Wikipédia:Sélection/Châteaux de France

Château d'Angers

Vue de la façade sud, la porte des Champs et des fossés-jardins du château.
Vue de la façade sud, la porte des Champs et des fossés-jardins du château.

Le château d'Angers, aussi appelé château des ducs d'Anjou, est situé dans la ville d'Angers, dans le département de Maine-et-Loire, en France.

La forteresse est édifiée sur un promontoire de schiste ardoisier qui domine la Maine. Le site est occupé dès l'Antiquité du fait de sa position défensive stratégique. Par la suite, les comtes d'Anjou y installent leurs demeures, jusqu'à la fin de l'empire Plantagenêt, qui voit le royaume de France conquérir le comté d'Anjou. Louis IX fait construire le château actuel au XIIIe siècle, tandis que les ducs d'Anjou le transforment en résidence seigneuriale au XVe siècle. Yolande d'Aragon y donne naissance à René d'Anjou. Au XVIIe siècle, suite aux troubles des guerres de religion, le roi ordonne la destruction du château, mais seule la partie supérieure des tours est détruite. Il est, par la suite, transformé en prison, puis en garnison et dépôt de munition pendant la Seconde Guerre mondiale. Au début du XXIe siècle, il héberge la tenture de l'Apocalypse, et est un des sites touristiques les plus visités de Maine-et-Loire. Son ouverture au tourisme est gérée par le Centre des monuments nationaux.

Château de Candé

Façade orientale.
Façade orientale.

Le château de Candé est un édifice de style Louis XII, situé sur la commune de Monts, dans le département français d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire, à 10 km au sud-sud-ouest de Tours sur les bords de l'Indre, au cœur d'un domaine de 260 hectares.

Un manoir Renaissance construit à l'initiative de François Briçonnet, maire de Tours en 1499-1500, remplace très certainement une maison forte médiévale dans un lieu appelé Condatum au Xe siècle. Le château est agrandi dans la seconde moitié du XIXe siècle par le riche planteur de canne à sucre anglo-cubain Santiago Drake del Castillo (né à La Havane, Cuba, en 1805) et son fils Jacques. Ceux-ci s'attachent également à faire vivre tout le domaine (développement de l'exploitation agricole et forestière, construction de bâtiments annexes). Le domaine de Candé est racheté en 1927 par l'homme d'affaires Charles Bedaux. C'est à Candé qu'est célébré le le « mariage du siècle » entre le duc de Windsor et Wallis Simpson. Depuis 1974, le château et son parc sont la propriété du conseil départemental d'Indre-et-Loire qui les a reçus de l'État, héritier à la mort de la veuve de Charles Bedaux, survenue en 1972.

Le château et son domaine sont ouverts au public depuis 2000 ; ils accueillent aussi, régulièrement, des événements culturels.

Château de Challain-la-Potherie

Façade nord du château de Challain.
Façade nord du château de Challain.

Le château de Challain-la-Potherie, situé dans la commune française de Challain-la-Potherie en Maine-et-Loire, a été construit de 1847 à 1854 dans le style néo-gothique alors en vogue parmi l'aristocratie française. Son architecte, René Hodé, a dessiné beaucoup d'autres châteaux du même style en Anjou, mais Challain demeure le plus imposant. Sa taille et son allure lui valent le surnom de « petit Chambord » ou de « Chambord angevin ».

La construction actuelle remplace un château plus ancien, dont l'origine remonte au Moyen Âge. Ancien siège de la seigneurie de Challain, il est passé dans les mains de nombreuses familles au cours de son histoire. Au gré des ventes et des héritages, il a ainsi été la propriété successive de la famille de Châteaubriant et de la famille de Chambes avant d'échoir à des membres de la famille de Nicolas Fouquet, puis à la famille de La Potherie, qui a laissé son nom au château et au village.

Le château construit au XIXe siècle a été commandé par Louise-Ida de La Potherie, dernière du nom, et son mari le comte de La Rochefoucauld-Bayers. Le choix du style néo-gothique est pour eux un moyen de remettre en valeur la gloire familiale après la Révolution française. C'est également un choix motivé par les goûts de l'époque, le néo-gothique étant alors en vogue parmi l'aristocratie angevine. René Hodé adopte plus précisément le style troubadour, qui vient plaquer un décor néo-médiéval sur une structure fonctionnelle. La structure interne du château et ses dispositions générales suivent en effet les règles architecturales néoclassiques élaborées au XVIIIe siècle.

Malgré sa grandeur et sa place importante dans l'histoire de l'architecture angevine, il subit une certaine dégradation après la mort de ses commanditaires. Il connaît de nombreux propriétaires successifs au cours du XXe siècle, et sert de centre de colonies de vacances pendant une vingtaine d'années. Il est finalement transformé en chambres d'hôtes de luxe en 2002.

Château de Châteaubriant

La façade sur douves des logis de la Renaissance.
La façade sur douves des logis de la Renaissance.

Le château de Châteaubriant est un château fort médiéval fortement remanié à la Renaissance, situé à Châteaubriant dans le département français de la Loire-Atlantique en région Pays de la Loire.

Le château a été établi au XIe siècle sur les Marches de Bretagne et, comme ceux de Vitré, Fougères, Ancenis et Clisson, il était chargé de défendre la Bretagne face au comté d'Anjou. Il est d'ailleurs le pendant breton du château de Pouancé, situé en Anjou.

Au départ simple donjon, le château a été agrandi et fortifié à plusieurs reprises au cours du Moyen Âge, et la ville de Châteaubriant s'est développée à côté, s'entourant elle-même de remparts. La seigneurie de Châteaubriant est élevée en baronnie au XIIe siècle, puis elle passe aux familles de Dinan et de Montfort-Laval. En 1488, le château est assiégé par le roi Charles VIII, qui souhaite prendre le contrôle de la Bretagne. Son mariage avec Anne de Bretagne trois ans plus tard réduit l'importance stratégique du château. Le donjon et les logis, endommagés, sont reconstruits et modernisés dans une optique de confort, puis, à partir de 1500 et jusqu'aux années 1540, un « Château-Neuf » est construit dans la basse-cour, en suivant l'architecture de la Renaissance.

La baronnie de Châteaubriant revient à la maison de Montmorency au milieu du XVIe siècle, puis à la maison de Condé au début du XVIIe siècle. Témoin de plusieurs sièges pendant les guerres de Religion, le château est ensuite délaissé par ses propriétaires qui y viennent très rarement. Après la Révolution française, le château connaît plusieurs ventes et il est finalement transformé en cité administrative par le département de Loire-Inférieure qui l'acquiert en 1853. Depuis la fermeture du tribunal en 2009 et le départ des services sous-préfectoraux en 2012, le château est entièrement consacré au tourisme.

Château de Clisson

Vue générale de nuit.
Vue générale de nuit.

Le château de Clisson se situe dans la ville de Clisson, sur un promontoire granitique dominant la rive gauche de la Sèvre nantaise.

Édifié par la puissante famille de Clisson du XIIIe au XVe siècle, ce château fort devient un point stratégique et défensif sur les Marches de Bretagne protégeant la frontière du duché de Bretagne. Le château n'est alors qu'une enceinte polygonale agrémentée de tours défensives. Après la chute des seigneurs de Clisson, le château devient la propriété des ducs de Bretagne puis de leurs descendants. Le duc François II de Bretagne transforme le château en véritable forteresse avec l'adjonction d'une seconde enceinte munie de nombreuses tours défensives couvrant la partie ouest, plus exposée.

Déserté par ses châtelains au milieu du XVIIIe siècle, le château est incendié par les troupes républicaines pendant la guerre de Vendée. Longtemps en ruines, il est en cours de restauration. Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1924 ; les fortifications et terrains d'assiette ont été inscrits en 2004.

Château de Comper

Le château actuel, un manoir de style Renaissance abritant le Centre de l'imaginaire arthurien.
Le château actuel, un manoir de style Renaissance abritant le Centre de l'imaginaire arthurien.

Le château de Comper est situé au nord de la forêt de Paimpont, à trois kilomètres à l'est du bourg de Concoret en France. À l'origine château fort médiéval profitant d'une position stratégique enviable grâce à la protection offerte par le vaste étang et la forêt qui l'entourent, il a connu diverses destructions et reconstructions au fil de son histoire, passant aux mains des barons de Gaël-Montfort, à celles des Laval, des Rieux, des Coligny et des La Trémoïlle. Démantelé en 1598 sur ordre d'Henri IV, il est incendié durant la Révolution française.

Il reste peu de traces de ses parties féodales, le manoir de style Renaissance ayant été reconstruit comme lieu d'habitation au XIXe siècle. Il est le seul des cinq châteaux historiquement liés à la forêt de Paimpont (et donc à la légende arthurienne) subsistant à ce jour, et se retrouve au centre de plusieurs légendes qui en font le lieu de naissance et de résidence de la fée Viviane.

Il abrite les expositions du Centre de l'imaginaire arthurien depuis 1990. Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis juin 1996.

Château de Fontainebleau

Château de Fontainebleau en 2011.
Château de Fontainebleau en 2011.

Le château royal de Fontainebleau est un château de styles principalement Renaissance et classique, jouxtant le centre-ville de Fontainebleau (Seine-et-Marne), à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Paris, en France. Les premières traces d'un château à Fontainebleau remontent au XIIe siècle. Les derniers travaux furent effectués au XIXe siècle.

Haut lieu de l'Histoire de France, le château de Fontainebleau a été l'une des demeures des souverains français depuis François Ier (qui en fit sa demeure favorite) jusqu'à Napoléon III. Plusieurs rois ont laissé leur empreinte dans la construction et l'histoire du château, qui est ainsi un témoin des différentes phases de l'Histoire de France depuis le Moyen Âge. Entouré d'un vaste parc et voisin de la forêt de Fontainebleau, le château se compose d'éléments de styles médiévaux, Renaissance, et classiques. Il témoigne de la rencontre entre l'art italien et la tradition française exprimée tant dans son architecture que dans ses décors intérieurs. Cette spécificité s'explique par la volonté de François Ier de créer à Fontainebleau une « nouvelle Rome » dans laquelle les artistes italiens viennent exprimer leur talent et influencer l'art français. C'est ainsi que naquit l'École de Fontainebleau, qui représenta la période la plus riche de l'art renaissant en France, et inspira la peinture française jusqu'au milieu du XVIIe siècle, voire au-delà. Napoléon Ier surnomma ainsi le château la « maison des siècles », évoquant ainsi les souvenirs historiques dont les lieux sont le témoignage.

Depuis 1981, le château fait partie avec son parc du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Château de la Juive

Le château de la Juive, à Besançon.
Le château de la Juive, à Besançon.

Le château de Clementigney, plus connu sous le nom de château de la Juive est l'une des plus remarquables demeures particulières de Besançon (Franche-Comté). Il est situé sur la commune limitrophe de Chalezeule, à deux pas du quartier historique de Bregille et sur le bout du mont de Brégille. Le bâtiment de base a été construit à une date inconnue, mais les premières traces à son sujet remontent à la fin du XVIIIe siècle, avant que la puissante famille juive Lippman n'en devienne propriétaire. C'est d'ailleurs une de leur descendante, Léonie Allegri, qui demande à l'architecte franc-comtois Alphonse Delacroix de la transformer en un véritable château. Entre 1850 et 1870, il donne naissance au bâtiment tel qu'on le connaît aujourd'hui, avec son style gothique et son échauguette caractéristique. Le dynamisme de la propriétaire donne à la demeure son surnom toujours actuel, le « château de la Juive ». Par la suite, l'édifice change de main et devient un hôtel-restaurant réputé pour sa gastronomie de qualité et ses décors remarquables, gagnant une réputation nationale et attirant plusieurs célébrités. Cependant, cette vocation se termine au début des années 2000, lorsque le dernier chef cuisinier meurt, le château acquérant depuis lors une fonction purement résidentielle.

Château de Montrésor

Les châteaux de Montrésor Logis Renaissance (à gauche) et forteresse médiévale (à droite).
Les châteaux de Montrésor Logis Renaissance (à gauche) et forteresse médiévale (à droite).

Le château de Montrésor est situé sur le territoire de la commune homonyme, dans le sud-est du département d'Indre-et-Loire (37), en France, à une quinzaine de kilomètres à l'est de la ville de Loches.

Un éperon rocheux a accueilli successivement un donjon attribué à Foulques Nerra et intégré au système défensif des comtes d'Anjou en Touraine, une forteresse médiévale construite par Jean IV de Bueil, grand Maître des arbalétriers de France, puis un logis Renaissance édifié par Imbert de Batarnay, influent personnage auprès de quatre rois de France. Après la période révolutionnaire au cours de laquelle le château, mal entretenu, est passé entre les mains de plusieurs propriétaires successifs, le comte Xavier Branicki, émigré polonais, mécène et maire de Montrésor de 1860 à 1870, rachète le domaine en 1849, répare certaines parties du château, en reconstruit d'autres ; il meuble le logis principal en style Second Empire et le décore avec de nombreuses œuvres d'art. Sa famille, toujours propriétaire, habite une partie d'un château presque totalement ouvert au public.

Le village lui-même, d'abord construit au pied du château, ne s'est véritablement développé qu'à partir du Moyen Âge ; au XXIe siècle, il s'est tourné vers une activité touristique dont le château constitue l'un des principaux atouts.

Château de Montsoreau

Château de Montsoreau, vu depuis la Loire.
Château de Montsoreau, vu depuis la Loire.

Le château de Montsoreau est un château français de style gothique et Renaissance situé dans le Val de Loire sur la commune de Montsoreau dans le sud-est du département de Maine-et-Loire. Il abrite depuis le 8 avril 2016 le Château de Montsoreau - musée d'Art contemporain. Bâti à un emplacement stratégique, sur un promontoire rocheux à la confluence de la Loire et de la Vienne, il se trouve à l'intersection de trois régions : l'Anjou, le Poitou et la Touraine. Édifice de transition entre la forteresse et la demeure de plaisance, il a pour particularité d'être le seul château de la Loire construit à même le lit du fleuve.

Le château de Montsoreau a été immortalisé à de nombreuses reprises dont par Alexandre Dumas dans son roman La Dame de Monsoreau écrit entre 1845 et 1846, par J.M.W. Turner dans une aquarelle représentant le château et le bec de Vienne, par François Rabelais dans Gargantua, qui donne Montsoreau en récompense à Ithybole après sa victoire, et par Auguste Rodin, qui l'idéalise dans un dessin conservé au musée Rodin.

Classé monument historique en 1862, il est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO au titre de l'inscription de l'ensemble du Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire.

Château des Ormes

Château des Ormes
Château des Ormes

Le château des Ormes se situe au bord de la Vienne, sur la commune de ce nom, sur la RN 10 entre Tours et Poitiers.

Ce dernier appartenu entre 1729 et 1975, date de la mort du dernier marquis, à une anciènne seigneurie, la famille des Voyer d'Argenson.

Le comte Marc-Pierre d'Argenson fut l'ami de Voltaire, de Fontenelle, de Marmontel, du Président Hénault, et fit édifier les pavillons en retour des ailes Pussort et D'Argenson pour les y recevoir. Il fut aussi le protecteur des Encyclopédistes, Diderot et D'Alembert, qui lui dédièrent le premier tome de leur fameux ouvrage, L'Encyclopédie.

Son fils Marc-René de Voyer d'Argenson (1722-1782), dit « le marquis de Voyer », qui s'intéressait à la propriété depuis les années 1740, reprit et augmenta le domaine avec 108 hectares de terres de prés et de pacages, faisant ainsi passer la seigneurie de 215 à 910 hectares, dont 564 hectares de bois. Propriétaire novateur, il introduisit en 1766 la culture du trèfle et du sainfoin, et procéda surtout à l'achèvement de la reconstruction du château entamée par son père en confiant l'érection du corps central au grand architecte parisien Charles De Wailly, son protégé depuis 1754.

Château du Lude (Sarthe)

Le château du Lude en 2007.
Le château du Lude en 2007.

Le château du Lude se situe dans la commune du Lude dans le département français de la Sarthe.

Situé parmi les châteaux de la Loire les plus au nord, le site est occupé dès le Moyen Âge et devient un point stratégique aux confins du Maine, de l'Anjou et de la Touraine. Occupé par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans, le château devient la propriété de Jean Daillon, chambellan du roi Louis XI, en 1457. Pendant deux siècles, les Daillon œuvrent à l'embellissement du château, et transforment l'ancienne forteresse médiévale en logis de plaisance. Réaménagé à la fin du XVIIIe siècle par la marquise de la Vieuville, puis un siècle plus tard par le marquis de Talhouët, le château du Lude témoigne de quatre siècles d'architecture française.

Les jardins, façonnés par les différents propriétaires du lieu, ont servi de cadre à un son et lumière qui a fait la renommée du Lude pendant près de quarante ans. Ils accueillent depuis le début des années 2000 plusieurs manifestations, comme la Fête des jardiniers, au cours de laquelle est décerné le prix P.J. Redouté. Le château du Lude détient le label « Jardin remarquable ».

Château du Petit Trianon

Château du Petit Trianon (façade sud)
Château du Petit Trianon (façade sud)

Le château du Petit Trianon est un château situé dans le domaine du Petit Trianon, au sein du parc de Versailles, dans les Yvelines, en France. Construit par l'architecte du roi Louis XV, Ange-Jacques Gabriel, de 1762 à 1768, il est considéré comme un chef-d'œuvre du néoclassicisme, alliant le goût le plus moderne et l'intégration à la nature environnante.

Édifié pour madame de Pompadour, qui meurt avant de le voir achevé, il est inauguré par madame du Barry en 1768, presque vingt ans après les premiers aménagements du Nouveau jardin du roi. Car, s'il est le plus imposant du domaine du Petit Trianon, il n'en est pourtant pas le premier bâtiment, mais se situe au contraire dans la continuité d'un projet qui s'étale sur quatre décennies. Il est offert par Louis XVI, dès son avènement, à sa jeune épouse Marie-Antoinette qui lui donne son empreinte, associant pour toujours, dans l'imaginaire du public, l'édifice et la Reine.

De plan carré de vingt-trois mètres de côté, l'édifice doit sa particularité à ses quatre façades comprenant cinq hautes fenêtres scandées par des colonnes ou pilastres de l'ordre corinthien. Par la déclivité du terrain, le château n'est accessible en rez-de chaussée que par les faces donnant sur le sud et sur l'est, cet étage étant réservé au service. L'étage « noble », où l'on entre par le grand escalier d'un vestibule conçu comme une cour intérieure, comprend les pièces de réception et l'appartement de la Reine. Un entresol de trois pièces abrite la bibliothèque de Marie-Antoinette. En attique, plusieurs logements autrefois attribués à Louis XV et sa suite accueillent aujourd'hui l'évocation des « Dames de Trianon », ces femmes qui ont imprégné ces murs de leur marque.

La décoration, confiée par l'architecte Gabriel à Honoré Guibert, est entièrement basée sur la nature et le goût de l'antique. Véritable prolongement architectural des jardins avoisinants, le château est orné de sculptures de fleurs et de fruits, les peintures sont des allégories des saisons ou des fleurs, les meubles sont agrémentés de motifs champêtres.

Symbole d'une monarchie nouvelle, qui aspire à plus d'intimité et de quiétude que la représentation permanente imposée par Louis XIV, le château du Petit Trianon est aussi la fragilité du système que condamne la Révolution française de 1789. Néanmoins épargné par les années, il demeure le « château des femmes », bénéficiant au XIXe siècle de l'engouement des souveraines Marie-Louise, Marie-Amélie et Eugénie. Les campagnes de restauration réalisées au début du XXIe siècle lui redonnent l'allure qu'il avait le jour où Marie-Antoinette le quitte pour la dernière fois, comme si le temps s'était arrêté.

Classé avec le château de Versailles et ses dépendances au titre des monuments historiques par la liste de 1862 et par arrêté du 31 octobre 1906, il est également inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979. Il est aujourd'hui ouvert au public dans le cadre du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, au sein du Domaine de Marie-Antoinette.

Château médiéval de Pouancé

Le château médiéval surplombant l'étang de Pouancé
Le château médiéval surplombant l’étang de Pouancé

Le château médiéval de Pouancé est situé dans la commune de Pouancé, dans le département de Maine-et-Loire (France), à la frontière occidentale de l’ancienne province de l’Anjou, face à la Bretagne. Avec l’enceinte urbaine de la ville, dont une partie est encore visible aujourd’hui, il couvre une superficie de trois hectares. On le surnomme parfois « second château de l’Anjou » en terme d’importance, juste après le château d’Angers. Il fait partie des Marches de Bretagne et est le pendant angevin du château de Châteaubriant.

Sur un site fortifié au moins dès le XIe siècle, le château fort actuel est construit du XIIe au XVe siècles. Assiégé à plusieurs reprises pendant la guerre de Cent Ans, il devient une forteresse de premier plan à la fin du XVe siècle, lors du conflit entre le royaume de France et le duché de Bretagne. Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le . Il a subi 40 ans de fouilles ponctuelles et de rénovations. Cependant, de nombreuses questions restent en suspens, le site n'ayant pas fait l'objet de recherches approfondies.

Château des ducs de Bretagne

Vue générale aérienne.
Vue générale aérienne.

Le château des ducs de Bretagne est un château défensif et de plaisance situé à Nantes, dans le département de la Loire-Atlantique en France. Classé monument historique depuis 1840, il a principalement été construit au XVe siècle mais il comprend aussi des éléments datant du XIVe au XVIIIe siècle.

Fondé par Guy de Thouars au XIIIe siècle pour constituer une base défensive à Nantes, le château est devenu, sous François II, la principale résidence ducale bretonne. Sa fonction militaire est également utilisée par le duc lors de la Guerre folle au cours de laquelle il s'oppose au roi de France. Sa fille, la duchesse Anne, est plus tard contrainte d'épouser deux rois de France successifs, Charles VIII et Louis XII. Ces mariages entraînent l'union de la Bretagne à la France, définitivement scellée par un édit signé au château en 1532, par François Ier. Dès lors, le château perd son statut de résidence ducale pour devenir une forteresse royale. Il voit passer la plupart des rois de France, lorsque ceux-ci visitent la Bretagne, et il est la résidence officielle des gouverneurs de la province. Néanmoins, les séjours de ces derniers sont généralement brefs, à l'exception notable du duc de Mercœur, un gouverneur qui y tient une cour pendant les guerres de Religion.

Sous l'Ancien Régime, le château sert aussi de prison d'État, et surtout de caserne et d'arsenal militaire. Il ne subit aucune dégradation pendant la Révolution, mais l'explosion des réserves de poudre, en 1800, détruit une bonne part du monument. Au XIXe siècle, le château conserve sa fonction militaire, mais son intérêt patrimonial est peu à peu découvert et quelques restaurations sont entreprises. Propriété de la ville de Nantes à partir de 1915, il devient un musée en 1924. De 1990 à 2007, il bénéficie d’une rénovation de grande ampleur et il accueille, depuis 2007, le musée d'Histoire de Nantes.

Cité de Carcassonne

Remparts de la Cité de Carcassonne
Remparts de la Cité de Carcassonne

La Cité de Carcassonne est un ensemble architectural médiéval qui se trouve dans la ville française de Carcassonne dans le département de l'Aude. Elle est située sur la rive droite de l'Aude, au sud-est de la ville actuelle. Cette Cité médiévale fortifiée, dont les origines remontent à la période gallo-romaine, doit sa renommée à sa double enceinte, atteignant près de 3 km de développement et comportant cinquante-deux tours, qui domine de manière spectaculaire la vallée de l'Aude. La Cité comprend également un château (le château comtal) et une basilique (la basilique Saint-Nazaire).

Sauvée de la destruction puis restaurée au XIXe siècle de manière parfois controversée sous la direction de Viollet-le-Duc, la Cité de Carcassonne est depuis 1997 classée au patrimoine mondial par l'UNESCO. Le château comtal, les fortifications, les lices et les tours appartiennent à l'État et sont gérés par le centre des monuments nationaux, tandis que les lices et le reste de la Cité font partie du domaine municipal..

Hameau de la Reine

Le hameau, tel qu'il se présente au visiteur venant du pavillon de Jussieu.
Le hameau, tel qu'il se présente au visiteur venant du pavillon de Jussieu.

Le hameau de la Reine est une dépendance du Petit Trianon située dans le parc du château de Versailles, dans les Yvelines, en France. Ce hameau d'agrément fut commandé durant l'hiver 17821783 par la reine Marie-Antoinette qui souhaitait s'éloigner des contraintes de la cour de Versailles, avec la nostalgie d'une vie plus rustique, dans un décor de nature inspiré par les écrits de Rousseau, un petit paradis où le théâtre et la fête lui feraient oublier sa condition de reine. Ce lieu champêtre, qui était aussi une exploitation agricole, marquait l'influence des idées des physiocrates et philosophes des Lumières sur l'aristocratie de l'époque. La construction en fut confiée à l'architecte Richard Mique sur l'inspiration du hameau de Chantilly et des dessins du peintre Hubert Robert.

Autour d'un étang artificiel pour la pêche à la carpe et au brochet, Richard Mique fit ériger douze chaumières à pans de bois, d'inspiration normande ou flamande, dans la partie nord des jardins, aux abords du Petit Trianon et dans le prolongement du jardin anglais. Une ferme pour produire du lait et des œufs pour la reine, une tour en guise de phare, un colombier, un boudoir, une grange, un moulin, une maison pour le garde furent ainsi construits, chaque bâtiment étant agrémenté d'un potager, d'un verger ou d'un jardin fleuri. La plus importante de ces maisons est la « Maison de la Reine » au centre du hameau, que divise une rivière traversée par un petit pont de pierre.

Abandonné après la Révolution française, le hameau de la Reine a fait l'objet de trois campagnes majeures de restauration : l'une menée par Napoléon Ier de 1810 à 1812 représente l'essentiel de la base actuelle. La deuxième a été réalisée grâce au mécénat de John Rockefeller Jr dans les années 1930. Enfin, le hameau a été rénové à partir des années 1990, sous l'impulsion de Pierre-André Lablaude, architecte en chef des monuments historiques, et il a été ouvert au public en 2006 au sein d'un espace nommé Domaine de Marie-Antoinette.

Château de Laval

Le Vieux-Château vu des quais de la Mayenne, avec le Château-Neuf en prolongement.
Le Vieux-Château vu des quais de la Mayenne, avec le Château-Neuf en prolongement.

Le château de Laval est un château situé à Laval, dans le département français de la Mayenne. Sa fondation au XIe siècle a permis la naissance de la ville. Monument emblématique de Laval, il occupe un promontoire rocheux au-dessus de la rivière Mayenne. Il est composé de deux ensembles distincts : le Vieux-Château, qui correspond au château-fort médiéval, et le Château-Neuf, galerie de la Renaissance transformée en palais de justice au XIXe siècle. Ces deux monuments figurent sur la liste des 1 034 premiers monuments historiques français classés en 1840.

L'histoire du château de Laval est intimement liée à celle de la maison de Laval, apparue avec Guy Ier, fondateur du château. Le monument témoigne des multiples alliances contractées par cette famille, ainsi que de sa puissance qui croît du XIe siècle jusqu'à sa disparition à la fin de la Renaissance. Le Vieux-Château est remarquable pour sa chapelle du XIIe siècle ainsi que pour son imposante tour maîtresse, coiffée d'un hourd en bois du XIIIe siècle, exemple exceptionnel d'architecture militaire du Moyen Âge. Les baies richement ouvragées des logis médiévaux, réalisées au début du XVIe siècle, et la galerie du Château-Neuf, datant des années 1540, sont des éléments marquants de la Renaissance qui montrent l'évolution de l'architecture à cette époque.

Depuis le déménagement des services judiciaires dans les années 2000, le Château-Neuf est en attente de reconversion. Le Vieux-Château, qui a servi de prison de la Révolution à 1911, est ouvert au public depuis les années 1920. Consacré au départ à l'archéologie, à l'histoire naturelle et aux arts décoratifs, il abrite depuis 1967 le musée d'Art naïf et d'Arts singuliers de Laval. Ce musée présente des œuvres de nombreux artistes représentatifs de l'art naïf et de l'art singulier.

Palais des papes d'Avignon

Le Palais des papes, à Avignon, est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge. À la fois forteresse et palais, la résidence pontificale fut pendant le XIVe siècle le siège de la chrétienté d'Occident. Six conclaves se sont tenus dans le palais d'Avignon qui aboutirent à l'élection de Benoît XII, en 1335 ; de Clément VI, en 1342 ; d'Innocent VI, en 1352 ; d'Urbain V, en 1362 ; de Grégoire XI, en 1370, et de Benoît XIII, en 1394.

Le palais, qui est l'imbrication de deux bâtiments, le palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le palais neuf de Clément VI, le plus fastueux des pontifes avignonnais, est non seulement le plus grand édifice gothique mais aussi celui où s'est exprimé dans toute sa plénitude le style du gothique international. Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'École de Sienne, Simone Martini et Matteo Giovanetti.

De plus la bibliothèque pontificale d'Avignon, la plus grande d'Europe à l'époque avec 2 000 volumes, cristallisa autour d'elle un groupe de clercs passionnés de belles-lettres dont allait être issu Pétrarque, le fondateur de l'humanisme. Tandis que la chapelle clémentine, dite Grande Chapelle, attira à elle compositeurs, chantres et musiciens. Ce fut là que Clément VI apprécia la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machault, que Philippe de Vitry, à son invite, put donner la pleine mesure de son Ars Nova et que vint étudier Johannes Ciconia.

Le palais fut aussi le lieu qui, par son ampleur, permit « une transformation générale du mode de vie et d'organisation de l'Église ». Il facilita la centralisation des services et l'adaptation de leur fonctionnement aux besoins pontificaux en permettant de créer une véritable administration. Les effectifs de la Curie, de 200, à la fin du XIIIe siècle, étaient passés à 300 au début du XIVe siècle, pour atteindre 500 personnes en 1316. À cela s'ajoutèrent plus d'un millier de fonctionnaires laïcs qui purent œuvrer à l'intérieur du palais...

Palais des papes de Sorgues

Palais des papes de Sorgues, album Laincel, musée Calvet.
Palais des papes de Sorgues, album Laincel, musée Calvet.

Le palais des papes de Sorgues est la première résidence pontificale construite par la papauté d'Avignon au XIVe siècle. Il fut voulu par Jean XXII et sa construction précède de 18 ans celle du palais des papes d'Avignon. Cette demeure somptueuse a servi de modèle pour l'édification des livrées cardinalices avignonnaises. Il n'en reste aujourd'hui que des vestiges, le palais ayant été démantelé au cours de la Révolution française par les entrepreneurs en bâtiment auxquels la commune de Sorgues l'avait vendu.

Ce site est encore méconnu, y compris par les historiens, puisqu'il reste d'une part à comparer les archives de Rome et d'Avignon, qui seules peuvent permettre d'affiner les connaissances actuelles sur le bâtiment, ses occupants, ses visiteurs, ses restaurations et sa destruction, d'autre part à engager des fouilles archéologiques, les ruines actuelles (palais, verger, annexes et environnement médiéval) étant toujours enfouies sous deux à trois mètres de limon.

Le Plantier de Costebelle

Édifice principal du Plantier de Costebelle.
Édifice principal du Plantier de Costebelle.

Le Plantier de Costebelle est une maison d’architecture néo-palladienne construite à partir de 1857 par la baronne Hortense Pauline Husson de Prailly. Située sur la commune de Hyères-les-Palmiers, dans le département du Var, sur le versant est du mont des Oiseaux et des collines de Costebelle, la propriété surplombe la rade d'Hyères, la presqu'île de Giens et les îles de Porquerolles et de Port-Cros. Lieu de villégiature dans la deuxième moitié du XIXe siècle pour d'éminents ecclésiastiques (le père dominicain Henri Lacordaire et l'évêque d'Orléans, Monseigneur Félix Dupanloup), la « Villa des Palmiers » (ainsi baptisée par madame de Prailly) accueille également l'écrivain légitimiste Armand de Pontmartin. Mais la plus illustre visite à ce jour reste le passage à la Villa des Palmiers de la Reine Victoria du Royaume-Uni, en 1892.

À partir de 1896, le romancier et académicien français Paul Bourget (1852 † 1935), auteur du Disciple, achète la propriété, qui prend alors son nom actuel, « Le Plantier de Costebelle », et y reçoit de nombreuses personnalités du monde littéraire, tels André Gide, Henry James, Edith Wharton, de la sphère politique (Lady Randolph Churchill, Charles Maurras, Maurice Barrès) ou même militaire (le maréchal Joseph Joffre), et ce, jusqu'à sa mort, en 1935...