En 2016, la ville comptait 1 704 694 habitants[1] et son aire urbaine (appelée Région métropolitaine de Montréal) plus de 4 millions, soit environ la moitié de la population du Québec[5]. Montréal est ainsi la 19e agglomération la plus peuplée d'Amérique du Nord[6] et la 122e ville la plus peuplée du monde[7].
Ville francophone la plus peuplée d'Amérique[8], Montréal est considérée comme ayant la deuxième population francophone au monde après Paris[Note 1],[9],[10]. D'après le recensement de 2016, 53,4 % de la population de Montréal était de langue maternelle française, 15,1 % était de langue anglaise et 36,8 % était de langues tierces[11], ce qui fait d'elle l'une des villes les plus cosmopolites du monde[12].
Montréal est le 3e plus grand centre financier d'Amérique du Nord[13] et le 12e au monde[14]. Cœur économique du Québec, Montréal est aussi la seconde place financière du Canada et possède une économie fortement diversifiée[15] par le commerce, l’éducation, les technologies de l'information et les industries aérospatiale, pharmaceutique, du tourisme et du cinéma. La ville est la 3e en importance dans l'industrie mondiale du jeu vidéo[16].
Classée ville mondiale en 2012, Montréal est la deuxième ville consulaire d'Amérique du Nord, abrite le siège de l'Organisation de l'aviation civile internationale et est le siège de plus de 65 organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales[17], ce qui fait d'elle la 3e ville en importance en Amérique du Nord pour ce qui est du nombre de sièges sociaux d'organisations internationales, derrière New York et Washington[18]. De plus, la ville est la première d'Amérique du Nord pour le nombre de congrès internationaux[19]. En 2017, Montréal est consacrée « meilleure ville étudiante » au monde[20] et est considérée comme la « Métropole universitaire du Canada, avec six universités et 450 centres de recherche »[21].
C'est l'explorateur françaisJacques Cartier, lors de son second voyage en Amérique en 1535, qui baptise la montagne qui surplombe la ville. Dans son récit de voyage, il raconte : « Et parmi ces campagnes est située et assise la ville de Hochelaga près d'une montagne aux alentours labourés et fort fertiles et sur laquelle on voit fort loin. Nous nommâmes cette montagne le mont Royal. »[trad 1],[24] Le choix de ce nom pourrait être attribuable à celui qui accompagnait Jacques Cartier le jour du débarquement sur cette île, Claude de Pontbriand, fils du seigneur de Montréal (province d'Aquitaine, royaume de France). C'est l'avis des historiens Henry Percival Biggar et Ægidius Fauteux[25]. De la seigneurie de Montréal en Aquitaine, il subsiste le château[Note 3].
La forme du toponyme Montréal (au lieu d'un *Montroyal attendu) est attestée dès 1575 chez François de Belleforest, gentilhomme originaire du Sud de la France. En effet, le type toponymique Montréal, commun dans le Midi de la France, est principalement caractéristique de la langue d'oc, parlée dans la plus grande partie de cette région, alors qu'il est rare dans le domaine d'oïl (exemples isolés). Le terme mont en français (et en langue d'oc) est issu du gallo-roman MONTE (lui-même de l'accusatifmontem, du latin mons « montagne »), il avait également le sens de « hauteur, élévation, colline » en ancien français[26]. Réal représente généralement la forme d'oc francisée (occitan moderne reial, reiau, « royal ») correspondant à l'ancien français central royal qui est attesté sous cette forme dès le Moyen Âge et issu d'un plus ancien reiel, dont la forme primitive regiel est attestée dans la Séquence de sainte Eulalie vers l'an 880, mais dont la finale -el a été refaite en -al conformément à l'étymologie latine regalis. L'occitan conserve généralement la forme -al du latin, parfois mutée en -au (cf. nadal / nadau correspondant du français noël).
Bien que le premier établissement français sur l'île de Montréal porte le nom de Ville-Marie, c'est le nom Montréal qui devient l'appellation de facto de la ville à partir du XVIIe siècle ; plusieurs cartes en témoignent[27]. Cette désignation deviendra officielle le , date d'incorporation de la « ville de Montréal »[28].
Montréal vu du mont Royal. On aperçoit le pavillon des sciences médicales McIntyre de l'université McGill ainsi qu'une partie du pavillon de recherche Bellini. D'autres tours et immeubles sont visibles aux alentours.
Glaces sur le Saint-Laurent à Montréal dans les années 1850.
La région de Montréal possède un climat continental humide à forte amplitude thermique[Note 4]. De 1971 à 2000, la température moyenne annuelle s'est élevée à 6,2 °C[31]. Le mois le plus chaud est juillet, avec une température moyenne de 20,9 °C, et le plus froid est janvier avec une moyenne de −10,2 °C[31]. On y compte en moyenne chaque année 8 jours au-dessus de 30 °C et 17 jours en dessous de −20 °C. La température la plus basse jamais enregistrée a été −37,8 °C, le ; la température la plus élevée a été 37,6 °C, le [31]. L'indice humidex le plus élevé a été de 46,8 le et le refroidissement éolien le plus bas, de -49,1 le [32]. Selon une étude publiée le par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec, l'Ouest du Québec méridional se serait réchauffé de 1 à 1,25 °C de 1960 à 2003[33].
D'après la classification de Köppen : la température moyenne du mois le plus froid est inférieure à 0 °C (janvier avec −9,7 °C) et celle du mois le plus chaud est supérieure à 10 °C (juillet avec 21,2 °C) donc c'est un climat continental. Les précipitations sont stables, donc il s'agit d'un climat continental froid sans saison sèche. L'été est tempéré car la température moyenne du mois le plus chaud est inférieure à 22 °C (juillet avec 21,2 °C) et les températures moyennes des 4 mois les plus chauds sont supérieures à 10 °C (juin à septembre avec respectivement 18,6 °C, 21,2 °C, 20,1 °C et 15,5 °C).
Dans la période de 1971 à 2000, Montréal a reçu environ 2 979 mm de précipitations par an, 764 mm sous forme de pluie et 2 180 mm sous forme de neige[31]. La date médiane de la première neige se situe du 1er au 15 décembre et celle de la fonte de la couverture de neige continue du 1er au 15 avril ; soit un total environ 4 mois de couverture neigeuse[35],[36]. Le jour le plus pluvieux a été le , avec 94 mm enregistrés en une seule journée[31]. La chute de neige la plus volumineuse jamais enregistrée en une seule journée a eu lieu le avec une précipitation de 45 cm[37], alors que sur une période de 24 heures le record a été établi du 4 au 5 mars 1971, avec une précipitation de 47 cm lors de la désormais célèbre « tempête du siècle[38] ». Les 26 et 27 décembre 1969, la métropole du Québec a vu sa plus forte tempête avec plus de 70 cm en 48 heures. La plus grande couverture neigeuse a été mesurée le avec 102 cm[31].
Montréal de nuit en 2017 depuis le belvédère du Mont-Royal.
Relevé météorologique de Montréal (période : 1981-2010)
Cœur industriel du Canada pendant près d'un siècle, la ville compte à l'heure actuelle près de 1 500 terrains contaminés sur son territoire[43]. Parmi les exemples de réhabilitation des sols les plus importants, on peut citer le parc d’entreprises de la Pointe-Saint-Charles[44], le parc Frédéric-Back, le parc Maisonneuve et le parc Félix-Leclerc, d'anciens lieux d'enfouissement[45].
En 2011, selon l'Organisation mondiale de la santé, Montréal possède l'une des pires qualités de l'air au Canada (après Sarnia en Ontario)[46]. Toutefois, depuis plusieurs années, la qualité de l'air s'améliore sur l'île. En effet, les moyennes en μg/m3 des concentrations annuelles de particules fines mesurées à Montréal sont passées de 11,4 μg/m3 en 2009, à 7,0 μg/m3 en 2016 alors que la norme fixée par l’Organisation mondiale de la Santé est de 10 μg/m3[47].
La qualité de l'air à Montréal est surveillée par le Réseau de surveillance de la qualité de l'air (RSQA), qui compte 14 stations sur l'île de Montréal. En 2010, l'organisme avait observé 65 jours où l'air était mauvais, dont 24 jours de smog[48].
Santé Canada estime à 1 540 le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution de l'air à Montréal chaque année[49]. La pollution automobile serait responsable de plus de 6 000 cas de bronchites infantiles par an[50][source insuffisante],[51]. Les habitants vivant le long des autoroutes connaissent des taux d'hospitalisation 20 % plus élevés que le reste de la population[50].
La qualité de l'eau à Montréal est surveillée par le Réseau de suivi du milieu aquatique (RSMA) qui analyse les cours d'eau, les ruisseaux, les lacs intérieurs et les égouts pluviaux à l'aide de 116 stations. C'est la rivière des Prairies, au nord de l'île, qui affiche la pollution de l'eau la plus élevée ; en 2010, la moitié des stations affichaient des taux bactériologiques trop élevés pour la baignade[52].
La disponibilité de l'eau autour de Montréal en rend la potabilisation et l’assainissement très peu coûteux, moins de 40 ¢ le mètre cube[53]. De plus, la municipalité ne facture pas son eau par volume de consommation mais par lieu via la taxe foncière. Ce faisant, les Montréalais sont parmi les plus gros consommateurs d'eau sur la planète (1 104 litres/personne/jour). Plus que le faible coût de l'eau, cet excès s'explique principalement par les importantes pertes (35 %) des aqueducs vétustes du sous-sol. Ainsi le quart des eaux usées sont en fait de l'eau potable s'infiltrant directement dans les égouts[54].
Les arrondissements limitrophes et situés au-dessous du corridor aérien de l'aéroport Montréal-Trudeau, dont Ahuntsic-Cartierville et Saint-Laurent, sont particulièrement victimes de la pollution sonore. Les habitants dénoncent régulièrement le non-respect du couvre-feu aérien entre 23 h et 7 h[55],[56][source insuffisante]. Par ailleurs les règlements sur le bruit peuvent être relativement différents selon les arrondissements[57],[58],[59],[60].
Si la municipalité de Montréal a le plus faible taux de motorisation des villes canadiennes et américaines[61], l'automobile demeure le moyen de transport dominant dans la région métropolitaine. En 2006, 70 % des personnes actives de la région métropolitaine se rendaient à leur travail en automobile comme conducteur ou passager[62] ; cette proportion tombe à 53,2 % chez les habitants de la ville[63], un nombre grandement inférieur à la proportion québécoise qui avoisine les 78 %[62].
Carte du réseau d'autoroutes et des principaux échangeurs de Montréal.
Montréal est construite sur un archipel d'îles fluviales qui n'est pas directement accessible du reste du continent. Comme la plupart des grandes villes, elle est confrontée au problème de congestion automobile qui n'est qu'aggravé par sa situation insulaire. Il faut en moyenne 31 minutes à l'automobiliste de la région de Montréal pour se rendre à son travail ; le quart des automobilistes mettant plus de 45 minutes[64]. À cause de sa forte urbanisation, Montréal connaît aussi des heures de pointe le samedi et le dimanche.
Montréal est le centre nerveux d'un réseau de 1 770 kilomètres d'autoroutes construit principalement entre la fin des années 1950 et le milieu des années 1970 dans sa périphérie[65]. 17 ponts routiers et un tunnel permettent la traversée des cours d'eau qui encerclent la ville. On compte parmi eux le pont Samuel-De Champlain, le pont le plus achalandé du Canada[66].
L’île de Montréal comporte de nombreux axes rapides dont le principal est l'autoroute 40, la seule à la traverser d'ouest en est. Segment de la route transcanadienne, elle est la plus achalandée de la métropole et sa section métropolitaine, en partie surélevée, en est la plus congestionnée, et ce depuis sa création. Perpendiculaire à l'A-40, l'autoroute 15, qui s’étend des Laurentides à la frontière Américaine, passe par une tranchée au centre de l’île appelée autoroute Décarie, du nom du boulevard qu'elle longe.
Le transport collectif sur l'île de Montréal est l'un des plus efficaces, rapides et ponctuels en Amérique du Nord ; la Société de transport de Montréal (STM) qui l'administre a été nommée, en 2010, meilleure société de transport en Amérique du Nord par l’American Public Transportation Association[67]. À Montréal, 35 % des actifs se rendent au travail en transport en commun[63] ; cette proportion atteignant 49 % pour les nouveaux arrivants[68]. Au total, la STM enregistre 413,3 millions de déplacements par année mais affiche une croissance annuelle de fréquentation quasi nulle[69].
Le métro de Montréal constitue l'épine dorsale du système métropolitain de transport en commun avec environ 1,2 million de passagers par jour[70]. Le métro compte 68 stations réparties en quatre lignes qui s'étendent sur 71 kilomètres[71]. Conçu sur le modèle du métro parisien, le réseau montréalais a pour particularité d’être entièrement souterrain et ses rames d’être dotés d'un système de roulement sur pneumatiques. Chaque station possède une architecture particulière et des œuvres d'art public sont réparties dans la plupart d'entre elles[72].
En surface, les tramways ont été remplacés depuis 1959 par 192 lignes d'autobus et 8 500 arrêts, desservis par un total de 1 600 autobus et 93 minibus de transport adapté[73]. La ligne d'autobus la plus fréquentée est la 67 Saint-Michel avec une moyenne de 43 000 déplacements par jour de semaine[74]. On compte moins d'un million de passagers par jour ouvrable à bord des autobus de la STM[70].
Montréal compte quatre principaux terminaux de transports de passagers :
L'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau (communément appelé Dorval), situé à 25 kilomètres à l'ouest du centre-ville de Montréal, accueille chaque année plus de 18 millions[77] de passagers : 41 % pour des vols intérieurs, 59 % pour des vols internationaux. Les 3 corridors les plus achalandés sont Montréal – Toronto, Montréal – Paris et Montréal – New York[78].
La gare d'autocars de Montréal, située à proximité de la station de métro Berri-UQAM, offre des liaisons d'autocar avec de nombreuses villes du Québec, du Canada et des États-Unis.
Montréal est fréquemment citée parmi les dix plus importantes villes cyclistes au monde[82]. De mai à décembre, 22 % des Montréalais utilisent le vélo comme principal moyen de transport, soit le double de la moyenne québécoise[83]. L'arrondissement où l'on compte la plus forte proportion de déplacements à vélo est le Plateau-Mont-Royal, où près du dixième de tous les déplacements sont faits à bicyclette[84]. On dénombre quotidiennement, hormis l'hiver, de 14 000 à 17 500cyclistes dans le centre-ville[85].
La ville de Montréal peut compter sur l'un des plus importants réseaux de vélos en libre-service, le BIXI. Depuis sa création en 2009, le système s'est exporté dans plus d'une vingtaine de villes à travers le monde, notamment Londres, Melbourne et New York[88]. BIXI Montréal compte 5 120 vélos répartis dans plus de 450 stations, principalement dans les arrondissements centraux de la ville[89]. En 2010, 3,3 millions de déplacements en BIXI étaient enregistrés[90] et le réseau comptait plus de 30 000 abonnés[91].
La banlieue de Montréal est composée de 82 municipalités locales regroupées au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal[93]. Ensemble, en incluant Montréal, ces municipalités couvrent une superficie de 4 360 km2 et réunissent 4,1 millions d'habitants soit près de la moitié de la population du Québec[94]. Ils forment la 15e plus importante aire urbaine d'Amérique du Nord[95] et la 77e mondialement. Les principales villes de la banlieue de Montréal sont Laval (422 933 hab.), Longueuil (239 700 hab.), Terrebonne (111 575 hab.), Brossard (85 721 hab.) et Repentigny (84 285 hab.).
Au cours des dernières années, à l'instar des grandes villes nord-américaines, l'étalement urbain en périphérie de Montréal s'effectue à basse densité (moins de 500 personnes par km2)[96]. Cette tendance entraîne de forts coûts au niveau des infrastructures de voirie, aqueducs, égouts, électricité, communications, et des frais de transport. Elle favorise l'urbanisation au détriment de terres agricoles et d'habitats naturels[97].
La forte densité des constructions le long d'artères parallèles entraîna le traçage de longues ruelles à l'intérieur des pâtés de maisons de plusieurs quartiers de Montréal.
L'aménagement des voies à Montréal est le résultat de la superposition d'un découpage en damier, très répandu dans les grandes villes nord-américaines, à un découpage plus ancien, composé de côtes et de rangs, établi lors du régime seigneurial français[98].
À la fin du XVIIe siècle, Montréal est une petite ville fortifiée ; son territoire correspond au Vieux-Montréal actuel. Le sulpicienFrançois Dollier de Casson planifie le tracé des rues à l'intérieur des fortifications en 1672[98]. Au XVIIIe siècle, la croissance de la population entraine la création des premiers faubourgs aux portes de la ville ; le faubourg des Récollets à la porte ouest, le faubourg Saint-Laurent à la porte nord et le faubourg Québec à la porte est.
Au XIXe siècle, le faubourg Saint-Laurent connaît une forte croissance, au-delà l'escarpement de la rue Sherbrooke, grâce au tramway. En son cœur, le boulevard Saint-Laurent, une montée perpendiculaire au fleuve Saint-Laurent, qui traverse l'île de Montréal, devient la première artère « nord-sud » de la ville, orienté en réalité nord-ouest/sud-est. En effet, par convention, on entend par orientation est/ouest ce qui est parallèle au fleuve Saint-Laurent, partout au Québec. La plus grande partie du développement s'effectuera à partir de cet axe, aussi appelé la « Main »[99].
La majorité des lotissements de Montréal sont érigés avant la seconde moitié du XXe siècle. La grille des rues forme des pâtés de maisons étroits et profonds établis en rangs perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent. Densément peuplés, ils sont souvent entrecoupés sur la longueur par une ruelle qui dessert l'arrière des bâtiments[100].
Si les archéologues datent les premières présences humaines dans les basses-terres du Saint-Laurent du IVe millénaire av. J.-C.[101], les plus anciens artefacts retrouvés sur l'île de Montréal ne datent que de quelques siècles avant l'arrivée des premiers explorateurs européens[102].
Jacques Cartier est considéré comme le premier de ces explorateurs à avoir visité l'île de Montréal. Le , selon le récit de son deuxième voyage en Amérique, il débarque sur l'île et se rend au village iroquoien fortifié de Hochelaga, construit au pieds d'une colline qu'il nomme Mons realis (mont Royal en latin). Il estime la population de ce village à « plus de mille personnes »[103].
Quand Samuel de Champlain explore à son tour le fleuve en 1603, près de 70 ans plus tard, il rapporte que les Iroquoiens n'occupent plus l'île de Montréal ni les basses-terres du Saint-Laurent. Cela serait dû à l'émigration, aux épidémies de maladies européennes importées et aux guerres tribales[103],[104]. Hochelaga, le village décrit par Cartier, a disparu. Les indices archéologiques suggèrent fortement qu'il y a eu des guerres avec les tribus iroquoises et huronnes dans le but de contrôler les routes commerciales avec les Européens
Dessin de Champlain, mai 1611 : Le grand sault St-Louis.
En 1611, Champlain établit un poste de traite saisonnier sur l'île de Montréal, dans un lieu qu'il nomme place Royale à la confluence de la Petite Rivière et du fleuve Saint-Laurent (aujourd'hui Pointe-à-Callière)[105]. Il doit cependant se résoudre à l'abandonner puisqu'il ne peut la défendre contre les guerriers mohawks[106].
Le , Jeanne Mance arrive à Québec. Le , Maisonneuve prend possession de Montréal. Il retourne à Québec, où, sous les hospices de Pierre de Puiseaux, il hivernera avec 44 colons, dont quatre femmes. Le , Maisonneuve est nommé gouverneur de Montréal. Ville-Marie est fondée le .
La colonie connaît des débuts précaires. Face aux fréquentes incursions iroquoises faisant prisonniers et tués, la cinquantaine de colons « montréalistes » sont souvent retranchés dans le fort Ville-Marie. Cette situation rend l'agriculture difficile à pratiquer. De plus, la Société Notre-Dame de Montréal n'arrive pas à convertir suffisamment d'Amérindiens pour assurer la croissance démographique[109]. Maisonneuve est contraint de retourner en France pour recruter d'autres colons en 1653 et en 1659 ; ces efforts en amènent près de 200, parmi lesquels sœur Marguerite Bourgeoys, la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal en 1659[110]. Ces nouveaux arrivants permettent le développement de l'agriculture, assurant la survie et le développement de Ville-Marie.
Vieux séminaire de Saint-Sulpice, juin 2017.
En 1663, la Nouvelle-France devient une province royale. Elle est placée sous le commandement du Conseil souverain de la Nouvelle-France qui relève de l'autorité directe de Louis XIV. La Société Notre-Dame est dissoute la même année et Maisonneuve est renvoyé en France par le gouverneur Prouville de Tracy[110]. La seigneurie de Montréal est cédée au séminaire Saint-Sulpice de Paris en 1665. Les sulpiciens influenceront de manière significative le développement de Montréal[110]. La traite des fourrures devient, à partir de 1665, grâce à des interventions militaires françaises, une part principale de l'économie montréalaise[111]. Les pelleteries en provenance de la rivière des Outaouais transitent à Ville-Marie qui compte plus de 600 habitants à cette époque[112],[113],[114]. Les sulpiciens font borner les rues en 1672 puis la ville est fortifiée d'une palissade de pieux en 1687[115].
Carte de l’île de Montréal en 1700.
Pendant que Ville-Marie se développe, d'autres secteurs de peuplement apparaissent sur l'île. En amont des rapides du Sault-Saint-Louis sur le Saint-Laurent, un fief est concédé à l'explorateur René-Robert Cavelier de La Salle, qui fonde Lachine en 1669. Au Sault-au-Récollet, au nord de l'île, sur la rivière des Prairies, une mission est fondée par les sulpiciens en 1696. Malgré quelques périodes de tranquillité, les guerres franco-iroquoises font de plus en plus de ravages dans la colonie à la fin du XVIIe siècle. On compte parmi les événements sanglants le massacre de Lachine du .
En , le traité de la Grande Paix de Montréal met fin aux hostilités. 1 200 Amérindiens d'une quarantaine de nations de la région des Grands Lacs et plusieurs notables de la Nouvelle-France, dont le gouverneur Hector de Callières, se rassemblent à Montréal pour la signature du traité[116]. L'expansion de Montréal se poursuit durant la première moitié du XVIIIe siècle ; les premiers faubourgs apparaissent durant les années 1730 alors que la ville compte autour de 3 000 habitants[117]. En plus de la traite des fourrures, elle devient le point central d'un territoire agricole en pleine croissance.
Bien que les Canadiens (descendants des premiers colons français) soient majoritaires, leur sous-représentation politique et le déni de leur langue crée une situation de tension culminant avec la rébellion des Patriotes de 1837-1838. Montréal est le lieu d’émeutes de part et d'autre de la population. Le Parlement du Canada-Uni, installé à Montréal entre 1843 et 1849, est ainsi incendié par des émeutiers anti-unioniste, appelés aux armes par un article haineux de The Gazette. Le feu se propageant également jusqu'à la bibliothèque nationale, il détruit d'innombrables archives de la Nouvelle-France[120]. Ces incidents incitèrent les députés du Canada-Uni à transférer la capitale en alternance à Toronto et à Québec, puis à choisir Ottawa à partir de 1866[121].
Sur le plan économique, le début du XIXe siècle marque une importante transition dans l'activité commerciale de Montréal. Sa position géographique liée aux réseaux de communication naturels faisait déjà de la ville un centre important de la traite des fourrures vers l'Europe. Le début de la colonisation anglaise du Haut-Canada par les loyalistes transforme Montréal en plaque tournante de l'approvisionnement et du peuplement de la région des Grands Lacs. L'industrie de la traite des fourrures — qui a dominé l'activité économique pendant plus d'un siècle — perd en importance par rapport au négoce et aux activités de transport[122]. La croissance de la ville s’accélère par la construction en 1824 du canal de Lachine, permettant aux navires de franchir les rapides de Lachine et facilitant les communications entre l'Atlantique et les Grands Lacs.
La seconde moitié du XIXe siècle amène le rapide développement du chemin de fer, la création d'une première ligne ferroviaire de 23 km entre Laprairie et Saint-Jean-sur-Richelieu en 1836, et celle du canal de Chambly, inauguré en 1843[123]. Les deux infrastructures améliorent les communications avec New York, via le lac Champlain et la rivière Hudson. La construction des lignes du Grand Tronc vers Toronto et les provinces maritimes dans les années 1850, et celle du pont Victoria, en 1860, consolident la vocation de la ville. La compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique y installe son siège social en 1880, faisant définitivement de Montréal le nœud ferroviaire du Canada. Parallèlement l'industrie artisanale cède sa place à l'industrialisation.
Entre les épidémies et les grands incendies l’élite commerciale, devenue industrielle, commence à s’établir dans le Mile carré doré. En 1860, Montréal est devenue la plus importante municipalité de l'Amérique du Nord britannique et le centre économique et culturel du Canada.
Vue panoramique de Montréal en 1906, depuis le fleuve Saint-Laurent au sud, montrant les principales industries et le port, ainsi que les rues et les habitations. Cette vue s'étend de la rue Letourneux à l'est jusqu'au chemin de fer du Grand Tronc (pont Victoria) à l'ouest.
Vue panoramique de Montréal en 1906, depuis le fleuve Saint-Laurent au sud, montrant les principales industries et le port, ainsi que les rues et les habitations. Cette vue s'étend de la rue Letourneux à l'est jusqu'au chemin de fer du Grand Tronc (pont Victoria) à l'ouest.
Entre la fin du XIXe siècle et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Montréal connaît l'une des plus fortes périodes de croissance de son histoire. Le développement des banques et autres institutions financières avec l'industrie donne l'élan lui permettant de devenir le centre financier canadien durant toute la première moitié du XXe siècle.
Après guerre, la ville se modernise et développe une réputation de ville festive. La prohibition aux États-Unis en fait une destination prisée par les Américains. L'essor des débits de boisson, des cabarets, des maisons de jeu, des réseaux de paris, l'accès facile aux drogues, le foisonnement des bordels, la hausse du tourisme sexuel, combinés à une influence croissante de la pègre, de même qu'une certaine connivence des forces policières sont à l'origine du qualificatif de «ville ouverte»
[124],[125].
Malgré la croissance de Montréal, le chômage y perdure et est exacerbé par le krach de 1929. Durant la grande dépression, la ville aide les chômeurs et entreprend une politique de grands travaux qui touche durement ses finances au point qu'elle est placée sous tutelle du gouvernement provincial de 1940 à 1944. Pendant cette période, l'effort de guerre amène le plein emploi et inaugure une nouvelle ère de prospérité.
En 1951 la population montréalaise dépasse le million. Pourtant la croissance de Toronto a déjà commencé à contester à la métropole québécoise son statut de capitale économique du Canada. En effet, depuis les années 1940 le volume d'actions échangées à la bourse de Toronto est devenu supérieur à celui de la bourse de Montréal. Les années 1950 et 1960 sont marquées par une croissance soutenue, que symbolise la tenue de l'Exposition universelle de 1967[126], la construction des plus hautes tours du Commonwealth, du réseau autoroutier et du métro de Montréal. Pourtant l'économie montréalaise, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est en pleine mutation. Un vaste mouvement des industries vers le Midwest et le Sud de l'Ontario, combiné à des changements technologiques, comme l'essor du camionnage et la mise en service de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959, réduisent progressivement l'importance de Montréal comme centre de transbordement des marchandises[127].
Les années 1970 se révélèrent être une période de vastes changements sociaux et politiques, émanant d'une majorité francophone achevant sa Révolution tranquille face à la domination traditionnelle du monde des affaires par une minorité anglophone érodée par le lent déclin de leur ville[128]. La crise d'octobre 1970, qui voit l'armée déployée dans les rues[129], puis l'élection en 1976 du Parti québécois, partisan de la souveraineté, favorisent le départ de grandes entreprises[130] (Sun Life, RBC…) et de nombreuses personnes de la ville, accélérant encore le renversement de la hiérarchie des métropoles canadiennes au profit de Toronto[131]. Cela n'empêche cependant pas Montréal, dirigée d'une main de fer par le maire Jean Drapeau, d'assurer son statut international en devenant ville olympique en cette même année 1976. La métropole est alors à son apogée, au prix d'une dette importante[132].
Jusqu'au milieu des années 1990, l'économie de Montréal, frappée durement par les récessions de 1981-1982 et 1990-1992, se développe plus lentement que beaucoup de villes canadiennes. Une importante restructuration industrielle et un développement des industries culturelles donneront un second souffle à la ville[133]. Montréal célèbre avec éclat son 350e anniversaire en 1992.
Le , Montréal est fusionnée avec 27 municipalités avoisinantes, créant une ville unifiée couvrant l'entièreté de l'île de Montréal. Cependant les banlieues anglophones perçoivent cette fusion comme imposée par le Parti québécois et, après l'élection d'un gouvernement libéral à Québec, plusieurs municipalités votent pour quitter la ville unifiée via des référendums en . La dé-fusion partielle a lieu le , laissant 15 municipalités sur l'île, incluant Montréal. Les fusions de 2002 ne furent pas les premières de l'histoire de la ville. En effet Montréal annexa auparavant 27 autres villes et villages, en commençant par Hochelaga en 1883, jusqu'à Pointe-aux-Trembles en 1982.
Montréal est une municipalité de ville régie par une charte indépendante. Son administration municipale est répartie sur trois niveaux : la ville, les arrondissements et l'agglomération.
Le conseil municipal de Montréal est l'organe décisionnel principal de la ville. Il est composé de 65 membres : le maire, les 19 maires d'arrondissement et 46 conseillers de ville. Les maires d'arrondissement sont élus au suffrage universel parmi la population de leur arrondissement et les conseillers de ville sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans les différents districts électoraux de la ville (chaque arrondissement est divisé entre 0 et 4districts électoraux).
À la suite de la démission du maire Gérald Tremblay le , Michael Applebaum a été désigné maire par intérim[135] jusqu'à l'élection municipale de . Ce dernier ayant ensuite fait l'objet d'accusations criminelles en lien avec une affaire de corruption, il a été remplacé par Laurent Blanchard le , par une élection au conseil municipal[136] ;
Onze commissions permanentes du conseil[138] s'occupent des consultations publiques et de la réception des commentaires et des critiques liés à leurs domaines respectifs. Elles sont avant tout des organes de consultation, donc non décisionnels, contrairement au comité exécutif. Leur mission consiste à bien informer et éclairer le choix des membres du conseil municipal et à favoriser la participation des citoyens dans les débats publics.
« La composition des commissions permanentes varie entre elles. Chacune est composée d’un nombre de 7 à 12 élus selon le cas. L’un d’entre eux est désigné pour agir comme président et au moins deux autres agissent à titre de vice-présidents. À l’exception de la Commission de la présidence du conseil qui fait des recommandations strictement au conseil municipal, deux membres de chaque commission sont choisis parmi les membres des conseils des municipalités liées pour occuper notamment l’une des vice-présidences (volet agglomération). Quant à la durée du mandat des membres siégeant au sein des commissions permanentes, elle est déterminée par le conseil municipal et le conseil d’agglomération.Seule la durée du mandat de la personne représentant le gouvernement du Québec au sein de la Commission de la sécurité publique est déterminée par le gouvernement du Québec. Finalement, une personne accompagne les travaux de chacune des commissions permanentes à titre de secrétaire recherchiste. »
— Guide d'information (janvier 2017) : les commissions permanentes du conseil municipal et d'agglomération[139]
La ville de Montréal compte 19 arrondissements[140]. Plusieurs d'entre eux étant d'anciennes villes fusionnées à Montréal. Les arrondissements sont dirigés par le conseil d'arrondissement composé du maire de l'arrondissement, des conseillers de ville de l'arrondissement et des conseillers d'arrondissement, s'il y a lieu (les arrondissements élisent entre 0 et 3conseillers d'arrondissements)[141]. Au total, les 19 arrondissements comprennent 39 conseillers d'arrondissement. Ils sont responsables, localement, de l'urbanisme, de l'enlèvement des matières résiduelles, de la culture, des loisirs, du développement communautaire, des parcs, de la voirie, de l'habitation, du personnel, de la prévention des incendies, de la gestion financière et des tarifications non fiscales[142].
Sur l’île de Montréal, la ville de Montréal et les 15 municipalités « dé-fusionnées » depuis 2006 se retrouvent au sein du conseil d'agglomération de Montréal. Ce conseil gère les compétences d'agglomération sur l'ensemble du territoire de l'île de Montréal, dont la sécurité publique, l'évaluation foncière, la distribution de l'eau potable, le traitement des eaux usées et des matières résiduelles, la voirie et le transport collectif[réf. souhaitée]. Il est composé du maire de Montréal, de 15 conseillers de Montréal et de 14 maires et 1 représentant des villes reconstituées de l'île de Montréal.[réf. souhaitée] Les villes « dé-fusionnées » conservent les compétences de proximité (loisirs, travaux publics, etc.).
Au niveau provincial, la représentation à l'Assemblée nationale du Québec se fait par des députés élus dans des circonscriptions. Vingt-sept circonscriptions sont situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et d'autres villes).
Au niveau fédéral, la représentation à la Chambre des communes du Canada se fait par des députés élus dans des circonscriptions. Dix-huit circonscriptions sont situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et d'autres villes).
Le gentilé Montréalais, Montréalaise est employé pour désigner les habitants de Montréal. Cette dénomination française a été officialisée au printemps 2015[153]. Selon un linguiste québécois, le gentilé Montréalais a pour équivalent Montrealer en anglais, مونتريالي en arabe, Montrealés, montrealesa en espagnol, Montrealese en italien et 蒙特利尔人 en chinois[154].
Montréal est la ville la plus peuplée du Québec, la deuxième ville la plus peuplée du Canada et le centre d'une agglomération de près de 4 millions d'habitants[155],[Note 5]. En 2016, on compte 1 704 694 Montréalais[156]. La densité moyenne de population dans la ville est 4 662 hab./km2. Elle atteint 13 096 hab./km2 dans le Plateau-Mont-Royal et 18 802 hab./km2 dans le quartier Parc-Extension.
L'immigration est le principal moteur de la croissance démographique montréalaise. Entre 2008 et 2009, l'île de Montréal accueille 40 005 nouveaux immigrants internationaux. Pour la même période, l'accroissement naturel amène 8 235 nouveaux Montréalais[157].
La population de la ville est relativement jeune : en 2006, selon Statistique Canada, le pourcentage d'habitants âgés de moins de 35 ans est 44 %[158], soit 2 points de plus que la moyenne québécoise, qui est 41,8 %[158]. L'âge médian y est 38,8 ans[158], soit un peu moins que la moyenne provinciale (41 ans).
La population de la ville de Montréal a connu sa principale période de croissance au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle. Durant cette période, la population de la ville, sans compter la banlieue, passe d'un peu moins de 60 000 habitants à plus d'un million d'habitants ; Montréal est la ville la plus peuplée du Canada jusque dans les années 1950.
La population d'origine européenne est en vaste majorité d'ascendance française, irlandaise, anglaise et italienne, toujours selon Statistique Canada[160]. Les quatre groupes ethniques en importance sur l'île de Montréal étaient, en 2001, les Canadiens (population établie au Canada depuis plusieurs générations) à 55,7 % (1 885 085), les Français à 26,6 % (900 485), les Italiens à 6,6 % (224 460) et les Irlandais à 4,7 % (161 235)[160].
Dans la ville de Montréal, toujours en 2001, les descendants de francophones ou anglophones canadiens d'identité ancestrale française et britannique étaient majoritaires. Ceux identifiés en tant que Canadiens d'identité dite ancestrale, selon la loi sur les langues officielles du Canada, sont en effet majoritairement de descendance française, irlandaise, anglaise et écossaise, ou leurs familles ayant élu domicile sur le territoire depuis plusieurs générations.
En 2016, les principales minorités visibles étaient, en ordre d'importance, les Afro-Canadiens qui comptaient pour 9,5 % de la population totale et les Arabes pour 6,9 %[161], une augmentation de 17 % par rapport à 2011[162].
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La répartition des communautés culturelles montréalaises varie grandement en fonction des arrondissements[163]. Plus de 200 communautés sont présentes, ayant créé leur quartier dès le XVIIe siècle, ou jusqu'aussi récemment qu'au XXIe siècle[164].
Répartition linguistique de la langue la plus parlée à la maison sur l'île de Montréal en 2011. de 40 à 90 % francophone de 40 à 70 % anglophone de 40 à 60 % allophone
30-40 % Franco-Anglo
30-40 % Franco-Allo
30-40 % Anglo-Allo
+30 % Égalité
Selon les données du recensement de 2006, la majorité des habitants de la communauté métropolitaine de Montréal (environ 65 %) a le français pour langue maternelle, une part non négligeable (23 %) de la population est néo-canadienne, n'ayant ni le français ni l'anglais comme langue d'origine, tandis qu'environ 12 % se déclarent anglophones[165].
Selon la même source, sur l'ensemble de l'île de Montréal, le constat change alors qu'environ 50 % de la population se déclare francophone, 34 % allophone et 16 % anglophone. Cependant, la majorité des citoyens ont à tout le moins une connaissance pratique de la langue majoritaire et la plupart des allophones ont le français ou l'anglais comme langue seconde[166]. Près de 53 % des Montréalais sont bilingues français et anglais, 29 % des gens parlent uniquement le français et 13 % des Montréalais parlent seulement l'anglais (surtout concentrés dans l'Ouest de l'île de Montréal).
Certaines personnes ne sont capables de communiquer ni en français ni en anglais. Cependant, la tendance qu'ont les nouveaux immigrants à apprendre la langue majoritaire s'est accélérée depuis l'introduction de la Charte de la langue française durant les années 1970. L'italien, le portugais, l'espagnol et le roumain sont les autres langues romanes utilisées à Montréal ; l'allemand, le grec, le yiddish mais aussi le berbère (kabyle), l'arabe, le mandarin, le cantonais, le vietnamien, le créole haïtien et le hindi sont également des langues utilisées à Montréal (due à l'immigration). L'usage du français à la maison, en général, a progressé dans la communauté métropolitaine de Montréal[167]. La population anglophone a continué de diminuer de 1996 à 2001. Sa proportion est passée de 13,7 % en 1996 à 12,8 % en 2001 puis 11,8 % en 2011[réf. souhaitée]. La proportion de francophones s'est légèrement accrue durant cette période quinquennale, passant de 67,9 % à 69,1 %[réf. souhaitée], puis 85,7 % de personnes sachant parler français en 2011[167].
Par ailleurs, les statistiques de 2006 affichent un renversement de la tendance. En effet, tous les arrondissements de la ville ont vu leur proportion de locuteurs francophones diminuer depuis 2001. En cinq ans, cette variation est d'une amplitude variable selon les districts, allant d'une hausse de 1 % dans Loyola (arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce) à une baisse de 29 % dans Sainte-Geneviève (arrondissement de L'Île-Bizard―Sainte-Geneviève)[168]. La régression du français dans la ville de Montréal est un sujet récurrent dans les médias francophones québécois. Elle doit cependant être nuancée dans la mesure où cette baisse en pourcentage ne se fait pas au profit d'une langue unique mais d'une multitude de langues, conséquence de l'accueil d'un grand nombre d'immigrants de langue maternelle autre que le français et l'anglais. D'autre part, le français reste la langue de travail majoritaire (66,5 % des réponses uniques au recensement de 2006)[169].
La première église baptiste est établie en 1831 à Montréal par John Gilmour, un pasteur anglais[178]. Evangel Pentecostal Church est la première église pentecôtiste fondée au Québec en 1916 [179].
Presque absent avant la seconde moitié du XXe siècle, l'islam a connu une forte progression au Québec depuis l'élimination de la discrimination racialiste dans les politiques d'immigration canadiennes en 1962[180],[181]. On compte aujourd'hui[Quand ?] plus de pratiquants musulmans que de pratiquants catholiques à Montréal[182]. Entre 2001 et 2011, la population musulmane a presque doublé dans la ville, passant de 81 000 à 155 000croyants en l'espace de 10 ans[170]. Cette tendance est principalement due à l'immigration en provenance de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie et du Liban[180]. Contrairement à la France, l'Allemagne ou au Royaume-Uni, il n'y a pas de domination d'un groupe ethnique musulman particulier à Montréal[183] ; 70 % des musulmans de Montréal sont sunnites et 30 % sont chiites[184]. Un peu plus d'une cinquantaine de lieux de culte musulmans existent dans la grande région de Montréal[183].
Avec son quartier gai, le Village, le plus grand quartier gai en Amérique du Nord et l'un des plus grands au monde, Montréal est l'un des pôles de la vie gaie et lesbienne au Canada. Montréal a été choisie, entre 1999 et 2000, afin de faire partie du groupe sélect de capitales gaies mondiales, comprenant, en 1999, les villes de Montréal, Paris, Munich, Manchester, Sydney et, en 2000, Amsterdam, Berlin, Manchester. En 2006, elle a accueilli les premiers Outgames mondiaux (Jeux olympiques LGBT)[186].
Stade olympique, avec sa tour, terminée après les jeux olympiques.
Les Montréalais pratiquent plusieurs types d'activités sportives sur une base récréative grâce à la présence de nombreux clubs sportifs amateurs et associations sportives locales. La popularité des sports y est aussi favorisée par l'existence d'un réseau de terrains extérieurs et d'installations intérieures (aréna, gymnase, terrain intérieur de soccer)[187]. L'hiver, des anneaux de glace et des patinoires sont aménagés à l'extérieur[188]. Le lac aux Castors[189],[190] sur le mont Royal et l'anneau de glace dans le vieux-port[191] permettent aux Montréalais de renouer avec la pratique du patinage dans une ambiance familiale. Le ski de fond est également une activité populaire et plusieurs centaines de kilomètres de sentiers balisés sont entretenus par la ville dans les parcs[192].
Le championnat de Montréal du circuit Champions Tour de la PGA s'établit à Montréal en 2010 et, cela pour plusieurs années consécutives[199] (Il y a déjà eu des éditions de 1904, 1908, 1913, 1926, 1935, 1946, 1950, 1956, 1959, 1967, 1997 et 2001 — mais jamais un tournoi consacré à Montréal pour plusieurs années) ;
Le marathon de Montréal fut créé en 1979. Discontinué en 1990, l'événement fut repris à compter de 2003[200]. Depuis 2012 la course est sous l'égide de Competitor Group, Inc.(en) dans le cadre des Rock 'n' Roll Marathon Series(en). Le Marathon Oasis de Montréal (dénomination actuelle selon le nom du commanditaire) comprend le marathon, le demi-marathon et plusieurs compétitions secondaires.
Masters de tennis du Canada, depuis 1989. Lors des années paires Montréal reçoit les femmes (WTA), alors que les années impaires Montréal reçoit les hommes (ATP), en alternance avec Toronto. En 2009, le tournoi de la coupe Rogers établit un record d'assistance, devenant le premier tournoi d'une semaine à attirer une affluence de plus de 200 000 spectateurs. C'était également la première fois que les huit meilleurs joueurs au monde, selon le classement ATP, se retrouvaient tous en quart de finale.[réf. souhaitée]
Le sport professionnel à Montréal constitue une dimension essentielle de l'intégration de Montréal au continent nord-américain. Montréal possède plusieurs équipes sportives professionnelles qui sont des franchises de grandes ligues continentales.
Fondé en 1997 de la fusion de plusieurs hôpitaux bilingues, le CUSM emploi 1 587 médecins, dentistes et pharmaciens, 2 715 chercheurs et enseignants et reçois plus de 700 000 patients chaque année[207]. Les installations principales se trouvent au sein du super-hôpital du site Glen, construit en 2015.
Site Glen, 500 lits, où sont regroupés les hôpitaux suivants :
Le CHUM emploi 881 médecins, 1 300 chercheurs et enseignants et reçois plus de 500 000 patients en hospitalisation chaque année. Depuis 1995, il regroupe les hôpitaux à dominante francophone suivants :
Site du centre-ville, 772 lits et 39 salles opératoires, ouvert en 2017, regroupe :
Montréal est constamment en tête de file des meilleures villes étudiantes au monde. Ainsi en 2013, selon The Economist, Montréal se classe au premier rang mondial comme destination pour des études à l'étranger, devant Londres[208]. Selon le palmarès 2017 de QS Best Student Cities, la métropole québécoise serait la meilleure ville au monde où étudier[20]. Avec plus de 170 000 étudiants, la ville est au deuxième rang des métropoles nord-américaines quant au nombre d'étudiants universitaires par habitant[209]. En 2011, plus de 60 % de la population montréalaise détenait un certificat, diplôme ou grade de niveau post-secondaire[210].
La ville compte environs 250 000 élèves (80% dans le système francophone) dans un total de 268 écoles primaires (233 francophones et 35 anglophones), 75 écoles secondaires (58 francophones, 16 anglophones et 1 bilingue), 26 centres d'éducation aux adultes (14 francophones et 12 anglophones) ainsi que 37 écoles spécialisées[211],[212]. L'administration de ces établissements d'enseignement est partagée par cinq commissions scolaires dont trois sont francophones (f) et deux anglophones (a):
Avec quatre universités, sept institutions supérieures et 12 cégeps dans un rayon de 8 kilomètres, Montréal aurait la plus importante concentration d'étudiants post-secondaires parmi les grandes villes d'Amérique du Nord (4,38 étudiants pour 100 habitants en 1996, suivie par Boston avec 4,37)[213].
Le système éducatif du Québec est différent des autres systèmes nord-américains. Après le secondaire (qui s'achève à la onzième année) les étudiants peuvent poursuivre dans les collèges d'enseignement général et professionnel (cégeps), offrant des programmes pré-universitaires (2 ans) et techniques (3 ans). À Montréal, 17 cégeps offrent des cours en français et 5 en anglais. En plus de ces établissements publics, Montréal possède neuf collèges privés et deux établissements de niveau collégial de formation professionnelle.
L’Université Concordia, de réputation plus moderne et ouverte à tous, est officiellement bilingue : les élèves peuvent remettre leurs travaux et faire leurs examens en français ou en anglais. Concordia est actuellement en expansion, avec la construction et l'acquisition de nouveaux édifices, dont le moderne pavillon d'informatique, génie électrique et arts, ainsi que l'édifice historique de l'ancien couvent des Sœurs grises. L'Université Concordia est composée du campus Sir-George-Williams dans le centre-ville de Montréal (station de métro Guy-Concordia) et du campus Loyola dans le quartier résidentiel de Notre-Dame-de-Grâce (station de métro Vendôme).
Seconde métropole du Canada, Montréal est un centre culturel, industriel, commercial et financier important, dont la prospérité repose « sur des échanges soutenus de biens avec des marchés régionaux et internationaux »[217].
Avec l’étalement urbain, les terres arables ont disparu de Montréal, sauf à l’extrême ouest de l’île où est conservé un parc agricole de 191 ha[218]. L'agriculture en serre sur les toits de la ville se développe avec des initiatives citoyennes ou commerciales comme les Fermes Lufa depuis 2011[219]. Jusque dans les années 1930, Montréal comptait plusieurs carrières de pierre calcaire. Celles qui n'ont pas été remblayées ont été converties en sites d'enfouissement ou en dépôt à neige[220],[221]. Seule la carrière de granulatLafarge de Montréal-Est, datant de 1910, est encore en activité[222]. De l'une des carrières devenues décharges puis parcs urbains, du biogaz est extrait qui permet la production d'électricité.
Montréal est une importante ville portuaire, à l'embouchure de la voie maritime du Saint-Laurent qui la relie aux centres industriels des Grands Lacs. En tant que port le plus important de l'Est du Canada, c'est un point de transbordement pour les céréales, les produits pétroliers, la machinerie et les produits manufacturés. Premier port du pays en termes de trafic de conteneurs, le trafic y totalisait près de 26 millions de tonnes métriques de marchandises[223]. Pour cette raison, la ville fait partie de l'axe principal des chemins de fer canadiens et demeure une ville ferroviaire majeure[224].
L'industrie pétrochimique, très présente à l'est de l'île, formait jusqu’à la fermeture de la raffinerie Shell en 2010 le plus grand centre de raffinage de la province. Depuis, les raffineries de Suncor et Gulf Oil conservent une capacité combinée de 225 000 barils par jour. Le pétrole et les produits distillés y sont transportés par quatre oléoducs, par trains, bateaux et camions. Les carburants n'y sont cependant pas la seule production, les usines de Parachem, Indorama PTA et Selenis forment par exemple une chaîne complète de synthèse du polyester[225].
En 2012, l'agglomération de Montréal a accueilli presque 8 millions de touristes, en hausse de 6,5 % depuis 2008[229]. Traveler's Digest et askmen.com ont classé Montréal parmi les « 29 villes à visiter » dans le monde[230].
Deuxième ville onusienne et deuxième ville consulaire d'Amérique du Nord, après New York[231], Montréal possède près de 72 sièges d'organisations internationales, dont 67 organisations non gouvernementales (ONG)[232]. Parmi celles-ci, se trouvent notamment :
Montréal générait, au 4e trimestre 2015, un produit intérieur brut (PIB) de 169 milliards de dollars canadiens de 2002, représentant 53 % du PIB du Québec et 10 % du PIB du Canada[235].
Les secteurs d'activités de la population montréalaise sont[236] :
Services à la consommation : 25 % ;
Services gouvernementaux, d'enseignement et de santé : 20,8 % ;
Secteur manufacturier : 16,8 % ;
Services à la production : 14,2 % ;
Services de distribution : 9,2 % ;
Secteur de la construction : 2,7 %.
En février 2019, le taux de chômage était de 7,3 % sur l'île de Montréal[237], avec un taux de faible revenus de 14,7 % dans la ville en 2014[238]. Les taux les plus élevés se rencontrent dans les arrondissements de Ville-Marie, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Verdun, Sud-Ouest, Lasalle et Montréal-Nord[236].
Selon un rapport du Centre d'étude sur la pauvreté et l'exclusion, depuis 1997 la pauvreté avait reculé partout au Québec sauf à Montréal[239][source insuffisante]. Selon un rapport fédéral il y aurait 30 000 itinérants dans la ville[240][source insuffisante].
Montréal est dotée d'une quantité appréciable d'espaces verts ; ses 17 grands parcs urbains occupent 6 % du territoire de la ville, soit une superficie d'environ 20 km2.
Pendant plus d'un siècle et demi Montréal a été le centre financier et industriel du Canada. Il en résulte un héritage architectural offrant une grande variété de constructions à vocation industrielle ou commerciale, incluant usines, minoteries, hangars et autres raffineries qui présentent aujourd'hui un aperçu de l'histoire de la ville, particulièrement au niveau du centre-ville et du Vieux-Port. Il y a 50 lieux historiques nationaux à Montréal, plus qu'aucune autre ville canadienne.
Les plus vieux édifices de la ville toujours debout datent de la fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle. La plupart sont regroupés dans l'aire du Vieux-Montréal, tel le séminaire des Sulpiciens datant de 1687 et le château Ramezay, construit en 1705 et successivement demeure, quartier général, cour de justice, établissement d'éducation et finalement musée.
Les premiers bâtiments sont caractérisés par leur influence française unique et leur construction en pierre grise. L'époque des explorateurs français est commémorée par la préservation de deux de leurs maisons dans le Vieux-Montréal, soit celle d'Antoine Laumet de La Mothe, sieur de Cadillac, fondateur de la ville de Détroit aux États-Unis, à l'angle des rues Notre-Dame et Saint-Laurent, et celle de René-Robert Cavelier de La Salle, explorateur de la région du Mississippi, à l'angle des rues Saint-Paul et Saint-Pierre[246].
Sur la rue Saint-Jacques pavoisent les impressionnants sièges, construits au XIXe siècle, de toutes les grandes banques canadiennes.
Parmi les gratte-ciel de Montréal, seulement sept dépassent hors antenne les 150 mètres de hauteur, et un seul les 200 mètres[247]. Les bâtiments les plus élevés, que sont le 1000 de La Gauchetière, le 1250 René-Lévesque, la tour CIBC et la tour de la Bourse, ont tous été bâtis au début des années 1960 et 1990. C'est en 1928 qu'un bâtiment dépassait pour la première fois les 100 mètres (l'édifice de la Banque Royale, 121 m, 22 étages), record battu d'un mètre par l'édifice Sun Life trois ans plus tard[248][source insuffisante]. Le premier gratte-ciel inaugurant le « style international » à Montréal, tout en dépassant cette hauteur, est la tour Telus (1962)[249]. La plus célèbre tour de la ville est la place Ville-Marie (1962). Conçue par l'architecte Ieoh Ming Pei, il fut le premier gratte-ciel à dépasser les 150 mètres (43 étages, 188 m), sa construction coïncidant avec le déplacement du centre-ville en son site actuel. Cette tour cruciforme est sise au-dessus d'un centre commercial souterrain qui constitue la plaque tournante de la ville souterraine.
Montréal a un passé religieux riche et complexe. La religion catholique fut la raison même de la fondation de la ville, soit l'établissement d'une colonie missionnaire selon l'intention du groupe fondateur, la Société Notre-Dame de Montréal. La ville est en effet renommée pour sa richesse en églises et temples de toutes dénominations, qui lui ont valu au XIXe siècle le surnom de « ville aux cent clochers ».
Le RÉSO, la ville intérieure de Montréal, vue d'entre les métros Peel et McGill.
Le Montréal souterrain (RÉSO), ou ville intérieure, est une alternative urbaine populaire aux extrêmes climatiques de l'hiver froid et de l'été humide. Montréal possède plus de 30 km de passages piétonniers souterrains donnant accès à des centaines de commerces, restaurants, bureaux et boutiques intérieures, ainsi qu'au réseau de métro, aux terminus de transport et aux principaux attraits et bâtiments du centre-ville (de la station de métro Lucien-L'Allier jusqu'au Complexe des sciences de l'UQAM) sans jamais s'exposer aux intempéries. Il constituerait le plus grand réseau urbain souterrain au monde.
La Grande Bibliothèque est sise à Montréal, comprenant la collection de la Bibliothèque nationale du Québec. Elle comprend les plus vastes collections littéraires au Québec et est, avec plus de 2,9 millions d'entrées, la bibliothèque la plus fréquentée de la francophonie[254]. La Grande Bibliothèque est située au centre-ville (arrondissement Ville-Marie), au nord du quartier latin. Ouverte depuis le , elle remplace l'ancienne bibliothèque centrale située sur la rue Sherbrooke. Elle contient notamment la collection Saint-Sulpice, construite à partir de l'année 1844 ; ces ouvrages anciens, à caractère patrimonial, ne sont consultables que sur place. La bibliothèque s'est enrichie au fil des ans de collections privées, telles celles de Louis-Joseph Papineau et de Louis-Hippolyte La Fontaine.
Depuis 2002, ce réseau s'est agrandi ; il comporte maintenant 24 diffuseurs (dont 2 diffuseurs métropolitains : la chapelle historique du Bon-Pasteur et le théâtre de Verdure) dans les 19 arrondissements de Montréal. Il porte le nom de réseau Accès culture. Ses membres sont entre autres : le théâtre Outremont, la salle Jean-Grimaldi, l'Entrepôt, le Centre culturel de Verdun.
À l'occasion du Festival de jazz, de grandes sections des rues du centre-ville sont fermées pour laisser place à des scènes extérieures, lieux de spectacles gratuits, et à la circulation piétonnière. La ville compte également de nombreux festivals musicaux et cinématographiques. De plus, chaque dimanche d'été ensoleillé, un certain nombre de gens se réunissent pour les Tam-tams du mont Royal, rendez-vous interculturel et musical très populaire, notamment auprès des jeunes. Le centre du rassemblement est le monument à Sir George-Étienne Cartier, au parc du Mont-Royal.
Des documentaires comme Métropole (1947), À Saint-Henri le cinq septembre (1962), Les amoureux de Montréal (1992) et La Mémoire des anges (2008) font voir la vie de Montréal sous plusieurs angles[260]. D'autres documentaires, tels que La P’tite Bourgogne (1968), The Rise and Fall of English Montreal (1993), The Street: A Film with the Homeless (1997), Maxime, McDuff & McDo (2002), Confrontation at Concordia (2003),Hommes à louer (2008) et L'Est pour toujours[261] (2011), abordent des sujets plus polémiques[Pour qui ?] de l'histoire et de la société montréalaise.
De nombreux films ont été tournés à Montréal, certains entièrement en studio comme 300 (2007) ou Riddick (2013), d'autres aussi en extérieur, tirant parti de la diversité architecturale de la ville[263], notamment :
↑« Et au parmy d'icelles champaignes est scituee et assise la ville de Hochelaga pres et joignant une montaigne qui est alentour d'icelle labouree et fort fertille de dessus laquelle on veoyt fort loing. Nous nommasmes icelle montaigne le mont Royal. »
↑En tenant compte des locuteurs et non des individus dont le français est la langue maternelle.
↑La prononciation peut varier selon les locuteurs. Par exemple, le /r/ peut être prononcé de plusieurs façons [r], [ʁ], [ʀ] selon la génération, de même que le /ɔ̃/ peut également se prononcer [ɔ̃] ou [õ].
↑Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine du Québec, « Montréal — Zoom sur la région », gouvernement du Québec (consulté le ).
↑ a et bDesmond Beckstead et Mark Brown, De Labrador City à Toronto : la diversité industrielle des villes canadiennes, 1992 à 2002, Ottawa, Statistique Canada (no 11-624-MIF-2003-003), (ISBN0-662-75012-8, lire en ligne), p. 4.
↑Raoul Blanchard, Montréal : esquisse de géographie urbaine, Revue de géographie alpine, , p. 294.
↑Pauline Desjardins et Geneviève Duguay, Pointe-à-Callière : l'aventure montréalaise, les éditions du Septentrion, , 134 p. (ISBN2-92111-472-0), p. 19.
↑ a et b(en) Roland Tremblay, The Saint Lawrence Iroquoians. Corn People., Les Éditions de l'Homme, , 144 p. (ISBN2-7619-2326-X).
↑(en) Bruce G. Trigger, The Children of Aataentsic: A History of the Huron People to 1660, vol. 2, McGill-Queen's Press, , 960 p. (ISBN978-0-77350-627-5, lire en ligne), « The Disappearance of the St. Lawrence Iroquoians ».
↑(en) Jean-Claude Marsan, Montreal in evolution. An historical analysis of the development of Montreal's architecture, Mcgill-Queens University Press, , 456 p. (ISBN0-77350-798-1).
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[[Catégorie:Municipalité dans l'agglomération de Montréal]]
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[[Catégorie:Communauté métropolitaine de Montréal]]
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