars de combat à Mourmelon, suivi du 501e à Rambouillet. Les régiments blindés des forces françaises en Allemagne sont équipés par les séries suivantes sorties des ateliers de Roanne. L'ordre de bataille décidé en 1967 prévoit un régiment de chars AMX-30 pour chacune des quinze brigades des cinq divisions mécanisées alors en service.

Au début des années 1980, environ 1 210 AMX-30 ont été en ligne en compagnie de 1 010 AMX-13. Au , un total de 1 258 chars AMX-30 sont en service dans l'armée de terre française ; 1 217 en France et les Forces françaises en Allemagne soit 843 AMX-30B2 et 415 AMX-30 de première génération ; 1 108 sont dans des formations d'active et 109 dans des unités « écoles » réparties dans les 19 régiments de chars de combat et dans les escadrons blindés des régiments d'infanterie mécanisée des trois corps d'armée de la 1re armée française ; 41 AMX-30B2 sont affectés aux Forces françaises à Berlin. L'AMX-10 RC, le seul autre engin ayant un canon de 105 mm, est lui présent à 268 unités à cette date. Les AMX-30B sont retirés en 1997.

Son armement principal est un canon GIAT CN-105 F1 à âme rayée d'un calibre de 105 mm, opéré par le tireur ou le chef de char (qui a une commande prioritaire), et la télémétrie optique est opérée par le chef de char qui définit la cible, calcule la distance et transmet les informations verbalement au tireur. L'AMX-30B est reconnaissable de l'AMX-30B2 par les optiques de télémétrie de part et d'autre de la tourelle.

L'AMX-30 dispose en armement secondaire d'un canon automatique coaxial de 20 mm, en remplacement de la mitrailleuse de 12,7 mm d'origine, et armant également l'AMX-10 P. Celui-ci a pour particularité de pouvoir être sur-pointé en site, indépendamment du canon principal, pour servir de DCA légère. Une mitrailleuse de 7,62 mm couplée à un projecteur (pouvant recevoir un filtre infrarouge pour la vision de nuit) est fixée sur le tourelleau et commandée depuis l'intérieur par le chef de char. Des lance-pots fumigènes disposés de part et d'autre de l'arrière de la tourelle complètent la défense rapprochée de l'engin blindé...

Guerre civile cambodgienne (1967-1975)

La guerre civile cambodgienne est un conflit qui opposa les forces du Parti communiste du Kampuchéa, connues sous le nom de « Khmers rouges », et leurs alliés de la République démocratique du Viêt Nam (Nord-Viêt Nam) et du Việt Cộng à celles du gouvernement du Royaume du Cambodge puis, après octobre 1970, à celles de la République khmère, soutenue par les États-Unis et la République du Viêt Nam (Sud-Viêt Nam).

Dans le contexte de la guerre froide, ce conflit fut exacerbé par l'influence de la guerre du Viêt Nam, et les actions des alliés des deux parties belligérantes. En effet, l'implication de l'Armée populaire vietnamienne (armée nord-vietnamienne) était motivée par son souci de protéger ses bases et ses sanctuaires dans l'Est du Cambodge le long de la piste Hô Chi Minh, sans laquelle la poursuite de son effort militaire au Sud-Viêt Nam aurait été plus difficile, tandis que les États-Unis souhaitaient gagner du temps pour leur retrait du Sud-Est asiatique et protéger leur allié, le régime sud-vietnamien. Les Américains et les armées du Sud et du Nord-Viêt Nam participèrent directement, à un moment ou un autre, aux combats. Le gouvernement cambodgien fut principalement soutenu par des campagnes américaines de bombardements aériens massifs et des aides directes matérielles et financières.

Gerald Ford

Gerald Ford.
Gerald Ford.

Gerald Rudolph Ford, Jr., né sous le nom de Leslie Lynch King, Jr. le à Omaha (Nebraska) et mort le à Rancho Mirage (Californie), est un homme d'État américain, 38e président des États-Unis du au .

Avant d'accéder à la vice-présidence à la suite de la démission de Spiro Agnew, en décembre 1973, il occupa pendant vingt-cinq ans le siège de représentant du cinquième district du Michigan à la Chambre fédérale. Au cours de cette période, il assuma la charge de leader de l'opposition républicaine pendant huit ans.

Son mandat présidentiel intérimaire suite à la démission de Richard Nixon fut marqué par la Guerre froide et les conséquences du premier choc pétrolier. Gerald Ford intervint moins que ses prédécesseurs dans les affaires du Viêt Nam et signa les accords d'Helsinki, en 1975, qui favorisèrent la détente avec l'URSS. Dans le domaine de la politique intérieure, il prit la décision controversée d'accorder la grâce présidentielle à Richard Nixon après le scandale du Watergate. Durant son mandat, le Congrès prit une importance croissante dans les affaires internationales, alors que le rôle du président s'amoindrit. Enfin, sur le plan économique, il dut faire face à la récession et à l'inflation...

Manifestations de la place Tian'anmen

Une bicyclette détruite et les traces de chenille d’un char, monument à la mémoire des victimes de la répression de Tian’anmen à Wrocław, en Pologne.
Une bicyclette détruite et les traces de chenille d’un char, monument à la mémoire des victimes de la répression de Tian’anmen à Wrocław, en Pologne.

Les manifestations de Tian’anmen se déroulent entre le et le sur la place Tian’anmen à Pékin, la capitale de la République populaire de Chine. Elles prennent la forme d’un mouvement d’étudiants, d’intellectuels et d’ouvriers chinois, qui dénoncent la corruption et demandent des réformes politiques et démocratiques. La contestation s’étend à la plupart des grandes villes, comme Shanghai, et aboutit à Pékin à une série de grandes manifestations et de grèves de la faim organisées sur la place Tian’anmen. Après plusieurs tentatives de négociation, le gouvernement chinois instaure la loi martiale le et fait intervenir l’armée le .

La répression du mouvement provoque un grand nombre de victimes civiles (de quelques centaines à quelques milliers selon les sources), et de nombreuses arrestations dans les mois qui suivent. Plusieurs dirigeants politiques favorables au mouvement sont limogés et placés en résidence surveillée, notamment le Secrétaire général du Parti communiste chinois, Zhao Ziyang. Par la suite, un coup d’arrêt durable est porté aux réformes politiques en République populaire de Chine. Le gouvernement renvoie les journalistes étrangers et contrôle strictement la couverture de l’événement par la presse chinoise. À l’étranger, la répression provoque une condamnation générale du régime de Pékin.

Économie frontalière de la commune de Sare

Frontières de Sare avec les communes limitrophes. Le trait rouge indique la position de la frontière entre l'Espagne et la France.
Frontières de Sare avec les communes limitrophes. Le trait rouge indique la position de la frontière entre l'Espagne et la France.

L'économie frontalière particulière de Sare — commune française du département des Pyrénées-Atlantiques, à la frontière avec l'Espagne — s’explique par l'interpénétration des vallées, alliée à une unité linguistique, le basque, et des liens familiaux développés au cours des siècles. Enfoncée pour plus des trois cinquièmes de son territoire dans la Navarre espagnole, Sare partage la frontière avec trois communes navarraises, Vera de Bidassoa, Echalar et Zugarramurdi,

Le territoire déterminé par ces quatre localités fait l'objet, dès le Moyen Âge, d'une lutte d'influence à la fois religieuse, entre les diocèse de Bayonne et de Pampelune, et politique, entre les royaumes de Navarre et de Castille. Sare bénéficie jusqu'à la Révolution d'une autonomie administrative par rapport à l'autorité royale, conséquence de son appartenance au parlement que constitue le biltzar du Labourd, et économique, du fait de sa capacité à signer des accords de facerie avec ses trois voisines navarraises ; cette dernière est encore confirmée par le traité signé en 1957 avec Vera de Bidassoa. Jusqu'à la Révolution, on parlera de la république de Sare, et les villages navarrais serviront alors de refuge aux exilés politiques saratars.

Si l’activité pastorale a donné lieu très tôt à une compascuité naturelle sur ces terres frontalières, toujours d’actualité, les disparités de taxes et la solidarité entre les quatre communautés sont à l’origine de deux phénomènes économiques singuliers, l’apparition d'une part de points de vente peu après la frontière, du côté espagnol, les ventas, et l’émergence d’autre part de la contrebande, qui concernait initialement des produits de première nécessité, échangés entre les vallées.

Les quatorze ventas encore présentes en 1993 ont évolué au cours des années, passant, pour certaines, de l’état de simples buvettes à celui de véritables supermarchés. D’autre part, la contrebande, bénéficiant souvent de la compréhension des douaniers, a donné naissance à une population ayant pignon sur rue et fréquentant les célébrités internationales lors de leurs excursions en pays saratar.

Traité de Bonne Correspondance

L'île des Faisans vue depuis le pont international sur la Bidassoa. À gauche Irun, Espagne ; à droite Hendaye, France.
L'île des Faisans vue depuis le pont international sur la Bidassoa. À gauche Irun, Espagne ; à droite Hendaye, France.

Les traités de Bonne Correspondance sont des accords établis sous l'Ancien Régime par les Basques de France et ceux d'Espagne, destinés à garantir la continuité de leurs relations économiques en dépit des guerres entre les deux pays.

Les premiers traités sont apparus à la fin du XIIIe siècle et sont demeurés d’usage jusqu’au début du XIXe siècle. Ils font appel à un formalisme qui garantit la pluralité et la représentativité des acteurs et sont signés sur l'île des Faisans par les représentants de chacune des parties, sous le contrôle des plus hautes autorités de chacun des États, la France et l’Espagne.

D’autres exemples résultant du même pragmatisme économique perdurent encore de nos jours tout au long de la frontière entre l'Espagne et la France, le dernier datant de 1957 entre Bera et Sare. D'autre part, d’autres peuples, tels les Lapons, font appel encore actuellement à la même logique pour se protéger des aléas politiques entre États.

Château de Montrésor

Les châteaux de Montrésor Logis Renaissance (à gauche) et forteresse médiévale (à droite).
Les châteaux de Montrésor Logis Renaissance (à gauche) et forteresse médiévale (à droite).

Le château de Montrésor est situé sur le territoire de la commune homonyme, dans le sud-est du département d'Indre-et-Loire (37), en France, à une quinzaine de kilomètres à l'est de la ville de Loches.

Un éperon rocheux a accueilli successivement un donjon attribué à Foulques Nerra et intégré au système défensif des comtes d'Anjou en Touraine, une forteresse médiévale construite par Jean IV de Bueil, grand Maître des arbalétriers de France, puis un logis Renaissance édifié par Imbert de Batarnay, influent personnage auprès de quatre rois de France. Après la période révolutionnaire au cours de laquelle le château, mal entretenu, est passé entre les mains de plusieurs propriétaires successifs, le comte Xavier Branicki, émigré polonais, mécène et maire de Montrésor de 1860 à 1870, rachète le domaine en 1849, répare certaines parties du château, en reconstruit d'autres ; il meuble le logis principal en style Second Empire et le décore avec de nombreuses œuvres d'art. Sa famille, toujours propriétaire, habite une partie d'un château presque totalement ouvert au public.

Le village lui-même, d'abord construit au pied du château, ne s'est véritablement développé qu'à partir du Moyen Âge ; au XXIe siècle, il s'est tourné vers une activité touristique dont le château constitue l'un des principaux atouts.

Xavier Branicki

Xavier Branicki vers 1871.
Xavier Branicki vers 1871.

Le comte Xavier Branicki (en polonais : Franciszek Ksawery Branicki), appartenant au clan Korczak, né le à Varsovie en Pologne et mort le à Assiout en Égypte, est un exilé politique polonais devenu français. Ce propriétaire terrien, écrivain politique, financier, mécène et philantrope est un descendant d'une illustre famille de nobles et magnats polonais.

Né dans une Pologne démembrée par des partages successifs, Xavier Branicki s'engage dans l'armée russe mais ses convictions patriotiques — il aspire au rétablissement d'une Pologne souveraine, à l'opposé de son père et de ses grands-pères — lui valent la méfiance puis, plus tard, l'hostilité de l'empereur Nicolas Ier. Sentant sa position fragile, mais ne voulant pas renier ses idéaux politiques, il quitte l'armée en 1844, vend la plupart de ses domaines en Galicie polonaise (faisant partie de l'Ukraine actuelle) et s'exile, d'abord auprès de sa sœur en Italie, où il se lie d'amitié avec le prince Napoléon, puis en France.


Pierre Bourdieu

Pierre Bourdieu
Pierre Bourdieu

Pierre Bourdieu est un sociologue français (Denguin, le - Paris, le ). Il est devenu, à la fin de sa vie, par son engagement public, l’un des acteurs principaux de la vie intellectuelle française. Sa pensée a exercé une importante influence dans les sciences humaines et sociales, en particulier sur la sociologie française d’après-guerre. Sociologie du dévoilement, elle a fait l’objet de nombreuses critiques, qui lui reprochent en particulier une vision déterministe du social.

Son œuvre sociologique est dominée par une analyse des mécanismes de reproduction des hiérarchies sociales. Bourdieu insiste sur l’importance des facteurs culturels et symboliques dans cette reproduction. En opposition aux conceptions marxistes, Bourdieu critique le primat donné aux facteurs économiques. Il entend souligner que la capacité des agents en position de domination à imposer leurs productions culturelles et symboliques joue un rôle essentiel dans la reproduction des rapports sociaux de domination. Ce que Pierre Bourdieu nomme la violence symbolique, qu’il définit comme la capacité à faire méconnaître l’arbitraire de ces productions symboliques, et donc à les faire reconnaître comme légitimes, est ainsi d’une importance majeure dans son analyse sociologique.

Frédéric Chopin

Frédéric Chopin, photographié en 1848, peu avant sa mort.

Frédéric Chopin est un compositeur et pianiste polonais né le à Żelazowa Wola, dans le Duché de Varsovie (actuelle Pologne), et mort le à Paris de la tuberculose. Il a des origines lorraines de par son père. Son nom de naissance étant Fryderyk Franciszek Chopin, il adopta ses prénoms francisés Frédéric-François lorsqu'il quitta définitivement la Pologne pour Paris.

Chopin manifeste très tôt de grandes dispositions pour la musique. Il possède en effet l'oreille absolue et fait preuve encore jeune d'une sensibilité exceptionnelle. Il commence donc son éducation musicale à six ans et compose sa première œuvre, la Polonaise en sol mineur, à l'âge de sept ans. Il fait sa première apparition sur scène à huit ans, dans un salon aristocratique de Varsovie.

Guerre du papier

La « guerre du papier » est le nom donné au contentieux opposant l’Argentine et l’Uruguay concernant la construction de deux grandes usines de production de papier sur les rives du Rio Uruguay, du côté uruguayen de la frontière entre les deux pays. Des associations argentines s’opposent à la construction de ces usines qu’elles jugent polluantes.

Entre 2005 et 2007, les routes reliant les deux pays ont été bloquées à plusieurs reprises et des arbitrages internationaux ont été sollicités, donnant une dimension géopolitique au conflit. Aucun compromis n’a cependant été adopté et en dépit d’une baisse palpable de la tension début 2008, après la fin de la construction de l’une des deux usines et l’abandon de la seconde. Le Mercosur, qui ne parvient pas à gérer la situation, s’en retrouve fragilisé.

Effets du commerce international sur l'environnement

Passage d'un porte-conteneurs.
Passage d'un porte-conteneurs.

Les effets du commerce international sur l'environnement résultent de l'expansion rapide et massive du commerce international après la Seconde Guerre mondiale, favorisée par la libéralisation des échanges et la diminution des coûts de transport. Le volume du commerce mondial a été multiplié par 27 entre 1950 et 2006, tandis que le PIB mondial n'était multiplié « que » par huit. La part du commerce international dans le PIB mondial est ainsi passée de 5,5 % à 20,5 %. Ces effets sont l'objet de recherches renouvelées à partir des années 1990, à la suite des objections environnementalistes à la création de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Si les économistes s'accordent généralement sur le caractère bénéfique du libre-échange, qui accroît le commerce international et donc la production de richesses, le solde net des effets du commerce international sur l’environnement reste encore mal déterminé. À des effets négatifs comme la pollution directe engendrée par les transports, l’accroissement des productions (polluantes et génératrices d'exploitation de la nature) et les problèmes de régulation internationale des polluants, s’ajoutent des effets positifs comme des transferts de technologies propres ou une utilisation plus efficace des ressources naturelles.

Fridtjof Nansen

Fridtjof Nansen.
Fridtjof Nansen.

Fridtjof Wedel-Jarlsberg Nansen, né le à Store Frøen près de Christania et mort le dans sa propriété de Polhøgda à Lysaker dans la commune de Bærum, est un explorateur polaire, scientifique, homme d'État et diplomate norvégien.

Champion de ski et de patinage sur glace dans sa jeunesse, il dirige la première traversée de l'intérieur du Groenland en 1888 et acquiert une renommée internationale après avoir atteint un record de latitude nord de 86°13′ lors de son expédition au pôle Nord de 1893 à 1896. Bien qu'il prenne sa retraite de l'exploration après son retour en Norvège, ses techniques et ses innovations dans la locomotion, l'équipement et les vêtements adaptés au milieu polaire ont influencé toute une série d'explorations ultérieures de l'Arctique et de l'Antarctique.

Nansen étudie la zoologie à l'université de Christiania et travaille ensuite en tant que conservateur au musée de Bergen où ses travaux sur le système nerveux des animaux marins lui valent un doctorat. Il aide à établir les théories modernes de la neurologie. Après 1896, son principal sujet d'étude devient l'océanographie et, dans le cadre de ses recherches, il fait de nombreuses expéditions scientifiques, principalement dans l'océan Atlantique Nord, et contribue au développement d'équipements océanographiques modernes. Connu comme l'un des plus éminents citoyens de son pays, Nansen s'est prononcé en 1905 pour la fin de l'union de la Norvège et de la Suède et contribue à persuader le prince Charles de Danemark — futur Haakon VII de Norvège — d'accepter le trône de l'État nouvellement indépendant. Entre 1906 et 1908, il sert comme représentant de la Norvège à Londres, où il aide à négocier le traité qui garantit l'intégrité du statut indépendant de la Norvège…

Partition de Chypre

Carte des deux entités chypriotes et la ligne verte tenue par les forces de l’ONU.
Les deux entités chypriotes et la ligne verte tenue par les forces de l’ONU.

La partition de Chypre (grec moderne : Διχοτόμηση της Κύπρου, turc : Kıbrıs bölüm) correspond à la division de facto de l'île en deux entités distinctes, géographiquement, culturellement et politiquement. Depuis l'été 1974, une ligne de démarcation sépare, au sud, la seule République chypriote reconnue quasi-internationalement et membre de l'Union européenne, la République de Chypre, dont la majorité des habitants appartient au groupe ethnolinguistique des Chypriotes grecs (près de 790 000 habitants en 2006 répartis sur 5 510 km2) et parle le grec chypriote et, au nord, la République « turque », appelée République turque de Chypre du Nord, seulement reconnue par la Turquie et composée en majorité de Turcs et de Chypriotes turcs (environ 265 000 habitants en 2006 répartis sur 3 355 km2) parlant le turc et le turc chypriote. Cet état de fait est la résultante historique conjuguée de l'ingérence étrangère sur l'île au XXe siècle et de facteurs historiques et communautaires plus anciens.

Avant 1974 et la séparation par une limite physique entre les deux communautés, l'île passe d'une période de domination politique et culturelle ottomane durant laquelle un nombre important de Turcs immigrent pour former la deuxième communauté après les descendants des Hellènes, au statut de colonie de l'Empire britannique. Dès 1931, des révoltes éclatent contre la domination de Londres ; en 1950, un premier référendum sur le rattachement de l'île à la Grèce est organisé mais le résultat n'est pas pris en compte par les Britanniques. Malgré l'indépendance de l'île accordée en 1961 et la tentative de former un gouvernement bi-communautaire, les tensions entre les deux groupes ethniques croissent jusqu'à leur apogée : la tentative de coup d'État de 1974 et à l'intervention turque qui en résulte. Si la communauté chypriote est partagée physiquement dès 1964, les évènements de l'histoire de l'île vont engendrer de profondes fractures sur bien d'autres aspects.

Politique étrangère de l'Allemagne

Signature du pacte germano-soviétique par Viatcheslav Molotov. Ribbentrop et Staline sont en arrière-plan.
Signature du pacte germano-soviétique par Viatcheslav Molotov. Ribbentrop et Staline sont en arrière-plan.

Du milieu du XIXe siècle à 1989, la question allemande a été au cœur de la diplomatie et des conflits européens. La politique étrangère de l'Allemagne a ainsi joué un grand rôle dans la formation de l'Europe contemporaine.

Pourtant, l’Allemagne en tant qu’État-nation n’a véritablement existé qu’à partir de 1871, date à laquelle le Reich est proclamé dans la galerie des Glaces du château de Versailles. Mais l’élaboration de l’unité allemande a été un enjeu important des relations européennes, avec la révolution de 1848 d’une part, et l’arrivée au pouvoir de Bismarck d’autre part. Elle conditionne les relations austro-prussiennes puis les relations franco-prussiennes. Otto von Bismarck, chancelier prussien à partir de 1862 a voulu faire l’unité allemande par « le fer et le sang ». Cela suppose des relations tendues avec les États susceptibles d’être un obstacle à cette unité et à la grandeur de l’Allemagne. Le jeune Empire allemand n’a ensuite de cesse d’être reconnu à l’égal des autres nations dans la diplomatie européenne. Cette volonté est une constante de la diplomatie allemande même si de 1945 à 1990, elle ne peut s’exercer que dans le cadre d’une souveraineté limitée.

Stratégie de Singapour

Le HMS Repulse mène une ligne de bataille composée de son sister-ship, le HMS Renown, et de deux autres cuirassés lors de manœuvres dans les années 1920.
Le HMS Repulse mène une ligne de bataille composée de son sister-ship, le HMS Renown, et de deux autres cuirassés lors de manœuvres dans les années 1920.

La stratégie de Singapour est un concept militaire élaboré et mis en œuvre par l'Empire britannique entre 1919 et 1941. Il s'agissait d'une série de plans stratégiques qui, bien qu'ayant évolué durant cette période, avaient tous pour but d'empêcher une attaque de ses territoires par l'Empire du Japon en mobilisant un ensemble de la Royal Navy pour intercepter et détruire une flotte qui se dirigerait vers l'Inde ou l'Australie. Singapour fut choisi en 1919 pour abriter cet ensemble et les travaux de construction de la base navale et de ses défenses se poursuivirent durant les deux décennies suivantes.

Les stratèges britanniques prévoyaient qu'une guerre avec le Japon se déroulerait en trois phases : tandis que la garnison de Singapour défendrait la forteresse, la flotte britannique la rallierait depuis la Grande-Bretagne puis sortirait de la base pour lever le siège ou reprendre le contrôle de Hong Kong avant de mettre en place un blocus de l'archipel japonais pour obliger le Japon à négocier. L'idée d'envahir le Japon fut jugée impossible, mais les stratèges britanniques n'envisageaient pas que les Japonais seraient prêts à livrer une bataille décisive dans des conditions aussi défavorables. Ils connaissaient les conséquences d'un blocus sur une nation insulaire au cœur d'un empire maritime et considéraient que la pression économique suffirait à la faire plier.

La stratégie de Singapour a constitué la pierre angulaire de la politique défensive de l'Empire britannique en Extrême-Orient durant les années 1920 et 1930. En 1937, selon le captain Stephen Roskill, « le concept d'une « flotte principale à Singapour » avait, peut-être grâce aux nombreuses répétitions, acquis le même statut d'infaillibilité que les Saintes Écritures ». Cependant, une combinaison de difficultés financières, politiques et techniques empêcha la mise en place de cette idée. Durant les années 1930, cette stratégie fut critiquée en Grande-Bretagne et en Australie où elle servait de justification à la réduction des dépenses militaires. Après l'attaque sur Pearl Harbor le , la Force Z stationnée à Singapour fut envoyée pour intercepter la flotte japonaise attaquant la Malaisie. Le 10 décembre, les cuirassés HMS Prince of Wales et HMS Repulse furent coulés par des appareils japonais. La chute de Singapour, le 15 février 1942, fut décrite par Winston Churchill comme « le pire désastre et la capitulation la plus importante de l'histoire britannique ».

Traité de Londres (1827)

La bataille de Navarin, une des conséquences du traité de Londres de 1827.
La bataille de Navarin, une des conséquences du traité de Londres de 1827.

Le traité de Londres pour la pacification de la Grèce fut signé le par les représentants du Royaume-Uni, de la France et de la Russie. L’Autriche et la Prusse déclinèrent l’invitation. Ce traité concernait la Grèce alors en pleine guerre pour son indépendance contre l’Empire ottoman. Son but était de faire cesser le conflit et les effusions de sang. Cependant, il contrevenait aux principes de la Sainte-Alliance qu’il affaiblissait de fait. En effet, il impliquait la reconnaissance d’un nouveau pays (la Grèce) et rompait ainsi l’équilibre européen établi depuis le congrès de Vienne et dont la Sainte-Alliance était la garante. Ce traité reflétait autant l’intérêt de l’Europe pour la cause grecque que la volonté de chacun des signataires d’être présent en Méditerranée orientale afin de ne pas laisser le champ libre aux deux autres puissances. Il prévoyait une médiation des trois signataires entre les belligérants pour faire cesser les hostilités. Accepté par la Grèce, mais refusé par la Sublime Porte, il fut à l’origine de l’envoi d’une flotte de « maintien de la paix » britannique, française et russe. Une opération navale, dans l’ouest du Péloponnèse, qui entrait dans le cadre de l’application de ce traité, déboucha sur la bataille de Navarin. Pour compléter l’application de ce traité, une « force d’interposition » terrestre fut ensuite envoyée par la France : l’expédition de Morée.