« Il n’y a aucun doute qu’en Angleterre, du moins, les recherches relatives à la composition de l’eau ont eu pour origine les expériences de Warltire relatées dans le 5e volume de Priestley[1]. Cavendish les cite expressément comme lui ayant donné l’idée de son travail (Trans. philos., 1784, p. 126). Les expériences de Warltire consistaient dans l’inflammation, à l’aide de l’étincelle électrique et en vases clos, d’un mélange d’oxygène et d’hydrogène. Deux choses, disait-on, en résultaient : 1o une perte sensible de poids ; 2o la précipitation de quelque humidité sur les parois des vases.
Watt dit, par inadvertance, dans la note de la page 332 de son Mémoire (Trans. philos., 1784), que la précipitation aqueuse fut observée, pour la première fois, par Cavendish ; mais Cavendish, lui-même, déclare, p. 127, que Warltire avait aperçu le léger dépôt aqueux, et cite, à ce sujet, le 5e volume de Priestley. Cavendish ne put constater aucune perte de poids. Il remarque que les essais de Priestley l’avaient conduit au même résultat[2], et ajoute que l’humidité déposée ne contient aucune impureté (littéralement, aucune parcelle de suie ou de matière noire, any sooty matter). Après un grand nombre d’essais, Cavendish reconnut que si on allume un mélange d’air commun et d’air inflammable, formé de 1000 mesures du premier et de 423 du second, « un cinquième environ de l’air commun et à peu près la totalité de l’air inflammable perdent leur élasticité, et forment en se condensant la rosée qui couvre le verre… En examinant la rosée, Cavendish trouva que cette rosée est de l’eau pure… Il en conclut que presque tout l’air inflammable et environ un sixième de l’air commun deviennent de l’eau pure (are turned into pure Water). »
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